Avant toute autre chose... je vous dois une bonne dose d'explication !
Je suis bleusaille... et pourtant, sans avoir payé, je suis à la terre des dragons dans une forêt de bambous. C'est pas normal, on envoi pas une bleusaille en mission en-dehors du Q.G normalement. Assez simplement, j'ai fait croire au taxi de la Shinrah que la lumière avait déjà payé. Il m'a cru, ce con ! Bref. A présent... je ne fais plus partit de la lumière. Non je ne suis pas un traitre, pas plus qu'un déserteur. Un jour, je reviendrais à la Lumière. Ne serait-ce que pour Cissneï et Fiona, aux deux j'ai promis qu'elles pourraient compter sur moi. Le truc... c'est que dans l'instant je suis vraiment naze, c'est juste... indispensable que je m'améliore. Le problème avec ce groupe... bah, c'est un enfer bureaucratique sans nom. Les choses avancent lentement et je n'ai ni le temps, ni la patience pour attendre. Aucune des missions que l'on m'a donné n'était importante ou me permettait de vraiment m'améliorer. Le truc le plus dur que j'ai fait là-bas... c'est battre trois similis et encore, Fiona m'a vraiment aidé. Il serait plus juste de dire que c'est moi qui l'ai aidé, un peu. J'ai choisis d'être errant du coup !
Mon plan est simple... je vais trouver un moyen de devenir plus puissant et je retourne à la lumière. Dès fois... même si le voyage a duré seulement quinze minutes... je pense carrément à devenir Boss de la Lumière. Ça serait comme... faire de ce groupe mon arme contre la Coalition.
Enfin, parons au plus pressé. Je dois d'abords trouver une ville ou un village !
J'ai suivi un petit chemin de terre, sans trop savoir où j'allais... quand j'ai aperçu un type. Au début j'ai pas fait attention, il était loin. Sauf que ce gars, s'est arrêté... moi j'ai continuer d'avancer puis au fur et à mesure que j'arpentais le petit chemin de terre... je me suis rendue compte que c'était un monstre et qu'il avait les yeux rivés sur moi.
Plus de deux mètres, comparé à lui j'étais minuscule et faiblard... non content de mesurer quatre tête de plus que moi, il faisait aussi trois fois ma largeur. Plus que ça... ce mec n'était pas seulement une masse de muscle... c'était aussi et surtout un putain de sauvage. Une tignasse noire et longue qui lui tombait jusqu'au dos et il ne portait rien d'autre qu'un vieux pantalon déchiré. Puis il avait deux marques rouges qui partaient des oreilles jusqu'aux yeux. Ce malade se baladait pied nu en plus. Je... n'ai absolument aucune attirance pour les hommes mais je regardais attentivement ses muscles... son bras devait faire mes deux cuisses. Le pire... c'était son regard, on aurait dit celui d'une bête. Ça m'empêchait pas de le fixer dans le blanc de l’œil, détourner les yeux pendant un duel... de regard, est une preuve de faiblesse. Mais franchement... j'avais du mal. Tant que j'avais pas à me battre contre lui, ça irait.
- Je veux tout tes munnies.
Je suis à un mètre de lui... environs... bizarrement, j'ai plus aucun mal à le fixer dans les yeux et je lui fait même un petit sourire carnassier qu'il me rend. Là... je sais pas, ce mec outrepasse ses droits et piétine les miens. Non, j'ai plus peur : j'ai la rage et je m'apprête à défoncer ce gros tas puant. Parce que ouais, il pue de là où je suis.
- Je te met une glace à l'eau de mer salée avec ça ? Va te faire foutre.
Son sourire s'élargit... et en même temps ses yeux se remplissent de rage. Moi je me contente de le regarder, simplement. Qu'il soit gros ou non... j'en ai absolument rien à foutre. Ce con rigole... on dirait qu'il sait pas ce qu'il va lui arriver.
- Intéressant. Y a pas beaucoup de monde pour oser m'affronter, je vais te laisser me mettre un coup.
- Oh ? Trop sympa dis-moi...
J'ai juste... une sainte horreur de ces mecs là, qui se la jouent juste parce qu'ils sont costaud. Rien qu'à le regarder je comprend que c'est une force de la nature et pas seulement un gars entrainé. Moi ? La nature ne m'a rien donné sinon une belle gueule, j'ai du me battre et me prendre des taules pour apprendre... c'est ce qui fait ma force et c'est pour ça que je vais l'éclater. Je suis pas fou... ce type me menace et son seul regard suffit à me fait sentir en danger. Héhé... dans les moments comme ça, où je risque de m'en prendre plein la gueule, où le danger est palpable j'ai d'un coup plus de force. Puis ce gars a surement pas compris... que je suis fier, mais sans honneur. Alors lui mettre un seul coup... ?
Aucune chance pour qu'il soit rapide... alors je commence par un coup lent... mais puissant. Un coup de pied dans le ventre, j'y mets toute ma force et je hurle, je sais pas, j'ai l'impression qu'en gueulant ça donnera plus d'intensité à mon coup !
- ...
- ...
...
Merde. Mon coup ne lui a absolument rien fait mais pire que ça, j'ai l'impression d'avoir frappé un mur de pierre. Et... en aucune façon, même en m'acharnant dessus je suis capable de briser un mec pareil. Il était déjà effrayant quand il souriait... mais là ses yeux sont entièrement blancs, il est fou de rage ! Je le vois bouger et... je compte vraiment pas jouer au héros, ça sera les couilles.
