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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Je n'ai jamais été douée pour communiquer, je n'ai pas de talent oratoire. Non pas que je ne sache parler correctement. J'estime que ma connaissance de la langue est suffisante. Mais déjà avant, les autres avaient cette non-façon de m'inspirer la confiance qui m'aurait permis de parler naturellement, sans crainte. Est-ce alors de leur faute -et seulement de la leur- si j'ai manqué l'opportunité d'acquérir une éloquence, un talent de persuasion ? « Vesper, mais quelle verve vous avez là ! » On vouvoie les gens qu'on respecte, on vouvoie ceux qui impressionnent. On ne m'a pas toujours vouvoyée.

J'ai en vérité ma part de responsabilité. On se tait quand on a cinq ans. Quand on en a vingt, on s'affirme, on ne se plie pas à la parole de l'autre. Mais non, non, j'ai mal étudié cette étape, je ne l'ai pas assimilée. Et je me suis ainsi retrouvée, piètre marchande.

L'art de marchander n'était pas une priorité à la Coalition Noire. On ne cédait rien. Du moins, c'était ce qu'on disait. Parfois, pourtant, il aurait été préférable d'être plus flexible. Mais c'était ainsi, il fallait se montrer dur pour inspirer la peur. Je n'étais pas plus douée pour la peur « Vesper, comme vous êtes ténébreuse ! ». Mon seul atout de persuasion résidait en la menace physique.

J'avais quitté quelques temps auparavant un  beau lotissement, bien arrangé, bien tenu par ses domestiques. Je ne savais pas encore si ce lieu retiré et sécurisé allait me manquer. Il y régnait une atmosphère parfois trop lugubre pour moi. C'était un moindre mal si on devait y comparer d'autres conditions de vie que j'avais connues. L'exil permanent, je me sentais déjà trop vieille pour le vivre encore. Le simple fait d'y penser m'engourdissait. Je ne voulais plus y songer. J'avais fait mon choix, quelques temps plus tôt, et repenser à mon bref instant de liberté n'y changerait rien, liberté bien cruelle en effet.

J'étais déjà allée en ces terres crépusculaires lors d'un très courts passage, avant même d'entendre parler d'un sombre château. Quand on m'avertit qu'il y avait un travail pour moi, j'étais à la fois rassurée et anxieuse. Je ne pouvais décemment rester à la Coalition sans avoir d'utilité. Je devrais créer ma place, la mériter. Je n'avais pas de sentiment d'appartenance parmi les hétéroclites desseins de chaque membre de cette assemblée. Je ne valais pourtant pas bien mieux puisque mon seul désir était sans témérité. « Mais à quoi bon être téméraire ? ». Je n'avais pas d'ambitions. Voilà. Il fallait s'y résoudre.

La ville aux lumières orangées n'avaient pas toujours été comme ça. C'est en tout cas ce que me répétait sans cesse mon voisin de voyage. Moi, je n'avais pas d'avis sur la question. Il y a quelques temps, ma connaissance galactique se limitait au Jardin Radieux et à la Ville de Traverse sur laquelle nous avions été forcés d'immigrer. Ce « voyage » mis en parenthèse, je n'avais jamais eu le luxe de voyager. Si bien que lorsque je fis ma première visite à la Cité du Crépuscule, elle était depuis déjà longtemps à la Coalition Noire. Je n'en savais rien alors, je n'étais pas restée assez longtemps pour le savoir. Bien sûr, j'avais vu des personnes semblant appartenir à l'autorité locale, mais la peur de me trahir à l'époque m'avait interdit tout contact. Les informations n'étaient donc venues que très tardivement.

Mon voisin, donc, me partageait sans réserve son avis sur la décadence. Il n'avait pas besoin que je lui donne réponse, il parvenait à faire la conversation à lui tout seul. Ce qui m'arrangeait, évidemment. Quelques acquiescements suffisaient. Le pauvre, s'il avait su, sans doute ne m'aurait-il jamais adressé la parole. J'étais, et je ne l'oubliais pas, membre régulière de l'organisation qu'il critiquait longuement. Peu m'importait, un comportement comme le sien n'avait rien de menaçant et je ne m'étais jamais sentie une âme délatrice. C'était au moins un point qui n'avait pas changé.

