- La tasse de café encore chaude reposait sur la commode, où une bougie éteinte reposait, juste à côté d'un livre, un ouvrage bien épais, riche en connaissance, mais qui ne portait point de nom. Les rayons du soleil perçaient à travers les rideaux, qui se voulaient protectrice face à l'ennemi doré. C'était une petite pièce, il y avait la place pour un petit lit, à côté d'une petite armoire, à ses côtés un râtelier d'arme et d'armure, une chaise chevauchée par une petite table, où était entreposé un couteau et du pain, il y avait du beurre, quelques tartines en attente de se faire. Une chemise de toile enlaçait ladite chaise, un homme était dans la pièce, posé sur le lit, entrain d'enfiler son futal, il saisit la tasse de café dont il but quelque gorgée, le liquide était encore chaud : il le préférait comme cela, plutôt qu'à froid. Il se leva ensuite tout en empoignant le livre, et se dirigea vers sa table, posa le livre et la tasse à café pour venir saisir le couteau, le frotter contre le beurre encore frais, qui n'a pas souffert de la chaleur. Il commença à se faire son petit-déjeuner. Tout en réfléchissant...
Je me suis dis, à ce moment là, face à cet ouvrage de forge et devant mes tartines de beurres, que je pourrais avoir mieux si je le voulais, mais je préfère la tranquillité relative d'une petite maisonnette dans un coin reclus de la ville que de vivre comme un roi, loin du peuple, loin des fidèles. Je connais déjà bien ces petites-gens, mais je continues à les côtoyer, nous combattons tous à notre manière, dans la garde, il y a des personnes qui ont hérités de titres de noblesse, qui ont déjà déclarés que, eux, méritent la place que j'ai. Mais ils profitent d'une vie d'opulence, même s'ils serrent les dents à causes de ce que nous vivons ces derniers temps, ce genre de personnes ont tendance à se lier "d'amitié" avec Swain, qui leur met du plomb dans la tête et qui leur susurre des idées abominables dans l'esprit. Mais que ces gens là viennent, prendre ma place, pour une semaine, vivre dans cette petite pièce, proche du peuple.
Mais bien sûr, il y a des nobles plus humbles, et des petites-gens volontaires, qui sont là plus par traditions que par envie, ces personnes apprennent plus de mon enseignement que les autres, ils aspirent à l'honneur, à combattre pour une véritable cause, à croire en leur force et en celle des autres, quand l'un trébuche, deux sont là pour le relever, quand trois tombent, quatre se soulèvent. Les temps sont dur, mais les soldats sont motivés, ils veulent défendre le royaume, je dis : quand on a de la volonté et de l'ambition, même la plus grande des montagnes ne saurait arrêté cette détermination propre à l'humain. Le sans-cœur n'est pas déterminé : il est borné... J'imagines que c'est une histoire de cœur. Encore!
Je m'étais fait une dizaine de tartine, à force de réfléchir... Il est temps de manger tout ça! Rien de tel qu'une bonne tasse de café avec quelques tartines pour bien commencer sa journée... Pas vrai?