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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Angeal fixait avec attention l'horizon, non pas inquiet, mais sur ses gardes. Aussi loin que porte son regard, le Primarque ne voyait qu'étendues sauvages et ce, à perte de vue. Un panorama impressionnant, l'homme qui n'a qu'une seule aile restant ébahi par cette beauté simple, primitive et pure. Un instant. Le paladin s'offrait un instant de contemplation et d’émerveillement. Le soleil déclinait déjà et disparu un instant, éclipsé par le passage rapide d'un monstre.L'instant est fini, passons aux choses sérieuses. Angeal ne fut jamais plus sérieux qu'en cet instant, c'était une mission... au combien dangereuse. Le Boss du Sanctum se retourna, posa ses yeux sur ses deux hommes. Le regard sévère, l'attitude froide et austère. Le discours sera aussi rude et impitoyable que ce monde.« Je serais aussi clair et bref que possible. Il ne sera ici aucunement question de tactique, de stratégie ou d'exploit. Nous parlons ici de survie, face à des monstres qu'on ne raisonne pas. » Angeal ferma un instant les yeux, cherchant ses mots. « J'obéis, vous exécutez. A partir du moment où vous n'obéirez plus à mes ordres, je ne garantis plus votre sécurité. Que m'importe vos jambes fatiguées, vous marcherez ou resterez derrière. Que m'importe votre peur, vous combattrez. Que m'importe votre fierté, sur mon ordre vous fuirez. » Le Primarque observa ses hommes. Henri était son bras droit, solide, fort et vaillant. Le bras puissant et inflexible, celui avec lequel le Sanctum mènera ses bras de fer. Fabrizio, son bras gauche... moins fort, moins sûre mais tout aussi indispensable. Ses deux meilleures hommes... Noel et Hope sont bons et pleins de bravoure... mais Angeal guerroie avec ces deux-là depuis ce qui semble être une éternité. Une vie le sépare du jour où pour la première fois il les vit.Le Paladin tenait... à ce que les choses soient vraiment clair. Il ne ferait aucune langue de bois.« Au moindre faux pas, ce n'est pas l'échec qui nous guette... mais la mort. Ce que nous cherchons n'est peut-être qu'une légende. Vous devez avoir foi en notre quête et en moi. Il le faut si nous voulons réussir. » Un rugissement retentit dans le ciel... un énorme dragon volant, long de plusieurs mètres en apparence, mais sa queue semblait s'étendre à l'infini. Ce serpent enlaçait, traversait et se jouait des nuages. Angeal intima à ses deux acolytes de rester tranquille, quand enfin ce monstre disparu jusqu'à l'horizon.L'ainé des surhommes avait le regard dur et froid comme une épée. Plus sévère et sérieux qu'à son habitude... il espérait faire comprendre d'un regard que ce monstre... n'était que bagatelle en ce monde.« Nous cherchons les traces d'une civilisation disparue depuis fort longtemps. N’espérez pas vous faire des amis, tout ce qui vit ici tentera de vous tuer. Je mène la marche. Fabrizio me suivra et Henri couvrira nos arrières. On risque de devoir marcher pendant des heures, les combats seront inévitables, économisez-vous au maximum. Vous attaquerez pour vous défendre ou sur mon ordre. Partons sans attendre, tâchez de ne pas attirer l'attention des monstres et restez à l'affut. Ça sera l'enfer. » Angeal mena la marche et la mena à son rythme : rapide. Plus longtemps resteront-ils ici, plus dangereuse sera la mission. C'était donc une marche forcée. S'ils ont des questions, ils les poseront en marchant au pas. « Fabrizio, il est important que tu ne cèdes pas à la panique. Les enjeux sont trop important. Tu as fait maintes erreurs et maints exploits... et aujourd'hui, je compte sur toi. »
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    « Fabrizio, il est important que tu ne cèdes pas à la panique. Les enjeux sont trop important. Tu as fait maintes erreurs et maints exploits... et aujourd'hui, je compte sur toi. »

    Il avait parlé de mort, de risque de mort. De quelque chose de ce goût là, oui, le « marche ou crève » sauvage et forcé de la découverte. Attendez, il a dit « tout ce qui vit ici essaiera de vous tuer » … C'était, euh.. Quelque chose, quand même. Pour pas refaire le commentaire composé entier de la tirade de son chef auquel il devait pour le coup une obéissance complète et sans faille ; Fabri avait bien envie de discuter cet ordre et ces détails. De dire qu'il avait pas signé pour ça, quoi ! Mais c'était pas comme si il avait pas été prévenu...

    Putain il avait envie de dire qu'il avait pas été prévenu et qu'il voulait se tirer. Se planquer dans une foutue grotte le temps que les deux autres reviennent, terré comme le lâche qu'il était.

    Mais le Primarque l'avait dit, il avait fait assez d'erreurs. Pis des exploits oui, fallait pas l'oublier. Il devrait peut-être commencer à les noter sur un post-it qu'il retrouverait facilement histoire de se donner du courage quand la situation s'imposerait. Une situation du genre ; haha t'as 95% de chances de finir écrasé par ce... dragon ? Ah, c'était un dragon dans le ciel. Certes. D'accord. On se fixe, on bouge plus, on fait l'opossum....