-C'était comme si... comme si c'était toujours les vacances ! Les glaces, le soleil, le teint des gens, les sourires ! Je vous plains bien de n'avoir pas connu ça. Rien à voir avec ces cosmopolites sans âme !


Je me demandai subitement ce qu'il aurait pensé du Jardin Radieux. Je ressentis la douleur à la simple pensée de ce que j'avais laissé derrière. Bien sûr,  ma ville d'origine n'était pas parfaite, et je ne m'y étais pas souvent sentie à ma place. Mais sa description de sa cité me rappelait tout de même ce que j'avais pu connaître. Grandeur et Décadence, un thème récurent. Je me gardai  de lancer un nouveau sujet de conversation en partageant mon expérience. Les banalités suffiraient pour l'instant.

Je ne fus pas mécontente d'arriver sur place, je quittai mon compagnon de voyage sans trop de cérémonies. C'était d'ailleurs préférable s'il ne souhaitait pas découvrir mon appartenance à la Coalition.

Quelques jours plus tard, je m'étais  bien habituée à ces collines, ces rues en pente, à la couleur des façades. Le manoir n'était pas un endroit que j'affectionnais particulièrement. J'avais donc averti les autorités présentes que je louerais une chambre dans la ville-même. Cela ne posa pas de problème puisque la situation à la cité du crépuscule était officiellement contrôlée.

On me fit convoquer pour me faire part de nouvelles informations. Un autre membre de la Coalition avait  été quelques temps plus tôt envoyé pour mener une enquête sur une personne résidant actuellement dans la ville. J'étais la personne choisie pour aller à la rencontre de cette personne et prendre les décisions qui s'imposeraient. Son lieu d'habitation me fut donné, je n'avais donc qu'à rendre cette visite. La mission ne semblait pas le moins du monde insurmontable, je tentai donc de prendre les choses avec optimisme, espérant que cette première mission n'aurait rien à voir avec une autre première mission que j'avais eu, autrefois.

Je n'eus malheureusement aucun contact avec la personne qui m'avait précédée dans la mission. J'aurais souhaité obtenir des informations plus précises sur le comportement de l'homme, sa personnalité, ses agissements. Je me contentai donc de ce qui était à ma disposition.

Ma destination se trouvait de l'autre côté de la ville par rapport au manoir. J'empruntai donc le train pour rejoindre la cité du couchant. J'appréciai cet instant, c'était à la vérité, la première fois que j'empruntais ce moyen de locomotion. Cela me changeait  de mes habituels voyages en vaisseau. Dans le train, je ressentais de la sécurité, de la stabilité, un peu comme dans des bras aimants. C'était un de mes premiers moments réellement paisibles depuis bien longtemps. Je sursautai légèrement quand je me rendis compte que le train était arrivé en gare et que les portes s'ouvraient. Ma réaction n'attira pas pour autant  l'attention des autres passagers, fait assez habituel.

En arrivant dans cette nouvelle partie de la ville, en observant ses habitants, je me posai la question de connaître leur avis sur l'autorité actuelle. Sans doute, souffraient-ils pour la plupart de cette période. Sans doute étaient-ils tous effrayés. Je l'étais un peu moi-même de vivre, comme eux, sous l'autorité de la Coalition sans réellement savoir où cela me mènerait. Mais je n'étais pas comme eux, je ne pouvais me victimiser. Si j'étais là, c'est que je l'avais voulu, accepté. Ma silhouette sombrement vêtue circulait entre les rues, sachant plus ou moins où elle trouverait ce qu'elle cherchait, épiant régulièrement les environs  dans le cas où quelque chose d'inattendu ou de dangereux se produirait.

Arrivée sur les lieux, sur une petite place dans un coin de rue, je ne marquai pas l'arrêt, faisant comme si de rien, comme si je connaissais l'endroit et que je ne venais rien y faire d'anormal.

