- Ouais... Le Pays Imaginaire hein... J'étais pas trop fan de ce monde. Je n'y avais encore jamais mis les pieds, mais j'avais entendu des choses et d'autres à son sujet... Et lorsque je fus arrivé dans ce monde, j'en eus la confirmation. Trop de couleurs, vraiment trop de couleurs... Ce paysage qui devait inspirer la gaieté me mettait mal a l'aise...
Enfin, je me mis en quête des sirènes pour commencer. Une région du monde appellé le Lagon aux Sirènes, justement, allait peut-être m'éclairer là dessus. Le problème, c'est qu'il n'y avait personne... J'avais déjà entendu des trucs sur ces créatures, mais vraiment, il n'y avait personne... Peut-être que les informations d'Ariez étaient erronées, je ne sais pas.
Je quittais donc le Lagon aux Sirènes pour me diriger vers le rocher du crane. Ce n'était pas très loin. Une barque m'emmena jusqu'au rocher. Je cherchais une entrée, et après avoir fait un peu d'escalade, je pus rentrer dans le rocher. J'étais sur un surplomb et en contrebras, justement, il y avait des pirates.
Il faut reconquérir ce monde !
Je suis d'accord, mais nous n'avons rien d'organisé... Nous sommes dispersés tout autour de ce monde. Si encore nous étions unis...
Bingo ! Ca tombait a pic ! Je descendais de mon perchoir, soignant mon attérissage et les pirates se mirent en gardent, dégainant sabres et pistolets.
Oula, doucement les amis ! Je ne suis pas votre ennemi ! Je viens... en paix, pour vous aider.
Ils restèrent sur leurs gardes, normal...
Je sais ce qui vous est arrivé. Vous étiez les grands pirates ! Ceux qui étaient craints de tous ici, et vous voulez le redevenir parce qu'un maudit groupuscule vous a … exterminés ? Non, non, ne niez pas. Vous voulez revenir a l'époque du Grand Crochet. Je vous ai entendu discuter... Vous dites que vous êtes répartis en plusieurs troupes tout autour de ce pays ? Eh bien, pourquoi ne vous chargeriez vous pas d'unir les autres troupes a la votre, dans le but de créer cette petite armée de pirates d'autrefois ? Messieurs, il est l'heure pour vous de vous venger de la Lumière ! Allez !
Ils me regardèrent étrangement, mais je voyais bien que cela les faisait réfléchir... Ils discutèrent entre eux et finirent par me demander qui j'étais. Je me présentais donc sous le nom d'Albert Phoral, un ancien aventurier qui avait tout perdu a cause de la lumière et de leurs actes a mon encontre. Je leur dit que j'avais envie de me venger, et subtilement, je leur demandai s'il m'était possible de me joindre a leur cause. Ils acceptèrent, et me remercièrent pour mon idée, pourtant évidente (!), d'unifier tout les clans de pirates. Je repartis alors, en direction cette fois ci de la reserve indienne...
Cette fois ça n'allait pas être aussi facile. Les indiens étaient plus ou moins en coopération avec la lumière... D'ailleurs, je vis des gardes de la lumière lorsque je mis le pied dans leur campement, aux indiens... Peut-être que cela allait m'aider ! Je marchai, en direction des deux soldats, sortis ma rapière et coupa les jambes de l'un au dessus des genoux. Son corps tomba à terre alors que j'avais capté l'attention de tout le monde.
Le deuxième garde, lui, dégaina son arme et s'avança vers moi, décidé a m'embrocher. Je fis un pas de côté pour éviter son coup d'estoc puis, je lui saisis le poignet et lui écrasa les phalanges de l'annulaire entre elles pour le désarmer. Je passais ensuite au dessus de lui et lui attrapa les deux bras. J'emprisonnais ses deux poignets dans de la glace, créant des menottes de fortune. J'anticipais ensuite un coup de pied de sa part en lui tapant dans l'arrière du genou. Il tomba genoux à terre et je gelai ses pieds entre eux, et avec le sol.
Bonjour... Habitants du Pays Imaginaire ! Aujourd'hui est pour vous un nouveau jour. Aujourd'hui, c'est la liberté qui vous attend !
Je vint coller ma rapière contre le cou du garde emprisonné. Je sentais son sang pulser dans sa carotide... Dieu que j'aimais pas faire ça, mais il le fallait... Il fallait que ça ait de la gueule si je voulais avoir un impact sur les indiens.
Oui, vous m'avez bien entendu ! La liberté ! Je viens vous libérer du joug de la Lumière ! Cette soi-disante lumière, qui vient sur vos terres, qui profane vos terres de leur présence... Car oui, reflechissez une seconde... Il y a un camp leur appartenant non loin... Ils vivent ici, ils ont colonisé votre monde, et vous savez quoi ? Bientôt, vous serez leurs esclaves ! D'ailleurs cela a déjà commencé si je ne m'abuse ! J'ai entendu dire que certains de vos proches avaient disparu... N'est-ce pas ? Eh bien figurez-vous qu'en vérité, ils se sont fait faire prisonniers par ces lumineux !
Je pris une pause. J'étais a cours d'idées là... Ca va que c'était des indiens, mon discours bordelique passait...
S'il vous plait, les amis... Ouvrez les yeux... Il faut chasser les lumineux d'ici. C'est votre chez vous, chassez les avant qu'ils ne vous chassent !
Les indiens se regardèrent. Ils avaient l'air complètement convaincus par ce que je leur avait dit. Car, s'il est vrai que par le passé, les lumineux ont aidé les indiens... Actuellement, ils doivent être debordés dans leur Quartier Général, avec notamment, la destruction de leur joyau anti-ténèbres... Alors, il est normal quelque part qu'ils délaissent ce monde... En tout cas, les indiens semblent avoir été remués par mon discours.
C'est bien les amis, prenez les armes ! Ne vous laissez pas faire, je vous en prie, dressez vous contre l'oppression de cette soi-disante lumière ! Ils vous utilisent, vous devez riposter, vous devez êtres libres !
Les indiens étaient maintenant résignés à se dresser contre la lumière. Cela se sentait, la tension était palpable, c'était parfait.
Restez tranquilles pour le moment. Je reviendrai, prêt a vous aider. Vous pouvez me faire confiance, je n'oeuvre que pour le bien de ceux qui ne sont pas écoutés ! Une nouvelle ère approche pour vous, vous serez de nouveau libres ! Mort a l'oppression lumineuse !
Je tranchais la gorge du garde et il mourut dans les dix secondes. Les indiens commencèrent a discuter ensemble. C'était surprenant et étrange la manière dont leur comportement avait changé du tout au tout. C'était... comme s'ils avaient attendu ça... Quoiqu'il en soit, c'était maintenant le moment pour moi de m'éclipser. Il fallait que j'aille faire mon rapport a Ariez...