    Bordel de merde. Les 5% qui restait c'était sûrement de se faire brûler jusqu'à l'os par le même dragon. Le barbecue humain, il avait déjà testé, y'avait quelques temps déjà, d'accord peut-être pas jusqu'à l'os mais assez pour refouler des penchants pyromanes pour vingt ans. Il était prêt à courir pour pas que ça se reproduise.

    «  Sans problèmes. »

    Bientôt 18 ans de répartie pour... ça. C'était pitoyable. -au moins il y avait mis un air assuré, même si dans un coin de ses yeux il y avait toujours quelque chose qui disait que nan, il voulait pas crever comme un méchoui a cause d'un dragon.

    «  En tous cas moi oui, y'a pas de problèmes.  Si c'est la mort ou la fuite je vais pas dire le choix est vite fait, hein. »

    Il haussa les épaules et sourit, même s'il savait que ce geste était complètement mal venu. Cet air qu'avait Angeal, c'était juste... C'était ce regard précis d'un chef catégorique, qui abandonnerait tout élément gênant, en gros. C'était comme ça que Fabri l’interprétait -en même temps c'était pas compliqué il l'avait dit, que c'était marche ou crève.

    Il y avait comme d'habitude tout un tas de questions qui se bousculaient dans son crâne pendant qu'il suivait le Primarque sans se laisser distancer ; combien de temps la marche allait-elle durer ? Devraient-ils tuer des bestioles pour manger ? Est-ce que lesdites bestioles étaient comestibles ? Qui allait goûter en premier pour vérifier ? Parce que ce monde, là, « Oerba » avait peut-être un nom relativement agréable à l'oreille. Dans le genre un peu poétique, mystérieux, qui sonnait comme rien d'autre, comme un nouveau monde se devait de l'être en fait... Mais rien n'était accueillant. L'odeur était celle de l'été, bon d'accord, ça, c'était peut-être la seule chose sympathique. Cette odeur de fin d'été, de soleil sur le sol, quelque chose de totalement naturel. C'était l'équivalent enluminé de l'odeur de pluie sur la terre  après un orage. Les désagréments étaient le soleil qui tapait, les monstres qui se baladaient, la poussière, le relief (le Domaine Enchanté est plat ; Oerba est une saloperie de terre désolée sans chemins viables).

    «  Vous êtes sûr qu'il y a vraiment personne ? On sait jamais hein, un campeur isolé, un village surprotégé... En fait non, laissez tomber. »
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    << Cette terre nous est inconnu, mieux vaut-être prudent, Fabrizio, c'est un monde nouveau, mais un monde dangereux. S'il y a des personnes ici, j’espère qu'elles nous seront amical >>

    Je ne vois que le soleil, et les nuages, la terre est recouverte d'herbe presque séchée, des falaises nous serraient dans leur étreintes, le paysage de ce pays est impressionnant, et le dragon que nous avons aperçu... Magistral, c'est peut être une créature ancestrale, mais elle recouvrait de son ombre la terre en volant au dessus de nous en l'espace d'un instant, aussi rapide que la bourrasque... Attends nous dragon, on se rencontrera dans les cieux! Par le feu et la magie, je le jure! Les enfers t'appellent, nous ne pouvons pas être ignorés.

    Je gardes une main sur la fusée de mon épée, et l'autre proche de ma masse, sûr de mon inflexibilité face au danger, mais je doutes quand à notre futur ennemi, des sans-cœurs? similis? Un écosystème agressif? Nul pensée négative, si nous sommes défiés, nous relèverons l'épreuve! Pour l'heure, je continues d'avancer, le bruit de la botte en plaque sur le sol, ce bruit singulier, qui m'est devenu reposant aux fils des années.

    Je regardes autour de nous, il fait moyennement chaud, mais j'ai l'impression que c'est une nature morte, quelques fois j'entends un animal sans être capable de l'identifier, outre le vent sur les plaines, c'est le silence le plus total, un silence qui nous enlace et qui nous fait sentir seul, abandonné de toute civilisation, de tout dieu, de toute vie.

    Si les éternels sont partit de cet endroit et l'ont maudit, alors... Il est dans l'intérêt des fidèles du sanctum, d'aider les survivants à remonter la pente, s'il y en a. Car moi, je sers les hommes dans le besoin, pas des dieux surpuissant qui répondent rarement.
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    En un instant, le ciel s'est rempli de nuages sombres et menaçants. L'air est devenu lourd, il faisait d'autant plus chaud malgré l'air chargé d'humidité. Le plus étrange... c'était la teinte violette et sombre de ce ciel surnaturelle. Le vent devenait de plus en fort. Angeal s'arrêta, méfiant face à ce temps. Cette longue marche avait mené les explorateurs du Sanctum sur un plateau en hauteur qui s'étendait à des kilomètres. Le Primarque se rendit alors compte que leurs acensions dans ce paysage montagneux... n'avait fait que les sortir d'une immense crevasse. Il s'agissait en réalité depuis le début... d'un gigantesque canyon. Un bruit incroyablement puissant retentit au loin... sans que l'on sache s'il s'agit de la foudre ou d'un monstre. Le Boss resta pensif, de l'autre côté de la crevasse... c'était la jungle.

