Septimus était parti depuis longtemps du temple d'Hermès où ce dernier l'avait longuement entretenu – toute la nuit à vrai dire - à propos du sanglier d'Erymanthe et de l'aventure d'Hercules. Son exploit était remarquable à plus d'un titre. Sa chasse avait duré des jours, il s'était battu avec des pierres et avait réussi à vaincre le sanglier tombé dans son piège, et le ramener vivant en ville – solidement attaché, cela va s'en dire. S'il se demandait pourquoi ce monstre était encore en vie, sa principale préoccupation était de trouvé un plan.
Mis à part l'idée du piège que le jeune homme pouvait reprendre, le reste de l'aventure d'Hercules était impossible à réaliser pour lui qui n'avait pas, à juste titre, une force herculéenne ou une endurance hors pair. De plus, le chasseur était Henry, et non lui. Bien qu'il ait souvent accompagné son ami, il n'avait que peu retenu les méthodes de pistages, et les attitudes qu'adoptaient les bêtes. La seule chose qu'il avait retenu après toutes ces matinées perdues, c'était qu'une bête blessée, acculée, était extrêmement dangereuse. Autant dire pas grand chose. Pourquoi n'avait-il pas demander à Henry de le rejoindre ?
Forcer la bête à parcourir la campagne lui était impossible, le mercenaire devrait donc l'affronter dans le temple de Zeus qu'elle ravageait en ce moment-même. Et seul. Aucun des citoyens ou gardes auxquels il avait demandé de l'aide n'avaient accepté de l'accompagner, ou de l'aider à tendre un piège. Il regrettait vraiment de devoir accomplir cette mission seule. La force d'Auron ou Natsu lui aurait été fort utile. Il souhaitait même le secours de Jetch – c'était dire à quel point il ne savait pas quoi faire.
Le maître d'Armoiries devait recourir à la seule tactique qu'il possédait face au monstre. L'harceler à longue distance. Pour ce faire, il comptait sur trois facteurs : sa vitesse, son habilité au tir à l'arc généreusement offert par son « ami » Hermès, et la propre force du monstre. En effet, il comptait sur le fait que lors des charges du sanglier, celui-ci ne pourrait pas changer brusquement de direction. S'il l'évitait, il avait une petite chance de le blesser suffisamment soit pour le faire fuir, soit pour le tuer. À son goût, trop de facteurs reposaient sur des conjectures.
Beaucoup trop vite, le keybladeur se retrouva devant le temps d'Olympie. Il entendait les grognements de la bête, et le bruit d'objets que l'on fracassait, détruisait. Ce son ne lui disait vraiment rien qui vaille, et il souhaita rebrousser chemin. Un autre que lui parviendrait à remplir parfaitement cette mission. Les habitants de ce monde pourraient bien attendre un ou deux jours supplémentaires.
Alors qu'il allait fuir, l'image d'un Jetch moqueur et arrogant – comme lors de leur réunion – lui traversa l'esprit. Les dents serrés, le regard plus sombre, les poings fermés, Septimus s'engagea dans le temple. S'il avait pu défier ce débile malgré le fait qu'il aurait pu y rester, il ne devait pas avoir peur d'un vulgaire sanglier, aussi gros et enragé puisse-t-il être. Son intelligence avait beau être supérieur à celle de l'homme en rut, il se ferait un plaisir de démontrer que lui-même leur était supérieur.
Recroquevillé, le jeune homme s'avança à pas de loup dans le temple. Le sanglier était horrible. S'il ressemblait à ses semblables en terme de physionomie, sa taille et son agressivité équivalait à ce que des géants pouvaient dégager. Il trembla, prit une flèche qu'il encocha dans l'arc, et visa. Il ne devait rater aucun tir, surtout pas le premier où il pouvait prendre son temps. Fermant les yeux, il visualisa sa cible dans son esprit. Il n'y avait plus que sa flèche et le monstre, plus rien d'autre ne comptait. Il rouvrit les yeux, et relâcha le projectile qui se ficha dans l'arrière train épais de son objectif de mission.
