Septimus et Henry se flânait dans les rues de Delphes à la recherche du temple d'Apollon et de sa pythie, selon les « conseils » du dieu des voyageurs. D'après ce dernier, Apollon désirait vivement le voir, surtout après sa « performance » - plus que catastrophique – avec le sanglier d'Erymanthe. Le duo avait fait quelques recherches sur ce drôle de dieu, et ils avaient découvert que sa sœur et lui-même étaient tous deux d'excellents archers. Il paraissait donc hautement probable qu'il subisse remontrance – voire même un stage de remise à niveau. L'idée avait d'ailleurs réjouit son ami qui ne cessait de le pousser dans cette voie.
Le blond et le brun, après s'être renseigner auprès d'un habitant du coin, prirent finalement la direction du temple où logeait la pythie. Les rumeurs racontaient dans toute la Grèce qu'elle prédisait avec certitude l'avenir d'une personne. Pour lui, c'était tout simplement des superstitions ridicules. Si le destin d'une personne était fixée à l'avance, quel intérêt y avait-il à vivre ? Plus de surprise, plus de goût aux efforts, plus de rêve ou d'espoir possible. Il refusait de concevoir qu'on puisse vivre selon ces principes.
Lorsque les deux compères arrivèrent devant le temple presque désert – il n'y avait qu'un grand jeune homme grec – le mercenaire poussa un soupir de soulagement et s'appuya sur le chasseur. La blessure que lui avait infligé le sanglier avant que Zeus ne le fasse fuir le faisait toujours souffrir. Grimaçant, il frôla cette zone et retira immédiatement sa main. Elle était vraiment trop sensible. Se pouvait-il que les défenses de la bête aient été enduite d'un poison quelconque ? Non, il se faisait des idées. Il n'avait tout simplement pas l'habitude de souffrir, c'est tout.
-Salut ! Fit le Grec, contrarié.
Le jeune homme regarda l'autochtone puis son ami sans comprendre pourquoi cet inconnu leur adressait la parole. Ou pourquoi il semblait irrité par le manque de courtoisie dont ils avaient fait preuve – ils venaient d'arriver, leur interlocuteur pouvait bien attendre ! Puis la lumière se fit dans les méandres de son cerveau, et il se dit qu'il avait peut-être un dieu en face de lui. Regardant plus attentivement leur interlocuteur, il ressentit la même aura de puissance que celle d'Hermès.
-Pardonnez nous seigneur. Nous ne savions pas que vous nous accueilleriez vous-même dès notre arrivée.
-Tâche de t'en souvenir la prochaine fois ! Mais je ne t'ai pas fait venir pour t'apprendre la politesse, répliqua-t-il en faisant un mouvement de main.
Immédiatement après ce geste, une cible aux mouvements erratiques apparut dans les airs, tandis qu'un arc se matérialisa dans sa main, et un carquois rempli dans son dos. Le maître de la keyblade l'avait senti venir, il avait le droit à une leçon d'archerie. En jetant un œil au colosse à côté de lui, il remarqua qu'Apollon lui avait fait la même chose. C'était donc pire qu'une leçon, c'était un concours avec son ami qui était un archer expérimenté. Se renfrognant, il regarda le dieu, attendant la suite qu'il savait déplaisante.
-Un petit concours entre vous deux ne peut qu'être bénéfique. C'est en s'exerçant que l'on devient archer. Du moins pour les mortels. Moi, j'ai toujours eu un talent inné ! Maintenant commencez.
Les deux amis se mirent en position, et tirèrent l'un après l'autre. Si Henry visait très souvent le centre de cette cible mouvante, ne manquant cependant jamais la cible, ce fut loin d'être son cas. Le keybladeur réussit quelques beaux tirs, mais il y devait beaucoup à la chance. Il était déjà heureux lorsqu'il parvenait à toucher son objectif. Il avait beau se concentrer au maximum, il ne parvenait pas à faire mieux. Les bavardages d'Apollon concernant l'archerie, et l'art également – la poésie d'après ce que son cerveau avait réussi à capter – le stress lié à ce concours pourtant amical et surtout la douleur qui ne cessait d'augmenter, balayant son corps de vagues de plus en plus fortes. Tous ces éléments gênaient sa concentration.
Au bout d'un certain temps, le dieu les autorisa à arrêter, décrétant évidemment que le chasseur avait été le meilleur. Septimus, en sueur, ne contesta pas le résultat. Prudemment, les jambes lourdes, il s'assit à même le sol, puis s'allongea en fermant les yeux, espérant que la douleur soit refoulée assez vite. Son esprit était aussi engourdi que son corps était meurtri par l'exercice. Toutefois, les mots du dieu résonnèrent clairement dans cette brume.