    « Bien... je vais prendre un peu d’hauteur et... Attention ! »

    Angeal bondit dans les airs, se maintenant en l'air grâce à son aile. Incroyable... le paladin avait déjà croisé des Béhémots, oui. C'était cependant la première fois qu'il en voyait un qui n'était pas corrompu par les ténèbres. Au fond... ça revient au même, les deux ont faims. Celui-ci devait au moins mesurer quatre mètres... deux énormes cornes qui couvrait ses flancs, une mâchoire à plusieurs rangé d'énormes crocs... sans oublier ses énormes pattes qui déchiquetterait n'importe qui, n'importe quoi.

    Ce monstre chargeait Fabrizio... d'une impulsion de l'aile, le Primarque se mit sur le chemin de la bête. L'épée broyeuse stoppa la charge du Béhémot... mais la corne de celui-ci poussait avec une violence inouïe. Angeal usa de toutes ses forces et d'un geste de son épée, détourna la direction du monstre.

    Le Primarque était inquiet... il rivalisait à peine au niveau force avec lui. Peut-être qu'Henri pallierait ce défaut... mais comme par hasard, c'était à Fabrizio qu'il en voulait particulièrement.
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    Ah bein ça y était. Ça commençait, la faune se rebellait. Fallait toujours une cible.La bestiole était énorme, sérieusement, rien n'y ressemblait au Domaine ; de la cuirasse, des plaques ressemblant a du métal, qu'en était sûrement en y repensant bien. Des cornes. Une queue dans le genre « je suis un dragon qui s'avoue totalement, cherchez pas » complétait la bestiole. C'était vraiment énorme. Énorme ça voulait dire beaucoup de choses oui, dans le genre vraiment gros, épique, franchement inquiétant a la limite du « run, you sons of bitches ! ». « Bein putain c'est toujours le même ! Allez allumer quelqu'un d'autre j'ai déjà donné ! »C'était mauvais comme réplique, il s'en rendit bien vite compte, surtout que le Primarque venait de s'interposer entre lui et le béhémoth avec force plumes volantes et épée. Et lui il avait rien fichu, mais absolument rien ! Se rendant compte qu'en ne faisant justement rien il avait plus de chances de se faire tuer rien qu'accidentellement, même par un de ses alliés, il se résolut a faire quelque chose. Et c'était pas trop tôt. Même si ce ne fut qu'un recul au premier abord, il jura puis dégaina son épée. « On fait quoi là, on se fait une descente de lit où on remballe et on accélère le pas ? »La bestiole avait l'air d'en avoir après lui, bien. Très bien. La bestiole avait l'air impossible a parer ; si même le Primarque peinait, lui il était mort avant d'avoir essayé. C'était un problème parce qu'à part hurler et détourner l'attention, ces derniers temps sa stratégie l'avait réduit a juste ça. Il se décala sur le côté, bestiole occupée ; peut-être avait-elle trouvé en Fabri un amour profond et le reconnaissant a l'odeur ou dieu savait quoi, bein il espérait pas parce que sinon elle l'aurait vu. Il se décala donc pour essayer de voir si les flancs de la bête étaient moins blindés que sa tête. Haha. Non. C'était pire qu'un GQ de super soldats. La totale blinde, de partout, avec des cornes et des plaques d'espèce d'armure. Un interstice pour laisser une distension laissant la respiration possible ? Mais niente. On voyait même pas les côtes ! C'était plus drôle à ce niveau. (en fait ça l'avait jamais été)Le jeune homme ne se laissa pas aller -a entendre par là qu'il ne fut pas plus vulgaire que ça, c'était déjà une amélioration. Il se contenta de chercher un point faible et, voyant l'impossibilité d'en trouver un, chercha un endroit où fuir du coin de l'oeil. Histoire de. Ils venaient de sortir d'un vallon profond et sombre ; il s'ouvrait sur l'air libre d'une plaine rocailleuse, tapissée d'herbe. Mais le problème s'appelait Béhémoth et il faisait quatre mètres de haut et bloquait le chemin, et semblait épris pour les membres du Sanctum. C'était la merde : il le dit pas a haute voix ; mais il le pensait. Il lança un sort de glacier sur le sol, plus précisément sur et là où le béhémoth piétinait depuis qu'il était arrivé comme une fleur. Le sol était sec, ça allait merder. Enfin y'avait une petite chance pour que ça marche mais quand même ; a la base il avait voulu que la bestiole patine et se vautre, mais... Bah, fallait voir. « Ramène-toi sale bête, essaie de m'attraper je suis plus rapide que toi !! »Le signe qu'il fit a ses deux alliés juste après avoir gueulé cette phrase était quelque chose de... Particulier. En tous cas, c'était un signe désespéré de « j'espère que vous avez un plan ou que vous courez vite »

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    << Si on ne peut le détruire de l'extérieur... Alors nous devons le faire de l'intérieur! >>

    Je regardais la bête, une armure sur pattes, encore plus défendue qu'une tortue. Il fallait agir vite, le béhémot poursuivait Fabrizio, je ne sais pas s'il a une malédiction ou un charisme de sandwich hors pair, mais dès que quelque chose peut s'attaquer à lui, il le fait. Je sifflais et fit signe à mon camarade de courir vers ma direction, j'avais déjà réfléchit à un stratagème, il ne restait plus que l'application. Le jeune homme - malchanceux - entrepris de sprinter dans ma direction, je me mettais sur un genou, les mains prêtes, il posa un pieds dessus et je l'expulsais derrière moi avec force, en priant qu'il retombe correctement. Je partais au quart de tours, dégainant mon épée, la bête avait mordu à l'hameçon, elle avait poursuivie Fabrizio : Grave erreur!

