Le Prix d'une Relique Szp8Le Prix d'une Relique 4kdkLe Prix d'une Relique 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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-La zone présente peu d'intérêt. Qu'est ce qui peut bien vous amener à vous y rendre ?

-Ecoutez... Ce n'est pas parce qu'elle ne présente aucun intérêt pour vous qu'elle n'en présente pour personne.

-Mademoiselle ! Je vous arrête tout de suite, je suis bien d'accord avec vous ! Je ne fais pas dans le tourisme. Moi... je demandais juste ça pour faire la conversation. Moi, je vous informe juste qu'il n'y a personne, là-bas ! Autrement dit, si vous cherchez quelqu'un pour vous accueillir, pour vous faire visiter, pour vous restaurer, c'est que vous vous trompez d'adresse.

-Je n'ai pas l'intention d'y demeurer suffisamment longtemps que pour pouvoir m'y restaurer. J'ai néanmoins eu des échos très positifs sur l'architecture locale. Je pense toutefois que j'aurai rapidement fait le tour.

-Comme vous dites. N'oublions pas que ce lieu respire la magie d'une façon assez spectaculaire.



Je pouvais difficilement raconter à ce bibliothécaire la véritable issue de ce voyage. J'avais moi-même un certain mal à accepter la réalité. Ce n'était pas la mission la plus valeureuse que la princesse m'avait donnée. Loin de là. Bien sûr, je n'avais jamais espéré grand-chose d'héroïque de la part d'un groupe qui cherche avant tout à acquérir le plus de pouvoir. Mais tout de même... Il s'agissait bien là de pillage...! Rien de mieux.

En d'autres temps, j'aurais ressenti beaucoup de plaisir à me renseigner auprès de ce même bibliothécaire sur ce monde afin de le visiter en honnête touriste. En d'autres temps, oui...

En ce jour, je devais partir en ces lieux apparemment sereins, mais tout de même inconnus. J'avais donc décidé de préparer ma visite en lisant la documentation qui existait à ce sujet, afin d'appréhender tout évènement imprévu. Je pensais à ma chère correspondante qui aurait aimé, à n'en pas douter, ce voyage. Elle aurait aimé n'importe quel voyage, même en compagnie d'une âme aussi peu prompte à discuter de choses heureuses. Elle aurait aimé n'importe quel paysage qui l'aurait sortie de son quotidien qui lui rappelait tant sa vie d'avant.


Pourrais-je un jour emmener cette petite fille avec moi ? Cette question de ne me quittait pas. Non. Je ne devais pas y penser. Sa vie actuelle lui apportait un confort et une tranquilité nécessaire à un enfant. C'était de cela qu'il fallait que je me convainque.

-Eh bien... Comme vous pouvez le voir, la documentation est encore bien mince. Il est encore trop tôt pour qu'un grand nombre d'études aient été menées. Il reste bien des mystères à décéler. Peut-être saurez-vous en comprendre...


-Oui je comprends, c'est tout à fait logique... Compte tenu de ce qui s'est passé... Je m'y attendais...



Je décidai malgré tout de jeter un oeil à ce qui m'était offert avec courtoisie. Je m'assis alors à une table de lecture et tout en buvant un thé offert par la maison, je parcourais images et paragraphes destinés à m'informer.


Malgré les temps peu favorables dans les horizons du château de la princesse, ce bibliothécaire avait gardé ses portes ouvertes, espérant sauver l'espoir des autres habitants. J'appréciais tout particulièrement le fait de venir dans son antre alors que le château regorgeait de bien plus de livres. Aurais-je du m'en vouloir de ne pas révéler mon identité à cet homme, en lui faisant croire que j'étais tout comme lui et que je le comprenais ? J'étais, après tout, l'un de ses bourreaux. Un bourreau passif, certes, mais qui ne faisait rien pour améliorer sa vie.


Mais je n'étais pas venue en ces lieux pour m'acheter une conduite. Non, tous ces bons principes étaient oubliés, dépassés, abîmés, pour moi. L'honneur était devenu une chose bien trop onéreuse que je n'aurais pu payer qu'au prix de ma vie. Et malgré sa grande médiocrité, je m'accrochais à cette petite chose. Eternelle question.


Quelques temps plus tard, je me trouvais dans ce vaisseau qui me menait à la Contrée du Départ. Terre d'apprentissage, autrefois. Comme j'aurais aimé connaître une telle école plutôt que celle qui m'avait menée là où j'en étais désormais. Sans doute, n'aurais-je jamais été assez bien pour cela. Malgré tout, cette réflexion m'emplissait de mélancolie et d'un sentiment d'injustice.


-Vous pouvez descendre, Mademoiselle.

-Merci, bonne journée à vous.



Je fis mes premiers pas sur cette terre et immédiatement ce fut la lumière qui me surprit. Elle était telle que je fus totalement éblouie les premières secondes. Mes yeux mirent un temps à s'habituer. Je n'avais plus été habituée à une telle clarté depuis bien des semaines.