Le blond se redressa ensuite, prit une nouvelle flèche en main, et se prépara à faire un bond sur le côté. Il croisa le regard furieux du monstre, qui avait trouvé un nouveau jouet à détruire. Déglutissant, il attendit alors que son adversaire chargeait. Il le laissa s'approcher. Encore. Et encore. Au dernier moment, il poussa de toutes ses forces sur le sol, se jeta à sa gauche, avant de faire un rouler-bouler, et de se retrouver accroupi. Il encocha la flèche qu'il avait en main, et visa. Le trait se brisa sur les défenses du sanglier sans lui faire le moindre mal. Une opportunité ratée.
Grimaçant, le maître de la keyblade se releva de nouveau, et recommença le même manège. Une fois, deux fois, dix fois. Son stock de flèches diminuait, la rage du monstre augmentait, et la fatigue commençait à avoir raison de sa concentration, et de ses réflexes. Il esquiva un peu trop tard l'assaut de la bête et sentit la pointe de sa défense tailladé sa chair. La douleur le fit hoqueter, et il se réceptionna tant bien que mal en grimaçant. La blessure nécessiterait des soins, et une période de convalescence. Cependant, elle n'était pas si grave au point qu'il ne pouvait plus bouger. La question était, pourrait-il bouger suffisamment vite ?
Le mercenaire pensa que sa dernière heure était arrivée, mais il ne souhaita pas partir seul. Encochant sa dernière flèche, il resta accroupi, et visa soigneusement entre les deux yeux du monstre lorsqu'il chargea. A ce moment précis, un éclair frappa le sol du temple, l'aveuglant totalement. Son ouïe lui indiqua que le sanglier grognait, et continuait de courir. Cette fois, s'en était fini de lui. Il laisserait des regrets sur cette terre, de nombreux regrets. Mais sa mort lui permettrait de revoir ses parents, et d'apprendre à les connaître si un au-delà existait. Si ce n'était pas le cas, au moins arrêterait-il de souffrir, de se battre, de se questionner.
Cependant, rien n'arriva. Prudemment, comme si voir ce qui c'était passé pouvait décider la bête à l'attaquer, il ouvrit ses yeux. Le dallage du temple était noircie là où la foudre était tombée, quant au reste, il était sous couvert de sang, soit complètement démoli. Il n'y avait plus aucun signe de son adversaire. À ses pieds, se trouvait une note : « Merci du spectacle, n'oublie pas de remercier Zeus et à la prochaine ! Hermès ».
Lun 3 Mar 2014 - 16:33Mis à part l'idée du piège que le jeune homme pouvait reprendre, le reste de l'aventure d'Hercules était impossible à réaliser pour lui qui n'avait pas, à juste titre, une force herculéenne ou une endurance hors pair. De plus, le chasseur était Henry, et non lui. Bien qu'il ait souvent accompagné son ami, il n'avait que peu retenu les méthodes de pistages, et les attitudes qu'adoptaient les bêtes. La seule chose qu'il avait retenu après toutes ces matinées perdues, c'était qu'une bête blessée, acculée, était extrêmement dangereuse. Autant dire pas grand chose. Pourquoi n'avait-il pas demander à Henry de le rejoindre ?
Forcer la bête à parcourir la campagne lui était impossible, le mercenaire devrait donc l'affronter dans le temple de Zeus qu'elle ravageait en ce moment-même. Et seul. Aucun des citoyens ou gardes auxquels il avait demandé de l'aide n'avaient accepté de l'accompagner, ou de l'aider à tendre un piège. Il regrettait vraiment de devoir accomplir cette mission seule. La force d'Auron ou Natsu lui aurait été fort utile. Il souhaitait même le secours de Jetch – c'était dire à quel point il ne savait pas quoi faire.
Le maître d'Armoiries devait recourir à la seule tactique qu'il possédait face au monstre. L'harceler à longue distance. Pour ce faire, il comptait sur trois facteurs : sa vitesse, son habilité au tir à l'arc généreusement offert par son « ami » Hermès, et la propre force du monstre. En effet, il comptait sur le fait que lors des charges du sanglier, celui-ci ne pourrait pas changer brusquement de direction. S'il l'évitait, il avait une petite chance de le blesser suffisamment soit pour le faire fuir, soit pour le tuer. À son goût, trop de facteurs reposaient sur des conjectures.