    Elle me fonçait dessus, qu'est ce que j'étais pour elle, ce molosse cuirassé? Un en cas de plus, comme le serpent qui dévore les rats. Je n'avais pas peur, je lui fonçais dessus aussi, la bête me fixant de ses yeux hargneux, je courais sans célérité, mais je m'avançais assez rapidement. Atteindre la ligne verte, la bête ouvrit la gueule avant qu'elle puisse me bondir dessus. Pourquoi ne l'a-t-elle pas faites? La force est d'une grande dissuasion, le temps de croiser un regard, l'animal a toujours respecté la force, le béhémoth s'immobilisa, surpris, jaugeant si je pouvais survivre ou non au combat. Et je connais déjà cette réponse.

    Me propulsant en avant d'un coup de pieds, les deux mains sur la fusée de mon épée, je donnais un prodigieux coup d'estoc en avant, ma puissance et ma détermination me faisant glisser de l'avant. Soufflant sur le long, préparant l'écho de mon âme en cas de besoin! Ma lame, dirigée vers la gueule ouverte de mon adversaire, je comptais bien la planter à l'intérieur et relâcher l'écho, tuer cette bête sauvage qui, finalement, n'est pas mauvaise.

    Mais c'est la loi de la nature.
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Henri donna un coup d'une violence inouïe, déchirant littéralement en deux le crâne du monstre dans une effusion de sang. Il le fit sans joie ni peine, sans fierté ni regret il le faisait, parce qu'il le fallait. Le béhémot est mort, voilà une bonne chose de faite. Angeal Hewley détourna le regard de son bras droit et le posa sur Fabrizio Valeri. Ce dernier a paniqué... le Boss commençait à se dire qu'il avait fait une erreur en l'amenant. Peut-être en attendait-il trop... malheureusement, le paladin ne pourrait en juger qu'après un moment véritablement inquiétant. Ce Béhémot était peu sûr de lui... jeune, surement inexpérimenté et faiblard comparé à un adulte qui eux sont de véritables prédateurs.

Bien... les seules indications viennent d'un ancien parchemin de la bibliothèque royale dont le Roi a généreusement fait don. Il y est question d'un immense temple, entièrement dévoué au Eternels... construit par un peuple aujourd'hui disparu. Un peuple qui selon le papier, et c'est très flou, aurait trouvé la lumière.
Comment tous ces gens ont-ils disparu ? Le texte n'en fait pas mention mais à tout hasard... Angeal parierait sur des monstres.

Quand à l'emplacement, c'est la aussi très flou... le Primarque leva les yeux au ciel, le jour décline. Lentement mais il décline. Déjà... le paladin déploya son aile et s'envola aussi sec, cherchant une meilleure vue par la hauteur. Le panorama était saisissant... mais il s'attarda très rapidement sur ce qui lui semblait être des ruines creusé à même une crevasse. Une crevasse gigantesque... comme si un géant avait saigné la terre de sa lame. Que ce soit là l'œuvre d'une créature ou d'une catastrophe naturelle, ca a du être quelque chose d'abominable.

Avant d'atteindre la crevasse, il fallait traverser une forêt où se perdre ne serait pas bien dur. Le guerrier ailé sortit une boussole de sa poche et mémorisa la direction pour atteindre la gigantesque tranchée naturelle: sud-ouest. Revenant au près de ses hommes, il lança la marche, la forêt n'étant pas non plus à côtés. Le chemin se faisait rocailleux et le relief montait en intensité au fur et a mesure du chemin.
Angeal sans s'arrêter ni ralentir informait Henri et Fabrizio de la situation.

« J'ai repérer une crevasse avec des ruines en son sein... il y a une forêt que l'on va devoir traverser. Avec de la chance et de la détermination on y sera avant la nuit. Ca n'a pas l'air d'être ce que nous cherchons... mais au moins, on aura un abri et on glanera quelques informations. Maintenez le rythme, on est loin d'être arrivé. »

Des nuages noires couvrent soudain le ciel et l'instant d'après, ce sont des trombes d'eaux qui tombent en rafale. On se penserait en plein déluge de Noé à voir des flaques, des marres et même des lacs apparaitre dans ces falaises au relief démoniaque. Des plans d'eaux les uns à côtés des autres, de toutes les tailles... et comme un malheur n'arrive jamais seul, on vit d'horribles batraciens bipèdes surgirent de toutes parts ! Un petit corps ronds pour des longs bras visqueux, la gueule fétide pleines d'horribles crocs... certains tenant un morceau de roche ou un bout de bois dans les mains. Un marécage sec... un désert hostile et humide, rien n'avait laissé présager de cela. Ce ne sont pas seulement les monstres... la nature elle-même est folle ici !

