Ravi de te rencontrer... Szp8Ravi de te rencontrer... 4kdkRavi de te rencontrer... 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le Deal du moment : -45%
PC Portable LG Gram 17″ Intel Evo Core i7 32 Go ...
Voir le deal
1099.99 €

more_horiz
Suite de : Lit de mort

    La Forêt de Sherwood, un monde paisible peuplé d'animaux éloquents. Sherwood et sa petite bourgade tranquille de Nottingham. La ville est bondée, pleine à craquer de civils et de militaires. Particulièrement la place centrale du village, celle-là même où le crieur public à l'habitude de faire ses annonces.
    Rien ne l'attestait encore et pourtant Kefka en avait l'intime conviction... la rébellion serait aussi de la partie. On arrivait vers la fin du jour... et cette soirée s’annonçait trépidante.

    Nottingham n'a peut-être pas les atouts d'une grande métropole mais elle a néanmoins son petit charme du terroir, avec son identité... et son petit caractère. La place centrale n'en restait pas moins spacieuse, entourée de maisons. Un no mans land entouré par la ville, avec plein d'endroit pour se cacher... Et toutes les petites ruelles pour fuir.

    Le Régent n'écartait pas l'hypothèse selon laquelle... l'ennemi serait déjà là, invisible et inodore grâce à la foule compacte. Le cortège funéraire avait atteint le centre de la place centrale situé au centre de la ville. Au centre de la tempête... mais au combien exposé.

    Un cercueil d'ébène orné d'or et de nobles tissus blancs trônait sur une estrade en bois installé sur l'occasion. Exhibé ainsi à la vue de tous, le cercueil siégeait sur la place comme un monument. Kefka était pour ainsi dire.... sur le devant de la scène, juste devant le cercueil au bord de l'estrade.
    Roc était situé en contre-bas, prêt à bloquer toute attaque venant de front. Le bulldog était le centre d'une ligne de défense composé des dix soldats les plus massifs du royaume. Une barrière... et une charge irrésistible en cas de besoin.

    Les trois frères assuraient la surveillance des flancs et de l'arrière, chargé de contrer les éventuels attaques surprises.

    Des arbalétriers vautours posté sur les toits bien en vue.

    Puis enfin Alpha, Chef de la meute qui se tenait au près du régent... chargé personnellement de sa protection. On apercevait aussi six nobles sur l’estrade. Riches parmi les riches, chacun avait son propre garde du corps.

    L'armée était déployé à travers toute la ville, bien que le gros soit centralisé autour de la place.

    Un quatuor de prêtre chantait d'anciens chants latins, froid et sacré. C'était... incroyablement prenant. Ça vous remuait les tripes comme seule un chant religieux peut le faire. Plus personne ne disait rien... Chacun faisait silence alors que les prêtres montaient sans cesse en intensité... jusqu'à un superbe final lyrique. Et avant d'autres cérémonies... C'était l'heure du discours et Kefka prit la parole en premier, tâchant du mieux qu'il pouvait de rester sobre et détendu.


    « Notre roi est mort, abattu dans la fleur de l'âge par le cruel tonnerre céleste... Commençons par une minute de silence, en son honneur. Fermez les yeux et priez. »

    Kefka ferma les yeux et baissa la tête, joignant entre elles ses mains crochues. Prudemment, il ouvrit un œil et jeta un regard à Alpha... il... il... avait fermé les yeux ?! Et si ça se trouve Roc et les dalmatiens aussi... C'était atroce, il n'avait plus aucune protection... Ainsi au bout de vingt secondes de terreur absolu...

    « Amen. »

    Ouf...

    C'est l'heure du show... après tout, la résistance n'est rien d'autre qu'une bande de clown en colère. Ce n'est tout simplement pas comparable avec le machiavélisme du bouffon. Un à un, il présenta les six nobles en détails. Nom, prénom, âge, profession, passion et adresse. Ils ont du comprendre à quel point leurs vies sont en danger.


    « Ils vont chacun venir sur le devant de l'estrade faire un discours en hommage au roi. Mais avant j'ai... moi aussi un discours à faire... »

    Kefka laissa passer quelques longues secondes de silence, un énorme sourire aux lèvres... avant de subitement afficher un air peiné.

    « Beaucoup d'entre vous pense à mon regret... que le royaume abuse de son pouvoir. Moi je pense que ce monde a besoin d'une organisation solide et réelle. Nous ne sommes pas votre ennemi. La rébellion est votre ennemi. A cause de qui sommes-nous embourbé dans un effort de guerre extrêmement couteux et pesant au quotidien ? La rébellion. D'ailleurs, vous devez savoir ceci... »

    Il ferma les yeux. Puis les rouvris.

    « La Rébellion a trouvé un meneur. L'ex-shériff, plus communément appelé Mr. L'ours et le roi des voleurs du nom de Robin agissent sous l'empire d'une femme... une femme qui appartient à la lumière. Hélas le Prince Jean est mort foudroyé... mais la rébellion n'a-t-elle pas pour but de prendre le pays malgré tout ? La Lumière, ce groupe soit disant bienveillant veut conquérir Sheerwood !!! »

    Kefka leva le poing, celui-ci fermé et menacant ! Il l'agitait devant la foule ! Il était colère ! Si, si !

    « Qui a mit Mr. L'ours au poste de Shériff ? L'envoyée de la lumière ! Où est l'ours maintenant ?! Dans la rébellion ! Qui m'a mis au poste de Shériff ? Votre défunt prince Jean. Où suis-je maintenant ? Au château, donnant mon sang et brisant mes os pour préserver ses terres de l'envahisseur nommé lumière ! »
more_horiz

    Elle entra dans la ville, le shérif à sa gauche. Ils passèrent par un portail qu'ils regardèrent discrètement avant de partir dans deux différentes directions, chacun vers un des deux gardes présents dans l'étroite ruelle. Elle portait sur les épaules une de ces longues capes qu'ils avaient tous, dissimulant la presque entièreté du corps aux autres, bien qu'elle n'ait pas mis sa capuche. Jusque là, cette cape était un signe distinctif qu'ils partageaient tous, mais qui pour autant n'était pas encore connu de l'armée royale. Peu des attaques rebelles avaient laissé des survivants, faut-il préciser.

    Le garde vers lequel Ravness s'approcha était un rhinocéros... vraiment costaud. Il parût un peu effrayé en la voyant.


    " Toi ! Tu es une étrangère ! "

    Son épée apparût dans sa main. Elle l'attaqua la seconde suivante. Et alors que théoriquement elle aurait du lui transpercer la poitrine... elle fut probablement trop prévisible. Le rhinocéros esquiva et pointa sa hallebarde vers elle avant de l'attaquer. Elle dévia l'attaque de sa main gantée avant de frapper de nouveau, le blessant à peine au ventre.
    Du coin de l'oeil elle pouvait apercevoir  le shérif se battre avec plus de succès qu'elle...

    Elle arrivait à parer les coups, en rendre certains, sans même avoir dégainé son bouclier... cependant, elle était tout sauf à l'aise, ce jour-là. Elle combattait en étant à moitié déconnectée de l'affrontement, répondant machinalement aux coups, sans prévoir d'attaquer d'une façon particulière. Elle espérait le tuer avant qu'il crie l'alerte mais... n'y arrivait pas.

    Elle vit une lame s'abattre sur la nuque du rhinocéros et ce dernier tomber. Ravness le regarda dubitative avant de croiser les yeux du Shérif.


    " Commandant Primus ? "

    Elle baissa ses yeux, et vit une déchirure dans sa cape, au niveau de sa jambe. Elle se rendit compte qu'en effet, elle avait mal... que son ennemi l'avait touché.