Puis mes pieds décollent du sol... et mon dos percute la terre avec violence. Je... je comprends pas... j'ai pas mal au dos et ce gros tas... où il est ? Mes bras bougent et... putain que ça fait mal. La douleur... c'est la seule putain de sensation qui me reste... mais je vais le battre. Je le dois, je sais pas comment mais je vais le battre. Me relever... lentement je me relève... très lentement... je serre les dents à m'en détruire la mâchoire... j'ai besoin du sol comme appui... je suis à quatre pattes, je pense clairement à renoncer.
Puis je l'entend se marrer... et ne serait-ce que pour lui foutre les nerfs... il faut que je me relève et putain... j'y suis.
Mes deux jambes fléchis tremblent et mon dos... putain mon dos... j'arrive pas à me remettre droit et... ça y est je comprends... mes côtes me font souffrir, des deux côtés... j'ai déjà eu une côte cassé et le supplice que c'était me forçait à me pencher du côtés où s'était fracturé... là... putain, il m'a brisé en un seul coup de poing.
J'ai beau me tenir sur mes deux jambes... combinés elles n'ont pas la force d'une seule et pourtant... je souris... pas que j'en ai envie... pas que je ne puisse pas m'en empêcher... je veux juste lui foutre les nerfs.
Putain... ce mec doit être à trois mètres maintenant et il s'approche, calme au possible, un putain de sourire sadique aux lèvres et avec ses yeux de monstres.
Il me faut le pouvoir des ténèbres pour le battre. Intérieurement j'ordonne à mes ténèbres de se réveiller, de me changer en monstre pour être de taille ! Mais rien ne se passe.
- T'es un faible !
Sans me frapper, sans y mettre la moindre force... il pose sa main sur ma tête, simplement. Puis c'est comme si la gravité avait triplé. C'est pas que j'ai peur de le frapper... j'ordonne à mon corps d'attaquer, comme il en a envie je m'en tape... mais lui ne fait juste rien. Je supplie mes jambes de fuir... mais elles refusent.
- Puis tu sais... je t'ai juste mis un coup rapide ! C'est chiant.
Il force juste un peu... c'est à peine s'il me pousse que mon corps fait la seule chose dont il est encore capable... tomber.
- T'as des tripes pour te relever comme ça et me faire face. Héhé... gardes tes munies va, je les prendrais à un lâche ou un mec de mon calibre. Ça doit être ton jour de chance, la Shinrah me chasse et va tomber sur toi... Faits gaffe la prochaine fois que tu croises un errant. Et oublies pas de revenir te venger !
Je lutte ne serait-ce que pour rester à moitié conscient... dire que si ma gueule ne lui revenait pas... je serais mort. Tout d'un coup... je prend conscience de ce que j'ai perdu en quittant la lumière. Ce gars... bordel je le hais mais il m'aura au moins appris une chose.
Maintenant... je sais vraiment ce que c'est d'être une bleusaille. Parce que cette blessure... je sais pas combien de temps je vais en garder des traces, si seulement je les perd un jour...
J'avais beau avoir mal comme jamais je n'aurais pensé avoir mal... le plus douloureux restait qu'un type, aussi costaud qu'il soit, m'est vaincu en un seul coup. Étendue sur le sol... j'essaie de serrer le poing, mes doigts convergent puis d'un coup, c'est comme si des fils les retenaient. Une sensation désagréable part du bout de mes doigts et traverse mon bras, comme un électrochoc, avant d'atteindre mon dos et... c'est horrible, ça me tétanise. Peu importe comment j'essaye... je peux vous le jurer, j'y met toute ma volonté. Sauf que la douleur... elle me crispe, m'interdit tout mouvement.
Tout ce que je vois... c'est le sol, je peux bien sûr lever les yeux mais c'est tout, le moindre mouvement empire cette douleur. J'ai l'impression que plus ça va... plus c'est pire, ça monte en spirale en s'intensifiant. Tout ce que je peux faire... c'est attendre que ça passe où qu'on me sauve.
Le temps... je ne peux pas dire s'il passe vite ou lentement, où même s'il passe tout simplement. Puis... j'ai entendu des voix et j'ai vu d'imposantes chaussures noirs, surement les employées de la Shinra dont a parlé l'autre fils de pute de deux mètres. L'un d'entre eux s'est accroupi... ma vision était floue, j'aurais pas su dire combien il y en avait. D'un coup, deux doigts se sont posés sur mon cou.
- Tu peux parler ?
- O... oui...
Apparemment... mon ouïe aussi en a pris un coup, j'aurais pas été foutue de vous décrire sa voix, à part que c'était celle d'un homme. Il se lève et enlève ses doigts.
- Il lui faut des soins... on peut pas le laisser ici, si une bête sauvage arrive il est foutu.
- Peut-être mais nous on traque un dangereux criminel, s'il atteint la montagne du destin avec la neige... on ne pourra plus suivre sa trace.
Quel connard... espérez pour lui que je ne survive pas.
- Vos gueules, c'est encore moi qui décide. Doc', amènes-le au village le plus proche. Recontactes moi par radio quand c'est fait.
- Vous allez nous priver du médecin lieutenant ?!
- Ouais. Un problème caporal ? Gaoh a tuer trois de mes hommes à main nu. Face à lui c'est pas un médecin qui va nous aidé, je veux de toute façon le garder à l'écart. Si le Doc' crève, on sera dans une merde noire pour rentrer à la maison, on ne le battra pas sans se faire un peu mal. Maintenant tu fermes ta gueule et tu me suis, on a un salopard à buté.
C'est alors que... que je me savais sauvé. C'est con mais en l'entendant ordonner au docteur de m’amener au village le plus proche... la fatigue m'a pris d'un coup. J'avais le cœur serein et je me suis... pas endormi, plutôt... évanoui, inconsciemment je luttais contre. Mais là, je pouvais fermer les yeux.
...
Woah...