C'est toujours mieux qu'un Béhémot, cela dit...

« Attention, ils viennent de partout ! »

Angeal pivota vers un côté et frappa un coup de zone dont l'impact en envoya valser une dizaine... mais des dizaines il en reste encore. Le paladin donne un coup brusque de buster sword, déchirant en deux un batraciens plutôt rapide... avant qu'il y en est un qui lui saute violement dessus depuis un peu plus haut. Le boss réagit à temps, laissant le monstre s'écraser sur le plat de son arme mais ca le déséquilibra... et son pied censé le rétablir glissa sur une paroi rocheuse couverte de mousse. Le paladin déploya son aile avec empressement mais trop tard. Il atterrit dans une horrible marre d'eau boueuse, voyait une horde de batraciens approchés... et en sentit un, caché sous l'eau qui lui enfonça ses dents dans le mollet. Angeal le planta, lui ayant tout de même laissez le temps d'enfoncer ses crocs profondément.

Il voulu s'envoler mais les crapauds lui bondirent dessus, s'accrochant à lui et le ramenant à terre. Avec des ailes mouillés et ces affreux monstres il ne peut juste pas voler ! Alors, son arme en main il devait s'en défaire d'autant que possible. Pire que tout, les trois expéditeurs sont séparés... ils doivent eux aussi être débordé.

« On se regroupe !!!! »

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    Je vais m'étaler par terre en faisant semblant de convulser trois secondes et après je bougerait plus : sauf si vous m'abandonnez. Réveillez-moi quand tout sera fini, merci, bonsoir, signé ; moi-même.

    Non, il n'allais pas vraiment faire ça mais il l'avait pensé. Souvent, on disait que penser à des trucs comme jeter un bébé contre un mur on s'enfoncer une aiguille dans l'oeil quand on en tiend une prouve que le cerveau est sain. Alors Fabri était très sain d'esprit en ce moment même, c'était juste sa nature. Il n'était pas si trouillard que ça quand même, il le savait ! Ce regard que lui avait fait le Primarque...

    Les regards d'Angeal Hewley, c'était une thèse qu'il se jurait de faire. Le Primarque ne parlait jamais pour ne rien dire, c'était pas le genre à faire de blagues non plus, ni à commenter le temps qu'il faisait sauf si c'était pour rajouter quelque chose d'Eternellement important derrière. Son regard était quelque chose qui faisait partie intégrante de son discours.

    Aussi, Fabri avait compris.

    S'il voulait que le voyage ne se finisse pas dans l'estomac d'un truc dégueulasse, il valait mieux qu'il y mette du sien, et y mettre du sien comme dans « j'évite de tomber dans les pommes parce que sinon on me laisse là, et je bouge un peu, histoire de ».

    Parce que la pluie avait commencé à tomber, de plus en plus fort. Comme ces journées d'été qui commençaient par un grand soleil et, souvent vers le milieu de l'après-midi, se transformaient en nuit apocalyptique. Celles qui faisaient se décrocher les pavés des routes, qui faisaient s'envoler les gamines de trois ans, le sol s'était transformé en piège trempé, c'était la mort si jamais ils finissaient par croiser des monstres dans ce... Grenouilles maléfiques.

    Parce que la bestiole qui se rapprochait le plus de ces choses, c'était quand même une grenouille, appelons un chat un chat quoi. Même si elles avaient l'air un peu plus intelligentes que les grenouilles, et surtout plus grosses. Beaucoup plus grosses ; est-ce que toute la faune de ce monde était disproportionnée ? Ce n'était pas vraiment surprenant que toute vie humaine ait disparue avec ça ; démographiquement, si deux enfants sur trois se faisaient dévorer....

    Les trois combattants s'étaient éloignés les uns des autres. Pourquoi !? C'était une question valable, dans un coin complètement inconnu, une erreur stratégique vraiment pourrie !

    « On se regroupe !!!! »

    C'était Angeal. Et il lui aurait obéi sans sourciller si les quelques bestioles qui l'entouraient n'avaient pas immédiatement montré leur désir de festoyer sur ses restes. Dégainant son épée, il était près à en décapiter deux ou trois. Seulement, avec la pluie, le ciel assombri et la vivacité des créatures, ce ne fut pas une mince affaire. Qui aurait cru que des crapauds maléfiques seraient aussi véloces, hein !?

    Il n'était pas assez con pour effectuer une frappe éclair dans un environnement aussi détrempé, aussi, ce fut une frappe glaciale qui vint frapper le premier ennemi détrempé. A l'aide du sonar, Fabri compta trois bestioles proches de lui ; il pouvait y en avoir plus, mais elles étaient plus loin, il se dirigea vers l'endroit où il avait approximativement entendu le Primarque mais, à peine eut-il le temps de faire quelques mètres, il chuta en avant. Il avait repoussé l'idée qu'une de ces bêtes de malheur décide de lui sauter dessus à l'improviste, merde, pourquoi c'était toujours le choix compté comme impossible qui se passait finalement ?