Les caravanes se tenaient là, à quelques mètres de moi. Je contournais leur attroupement, y jetant quelques clins d’œil de temps à autre mais ne m'approchant pas trop pour autant. Ce n'était pas de vulgaires roulottes modernes, c'était d'authentiques monuments en bois, joliment décorés, assez bohèmes. Je n'avais plus vu quelque chose d'aussi joli et douillet depuis plusieurs mois. Je sentis même une certaine chaleur envahir mes entrailles. Je pouvais presque sentir l'odeur du bois, de la peinture encore fraîche. Même en journée, les guirlandes de lumière brillaient et enjolivaient la scène. Je ne vis que quelques forains, vivement colorés, préparant leur tenue pour leur prochaine prestation, s'appliquant du maquillage, répétant une chorégraphie. L'homme que je recherchais n'était pas parmi eux, ceux-ci ne correspondaient pas au profil. Je m'éloignai pour quelques temps des roulottes et me dirigeai vers une taverne. J'y entrai, elle était pratiquement vide, ce qui me rendrait la tâche bien plus facile. Je me positionnai devant le bar et attendis que le ou la tenancière veuille bien entrer en scène. J'entendis des bruits de talons sur le sol, puis, une femme d'un âge mur et aux traits doux arriva derrière le bar.  Elle ne sembla pas remarquer ma présence, elle rangea quelques verres, sans lever les yeux. Je posai alors mes mains sur le comptoir. Ce simple geste lui fit enfin remarquer ma présence, non sans sursauter.

-Oh ! Bonjour... ! Vous m'avez fait peur Mademoiselle... ! Oh.. Pardon... ! Puis-je vous aider ?
-Bonjour, pourrais-je avoir un verre d'eau, s'il vous plaît ?

-Tout de suite !


Tandis qu'elle remplissait le verre d'une eau très fraîche et de quelques glaçons, je m'installai à l'un des tabourets et tentai d'aborder le sujet qui m'intéressait d'une façon naturelle.

-Vous tenez cette taverne depuis longtemps ?

-Disons que j'ai toujours vécu ici. Mon père la tenait avant moi. C'est une affaire qui marche, et puis je n'ai pas eu assez de volonté pour partir à l'aventure et trouver ma propre voie.


Assez surprise qu'elle en arrive tout de suite à ces confidences, j'en déduisis que c'était une personne qui aimait qu'on lui tienne compagnie et qui devais souvent s'ennuyer.

-J'imagine qu'avec la fête, vous ressentez une certaine affluence dans cette zone de la ville.

-On peut dire ça. Les gens ont bien besoin d'un peu de distraction en ce moment, on ne peut pas les blâmer. Souvent, ils finissent également par venir boire un verre chez moi. Je  ne pense pas que la Coalition voie ces festivités d'un très bon oeil, mais pour l'instant, ils n'ont rien interdit, alors...

-Et vous vous arrangez  bien avec ces nomades ?

-Plutôt bien.. ! Ils viennent régulièrement installer leurs caravanes et ils ne dérangent pas. Ils sont là depuis quelques semaines déjà. Il me semble qu'ils m'ont parlé d'un départ assez prochain. Mais vous verrez... Dans quelques heures, il y aura beaucoup d'animation ici... Vous devriez rester pour voir ça !

-J'étais venue pour cela, en fait.


C'était en vérité une raison valable de m'être rendue dans ce coin de la ville. Je ne pouvais m'empêcher de voir que dans les paroles de cette femme, il y avait également une certaine détresse par rapport à la situation actuelle de la Cité du Crépuscule. Si j'avais révélé mon identité, elle n'aurait pas parlé si librement. Elle n'avait pourtant pas pris trop de risques, n'insistant pas trop sur la situation actuelle de cette ville. Après tout, j'étais bien la preuve vivante que n'importe qui pouvait appartenir aux rangs de la Coalition.

-J'ai eu vent des prouesses du chef de cette bande. Il est, parait-il, un véritable maître des arts divinatoires...

-Oh oui, je le connais, c'est un homme assez gentil... Il est véritablement impressionnant et parfois  un peu bizarre mais je pense qu'il est de bonne volonté.

-Vous pensez que je pourrais lui rendre visite maintenant ? J'aimerais beaucoup savoir de quoi il est capable...