    " Comment ça va ? "  

    " ... Très bien. Cachons les cadavres. "

    Le shérif siffla brièvement et par le même portail qu'eux deux avaient emprunté, une vingtaine de brigands arriva, tous habillés de cette cape grise recouvrant aussi leur tête.
    Elle se baissa et prit le rhinocéros sous les bras, marchant à reculons et se dirigeant comme le shérif vers une petite maison qu'un homme ouvrit... La maison appartenait à un des brigands, avant qu'il ne quitte la ville. Elle lâcha le rhinocéros qui de toutes façons était mort... et en se redressant sentit sa vue se brouiller plus que jamais. La chaleur monta à ses joues puis à son front... Elle tituba un peu.
    Petit Jean la regarda quelques secondes avant de s'adresser au shérif.


    " Comment elle va ? "

    " Ah tu t'en soucies maintenant ? "

    " Qu'est-ce que tu rac... "

    " Elle n'aurait jamais du venir, c'est évident ! On n'aurait jamais du venir ! "

    " Si... c'est bon, je vais bien. "

    " Oh arrêtez !"

    Elle ne répondit rien, regardant le sol, une main sur sa tempe, essayant de réordonner ses pensées... qu'enfin ces vertiges cessent.
    En général, bien entendu elle aurait absolument refusé qu'on lui parle de la sorte. C'était elle qui gérait l'opération, elle dirigeait entièrement le groupe mais... là elle était vraiment déconnectée, éreintée. Elle savait à quel point la mission était importante, n'était pas devenue folle pour autant mais était comme prisonnière d'une bulle.
    Un teint blafard, des joues creuses. Même ses cheveux semblaient ternes. Le poison était encore en elle... Elle était debout mais pas sortie d'affaire... justement parce qu'elle était debout.
    Ils profitaient sans mauvaise attention de l'état pitoyable de la commandante pour parler d'elle comme si elle n'était pas là... Elle n'y prêtait même pas attention. Des minutes passèrent durant lesquelles ils se disputèrent, avant qu'elle ne débarque une nouvelle fois dans la discussion.


    " Tout ce qui compte, c'est de tuer Kefka, aujourd'hui. "

    Ils la regardèrent...

    " Tout le plan a été réfléchi... pour que je n'aie pas à me battre directement. "

    " C'est sûr que l'alternative est réjouissante... "

    " On y va... "

    Tous sortirent de la maisonnette... suivant Ravness.

    " Donc nous sommes au sud-est de la ville... La forêt est à deux cent mètres à partir du portail. "

    " Oui, la ruelle est petite et le portail est complètement rouillé... Un enfer à fermer. "

    " C'est par là qu'on sortira dans tous les cas... si on doit fuir ou si on réussit à le tuer. Cinq personnes vont rester dans cette ruelle. Nous ne sommes pas loin du centre, des gardes vont très certainement patrouiller ici mais la ruelle devra être accessible quand ça chauffera. "

    Ils n'étaient qu'une vingtaine pour la simple et bonne raison que si l'opération se passait mal, beaucoup d'entre eux mourraient, qu'ils soient vingt ou cent. A moins d'amener toute l'armée rebelle, ce qui n'aurait pas été une attaque surprise, alors... ils ne devaient pas être trop nombreux.

    Petit Jean, le Shérif et elle... Il ne manquait que Robin. Ils s'étaient tous mis d'accord pour que lui reste au camp. Il était indispensable pour le peuple. C'était lui qu'ils suivraient tous, et non Ravness ou le Shérif. Certes il aurait été le plus adroit pour viser le coeur de Kefka d'une flèche, mais ils allaient devoir faire sans.

    Petit Jean tendit à la commandante un faux bec de cigogne attaché à un élastique. Elle le mit sur son nez et enfila sa capuche, cachant en grande partie sa tête, mais pas le bec qui dépassait.
    Les hommes du bouffon chercheraient une étrangère. Ce déguisement sommaire pouvait sans peine la faire passer de loin pour une  hybride comme eux. On ne voyait, après tout, ni ses jambes ni son corps à travers la cape.

    Ils étaient à présent à cinquante mètres de la grande place qui était absolument noire de mondes. C'est ce peuple venu en nombres qui servirait à son insu les plans rebelles. Ils marchaient assez éloignés les uns des autres pour ne pas trop éveiller les soupçons, mais assez simultanément ils s'arrêtèrent. Ils arrivaient au dernier croisement.

    Là, deux vautours sortirent des rangs, brandissant leur arbalète. Ils enlevèrent leur cape et on put les voir en tenue militaire. Ils serviraient tout deux à couvrir la fuite des rebelles après l'attaque. Ils entrèrent tous les deux dans les bâtiments donnant directement sur la place et sur la ruelle qu'ils utiliseraient pour fuir.
    Leur rôle était très simple : Se faire passer pour des soldats de Kefka, se tenir sur les toits, voir tuer l'éventuel vrai soldat qui s'y trouverait avant eux... et agir uniquement pour couvrir la fuite. En somme, aucun d'entre eux n'essaierait de tuer Kefka de lsa position, ou même de protéger les rebelles durant le combat.  


    Pour cette opération, il était vitale que chacun respecte son rôle et les directives à la lettre. Par exemple, s'ils devaient tous fuir via le petit portail du sud-est, c'était uniquement parce que les archers rebelles attendaient dans la forêt, exactement au sud-est de la ville, prêts à abattre tous les poursuivants.

    Ainsi... Ravness comme chacun de ses alliés était plus ou moins certaine d'être hors de danger pourvu qu'elle franchisse l'orée de la forêt.

    A partir de ce moment-là, ils se séparèrent... Elle resta avec Petit Jean et s'engouffra avec lui dans la foule. Il passait devant pour lui frayer un passage à elle aussi... Et elle devait concéder qu'elle se sentait déjà trop mal pour ne pas vouloir en plus se battre avec une foule oppressante, alors que Petit Jean était très costaud.

    Ils s'approchèrent de l'échafaud, de façon à être à portée de tir à l'arc. Elle leva les yeux et le vit, si original par rapport à tous ces hybrides et ces nobles... On ne pouvait s'y tromper.
    Après le chant des prêtres... absolument scandaleux, compte tenue de l'impiété de cette cérémonie, le peuple attendit la parole de ce tyran et enfin il parla de sa voix aigue et terriblement chantante... le plus drôle étant qu'il affichait un air solennel. Vraisemblablement il faisait de son mieux pour paraître sérieux.

    Ridicule... S'il avait voulu être sérieux et convaincre ne serait-ce que le plus dupe des citoyens, il ne se serait pas fardé en clown.

    Mais ce qu'il dit fut... vraiment surprenant. Il demandait une minute de silence.
    Brusquement Ravness regarda Petit Jean, comme réveillée de sa torpeur. Elle n'attendit pas un signe de sa part, s'apprêta à donner le signal.
    La main de Petit Jean agrippa avec force son bras.


    " Non, gente dame ! Vous avez perdu la raison ? "

    Il murmurait mais sa voix était suffisamment forte pour qu'elle l'entende. Elle lui répondit, surprise, voir inquiète.

    " Pourquoi croyez-vous que nous sommes ici, bon sang !? On se fiche de cette prétendue minute de réflexion ! "

    Elle posa son regard sur le clown... il ne fermait même pas les yeux... Il prenait vraiment les habitants pour des imbéciles.
    Violemment elle tenta de se libérer de l'emprise de l'ours, en essayant d'être discrète, mais il se faisait violence.


    " L'occire durant une minute de silence ?! Ce diable de Prince Jean avait beau être détesté, le peuple n'appréciera pas ! "

    " Mais... je me fiche de la politique, Petit Jean !! On est là pour anéantir ce dégénéré ! "

    " Hors de question ! "

    Elle parût indignée, et cela était visible malgré ce déguisement de cigogne et la cape qui l'occultait au monde.

    " Vous voulez saboter l'entièreté de notre plan ? Vous tenez à ce qu'on perde toute chance juste pour gagner en popularité ? Nous ne sommes pas là pour mourir en martyr, Petit Jean ! Nous... nous... "

    Sa colère l'épuisa brusquement, elle sentit toute son énergie partir, et une chaleur intense remonter de ses cuisses jusqu'à son crâne. Bien davantage que tout à l'heure, elle sentit sa vue se brouiller et elle faillit tomber dans les pommes... heureusement Petit Jean l'attrapa discrètement par la taille, la maintenant debout... Elle avait l'air sonnée et lui complètement paniqué.