    C'était la merde ; il avait lâché son épée, la solution la plus simple, c'était de rouler sur le dos avant que la bestiole... Bein, qu'est-ce qu'elle allait faire, lui bouffer l'arrière du cou !? Si elle avait l'occasion, elle le ferait ; il se retourna vivement, attrapant son poignard. Ne faisant pas dans l'art de la finesse, il le planta dans la forme qui gigotait derrière lui ; ça faisait un bruit de crapaud, tant mieux. Il répéta son geste, une fois, puis deux, et trois, soyons sûrs, avant de se redresser. La créature ne chercha pas a assurer sa prise et resta par terre, flasque, verte, euh... Dégueulasse. Franchement dégueulasse.

    Les bestioles l'avaient rattrapé, c'était qu'il avait été long à se débarrasser de la bestiole. Il arrivait à voir des formes bouger relativement près de lui, dont une plus massive, qui devait sans aucun doute être Angeal. Prenant son poignard de la main gauche, récupérant son épée, il se mit en garde.

    « Qu'est-ce qu'on fait !? Un massacre !? »

    C'était pas le moment de flancher. Maintenant plus que jamais, même si tout paraissait vraiment être merdique.

    C'était pas le moment de se faire prendre pour le lâche qu'il n'était pas.
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    Le béhémot mort, la gueule ouverte, je fermais les yeux, un instant, avant de reprendre ma détermination en main, je me tournais vers Angeal et Fabrizio, regardant l'horizon, le soleil déclinait lentement, s'enfuyant sous le sol. Je fronçais les sourcils tout en gardant mon arme, le Primarque prit son envol, je restais sur mes gardes, bien stable sur mes jambes avec le petit homme à côté de moi. Quelques minutes après, bien que longues, Angeal nous fit par de sa reconnaissance : bien, il y avait donc de la vie sur Oerba avant qu'on n'arrive... J'aurais espéré continuer le voyage avec un peu de repos.

    Le destin n'était pas d'accord.

    Nous martelant avec la pluie, le paysage changea en quelques instants... Et des hostiles firent leur apparition! Crapauds de la taille d'un homme mâchouillant tout ce qui passe, horribles bêtes surgissant en meute pour nous attaquer! Je fis quelques moulinets avec mon arme, saisissant mon cor. Un avertissement de la part du Primarque! J'entendais le bruit de la chair tranchée, ces créatures lâchaient des rots menaçant, je pointais le groupe qui s'avançait dangereusement dans ma direction, par mon épée...

    << Préparez-vous! >>

    Je saisissais mon cor et le portait à mes lèves, soufflant à l'intérieur avec toute la ardeur guerrière que je pouvais! Le bruit raisonnait, tel le son d'un volcan qui se réveille, les hommes-crapauds flanchèrent, jetant des regards étonnés, certains entreprirent la périlleuse décision de s'enfuir, je fronçais les sourcils et frappait avec l'écho de mon âme, les tranchant dans le dos, avec un sourire, je fis un bras d'honneur.

    << Ma détermination est sans faille, bête! Saura-tu te montrer digne de périr par ma lame?! >>

    La provocation réussie, les batraciens-bipèdes chargèrent... Avec cette incertitude, comme la sensation de commettre une grave erreur, vous n'êtes que des animaux dont on peu manipuler le comportement avec la force! Venez... Venez et brisez-vous sur mon arme! Je fis un geste de la main et plantait la première bête qui bondit sur ma personne, je retirais rapidement ma lame et je me battais avec toute la ferveur qu'un homme puisse avoir! Le liquide de ces bêtes commençait à recouvrir mon armure... Il y a du sang sur la lame! Du sang sur mes mains! Du sang sur mon visage! J'attrapais un crapaud par les jambes et l'éclata sur le sol pour repousser tout les autres! Je saisis mon cor de nouveau et souffla dedans, ce son là sonnait comme des cris d'encouragement, je levais le poing tenant l'instrument, mon armure recouverte de griffure... Ma puissance dans ce son, je voulais motiver Angeal et Fabrizio à combattre pour faire fuir ces bêtes!

    << Camarades! Levez-vous et combattez une fois encore! Votre force et votre ténacité honore mon esprit, et mes chants honorera vos faits d'armes! Pour votre cause et votre peuple, COMBATTEZ! >>
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Ça n'en finissait pas... sous cette pluie, les vêtements d'Angeal devenait du plombe et chacun de ses pas devait soulever une masse d'eau. Les batraciens sont voraces et véloces, ils demandent d'être sur le vif à chaque instant. Le Paladin usait de balayage, tâchant d'en toucher le maximum à chaque coup... et bien que ne pouvant l'affirmer, malgré son ordre, Henri ainsi que Fabrizio n'était pas dans son champ de vision. Ce serait surtout long... mais Angeal craignait par dessus-tout que l'accumulation des morsures et de la fatigue finirait par les abattre. Certes, ils étaient nombreux, monstrueux mais relativisons... sur Oerba, ce ne sont que des grenouilles. Le bruit de la pluie était assourdissant et l'eau commençait à brûler les yeux du Paladin qui, tellement chaud sous l'effort, dégageait de la vapeur en masse. En rangeant son aile, il avait de l'eau dans son corps... et si cela était désagréable, il n'aurait sut dire si c'était grave. Angeal s'en fichait, toutes les blessures peuvent attendre la fin de la mission. Déjà, de plus en plus de batraciens commençait à percer la défense du Paladin, c'était une véritable marée pleines d'écailles. Fléchir sous le poids du nombre... il s'y refusait mais voyait malgré tout cela arriver prochainement.