-Eh bien... Je sais qu'il n'est pas là toute la journée, mais il est souvent présent l'après midi. Vous devriez essayer de lui rendre visite dans sa roulotte. C'est là qu'il fait ses...consultations.

-Ah...Merci.


Sur ces quelques échanges et après des remerciements, je quittai la taverne et m'approchai des roulottes. Quelques stands étaient déjà ouverts. L'un deux vendaient des confiseries appétissantes.  Un autre proposait des jeux d'adresse, de chance. L'ambiance prenait un bon départ. Et moi, j'étais là pour une toute autre raison. Je l'avais presque oubliée d'ailleurs, j'avais oublié que je venais en quelques sortes « perturber » la fête. Pour une personne au moins, cette journée n'allait pas se passer comme prévue, par ma faute. Je m'arrêtai à l'un de ces stands.

-Pourriez vous m'indiquer la roulotte du Grand Devin ?

-Bien sûr, Mademoiselle ! C'est tout droit. Vous voyez, la drôle de petite roulotte avec toutes les lumières ? Eh bien c'est là.

-Très bien, merci.


Je m'approchai donc de cette roulotte. J'hésitai quelques instants avant d'ouvrir la porte. Il fallait que je le fasse, c'était mon devoir. Et puis, tout n'allait pas forcément mal tourner. Il fallait que respecte la décision que j'avais prise. Lorsque j'eus fini d'hésiter, j'ouvris la porte lentement, ce qui provoqua un grincement plutôt inquiétant. A l'intérieur de la roulotte régnait une obscurité marquée de quelques étranges rayons lumineux. Tout était prévu pour mettre le visiteur en condition. J'observai autour de moi, il y avait une table basse au fond de la roulotte, et derrière, l'homme que j'étais venue chercher. Je pouvais à peine le distinguer, mais son âge et son habit le rapprochait tout à fait de la description qu'on m'en avait donné.

-Vous pouvez vous asseoir, jeune fille.


Je ne prêtai que peu d'intention à cette parole pleine de condescendance. J'acceptai sa proposition.  Je ne savais pas encore trop comment j'allais m'y prendre. Le plus important serait d'avoir le contrôle sur la conversation.

-Je ne savais pas exactement quand vous arriveriez. Je n'étais même pas certain que vous viendriez, mais vous êtes bien là.


Bien qu'il était probablement courant qu'un devin dise cela pour impressionner son client, je fus malgré tout surprise et ne pus m'empêcher de le croire. Après tout, c'était un magicien, alors pourquoi pas ?

-Et vous savez donc la raison de ma venue ? Vous savez que je ne viens pas pour l'une de vos consultations.

-Vos pensées vous appartiennent. Elles ne peuvent être miennes que si vous acceptez de me les partager. Je n'ai un pouvoir que sur mes propres pensées et sur celles des personnes qui me tendent leur esprit. Je connais donc dans une certaine mesure mon futur, mais il varie, régulièrement. Parfois, il devient fou, ou il s'opacifie. Parfois, il change d'orientation brusquement, sans que je sache pourquoi.

-Vous devez savoir qui m'envoie...

-Je peux percevoir que votre venue est sérieuse. Et en ces lieux, je peux aisément comprendre que ce qui est sérieux relève souvent de la Coalition Noire.

-En particulier quand on a des raisons de la craindre, n'ai-je pas raison ?

-Je ne la crains pas. Le devrais-je ?

-Vos agissements, vos intentions, n'aident pas à vous placer dans les bonnes grâces des autorités de la Cité du Crépuscule.

-Au final, cette histoire vous importe peu à vous. Vous n'êtes là que pour moi. Mais peu vous importe de savoir qui de votre employeur ou du peuple a raison ?

-Dois-je vraiment répondre à cette question hors-propos ?

-De moi, vous ne craignez pas grand-chose, Vesper. Je ne risque pas de la révéler à grand monde.

-Si vous tenez à le savoir, je conserve mon discernement et je suis capable de me créer mon propre avis. Cela n'a pas forcément un impact sur mes actes, mais je ne suis pas un automate pour autant.

-Un automate, non certainement pas, un automate serait plus facile à prévoir.


Fallait-il vraiment que je tombe sur un  véritable devin pour ce premier travail ? Visiblement, oui.