    " Commandante ! Oh bon sang... Vous m'entendez ?! "

    Il semblait crier en murmures... tandis que le bouffon reprit son discours.

    " J'ai... vraiment chaud... "

    Elle leva faiblement sa main et essaya de retirer sa capuche, arrêtée par l'autre main de Petit Jean qui l'arrêta.

    " J'étouffe... "

    " Attendez que ça passe, commandante... On n'a pas le choix, je regrette... "

    A cet instant, elle regretta profondément d'être venue... Elle se sentait trop mal, c'était affreux. Sur tous les empoisonnés, seuls deux avaient survécu, hormis elle. En tout, quatre-vingt-neuf morts, et dans ces moments de faiblesse, elle avait le pressentiment d'être sur le point de grossir la liste.

    " Restez consciente, commandante."

    Malgré sa colère contre lui... malgré le fait qu'il la tînt par la taille... elle était contente qu'il soit avec lui. Cela lui faisait une voix à suivre dans sa propre inconscience.
    Deux minutes passèrent... Elle finit par se redresser, en ayant toujours très chaud mais avec un contrôle retrouvé de ses muscles et une vue moins brouillée. Elle repoussa gentiment les bras de l'ours et regarda de nouveau le bouffon...


    " Il paiera pour ses crimes... dans cette vie ou dans l'autre. "

    " Aujourd'hui et ici-même, gente dame. Il mourra. "

    Elle le voyait enfin. Cet homme sans moral, ayant tué tous ces hommes, toutes ces femmes et qui aujourd'hui parlait au peuple comme à son peuple.
    Toute cette guerre, c'était lui qui l'avait causée. La situation était désastreuse auparavant mais là, c'était bien pire... Tout prenait une dimension beaucoup plus effrayante avec Kefka. Le Prince Jean emprisonnait chacun et chacune ne payant pas la taxe... tandis que lui tuera toute personne le regardant de travers.

    Son discours, ce poison aussi infâme que celui qui coulait dans les veines de la commandante... était une provocation tellement grossière.
    Il avait imposé à une foule toute entière de l’applaudir jusqu'à ce que leurs mains en saignent... alors que la situation n'avait jamais été meilleure que quand le Shérif (l'ours) était en fonction. Cette diffamation à l'encontre du Shérif comme de Robin n'aurait aucun impact sur le peuple.

    Soit... il allait passer la parole aux nobles... Ce n'était certes pas prévu par la rébellion mais cela ne changeait rien. On en revenait au plan initial.


    " Ce n'est pas ton château ! C'est toi l'envahisseur ! C'est toi que nous, le peuple, devons chasser ! "

    Un homme s'éleva parmi la foule et cria toute sa haine avec éloquence à ce régent de pacotille... L'attention de chacun se porta sur lui. Il ne se cachait pas, il portait une cape grise, des vêtements pauvres qu'il mettait suffisamment en évidence, et un visage de loup.
    Petit Jean s'approcha de Ravness et murmura à son oreille.


    " Will l'écarlate... C'est un furieux, ce p'tit gars. On peut lui faire confiance. "


    Elle ne détachait pas son regard de ce bouffon, bien qu'étant de tout cœur avec ce Will.

    " Le reste va dépendre de sa réaction. "
more_horiz

    La Rébellion est telle la peste... invisible, on ne voit d'elle jamais que ses ravages. Les rebelles et leurs sympathisants, quand à eux... sont plus ou moins semblables aux rats, porteurs de ce fléau. Kefka n'est pas tant gérant que dératiseur et il fait sans nul doute qu'une vois la révolution écrasée, la machinerie infernale de la noblesse mettra le fou dansant hors-circuit. Enfin, avant cela, il reste du temps. Le bouffon devra y passer un jour, c'est notre lot à tous... mais s'il doit partir, alors tout et tout le monde partira avec lui. L'univers est déjà assez merdique en l'état actuel, alors... imaginez ce même monde sans Kefka ! Ce dernier ne préférait pas y penser, ce serait si tragique pour Sheerwood de perdre un tel seigneur. Bien que tous ici, ne semble pas du même avis...

    Le fou dansant était à deux doigts de foudroyer ce pauvre insolent... mais par une chance de tout les diables et tout les dieux, Alpha l'interrompit avant qu'il ne... dévoile une capacité à jouer avec la foudre. Le loup murmura à l'oreille du gérant... des murmures, toujours des murmures.


    " Deux de nos hommes ont disparus. "

    " Morts ? "

    " Disparus. "

    " Donc ils sont morts, combien de temps nous faut-il ? "

    " Cinq minutes. "

    Savez-vous ce que nous faisons en cas de peste ? On dératise bien sûre... mais il y a autre chose à faire dans ce cas.

    " Lances la quarantaine et ne me quittes pas d'une semelle, quoiqu'il se passe. "

    Alpha fit un signe de tête à l'une des têtes du cerbère et les trois frères partirent simultanément, prévenant les soldats qu'il est temps de fermer la ville. Plus personne n'entrera ou ne sortira sans avoir affaire à un soldat. Des guerriers, con, bête et méchant. Cinq minutes... c'est faisable. Comme lors d'un tour de magie, le regard du public doit se poser sur un élément sans importance réel dans l'instant. Kefka fera office de diversion, le temps que la machinerie infernale du royaume se mette en place. Cette intervention inopiné en deviendrait même un cadeau du ciel.
    La seule chose qui clochait... c'est de n'avoir aucune trace de la rébellion, invisible dans la ville autant que de la forêt. Malgré que certains se connaissent, ils doivent forcément avoir un signe distinctif... pas un mot de passe ou une poignée de main secrète. Non, un signe évident, discret et immédiatement reconnaissable. La question c'est lequel ?


    " C'est un comble ! Je suis outré... quelle ingratitude. Sale ingrat ! Sont-ce là les remerciement auxquels j'ai le droit pour m'être démener le cul à vous protégez des rebelles ?! Sont-ce là les remercierments pour ses hommes qui risquent chaque jour leur vie à vous défendre ?! Que croyez-vous donc... la Lumière, aussi faussement bonne soit-elle, ne cherche qu'à étendre son térritoire et sa puissance. Hohohohohohohohohohohohohohohoho ! Bande d'ingrat... mais ca ne me fait rien Je ne fait pas ça pour les applaudissements. D'ailleurs... pensez ce que vous voulez, je me fous de la politique. "

    Kefka claqua des doigts et désigna le détracteur, un carreaux le transperça, mais nul ne s'inquiéta véritablement de savoir s'il est mort. C'est fou... tout le monde a peur de tout le monde ici. Plus personne n'hésites à tuer, mais allez, tout ceci n'est qu'une... période transitoire.

    " Bien, quelqu'un d'autre souhaite ruiner la sacralité de cette journée ? J'aimerais... non, j’exige des applaudissements pour ses braves soldats qui se battent à votre place. Que cela porte jusqu'au ciel ! Ne soyez pas le dernier à acclamer, surtout... "
more_horiz
    " Oh Will, bon sang... "

    Malgré tout ce qu'elle savait, tout ce qu'elle avait entendu sur Kefka, elle fut surprise... peut-être davantage que ses compagnons. Elle ne connaissait pas Will, n'était donc pas profondément touchée par son sort, m ais cette attaque du bouffon prouva bien des choses et eut de quoi l'inquiéter.

    " Désolée, Petit Jean. "

    " Le salopard... Il ne savait pas que Will était l'un des nôtres, mais il n'a pas hésité un instant. "

    " C'est précisément ce qui me fait peur... "

    " Il est fou, commandante ! "

    Elle regarda son compagnon, s'approcha légèrement et murmura, l'air inquiète.