A présent, j'étais seule, probablement seule. L'itinéraire indiqué semblait être le manoir qui dominait ce territoire montagneux. Le bâtiment en question était visible de tout côté du monde, il survolait le sol d'une façon inexplicable, comme si toute notion de poids avait disparu le concernant. Son seul lien avec la terre ferme était ce grand escalier massif ainsi que de grandes chaines dorées qui semblaient l'empêcher de s'envoler. L'escalier en lui-même se trouvait sur une tour vertigineuse qu'il me faudrait monter à l'aide d'un escalier en colimaçon, lui même impressionnant. Un paysage peu banal, même pour mes yeux.


Je commençai à avancer sur le sentier qui me mènerait à cette tour. La zone me semblait étrangement vide. La seule animation qui avait régné ici avait dû provenir de ses habitants. Malgré tout, je sentais ces vies passées, ces événements lourds de sens. Ce lieu n'était pas sans importance, ni sans âme. Il avait abrité les fondements d'une lutte encore vivace. Il avait connu les maîtres de la keyblade et plus encore, son élite.


J'étais ignorante, oui je ne connaissais pas grand-chose à l'histoire des coeurs, excepté ce que d'aucuns savaient. A la Coalition, Vesper Earl n'avait pas encore fait suffisamment ses preuves pour être impliquée dans le secret. Voulais-je seulement mériter ces secrets ? Malgré tout mon manque de savoir, je souhaitais faire preuve d'humilité et de respect pour ceux qui avaient tant compté dans l'histoire. Je savais également que d'une certaine façon, j'étais venue dans l'intention de bafouer cette histoire. Alors je me rassurais en pensant que ce ne seraient que de vieilles reliques sans importance.


Mon ascension des escaliers commença. J'avais la possibilité de presser le pas. Je possédais la vitesse et l'endurance nécessaires, mais la furtivité n'aurait fait qu'empirer ce que je m'apprêtais à faire. Il fallait que j'admette ma bassesse, et ce n'était pas en faisant les choses plus rapidement, qu'elles seraient plus propres. Je gravissais donc, marche après marche, d'une façon sereine et silencieuse. Une fois arrivée en haut de ces marches, il ne me resta plus qu'à traverser la place et monter le perron pour pénétrer dans les lieux où j'avais le plus de chances de trouver une armure.


Tout était bien plus grand et spacieux que je l'aurais cru au vu de l'extérieur. Il ne fallait pas en attendre moins d'un tel lieu et d'une telle magie, et pourtant je retins mon souffle, regrettant d'autant plus mon acte à venir.


-Vesper, tu connais ta place...



Des encouragements personnels étaient nécessaires. Il fallait que j'y croie. Que je sache que plus qu'une histoire dépassée et sans importance désormais, je devais protéger mes intérêts. Je devais m'en tenir à ce pour quoi j'étais venue à la Coalition.

J'entrepris assez rapidement des recherches. Les salles étaient partiellement vides. Quelques objets, souvent sans importance, témoignaient malgré tout du passé et de l'utilité respective des salles. Tout cela ne contenterait pas la Princesse. Il fallait plus de poudre aux yeux. J'errais dans les couloirs, avec nonchalance, comme si j'habitais à la Contrée du Départ, comme si je faisais partie de ce tout si respectable. J'ouvrais les portes, inspectais chaque pièce, en respirais l'odeur, cette poussière qui s'installe quand on n'y prend pas garde, la marque d'un temps qui se fige. Je fouillais les armoires, les tiroirs, les anti-chambres, tentant de ne rien abîmer au passage. Fermant les yeux, avançant tout en faisant glisser mes doigts sur les moulures des murs, on ne pouvait entendre que cette caresse et le rythme lent de mon pas sur le sol. Quelques courants d'air traversaient les couloirs, s'étonnant sans doute de rencontrer un intrus. L'air était frais, bon. Je respirai profondément.


En ouvrant une nouvelle porte, m'apprêtant presque à la refermer sans réfléchir, je me rendis compte qu'il y avait au fond de cette salle un grand bloc de pierre qui avait tout pour faire penser à un cercueil. Sans trop réfléchir, mais restant malgré tout sur mes gardes, j'entrai. L'air fut plus froid soudainement. Tout cela ajoutait en solennité. Arrivant devant ce bloc, je me rendis compte qu'il était bien creux. Au fond de celui-ci, gisait l'objet convoité. La princesse ne s'était pas trompée. Et bien que cela me sembla étrange, il restait encore au moins une armure dans le manoir. Cette symbolique me rappela que cette armure avait appartenu à une personne désormais morte. Une personne qui avait eu des idéaux, des objectifs, une ligne de conduite, des sentiments aussi. Mais pouvais-je seulement me raviser ? Non.