Beaucoup trop vite, le keybladeur se retrouva devant le temps d'Olympie. Il entendait les grognements de la bête, et le bruit d'objets que l'on fracassait, détruisait. Ce son ne lui disait vraiment rien qui vaille, et il souhaita rebrousser chemin. Un autre que lui parviendrait à remplir parfaitement cette mission. Les habitants de ce monde pourraient bien attendre un ou deux jours supplémentaires.
Alors qu'il allait fuir, l'image d'un Jetch moqueur et arrogant – comme lors de leur réunion – lui traversa l'esprit. Les dents serrés, le regard plus sombre, les poings fermés, Septimus s'engagea dans le temple. S'il avait pu défier ce débile malgré le fait qu'il aurait pu y rester, il ne devait pas avoir peur d'un vulgaire sanglier, aussi gros et enragé puisse-t-il être. Son intelligence avait beau être supérieur à celle de l'homme en rut, il se ferait un plaisir de démontrer que lui-même leur était supérieur.
Recroquevillé, le jeune homme s'avança à pas de loup dans le temple. Le sanglier était horrible. S'il ressemblait à ses semblables en terme de physionomie, sa taille et son agressivité équivalait à ce que des géants pouvaient dégager. Il trembla, prit une flèche qu'il encocha dans l'arc, et visa. Il ne devait rater aucun tir, surtout pas le premier où il pouvait prendre son temps. Fermant les yeux, il visualisa sa cible dans son esprit. Il n'y avait plus que sa flèche et le monstre, plus rien d'autre ne comptait. Il rouvrit les yeux, et relâcha le projectile qui se ficha dans l'arrière train épais de son objectif de mission.
Le blond se redressa ensuite, prit une nouvelle flèche en main, et se prépara à faire un bond sur le côté. Il croisa le regard furieux du monstre, qui avait trouvé un nouveau jouet à détruire. Déglutissant, il attendit alors que son adversaire chargeait. Il le laissa s'approcher. Encore. Et encore. Au dernier moment, il poussa de toutes ses forces sur le sol, se jeta à sa gauche, avant de faire un rouler-bouler, et de se retrouver accroupi. Il encocha la flèche qu'il avait en main, et visa. Le trait se brisa sur les défenses du sanglier sans lui faire le moindre mal. Une opportunité ratée.
Grimaçant, le maître de la keyblade se releva de nouveau, et recommença le même manège. Une fois, deux fois, dix fois. Son stock de flèches diminuait, la rage du monstre augmentait, et la fatigue commençait à avoir raison de sa concentration, et de ses réflexes. Il esquiva un peu trop tard l'assaut de la bête et sentit la pointe de sa défense tailladé sa chair. La douleur le fit hoqueter, et il se réceptionna tant bien que mal en grimaçant. La blessure nécessiterait des soins, et une période de convalescence. Cependant, elle n'était pas si grave au point qu'il ne pouvait plus bouger. La question était, pourrait-il bouger suffisamment vite ?
Le mercenaire pensa que sa dernière heure était arrivée, mais il ne souhaita pas partir seul. Encochant sa dernière flèche, il resta accroupi, et visa soigneusement entre les deux yeux du monstre lorsqu'il chargea. A ce moment précis, un éclair frappa le sol du temple, l'aveuglant totalement. Son ouïe lui indiqua que le sanglier grognait, et continuait de courir. Cette fois, s'en était fini de lui. Il laisserait des regrets sur cette terre, de nombreux regrets. Mais sa mort lui permettrait de revoir ses parents, et d'apprendre à les connaître si un au-delà existait. Si ce n'était pas le cas, au moins arrêterait-il de souffrir, de se battre, de se questionner.
Cependant, rien n'arriva. Prudemment, comme si voir ce qui c'était passé pouvait décider la bête à l'attaquer, il ouvrit ses yeux. Le dallage du temple était noircie là où la foudre était tombée, quant au reste, il était sous couvert de sang, soit complètement démoli. Il n'y avait plus aucun signe de son adversaire. À ses pieds, se trouvait une note : « Merci du spectacle, n'oublie pas de remercier Zeus et à la prochaine ! Hermès ».