-Parlons donc de ce qui m'amène ici.

-Oui, parlons donc.

-Vos intentions terroristes...

-Je mérite donc cet adjectif ? Terroriste ? Quel privilège.

-A quoi donc peut bien vous servir l'humour dans ces circonstances ? Personnellement, j'y suis  indifférente. Parlez donc, cela nous évitera une perte de temps.

-Je pourrais parler, mais à quoi cela servirait-il si vous connaissez déjà mes intentions ? J'espérais être en mesure en tant que magicien et voyant d'empêcher que votre organisation découvre mes plans. Mais il y a toujours des fuites, certaines personnes sont toujours trop faibles pour garder leur langue. Elles ne peuvent pas s'empêcher, c'est comme ça...

-Si je connaissais vos intentions, je pourrais avoir une véritable conversation avec vous. Nous pourrions ainsi parler de vos raisons.

-Mes raisons ? Elles sont manifestes, à chaque coin de rue ! Il suffit de lever les yeux pour les voir. Il suffit de regarder comme le ciel a changé, comme le visage des gens a changé lui aussi. Et c'est un vieil homme qui dit cela. Un vieil homme qui a vu tant de choses qu'il devrait être anesthésié par la vue de ces choses. Mais non, je ne suis pas anesthésié au malheur, pour ma plus grande peine.

-Et c'est donc pour cela que vous êtes venus ici avec votre troupe ? Pour changer cela ?

-On peut dire cela comme ça.

-C'est donc une activité régulière ? Vous parcourez les mondes, et quand vous voyez une situation qui vous semble injuste, vous décidez d'intervenir ?

-Votre description est touchante.

-La Coalition a eu vent du fait qu'elle est votre prochaine cible et que vous prévoyez de l'attaquer. Nous n'ignorons pas que vous possédez de véritables pouvoirs et que vous représentez donc une menace.

-Sinon, vous ne vous seriez pas déplacés.

-Exact. Mais, compte tenu de vos pouvoirs, l'autorité est également non indifférente à l'idée de vous voir joindre nos troupes, en particulier si vous pouvez ajoutez votre pierre à l'édifice en innovant.

-Et vous êtes tous bornés à ce point ?

-Pardon ?

-Ce qui me pousse à agir, tout cela, n'est dicté que par mon besoin d'améliorer les choses. Quand j'étais plus jeune, j'étais bien indifférent aux autres. J'ai étudié la magie et ne l'ai utilisé que dans mon intérêt. Maintenant, je suis vieux, je ne sais combien de temps il me reste et vous avez l'audace de me demander de renoncer à l'éthique que je me suis construite pour sauvez les quelques années qu'il me reste ?


Je l'observai longuement, je voyais ce qu'il voulait dire. Je n'étais pas déniée d'humanité, mais malgré tout, ses paroles ne pouvaient changer la raison de ma venue et l'ordre qui m'avait été donné.

-Vous pensez probablement que parce que je suis jeune, je ne connais rien des choix qui vous incombent en ce moment. Choisir l'éthique ou la vie. Choisir la vie, c'est vendre une partie de son âme, la découper, et le regretter pour toujours. Si je suis  aujourd'hui ce que je suis, c'est que j'ai fait mon choix. Je n'étais pas moins noble que vous au départ, mais j'ai découpé mon âme. Peu m'importe que vous choisissiez l'éthique. Je ne tenterai pas de changer l'inchangeable, je ne referai pas le monde. Je suis venue pour les raisons que vous connaissez. Votre réponse sera la seule, la définitive. Je choisis cela, c'est l'éthique que je me suis construite dans mon monde bien sombre. Elle n'est pas parfaite, mais ne la chassez pas. Si vous n'avez personne, si vous n'avez pas peur, mon éthique ne vous empêchera pas de faire ce que vous avez décidé de faire. Faites donc ce que d'autres ne sont pas capables de faire.

-Mon choix est tout fait alors, et si vous n'avez pas l'intention de m'obliger à changer d'avis, je pense que vous pouvez faire ce que vous  devez faire.


J'avais redouté  cet instant, bien entendu, mais c'était la seule solution que je pouvais envisager, un moindre mal.