Ce fut incroyable, si long et si puissant, à en faire trembler la terre. L'espace d'un instant les crapauds et la pluie étaient réduits au silence. Quel enfer... l'idée que Henri vienne d'attirer un énorme monstre dans les parages ne le rassurait guère, mais cela rappela au leader les nombreuses à suivre. Angeal se mit à tous les charcuter en hurlant, déversant flots de sangs verdâtres et d'intestins violets dans tous les sens. Ça et le cor d'Henri... ça dispersa peu à peu les crapauds.
Angeal rallia Henri tout exécutant quelques crapauds téméraires sans même les regarder, parvenant enfin à anticiper leurs assauts une fois le nombre réduit. Par contre, il pleuvait toujours, empêchant le Paladin de voler. Il ne restait donc plus que le seul itinéraire connu... sud-ouest.

Puis un énorme crapaud aux écailles très sombres, presque noire chuta lourdement du ciel sur le sol.. Des énormes yeux globuleux injecté de sang, une couronne vissé sur la tête. Immense... de l'envergure d'un Darkside, la détente d'un batracien en plus. Il bloquait la suite de l'itinéraire... à moins de gravier les murailles de roches de plusieurs mètres de haut, sous une pluie battante et un vent à faire claquer des dents les morts. Ce serait plus simple de passer directement le Roi des Crapauds. Il était en colère et s'agitait sur place, laissant sa longue langue briser la roche sous ses coups de fouets ! Chacun de ses pas faisait trembler le sol... et Angeal profita d'un court moment de calme pour frapper le crapaud de toutes ses forces ! Sa frappe n'était pas suffisamment efficace... alors aucun des deux autres n'y arriverait.

Un coup de langue envoya Angeal valdinguer à plusieurs mètres... mais il se releva aussitôt dans la douleur.


" Il faut l'attaquer de l'intérieur ! "


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Mais quelle force ? Mais quelle ténacité !? Quelle cause et quel peuple ? La question était tout à fait légitime, et Fabrizio se la posa en rejoignant ses alliés (ce qui n'était pas bien dur parce que bonjour la discrétion du monstre qui était apparu et menaçait de les bouffer). La ténacité était peut-être trouvable, la force... Allez, tant qu'à faire. La cause, c'était le Sanctum. Ça se posait là, sans vraiment d'astérisque expliquant le quand et le pourquoi. Le Sanctum, c'était chez lui, le peuple, c'était des gens qu'il connaissait. Mais pas que « des » gens, c'était « les » gens qu'il connaissait. Il n'avait plus vraiment de déclarer Paris comme étant chez lui puisqu'il était fort probable qu'en quelques années, pas mal de gens l'aient oubliés.

Heureusement que ses alliés étaient relativement loin et qu'il avait eu le temps de cogiter à tout ça sans être interrompu, les bestioles étaient clairement réunies à l'endroit où leur leader semblait se trouver. Bordel, un crapaud géant, quelle horreur. Ce monde était une horreur. Des béhémoths ? Passe encore, y'en a ailleurs.... Sûrement ? Mais un crapaud géant, dans le genre vraiment géant, c'était un inédit et ce serait à consigner dans le rapport de mission (souligné deux fois). Les marais, c'était aussi a noter pour les générations futures qui s'aventureraient dans le périmètre (écrit en rouge).

Ses pensées toutes aussi inutiles les unes que les autres lui parurent vraiment inutiles alors qu'il s'approcha suffisamment de son ennemi, et de ses alliés par la même occasion, pour voir le Primarque se faire balancer dans les airs par un coup de langue de crapaud. C'était ignoble. Angeal était un rabat-joie, mais c'était quelqu'un qui était tellement haut dans l'estime de Fabri que cet acte fut totalement injuste.  La quantité de restes et d'entrailles émiettées dans l'eau et la boue étaient témoins de l'âpreté du combat auquel ses deux alliés avaient pris part (et continuaient, cela allait sans dire).

La déclaration d'Angeal alla se perdre à moitié dans le bruit ambiant, mais elle restait tout de même claire. L'attaquer de l'intérieur ? Il avait pris quoi, le Primarque ?

Se faire avaler par un crapaud géant et lui déchirer les boyaux ?

Certes. C'était faisable.

Non, non, c'était vraiment faisable. Fabri l'avait même déjà fait... Et en songeant à ça, l'idée devint tout de suite moins repoussante. C'était même carrément plus simple que de démonter cette créature de l'extérieur, non ? Ça paraissait si simple dit comme ça, pourquoi ne pas tenter ?