    " Petit Jean, nous devrions peut-être abandonner. "

    " Comment ?! "

    " Nous avons réfléchi cette attaque en envisageant de profiter de la foule pour nous camoufler. Le peuple présent devait décourager Kefka de lancer des attaques trop... puissantes, c'est bien cela ? "

    " Oui... Mais nous savions déjà qu'il se fichait éperdument de son peuple ! "

    " Cependant... nous espérions que devant un tel public, il essaierait au moins de ne pas empirer sa cote de popularité... "

    Mais tout cela n'était qu'une vaste blague. Kefka était soit un profond abruti, soit l'incarnation du mal. Cette crémation maladroite, la minute de silence, le discours contre les rebelles... tout cela était une sorte de propagande. Dans ce monde, tous les citoyens le haïssaient, et il essayait éventuellement de retourner la tendance... Mais en tuant ainsi Will, il ruinait absolument tout effort. Il sera à jamais détesté.
    La question que se posait donc la Commandante, c'est pourquoi avoir fait l'un ou l'autre ? A quoi bon tenter de rallier le peuple à ses côtés ? Et pourquoi avoir attaqué ainsi un citoyen ?
    Cette crémation était un piège, tous le savaient. Mais de là à penser que Kefka pourrait détruire le peuple de Sherwood ou un semblant de réputation, juste pour anéantir les rebelles. C'était impensable.

    Dans ce moment pourtant si critique, la commandante comprit tout l'enjeu de cette bataille. Avec ce régent, le peuple rebelle ou non était condamné.
    Ils ne pouvaient pas fuir, abandonner l'attaque d'aujourd'hui. Kefka devait mourir impérativement... et de suite.

    Dans cette foule, les habitants applaudissaient, dociles...


    " Que Dieu nous pardonne... Nous ne pourrons pas les protéger. "

    " Ils pourront fuir. Lancez le signal, commandante. "

    Elle ferma les yeux et se concentra... parlant au biais de la télépathie à un des rebelles planqué dans la foule.
    Un carreau d'arbalète fusa alors dans la direction de l'estrade et se planta violemment dans le ventre d'un des nobles. Aussitôt qu'il eut tiré, l'archer responsable cacha son arme.
    Le noble s'effondra sous le regard médusé de chacuns qui avaient enfin arrêté d'applaudir. Le carreau tiré était trop petit et discret pour que chacun sache d'où venait le tireur...


    " Mince... "

    " Ce n'est pas grave. "

    Certes elle aurait préféré que Kefka soit touché mais... la mort d'un noble ne pouvait être que bénéfique pour la rébellion. Si les nobles se sentaient menacés, ils finiraient par abandonner le clown.
    Elle ferma les yeux et se concentra de nouveau.

    Un nouveau carreau jaillit d'autre part mais toucha cette fois la jambe d'un des gardes du corps... avant que Kefka n'ait le temps de réagir à ces attaques.
    Le régent était encerclé de nobles, gardes du corps et de son lieutenant, aussi il serait très dur de le toucher aussitôt.
    Un troisième carreau et un quatrième fusèrent et blessèrent deux autres personnes, tandis que le cinquième ne fit que se planter dans le bois de l'estrade...

    Cinq carreaux d'arbalètes pour cinq archers cachés dans la foule. Ils avaient tous tiré une fois chacun et avaient de suite caché leur arme des regards, ne tirant déjà plus. Dix secondes passèrent, dix secondes de silence mais d'agitation. Elle n'osait pas continuer les attaques, inquiétée par la présence des arbalétriers du régent postés sur les toits. Ils seraient les premiers à distinguer les arbalétriers rebelles postés au sol. En somme, ils devaient absolument se débarasser d'eux en priorité. Les rebelles étaient dans la même position que Kefka... Ils ne pouvaient se mettre à découvert tant que les archers de l'autre camp étaient en vie.
    Elle regarda le vautour sur le toit de la maison derrière elle... La cagoule dissimulait son regard, et la cape rendait invisibles ses gestes.
    De son psychisme, elle guida l'arme de l'arbalétrier ennemi, empêchant l'oiseau d'arracher l'arme à son emprise... L'arme pointa la direction de l'estrade et toujours de son psychisme, elle appuya sur la détente. La flèche jaillit de la position à découvert du vautour pour se planter violemment dans le torse d'un des nobles.
    Elle relâcha promptement son emprise tandis que beaucoup des regards dans la foule se dirigèrent vers ce soldat qui fixait Kefka d'un air terrifié .

    La tactique était... simple, voir évidente : Forcer le bouffon à se méfier de ses hommes, d'une manière ou d'une autre. Bien sûr, il finirait par se rendre compte, si ce n'était pas déjà fait, que l'arbalétrier n'avait pas tiré intentionnellement... Quand bien même, il se rendrait compte que les armes de ses alliés pouvaient se retourner contre lui.

    Dans vingt secondes, les cinq arbalétriers allaient tirer une nouvelle salve, après l'ordre télépathique de la commandante.
more_horiz
    Une pluie de carreau tombé du ciel abat un à un les hommes de Kefka. Alpha reste au côtés du régent, comme la stratégie l’exige. Les soldats font barrage de leurs boucliers et de leurs corps... un bon soldat ne meurt pas avant d'en recevoir l'ordre. Le fou dansant ne s'en inquiétait pas trop, il avait beaucoup trop de piétaille d'avance. C'est ce qui vaudra de toute façon une défaite à la rébellion... le royaume n'a pas à compter les morts, peu importe le clan. Bonne nouvelle, maintenant c'est sûre... une telle opération ne peut qu'être l’œuvre de l'envoyée de la lumière.
    Kefka a sondé la ville avec son pouvoir de détection. Il y a du monde... mais Robin n'est pas là. Aucune présence ne se démarque réellement... alors elle maitrise le psychisme et parvient à dissimuler son excellence. Ça pourrait expliquer cette coordination de folie. Un adversaire plus redoutable que prévue, très sincèrement...

    Roc et ses hommes lancent la charge, un rempart de colosse qui avance, dispersant de leur foule simplement en allant tout droit. La panique se répand instantanément... il va y en avoir, des morts. Des gens écrasés, piétinés, frappées... pas de rebelles, pas de civils. Juste un bloc à briser. Ça va empêcher les tirs venant du sol... mais ceux d'en haut ? Si c'est bien du psychisme... c'est impossible qu'avec tout ce chaos elle est la concentration nécessaire. A voir...


    " Roc et ses hommes vont gérer la situation mais on doit quitter l'estrade ! "


    " On reste... "


    Kefka ne fit que sonder, observer la foule autant avec ses yeux injectés de sang qu'avec sa magie... répondant à son lieutenant sans même le regarder. Ce n'est pas une bataille... le seigneur de Sheerwood a juste organiser tout ceci pour la capturer. Ce pouvoir avec le ciel... il doit la tuer, mais pas avant de savoir tout ce qu'il a envie de savoir ! Le nombre de question à lui poser... et le nombre de tortures qu'il faudra.
    Le clown dansant avait oublier ses hypothèses pour des certitudes.

    L'envoyée de la lumière maitrise le psychisme et l'esprit est sa meilleure arme. C'est lui qu'il faut attaquer... la noyer sous un déluge d'évènement et tout simplement briser son esprit. Si Kefka se trompe, au pire, quelqu'un prendra le carreau à sa place.


    " Alpha, ouvre le cercueil.Pas le temps de t'expliquer. "

    Le loup se rua vers le cercueil et baissa ses yeux de honte en posant sa main sur la poignée. Le cercueil est vide... c'est maintenant officiel, tout ceci n'est qu'une vaste blague.

    Les mains de Kefka se chargèrent en magie... et il laissait l’énergie s’emmagasiner. De longues secondes, il les laissa se charger. Il ne lancera pas de sort trop puissant... mais il en lancera énormément, de toutes sortes. Bien sûre... il ne faudrait pas décimer Roc et ses hommes. Enfin... ça risque quand même d’éclabousser.
more_horiz
    La dizaine de colosses qui séparait l'estrade de la foule, se détacha de l'édifice pour charger au pas militaire en direction des citoyens rebelles ou non... Ils ne savaient tout simplement pas qui attaquer mais n'avaient pas l'air de s'en soucier, représentant aux yeux de la commandante et des autres rebelles une muraille mouvante et sans faille... avec très peu, voir aucun espace entre chacun des soldats. C'était plutôt une bonne chose, stratégiquement parlant. Des défenses du régent, celle-ci était jusque-là la plus menaçante, puisque directement collée à l'estrade sur laquelle se trouvait Kefka. Néanmoins, cela ne ravissait pas la Commandante, puisque cette charge lente eut l'effet escompté par le bouffon... Elle dispersa la foule, les faisant courir dans tous les sens.