-Évidemment, il aurait été plus simple pour moi que vous décidiez de vous associer à nous. Mais vous auriez alors trahi tous ces gens qui vous suivent. Tous ces gens qui auraient véritablement mérité que vous amélioreriez leurs vies.

-Le bourreau doit pourtant faire son travail.

-J'aurais préféré avoir encore le choix d'être autre chose qu'un bourreau.

-Mais il faut des bourreaux. Moi même, je n'aurais pas hésité à être le vôtre, si ça avait été nécessaire.


Dans ses mains sèches et usées par le temps et la magie, il prit les mienne et les serra.

-Vesper, toutes vos portes ne sont pas fermées. Certaines sont entre-ouvertes. C'est simplement que vous n'avez pas vu qu'il y avait de la lumière qui en sortait.

-Mes portes sont là où je les ai laissées, derrière moi... Et je ne peux les rejoindre.


Avec le peu de clémence que j'avais le droit d'utiliser  en ces circonstances, je lui proposai de choisir la façon. Il fallait que ce soit rapide et discret, pour que je puisse après quitter les lieux sans rencontrer de problèmes. Il resta parfaitement flegmatique quand il me donna sa réponse. Il était serein.

-Mieux vaut tout arrêter maintenant, que mes plans tombent à l'eau, plutôt que je crée moi-même le mal, après tout ça...


Il prit donc, dans ses réserves, de quoi exécuter sa dernière formule magique. Je restai jusqu'au dernier moment, jusqu'à ce que j'obtienne la certitude de la réussite de mon travail. Sans doute aurait-il préféré passer ses derniers instants avec quelqu'un d'autre, comme je l'aurais souhaité moi aussi, mais je n'avais pu lui offrir ça.

-Je n'ai jamais eu de talent oratoire, je n'ai même pas su faire mieux que ça...


Je me répétai ces paroles en boucle.


Dernière édition par Vesper Earl le Sam 14 Mai 2016 - 9:56, édité 3 fois
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Bonjour Vesper et je te présente mes excuses pour le temps que j'ai mis avant de noter ton rp. Passons donc directement à ça.

Déjà, la première chose qu'on voit, c'est que tu soignes tes rps rien que par la mise en page. Faire une image qui ne sera là que pour un rp, je troue déjà que c'est s'investir. J'aime ça et de plus, c'est très joli, vraiment bien fait et la musique correspond très bien au thème mis en valeur par l'image.

Ce que j'aime beaucoup avec ton personnage, c'est qu'il est différent de beaucoup d'autres, que ce soit à la coalition ou ailleurs. C'est agréable et j'aime ta façon d'écrire, l'emploi de la première personne est très bon pour ce type de personnage. Puis il y a autre chose que j'aime beaucoup dans les rps, c'est quand il y a du dialogue. Tu ne vas pas simplement du point A au point B le plus vite possible. Tu prends le temps de faire une bonne narration, de faire un détour, les paroles sont bien, avoir le ressenti de Vesper à chaque fois est super cool. Ce rp est clairement dans la veine de ta fiche, je suis pas déçu. Parce qu'il faut avouer que lorsqu'on fait une très bonne fiche, qu'on soigne le visuel d'un rp aussi bien que cela, le contenu se doit d'être aussi bon et pour moi, c'est réussi. Il y a quelques fautes, mais honnêtement, elles ne m'ont pas gênées.

J'ai aimé la personnalité que tu as donné au magicien, à l'histoire que tu as donnée en créant un vrai contexte. Des forains, j'adore cette idée, une petite communauté à part. Sérieusement, je ne sais pas trop quoi te dire de plus à part que j'ai réellement apprécié lire ce rp. Du début à la fin, c'est très bon et à aucun moment je n'ai su comment allait se passer la suite et la fin, ce n'était pas prévisible. Surtout que tu étais libre de choisir l'issue et que ton choix me plaît également beaucoup.

Pour la difficulté de la mission, je vais mettre « que » facile. Tout est bon, mais Vesper ne fait pas d'effort physique ou autre.

13 points d'expérience + 125 munnies + 2 PS en Défense.
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