D'accord, parce que c'était quelque chose de totalement dingue et qu'il allait crever. Alors... Autant laisser quelqu'un d'autre le faire, hein ? C'était ça qu'il voulait au fond ?  C'était une suite d'affirmations, décidément. Bien sûr qu'il espérait que quelqu'un d'autre décide de le faire à sa place, mais merde. Henri lui avait sauvé la peau, et Angeal avait assez combattu. Et lui, bein il n'avait pas encore foutu grand chose pour le moment. Sa décision était prise, bloquée sur l'option de le faire soi-même et ce pendant que le dernier sens de rationalité qu'il lui restait lui hurlait de reprendre la stratégie du tombage dans les pommes, comme quelqu'un qui, au bout de sa huitième tasse de café, pensait une dernière fois a s’assommer avant de se lever et de chanter My Heart will go On debout sur une table.

« Bougez pas je m'en charge ! »

Restait plus qu'à se faire bouffer. Fabri s'approcha rapidement de la créature, il fallait attirer son attention. Plutôt que de lui balancer des insanités qu'elle ne comprendrait sûrement pas parce que c'était une grenouille géante, il préféra lui lancer un sort de foudre. Puis deux, puis trois. C'était vraiment rien, la magie n'étant définitivement pas son truc.

Mais ça avait marché, la créature tourna ses yeux globuleux, injectés de sang, vers lui. Ça pouvait tourner les yeux en fait un crapaud, première nouvelle. Plus de moyens de fuir ; la créature bloquait la sortie. Au cœur de ces marais de la mort, de toutes manières, qui savait s'il y avait une seule possibilité de fuite ? « A partir du moment où vous n'obéirez plus à mes ordres, je ne garantis plus votre sécurité. » avait dit Angeal. Il obéissait à son ordre.

Il restait proche de la bestiole, épée en main, La créature ne ressemblait en rien à ce qu'il avait déjà combattu, et elle attaqua. Des coups de langue, merveilleux. Comment faire pour la convaincre de le bouffer ? Continuer à l'asticoter, l'attaquer de l'extérieur ne semblait pas faire grand chose de toutes manières.

Il sauta sur le côté pour éviter le coup, pas vraiment gracieux, et n'évita pas la langue qui l'attrapa, moins de cinq secondes plus tard. La pression le surprit, le faisant lâcher son épée. Il ne l'entendit pas toucher le sol, il ne la vit pas non plus, et se fit avaler tout rond. Gardant les yeux fermés, ne cherchant pas à prendre son temps, Fabri essaya d'attraper le poignard à sa ceinture, il ne pouvait pas respirer, ne voyait rien, ne pouvait à peine bouger. C'était pas la même chose qu'à Atlantica, il avait franchement pas la même conscience de la vie et de la mort qu'à ce moment là.

Il dégaina son arme et la planta dans la chair de la créature. Rien à viser, tout ce qui l'entourait était une cible.
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    Je n'en croyais pas mes yeux! Fabrizio s'était jeté dans cette horrible bête! Ce monstre... S'il est naturel, c'est que les éternels se moquent joyeusement de nous! Je fronçais les sourcils, jetant à terre une épaulière usée par ce combat. Je fis quelques moulinets avec mon arme... Sa langue n'est pas un organe fragile, c'est un objet de destruction! Je fixais la bête dans les yeux, qui venait de gober Fabrizio, elle eut quelques spasmes... Il était entrain de lui faire quelque chose. Mais cela ne semblait pas la tuer... pas encore.

    Bien décidé à ne pas laisser le jeune du groupe récolter toute la gloire, je rangeais mon épée, mon corps, faisant un sourire à Angeal, et me tournait vers la créature, lui adressant un sourire provocateur... Avant de courir en direction de la forêt! La bête lâcha un sifflement moqueur, en me poursuivant mollement... Aucun doute, la force est de son côté à elle... Mes bottes dans ce marais ralentissaient mes déplacements, elle se rapprochait de plus en plus... Je ne regardais pas en arrière, combien de mètres? Cinq? Trois? Je suis à portée d'un coup de langue! Je me baisses à temps pour voir les arbres en face de moi s'écrouler comme des brins d'herbe! Je tentais de sortir, la bête lâchant un grognement avant de marteler sa langue contre le sol! Un coup, deux coup... Le troisième me touche et m'aplatit sur le sol, je craches du sang : j'essaie d'ignorer la douleur, j'entends cette masse se soulever... Je roules juste à temps sur le côté, ce coup là, qui s'enfonça profondément dans le sol aurait très bien pu mettre fin à ma vie! Mais je ne céderais pas! Je lâche un hurlement, la créature me jettes un regard, elle sent que je vais devenir un danger, pour en finir, elle me bondit dessus!

    Je l'esquives avec une roulade! Elle s'agace, je le sais, je le sens, je l'entends! Elle ouvre sa gueule, son arme naturelle fouettant l'air...

    Une déjection de sang, sur mon visage

    Le crapaud lâche un hurlement de douleur, je me mets à haleter, dans un sursaut de force, de puissance, j'avais soulevé un arbre, avec les échos de mon âme, je l'ai taillé en pointe : un pieux grossier sur lequel la bête venait d'empaler sa langue sur mon arme improvisée!...

    Je lâchais un sourire,
    Je t'ai bien eu.
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