    Il y avait autant de raisons pour elle de profiter et de pâtir de la manoeuvre du régent, remarqua-t-elle...


    " On ne peut pas rester immobile, Commandante. Il faut qu'on ait l'air de fuir si on veut être convaincant ! "

    " D'accord... Séparons-nous. Rejoignez votre poste pour l'offensive terrestre, je vais rejoindre le mien. "

    " V... Vous êtes sûre que vous y arriverez, seule ? "

    " Je ne serai pas seule. Partez. "

    La... totalité du plan d'attaque était basé sur des possibilités. Certaines tactiques étaient prêtes mais ne seraient réalisées que peut-être et pas certainement. Par exemple, les deux vautours rebelles habillés en soldats, postés sur les bâtiments entourant l'entrée de la rue qui serait celle de leur fuite... ne devaient tirer que dans un seul but, un seul : Couvrir la fuite des rebelles.
    Donc pour l'instant, ils regardaient la foule, donnaient l'impression de chercher des rebelles à assassiner mais ne faisaient rien d'autre.
    Le plan était aussi malléable que stricte... Chacun des rebelles ne devait agir que dans un certain cas et pas un autre, et surtout pas sous impulsion. Il était prévu qu'elle ne se dévoile à Kefka que dans un seul cas... tandis que le vrai shérif était censé ne jamais être vu.

    Elle partit, les jambes un peu molles, vers une des maisons entourant la place, essayant d'éviter les citoyens fuyants... L'avantage étant que les citoyens étaient présents par centaines dans cette place, et il faudrait bien des minutes pour que la place soit totalement abandonnée par tout civil...
    Kefka serait mort avant.
    Néanmoins, malgré les cris de la foule, elle entendit distinctement le son d'un carreau scindant l'air s'abattre sur le sol de la place. Elle regarda dans la direction de l'arbalétrier du régent qui avait tiré... Seul lui tirait, et il était encore le seul à viser une cible précise. Elle regarda avec précipitation qui il pouvait bien viser et aperçut en effet dans cet espace la présence d'une des capes grises rebelles. Elle se concentra et ôta de son psychisme l'arbalète à son détenteur, avant de la braquer dans la direction de celui-ci, et d'appuyer sur la détente, laissant le carreau se planter violemment dans le crane du vautour.

    Ravness entra dans une des maisons... et fut accueillie par le shérif et le coq avec qui elle avait déjà accompli un braquage de convoi. Ils ne se saluèrent pas, se regardèrent à peine... tandis que l'un regardait la place depuis la fenêtre, l'autre ferma la porte derrière la commandante.


    " L'archer est toujours sur le toit, commandante ? "

    " Oui, il faut s'en occuper discrètement. "

    " Ok... J'y vais. "

    Collin, le coq, avait l'air particulièrement tendu... Ravness le savait plutôt doué avec un arc mais elle devait reconnaître que la situation dans son ensemble était très tendue. Difficile de supporter la pression.

    Elle s'assit alors sur une chaise, face à la table collée au mur...
    Cela peut paraître étrange mais cette chaise et cette table... jusqu'à l'angle de vue depuis la fenêtre, tous ces détails avaient été réfléchis et disposés avec beaucoup de précaution. Comme elle l'avait dit, tout le plan avait été réfléchi pour qu'elle ne se batte pas directement mais au biais du psychisme, puisqu'elle était... incapable de se battre convenablement, ce soir-là.

    Et cela, cette manœuvre était celle qui théoriquement avait le plus de chance d'aboutir à la mort de Kefka.


    " Ok, commandante... Collin va revenir et je reste là. Nous sommes deux à surveiller les environs, à vous protéger, donc... ne vous préoccupez pas de ce qu'il se passe ici, concentrez-vous sur Alpha. "

    Elle acquiesça. C'était indispensable, elle ne pouvait pas diviser sa concentration, faire deux choses à la fois. De tous les exercices psychiques, celui-là était très nettement le plus compliqué, même pour elle.

    " J'y vais. "

    Elle enleva son bec en bois, bien que gardant sa capuche... et elle regarda Alpha, le loup posté juste aux côtés du régent, ce loup qu'on voyait toujours à ses côtés, ce même loup qu'elle avait combattu le matin de l'exode. Elle avait été tellement plus inquiétée par les capacités de Cerbère et de Roc, tandis qu'Alpha n'avait pas su rivaliser avec elle. D'un bras droit du plus grand malade de l'univers, elle s'attendait à deviner de la cruauté, de la folie... au lieu de cela, Alpha était sévère, toujours extrêmement sérieux et bien qu'obéissant, semblait poser un regard critique sur les événements.
    Ravness prit une grande inspiration et posa une main sur sa tempe, sans détacher son regard de sa cible.
    De longues secondes elle resta immobile, l'esprit rivé sur le chef de l'armée, le seul qui soit assez proche du régent...


    Deux mondes se formaient aux yeux de la commandante : l'intérieur et l'extérieur de la maison. Elle était à l'intérieur mais se sentait si loin, si étrangère à cette maison, comme si son esprit avait quitté le bâtiment et errait dans la place.
    L'intérieur qui était si calme... C'en était irréaliste.
    Et dehors, c'était un vrai chaos. Elle était censée ne pas y prêter attention mais oui, régulièrement son esprit se focalisait sur un homme bousculé et écrasé par la foule... ou sur un vieillard, malencontreuse victime qu'avait choisi de manière totalement aléatoire la magie du fou dansant... ou encore sur les civils traqués par la muraille de Roc et de ses hommes, avançant encore.

    A certains moments, elle parvenait à voir quelques images, elle pouvait entrevoir le régent d'un oeil plus proche, remarquer que son maquillage était encore plus grotesque qu'elle ne le pensait. Mais trop rapidement, l'ouverture qu'elle avait faite dans l'esprit d'Alpha se refermait devant elle.

    Plusieurs minutes passèrent durant lesquelles aucun rebelle n'attaqua sur la place... Toutes ces minutes qu'elle dépensait à pénétrer dans le cerveau de l'homme le plus proche du bouffon.


    " Non je n'y arrive pas. "

    Elle s'extirpa de sa torpeur et regarda le shérif qui la fixait d'un air terriblement anxieux. Non il ne s'était sûrement pas attendu à ce qu'elle échoue dans un moment aussi fatidique.

    " ... Essayez encore ! "

    " Je... pourrais mais cela me prendrait énormément de temps, shérif. Je pense qu'il me faudrait approximativement dix minutes pour réussir à contrôler son corps, alors vous imaginez si je ne réussis pas à assassiner Kefka en contrôlant Alpha ? Je n'aurai plus la moindre énergie psychique... "

    " Mais enfin, quel est le problème avec lui ? Il contrôle aussi le psychisme comme vous ?! "

    " Non... je ne pense pas... Le problème, c'est que l'exercice est vraiment difficile, il me demande une concentration intense, sans faille. "

    Elle regarda la grande place.

    " En dépit du fait que je suis considérablement affaiblie par le poison... la situation est trop chaotique pour que je puisse me concentrer à ce point. Alpha ne me résiste pas consciemment mais... il est de base extrêmement concentré sur les événements. "

    En somme, il est comme elle dans son état normal, sans faille.

    " Donc quoi... on ne fait rien ? "

    Elle regarda le spectacle urbain que ce jour lui offrait... Dégoûtée par cette vision, ses yeux se portèrent sur les plus bruyants des acteurs, les colosses qui parcouraient la foule.

    " Lui... "

    Elle pointa ce colosse qui l'avait terrassée ce même matin où elle avait combattu Alpha.

