Peu a peu, nous perdons le contrôle de l'une de nos plate-formes spatiales. Et tout ça pourquoi ? A cause d'incapables que je ferrais mieux de licencier sur le champ... C'est si dûr de surveiller les embarquements ? Vous ! Déclinez votre identité !

    L'homme que j'avais désigné se leva de son siège et se mit au garde à vous en face de moi.

    Soldat de Première Classe, Dale, Monsieur le Président.


    Il semblait anxieux. Il tremblotait, ce qui laissait transparaître... peut-être un manque de confiance en soi.

    Dale, hein... C'est votre première mission sur le terrain, soldat ?

    Oui, Monsieur le Président. Je n'ai...

    Très bien. Vous n'avez pas a être aussi excité. Rasseyez-vous.

    Il s'exécuta.

    Vous tous, écoutez moi. Nous nous rendons à la station d'Atlantica. Vos incapables de collègues ont laissé ces sans-abri trop longtemps rôder dans notre belle station à tel point que maintenant, ils refusent de partir. Ceci est intolérable, aussi, la mission d'aujourd'hui consiste simplement à les faire partir, ...par tout les moyens possibles.

    Monsieur, le Président, n'est-ce pas un peu radical ? Vous savez, ils ne sont pas armés et...

    Excusez-moi, êtes vous à la tête de cette compagnie ?

    L'homme se figea. Il me regardait, je le sentais au travers de son casque. Il ne disait plus rien, je ne l'entendais pas même respirer...

    Répondez.

    Non, Monsieur le Président.

    Parfait, alors maintenant vous vous taisez, et lorsque nous serons sur place, vous agirez selon mes ordres. Ici, à la Shinra, il n'y a pas de place pour vos états d'âmes.

    Bien, Monsieur le Président.

    Nous arrivâmes donc a destination, notre vaisseau rentrant dans la station, au quai privé numéro sept. Nous descendîmes, armes en mains et commençâmes a nous diriger vers le bureau du personnel. Il n'y avait personne. Sans doute était-ce la faute de ces sans-abri qui effrayaient la clientèle.

    Restez prudents. Je ne sais pas exactement où ils se trouvent.

    Nous continuâmes notre marche jusqu'à arriver au bureau. Sur le chemin, nous vîmes plusieurs corps de miliciens au sol, sans vie. Je poussais la porte et entrai, prêt a tirer. Heureusement, les individus recherchés n'étaient pas là. Par contre, c'étaient des employés qui étaient réfugiés sous les bureaux.

    Levez-vous.

    Ils sortirent de leur cachette, hésitants. Je leur demandais ce qu'il s'était passé, et l'une des employées vint me dire que les sans abris avaient pris... d'assaut la station, et qu'ils avaient réclamé un vaisseau.

    Attendez, vous avez laissé faire ça ? Ne me dîtes pas que vous leur avez donné ce qu'ils souhaitaient ?

    Elle me répondit que si. Pauvre idiote... Maintenant, les sans abris se baladaient librement dans MA station, armés de MES armes, et prêts a embarquer dans un de MES vaisseaux. Il fallait que je garde le sang froid...

    Allez, il faut les retrouver, au pas de course ! Où sont-ils partis ?

    Elle m'indiqua le quai d'embarquement numéro douze. Je la somma d'interdire le décollage de tout les vaisseaux pour m'assurer qu'ils ne s'enfuient pas, et nous nous lançâmes çà leurs trousses.

    Nous courûmes dans les longs couloirs de la station jusqu'à arriver au quai numéro 12. Des coups de feu retentirent, alors nous nous mirent a couvert. Ils étaient là, au bout du couloir, à nous tirer dessus.


    Soldats, faites feu.

    Et ils ouvrirent le feu. Diablement efficaces, ils ne mirent pas longtemps a descendre la moitié des cibles. Je participais a la fusillade tirant quelques balles ça et là, abattant au passage deux hommes.

    Regardez, celui-ci s'enfuit ! Ramenez-le moi !

    Deux de mes soldats partirent à sa poursuite, puis, au bout de quelques secondes, j'entendis le fuyard hurler. Les soldats, dont le fameux Dale, me ramenèrent l'homme, blessé d'une balle a la jambe.

    Son regard n'osait croiser le mien, alors, je le pris au menton et le forçait a me regarder. Ce que je pouvais lire dans son regard, c'était de la peur. Cet homme se savait fichu, il ne comprenait pas pourquoi il était encore en vie.

    Vous êtes reconnu coupable, cher monsieur, de tentative de détournement d'appareil spatial appartenant a la compagnie Shinra, et de plusieurs meurtres ici dans la station, contre des employés de la même compagnie. Vous avez quelque chose à dire pour votre défense ?

    Une larme se forma au coin de son œil. Il tenta d'ouvrir la bouche, il ne savait pas quoi faire, c'était le desespoir qui se lisait maintenant dans son regard.


    Très bien. Messieurs, faites ce que vous avez à faire.

    Et alors que je m'éloignais de notre prisonnier, une rafale de trois coups de feu retentirent dans les couloirs de la station. Le corps encore chaud du sans-abri s'écroula au sol, baignant dans son propre sang. Je repartis en direction du vaisseau, prêt a retourner au Vaisseau-Mère. Avant, je fis une halte au bureau du personnel.

    Ils ne vous dérangerons plus, c'est fini. Oh, et nettoyez-moi tout ça avant l'arrivée des clients... ça ne fait pas très propre.