-Tu ne devrais pas dénigrer l'art ainsi, quel qu'il soit. L'escrime, le tir à l'arc, la poésie ou encore la danse ont plus de points communs que tu ne peux l'imaginer. Bientôt mortel, tu comprendras cela. Prends le prochain bateau à destination de Thèbes. L'homme en rouge t'aidera peut-être à voir le sentier.
Jeu 6 Mar 2014 - 22:13Le blond et le brun, après s'être renseigner auprès d'un habitant du coin, prirent finalement la direction du temple où logeait la pythie. Les rumeurs racontaient dans toute la Grèce qu'elle prédisait avec certitude l'avenir d'une personne. Pour lui, c'était tout simplement des superstitions ridicules. Si le destin d'une personne était fixée à l'avance, quel intérêt y avait-il à vivre ? Plus de surprise, plus de goût aux efforts, plus de rêve ou d'espoir possible. Il refusait de concevoir qu'on puisse vivre selon ces principes.
Lorsque les deux compères arrivèrent devant le temple presque désert – il n'y avait qu'un grand jeune homme grec – le mercenaire poussa un soupir de soulagement et s'appuya sur le chasseur. La blessure que lui avait infligé le sanglier avant que Zeus ne le fasse fuir le faisait toujours souffrir. Grimaçant, il frôla cette zone et retira immédiatement sa main. Elle était vraiment trop sensible. Se pouvait-il que les défenses de la bête aient été enduite d'un poison quelconque ? Non, il se faisait des idées. Il n'avait tout simplement pas l'habitude de souffrir, c'est tout.
-Salut ! Fit le Grec, contrarié.
Le jeune homme regarda l'autochtone puis son ami sans comprendre pourquoi cet inconnu leur adressait la parole. Ou pourquoi il semblait irrité par le manque de courtoisie dont ils avaient fait preuve – ils venaient d'arriver, leur interlocuteur pouvait bien attendre ! Puis la lumière se fit dans les méandres de son cerveau, et il se dit qu'il avait peut-être un dieu en face de lui. Regardant plus attentivement leur interlocuteur, il ressentit la même aura de puissance que celle d'Hermès.
-Pardonnez nous seigneur. Nous ne savions pas que vous nous accueilleriez vous-même dès notre arrivée.
-Tâche de t'en souvenir la prochaine fois ! Mais je ne t'ai pas fait venir pour t'apprendre la politesse, répliqua-t-il en faisant un mouvement de main.
Immédiatement après ce geste, une cible aux mouvements erratiques apparut dans les airs, tandis qu'un arc se matérialisa dans sa main, et un carquois rempli dans son dos. Le maître de la keyblade l'avait senti venir, il avait le droit à une leçon d'archerie. En jetant un œil au colosse à côté de lui, il remarqua qu'Apollon lui avait fait la même chose. C'était donc pire qu'une leçon, c'était un concours avec son ami qui était un archer expérimenté. Se renfrognant, il regarda le dieu, attendant la suite qu'il savait déplaisante.
-Un petit concours entre vous deux ne peut qu'être bénéfique. C'est en s'exerçant que l'on devient archer. Du moins pour les mortels. Moi, j'ai toujours eu un talent inné ! Maintenant commencez.
Les deux amis se mirent en position, et tirèrent l'un après l'autre. Si Henry visait très souvent le centre de cette cible mouvante, ne manquant cependant jamais la cible, ce fut loin d'être son cas. Le keybladeur réussit quelques beaux tirs, mais il y devait beaucoup à la chance. Il était déjà heureux lorsqu'il parvenait à toucher son objectif. Il avait beau se concentrer au maximum, il ne parvenait pas à faire mieux. Les bavardages d'Apollon concernant l'archerie, et l'art également – la poésie d'après ce que son cerveau avait réussi à capter – le stress lié à ce concours pourtant amical et surtout la douleur qui ne cessait d'augmenter, balayant son corps de vagues de plus en plus fortes. Tous ces éléments gênaient sa concentration.
Au bout d'un certain temps, le dieu les autorisa à arrêter, décrétant évidemment que le chasseur avait été le meilleur. Septimus, en sueur, ne contesta pas le résultat. Prudemment, les jambes lourdes, il s'assit à même le sol, puis s'allongea en fermant les yeux, espérant que la douleur soit refoulée assez vite. Son esprit était aussi engourdi que son corps était meurtri par l'exercice. Toutefois, les mots du dieu résonnèrent clairement dans cette brume.
-Tu ne devrais pas dénigrer l'art ainsi, quel qu'il soit. L'escrime, le tir à l'arc, la poésie ou encore la danse ont plus de points communs que tu ne peux l'imaginer. Bientôt mortel, tu comprendras cela. Prends le prochain bateau à destination de Thèbes. L'homme en rouge t'aidera peut-être à voir le sentier.