    " Roc, oui. "

    " Il est stupide, n'est-ce pas ? "

    " Oh oui. Même moi je pourrais contrôler son minuscule cerveau si je me concentrais, parie-je ! "

    Elle sourit à la plaisanterie mais ne perdit pas une seconde supplémentaire, se concentrant à nouveau. Rapidement, voir directement, elle sentit son esprit introduit dans celui de sa cible. Il n'opposa pas la moindre résistance, comme s'il ne pensait à rien...
    L'effort fut quand même là, mais après une vingtaine de secondes, elle se retrouva entre dix autres guerriers, dans le corps de Roc, en plein milieu de la place. Elle avait deux grandes épées dans ses mains...
    Violemment, sans hésiter, elle se retourna vers l'un des soldats de Roc, et d'un violent revers, décapita le soldat. Promptement, elle s'approcha d'un deuxième soldat et planta ses deux lames dans le ventre de ce dernier avant de les retirer avec violence, laissant le soldat s'effondrer. Un des colosses essaya de la saisir par derrière... Elle le repoussa d'un coup de coude monstrueux avant d'attaquer un troisième homme qu'elle trancha avec puissance.

    Son esprit quitta le corps de Roc, retrouvant l'intérieur de la maison. Elle se sentit... faible, voir déconnectée de la réalité, pendant quelques secondes. Mais le shérif l'incita à regarder par la fenêtre de nouveau...
    Les regards étaient braqués vers Roc... Les armes aussi. Les colosses le menaçaient sans que cet imbécile de mastodonte ne comprenne pourquoi, inconscient de ce qu'il venait d'être forcé de faire. Chacun, même Kefka, avait quelques secondes regardé le colosse.

    Elle était bien sûr curieuse de voir quelle serait la réaction du bouffon... mais elle ne put perdre une seule seconde.
    Elle ferma les yeux et parla par télépathie aux archers rebelles dans la foule;
    ¨

    * Tirez une salve sur les arbalétriers postés sur les toits. Maintenant ! *

    Et c'est ce qu'ils firent. Cinq carreaux tirés, quatre archers du régent tombèrent. De nouveau les arbalétriers rebelles cachèrent leur arme et essayèrent de paraître naturel dans cette foule apeurée, pour la plupart encore étonnée de voir Roc se retourner contre son propre camp.
    Il restait encore un bon nombre d'archers, et elle savait pertinemment qu'ils seraient dangereux pour la suite des opérations.
more_horiz
    Des cris, de rages ou de douleurs... le fracas des armes et des corps qui s'entrechoquent... le chaos maitrisé ou l'art du bordel ambiant. Comme un aperçu de la futur apocalypse. Tout à chacun s'accrochait misérablement à sa vie, même Kefka malgré son sourire démoniaque avait le cœur qui s'excitait autant de peur que de joie. L'arbalète hanté ne trompait, c'était l’œuvre du psychisme et dans un bazar pareil, c'était... non pas une utilisation du psychisme mais une véritable maitrise de celui-ci.
    Une goutte de sueur perla la peau peinturlurée du bouffon lorsqu'il se rendit qu'un esprit aussi acéré souhaitait sa mort. Les choses prenaient une tournure amusante... un peu trop amusante.

    Roc Gueule-de-Pierre... physiquement, il était sans égal dans tout le royaume. Même Alpha ne pouvait espérer le battre qu'en usant. Le loup regardait le Bulldog et de la même manière que le régent : les yeux écarquillés, ouvert en grand comme si les deux têtes pensantes vomissaient leurs âmes. Surement que le loup était choqué, triste et déçu... pour tout dire, le bouffon s'en fichait royalement de son ressenti, craignait simplement qu'il perde son sang-froid.

    Non... c'est impossible... de tous ces soldats il est le plus idiot... et pourtant à aucun moment il n'a soupçonné ce revirement. Ça paraissant... tout à fait incohérent, même pour Kefka qui est fait de non-sens.
    Et dans cette toile de fond, quatre arbalétriers qui tombent raides morts au sol depuis leurs toits... comme s'ils annonçaient la chute de l'empire. Son règne et tous ses plans qui s'effondrent... l'espace d'un instant, le bouffon a eu la vision de quelque chose plus incohérent encore que la traitrise de Roc... son propre échec. Un rire nerveux lui échappa...


    " Hoo...hohohohohoho... Tuez-les tous ! "

    Kefka était en danger... et quelque chose d'obscur l'envahit, l'estrade sembla s'assombrir... une lumière sombre et intense le recouvrit, comme un diamant piégé dans l'obscurité. Il souriait plus encore... et agita ses bras dans le vide, façonnant petit à petit une minuscule sphère de feu.
    Celle-ci grossit, grossit, grossit... prenant plus d'ampleur, dégageant plus de chaleur... se faisant aussi instable qu'un bombo. Le régent l'envoya au-dessus de la place... et elle se figea soudain, menaçante comme une bombe sur le point d'exploser qui n'attend que d'exploser...

    Le bouffon risque de faire autant de dégât chez lui que chez eux... mais c'est juste un détail. Il n'y a aucun plan, juste des coups.

    Kefka claque des doigts, pas peu fier... trouvant cela on ne peut plus jouissif.


    " Hohohohohohohohohohohohohohohohoho ! "

    Le bouffon se retrouva violemment projeté au sol, derrière l'estrade, alors qu'Alpha se pressait pour éteindre le feu qui violemment l'avait percuté.
more_horiz
    Comme chacun, Ravness Loxaerion fixait cette sphère enflammée, ce soleil sombre et menaçant qui semblait bouillir, être sur le point d'exploser au-dessus de la ville. Dans le ciel, un danger imminent, et sur la terre, un chaos plus intense encore. Kefka avait ordonné à ses soldats de tuer tout le monde, quelques secondes auparavant, plongeant les nombreux civils dans une panique la plus totale. Cette place tantôt noire de monde, peu à peu devenait rouge de sang. Une grande partie de l'armée de Kefka était dans la ville, et beaucoup de soldats combattaient désormais devant l'estrade, pourfendant avec cruauté leurs frères, leurs sœurs.
    Le Commandant Primus avait... connu la guerre civile, y avait même participé; mais elle se rendait compte à présent ô combien elle n'en avait pas décelé toute l'atrocité lorsque jadis elle pourchassait les gitans.
    Le Prince Jean et maintenant Kefka dressait son peuple contre lui-même. Etait-il possible que ces gardes dont il disposait, ne connaissent aucune des victimes qu'ils exterminaient ?

    En fin de compte, elle se détestait de penser cela. Kefka et elle étaient des étrangers pour ce monde, ignorants des motivations de chacuns. La commandante était là pour la guerre, pour apprendre à des fermiers à abattre des soldats censés les protéger. Elle ne valait pas mieux que Kefka... Et pour ça, elle apprit à haïr davantage cette guerre.

    Un cri provenant de derrière elle la fit sursauter, un cri de douleur. Elle se retourna vivement et vit Collin, le coq, au sol, en flammes. Sans réfléchir une seule seconde, elle arracha sa cape à son dos et frappa violemment le coq de celle-ci pour étouffer les flammes.


    " Enlevez-lui sa cape ! "

    Le shérif lui cria cela tout en retirant la sienne, pour à son tour aider le coq. Elle s'arrêta de battre le feu, et se mordant la lèvre inférieure, plongea sa main gauche dans les flammes brûlant les plumes et les habits du coq... Elle s'empara du tissu de la cape et l'arracha violemment tandis que les flammes tentaient de dévorer sa peau.
    Avant d'être elle-même davantage brûlée à la main, elle put ôter la cape grise et embrasée au coq, tandis que le shérif finit d'éteindre le feu qui avait fini par assomer par la douleur le rebelle.

    Tout cela en quelques secondes... Elle soupira, fatiguée par l'effort, sentant de nouveau de violents vertiges.
    Elle regarda le coq... Si sa tête semblait plus ou moins indemne, beaucoup de ses plumes ici et là sur son corps étaient brûlées. Mais il était vivant, c'était ça qui lui importait.