Le vent circula dans la pièce, provoquant un sifflement. Du moins, je crus dans les premiers instants que c'était un sifflement. Mais bientôt, je perçus une voix, une voix proche. Je pivotai lentement. Le long des murs, mes yeux n'y crurent pas quand ils virent une espèce de fumée former en mouvement une silhouette qui courait au loin. Magie ? Artifice ? Esprit ? La raison fut rapidement sans importance, l'armure se tenait désormais, sans contenu, keyblade à la main, devant moi et s'étant déplacée comme par magie de l'autre côté de la pièce.

-Pour une armure, vous êtes plutôt vive à comprendre...



Elle n'allait pas se laisser faire, et je m'y étais préparée. Mais c'était également mon premier combat face à un guerrier de ce type. Même si ce n'était qu'un esprit, basé sur des souvenirs de réflexes et de techniques, la chose n'était pas aisée. J'allais prendre garde, tout en sachant que chaque coup pourrait me mettre en situation périlleuse. Je dégainai mon épée et lui présentai tout en sachant qu'elle n'avait plus d'yeux pour voir.


-Me laisserez-vous la prendre, ensuite ?



Dans tous les cas, l'esprit ne verrait jamais d'un bon oeil que je prenne cette armure pour l'apporter à la Coalition Noire, mais que pouvais-je bien dire d'autre ? L'armure prit de l'élan et s'avança soudainement vers moi. Ce porteur de la keyblade avait dû combattre d'une façon directe et frontale. J'évitai son premier assaut. La salle avait l'avantage de n'être pas trop petite, afin que je puisse me déplacer sans me retrouver rapidement coincée par ses attaques. Rapidement, l'armure reprit son équilibre, n'étant pas affectée par un manque de souffle. Au lieu d'attaquer, dans les premiers moments, je tentai au mieux d’appréhender ses gestes pour les comprendre. Etrangement, je ressentais un peu d'irritation dans ses gestes. Comme si elle pensait que je me moquais d'elle.

Quelques secondes plus tard, je trébuchai contre un pavé fissuré et n'eus pas le temps d'empêcher le coup suivant. Je reçus alors un coup tranchant dans la taille, zone protégée par mon corset, mais pas de la douleur. Mon râlement ne sembla pas la déconcerter une seconde et elle se prépara à attaquer, tandis que je m'éloignais d'elle pour reprendre mes esprits. Il ne fallait pas que je me déconcentre, et encore moins que la partie soit si facile pour elle. Quand le porteur de la keyblade s'approcha à nouveau, je glissai sur son côté tout en la frappant à la volée. Mon épée ne fit que rencontrer le métal et le vide, mais je compris que le coup avait eu un impact d'après la réaction de l'armure, qui sembla encaisser le coup. J'en profitai pour récupérer mon souffle, je devais me préserver.


Les coups suivants furent partagés, nos niveaux de combat ne devaient pas être très éloignés, et j'espérais que la balance jouerait en ma faveur. Je prenais moins de temps entre chaque coups, cherchant à rester à distance acceptable sans lui laisser la possibilité de prendre un élan trop important. L'amure présentait désormais des entailles, tout comme mon corps. Ces entailles, bien que douloureuses, n'étaient pour le moment que secondaires, mais la situation ne devait pas dégénérer.

Soudain, alors que je voyais l'armure et la keyblade s'avancer dangereusement vers moi, je bondis de toutes mes forces de façon verticale, afin de m'accrocher au lustre. Après m'être balancée vers l'arrière, je frappai de tout mon poids l'armure en plein front. Ce qui renversa l'armure à terre mais ne manqua pas de brutaliser mes cuisses. Mes bras lâchèrent et je tombai à terre, sur les genoux.

L'armure, qui avait lâché son arme dans sa chute, tendit le bras pour la ressaisir. Sans prendre la peine de me relever, sans même réfléchir, je ne fis qu'un geste. La pointe de ma lame alla se coincer entre les doigts de l'amure, afin d'empêcher le mouvement. Et soudain, la force qui semblait gonfler le corps de l'armure pour lui donner forme humaine, disparu, et l'armure s'écrasa, inerte. Sur cette réponse, je me laissai tomber entièrement sur le sol froid de la salle funéraire. La keyblade avait disparu. Il ne restait que moi, et les reliques désormais abandonnées par leur âme.

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Vesper arrive à apporter à la Coalition Noire... de la sensibilité, ce qu'aucun autre ne peut faire. On n'imagine pas Ariez, Bell ou Pun s'émouvoir du relique. C'est ce que j'aime avec ce personnage, tu réussis toujours à faire ressortir le côté profondément amorale de ce qu'on te demande, rien à redire à ce niveau là ^^

Le combat et bien... c'est le premier de toi que je vois et il me plait. On comprend ce qu'il s'y passe et le tout reste cohérant. Après je n'ai plus l'impression que Vesper est eu énormément de mal, mais c'est une maréchale alors ca passe.

C'est bien mené et c'est ce que je demandais ^^

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