    " Commandante, regardez ! "

    Ses yeux se dirigèrent vers la place... Le carnage tout à l'heure présent redoublait d'intensité. De nombreux civils mais quelques soldats aussi se retrouvaient embrasés... Certaines maisons en toit de paille et en mur de bois commençaient déjà à partir en flammes.
    Elle ne pouvait pas facilement discerner les rebelles dans cette foule mouvante, mais elle en vit bien un, à terre, mort par le feu.


    " Kefka n'est plus là ! "

    Elle fronça les sourcils et vit qu'en effet, le régent avait disparu de son estrade. Elle apperçut juste à temps Alpha descendre à son tour, pour rejoindre son roi qui... lui aussi semblait avoir été touché par son propre sort, gisant derrière l'estrade.

    " On n'aura pas d'autres chances. "

    Elle ferma les yeux... s'adressant par télépathie à tous les rebelles.

    " Kefka est au sol, derrière l'estrade. On lance l'opération fourrière. "

    De cette foule qui fuyait, des maisons qui brûlaient, des corps qui gisaient, jaillirent six rebelles armés. Ils ne se regroupèrent pas mais se dirigèrent en courant vers l'estrade. Certains de ces rebelles profitaient de leur trajectoire pour abattre un des soldats sur le chemin. Ces six-là étaient des costauds, parmi les meilleurs gars de Robin. Elle se concentra sur l'un d'eux, un blaireau, et créa un lien de douleur entre lui et elle... Et désormais le blaireau savait que la fin de cette guerre dépendait de ses épaules;
    Une nouvelle fois elle ferma les yeux, s'adressant aux autres rebelles, c'est-à-dire aux cinq archers, ainsi qu'à Petit Jean qui étaient encore tous camouflés dans la foule fuyante.


    " Abattez le plus de soldats possibles, concentrez-vous sur les archers qui pourraient arrêter la fourrière... Je veux qu'ils tombent tous. "

    La fourrière avait été très vite réfléchie pour être déterminante dans cette bataille, certes... mais pas de cette façon. Leur rôle devait être d'éliminer la Meute, ou en tout cas de les contenir... Mais maintenant que le Cerbère et Roc étaient loins du régent, Ravness pouvait utiliser la Fourrière pour tenter de tuer Kefka.

    " A découvert ! "

    Ce dernier ordre télépathique n'était pas prévu dans la stratégie initiale... mais elle savait qu'il était indispensable que chacun aide du mieux qu'il pouvait la fourrière, y compris elle.

    " Vous êtes folle ? Et s'ils ratent ?! "

    " Il me restera la dernière possibilité, Shérif. "

    " Je viens aussi. "

    " Non... Remettez votre cape, emportez Collin et allez chercher Will. Il n'est peut-être pas mort. Ensuite fuyez. Vous avez trois minutes durant lesquelles il est tout à fait impossible que les ennemis s'intéressent à autre chose que la fourrière et moi. "

    Robin et le Shérif n'avaient tout simplement pas le droit de mourir durant cette guerre. Construire un après sans eux serait trop délicat.
    Elle sortit, sans cape... regardant la fourrière s'approcher du régent, couverte par les archers et Petit Jean qui lui aussi était un très habile archer.

    La ligne de soldats qui accompagnait Roc était plus réduite qu'auparavant... Et en l'absence d'ordres, quelques soldats continuaient de mettre Roc en joue de leurs armes. Sans doute certains soldats de cette ligne avaient été touchés par le brasier de Kefka... avaient fui ou attaqué la foule. Quoi qu'il en soit, il ne restait que sept hommes avec Roc.

    Dans son état, elle ne pouvait pas espérer les battre... Elle aurait perdu en un contre un contre Roc, donc elle n'avait aucun espoir. Mais Ravness devait les empêcher de rejoindre Kefka.

    Un regard sur la fourrière... et avec déception, elle vit l'un des six rebelles tomber d'une flèche dans le torse...
    Un regard sur les toits... et avec effroi, elle vit d'autres archers remplacer ceux que les rebelles et elle-même avaient abattu.
    Un regard sur le ciel... Il faisait sombre mais pas assez. La sphère de fleu éclairait involontairement chacun.

    Elle n'avait pas le choix, elle devait fermer les yeux de chacun.

    Son drapeau blanc apparût dans sa main... Que la nuit remplace la soirée ne servirait à rien, la sphère continuerait à éclairer la place. Elle devait couvrir le soleil, empêcher les lumières de sévir dans la ville.
    Elle planta le drapeau blanc dans le ciel tandis que l'étendard prit vie... et le blanc immaculé du tissu se vit attaquer par des menaçants et noirs nuages... des nuages plus noirs que la nuit.
    Ils couvrirent le ciel... et les seules lumières données aux archers étaient celles des maisons en flammes et des brasiers perçants quelques secondes les nuages.

    La fourrière pouvait avancer tranquille, désormais. Il ne lui restait que quelques mètres. L'un des rebelles se jeta violemment sur Alpha, au péril de sa vie, pour l'empêcher d'aider le régent, tandis que les quatre autres rebelles dont le blaireau, attaquèrent Kefka.

    Les nuages noirs avaient déjà un effet sur son esprit... Cette hypnose qu'elle ressentit si promptement, l'agita, la rendit plus nerveuse qu'elle ne l'était déjà. Elle chargea sur la meute de Roc, à peine consciente de sa présence. Elle jeta avec précipitation son épée qui se planta dans le thorax de l'un des soldats, et fit apparaître sa hallebarde avant de les attaquer tous à la fois.

    Ce n'était qu'une diversion... Elle ne voulait pas sérieusement se battre contre eux, et comptait s'enfuir à la première occasion.
more_horiz
Décidément, ca tournait à l'obsession ! Kefka ne pouvait s'empêcher de se demander si l'envoyée de la lumière était dans les quatre présences qui se dirigeaient à vive allure sur le bouffon. Il se tâtait aussi de savoir si c'était elle qui collait au train d'Alpha. Le régent ne s'inquiétait pas vraiment pour le loup, tant celui-ci se montre toujours débrouillard ! Le mage noir s'inquiétait surtout des quatre présences dans sa direction... et de comment il va s'en débarrasser...
En lévitation, la jambe droite pendu dans le vide et l'autre ramené vers lui, le sorcier agitait lentement ses doigts crochus.

Il y en a un qui arrive plus vite que les autres et charge, aussi brutalement qu'un taureau, en direction du régent. Un sourire mauvaise se dessiné sur le visage de l'Arlequin, déformant celui-ci dans la nouvelle nuit. Ne pas le voir lui faisait l'imaginer... grand, fort et bestial, un monstre ! L'égal d'un minotaure rempli de haine ! Kefka jeta son bras dans sa direction, jetant un brasier puissant sur lui... un peu près... pour une arme de destruction massive comme le bouffon, la précision est clairement secondaire.
Et dans la fausse nuit que créa l'envoyée de la lumière, on vit des flammes rouges comme celles du diable s'élever dans une violente explosion de feu.


" Hohohohohohohohohohoho-ho ! "

Bien... à qui le tour ? Kefka plaça sa main droite sur son épaule gauche avant de l'abaisser sèchement, se lançant le sort Célérité. Il situait plus ou moins ses assaillants et ils se sont rapidement dispersé, contrant les sorts de zone que le bouffon utilise d'habitude. Heureusement que le bouffon sait aussi lancer des sorts en rafales...
Il se retourna vivement, tournant le dos au taureau vaincu et jeta sur un ennemi une sphère blanche et froide... lorsqu'elle toucha le sol, on vit des pics de glaces jaillir en tout part ! Est-ce que ca l'avait au moins touché ?
Kefka n'aurait su dire et se retourna, lançant in extrémis un sort "stop" à l'un des rebelles qui ne durerait pas longtemps. Le bouffon canalisa la magie du feu en lui... et la fit exploser, créant plusieurs sphères autour de lui. Ca a brûlé la victime du sort temporelle et piéger un autre qui s'approchait...

Il en restait un... Kefka le repéra assez rapidement et plaça son pied en arrière, chargeant sa magie dans celui-ci... puis il le leva en l'air, un geyser de feu percuta le sale rebelle ! Le bouffon s'en alla rapidement vers l'estrade... quand quelque chose saisit sa cheville, et malgré l'obscurité, le régent jura voir une lame foncé vers son crâne.

Une lame se mit sur le chemin, sauvant la vie du Régent. C'était bel et bien Alpha. L'arlequin se retourna et il agita sa main, faisant naître autour de celle-ci une fumée verte sombre et presque noire, avant de l'envoyer en direction du rebelle. Un bruit l'alerte, le blaireau a réussi à pousser Alpha sur le côtés... Kefka se concentre sur le fait de s'éloigner le plus possible et décolle en direction de l'estrade qu'il percute violemment !
Un poids a complètement annihiler la direction et l'équilibre du bouffon... le blaireau s'était accroché à lui, ayant fini lui aussi dans le décor... il se releva bien plus vite que le régent et se dirigea vers lui, d'un geste décidé pour le tuer. Alpha le charge par le côté, procédant à un plaque en règle... puis il se replie rapidement, laissant Kefka achever le blaireau... pour marquer le coup, il lui lança un sort de pure ténèbres dessus, s'attaquant autant à lui qu'à son cœur.

C'est ironique que l'envoyée de la lumière invoque l'obscurité... qui est le plus à plaindre ? Kefka est certes entravés, malgré sa capacité de sondage mais... ca apparaissant comme une évidence, lorsqu'il pensait à Alpha. Un loup au pelage noir, capable de voir dans la nuit... un prédateur nocturne. Est-ce qu'il faut l'envoyer maintenant ? Le bouffon n'en savait rien... de toute façon, il ne pourrait pas sortir de la ville, Cerbère y veille. Ces rats ont la sale manie de se faufiler partout...


" Vos ordres. "

Kefka s'en indigna, Alpha le disait avec une telle agressivité... il ordonnait à celui qui donne les ordres de donner des ordres ! Mais il a raison, le temps presse... il est hors de question de laissez l'envoyée de la lumière s'échapper comme ça. Bon... " Ouvres grands tes yeux, Alpha... " Kefka leva les mains vers le ciel, comme s'il le saluait ! Le régent laissa sa lumière l'envahir... et laissa un rayon de lumière partir de son corps vers le ciel, illuminant complètement l'entièreté de la place pour quelques secondes. Un flash de lumière ! Un grand sourire se dessina sur le visage du bouffon en même temps que l'obscurité revint. Alpha partit arme à la main, ne disant que ceci :

" Repéré. "

Kefka le laissa partir... c'est le chaos général ici, elle réussira probablement à s'enfuir grâce à ça. Ca va se jouer pendant la fuite de la rébellion... c'est à ce moment que le fou dansant et Cerbère pourront mettre le mains sur quelques têtes d'affiches de chez les rebelles. L'ours, Robin, l'Envoyée, Petit Jean... un homme connu fait une perte bien plus importante que mille inconnus, toutes les vies n'ont pas les mêmes valeurs. Visiblement, elle n'a pas envie de discuter... un otage pourrait l'y forcer. Le bouffon se lança un sort d'invisibilité partielle qui serait suffisant dans l'obscurité et partit préparer le repêchage avec Cerbère...

" Le grand méchant loup vient pour te manger ♪ "
more_horiz
Elle entendait à peine... malgré le combat qui faisait rage dans toute la ville et ce combat qu'elle disputait contre tant d'hommes, elle n'entendait plus rien. Les vertiges étaient de plus en plus forts, avaient engourdi ses jambes et annihilé toute l'énergie qui lui restait... Mais en plus de ça, cette impression de ne voir qu'à peine. Il y avait l'obscurité, bien sûr, mais c'est comme si sa fièvre la rendait aveugle.

Deux choses la maintenaient capable de se battre... Son instinct et l'hypnose. Les nuages noirs rendaient son conscient et son inconscient tous deux entièrement disposés à la prudence.
Elle avait tenté à peine quelques attaques et avait réussi à planter sa hallebarde dans le ventre d'un des colosses... Bonne chose, me direz-vous, il ne restait plus que quatre hommes contre elle, puisqu'en l'absence d'ordre, un homme gardait Roc en joue, convaincu qu'il était du côté de Ravness. Sauf que la hallebarde s'était enfoncée trop profondément... et qu'elle n'avait pas réussi à la retirer directement.
Quant à son épée, c'était la même chose, elle l'avait lancée et plantée dans le torse d'un autre garde... en somme, il ne lui restait que son bouclier qu'elle avait fait apparaître et l'épée trop lourde de l'un des gardes qu'elle venait d'abattre...

Il n'y avait pas que l'épée qui pesait sur son bras, c'était tout ce qu'elle portait. Elle était fatiguée et avait extrêmement chaud.
Elle n'attaquait quasiment pas. Elle parvenait à peine à ressentir les nombreux chocs toucher le bouclier qui la protégeait des attaques nombreuses. Dès qu'il y avait un risque pour elle d'être touchée, elle s'éloignait... dès qu'attaquer portait des risques, elle s'abstenait.

Sans s'en rendre compte, elle avait déjà un genou au sol. Elle ne sentit qu'après quelques secondes la douleur intense, ce feu qui brûlait sa chair. Kefka l'avait touchée sans le savoir vraiment. Le blaireau sur lequel elle avait posé un lien de douleur avait essuyé un sort des plus puissants, mais elle seule l'avait ressenti. Elle ne put se relever aisément... ce fut une agonie courte mais intenable, rendant cette tentation de s'écrouler plus qu'attirante.

Trente secondes peut-être s'étaient écoulées depuis qu'elle s'était ruée sur le groupe de colosses... avec comme seul objectif de les distraire. Cela avait marché mais il fallait se rendre à l'évidence, Kefka n'était pas mort. Le plan avait échoué. Si la fourrière avait réussi, elle l'aurait déjà su, d'une manière ou d'une autre.
Et la voila, seule contre quatre, surmenée par les attaques. Le hasard avait voulu que sa technique chevalier du ciel soit particulièrement efficace dans cette situation, et c'est bien ce qui la gardait vivante... mais elle n'était pas indemne; En plus d'être touchée par la fièvre et le feu, les soldats l'avaient blessé, parfois légèrement, d'autres fois de façon plus significative. Une hache avait frappé assez violemment sa jambe, tandis qu'ailleurs, elle n'avait que des éraflures. Son sang coulait, elle le savait, mais ça ne l'inquiétait pas. En temps normal, n'importe qui aurait pu la suivre rien qu'avec cela, mais ce jour-là, la moitié de la ville saignait. Un regard sur le sol et malgré l'obscurité, on devinait le liquide rouge ruisselant sur le sol.

Elle put se relever, bien qu'elle n'eut jamais été aussi proche de s'évanouir qu'en accomplissant cet exploit. Et... consciente qu'elle ne pourrait tenir vingt secondes supplémentaires, elle fut surprise par une incroyable lumière qui éclaira la ville durant trois petites secondes. Spontanément, son regard se posa sur l'estrade. Il y avait Kefka, qui ne la regardait pas... et encore à ses côtés, Alpha, dont elle croisait le regard malgré la distance... juste parce qu'elle ressentait son attention.

Mais Alpha ne fut pas le seul à l’apercevoir. Quand elle regarda de nouveau ses adversaires, deux étaient tombés, percés par des flèches.


" Commandante ! "

Il ne restait que deux hommes... et elle se fichait bien de les battre ou non. Sans réfléchir elle pointa son poing vers eux deux et de son psychisme, les projeta du plus violemment qu'elle le put. Sans attendre, elle lâcha cette épée de fortune et retira du corps des cadavres son épée et sa hallebarde. Incessamment, elle ramassa son étendard qui maintenait l'hypnose active.
Alors son corps décida d'ignorer quelques instants la maladie... et elle s'adressa aux archers, dont Petit Jean qui avait crié, par psychisme.


" On se replie. L'opération est un échec. "

Il ne restait plus que les cinq archers, à part elle, dans la place. Sur les deux bâtiments entourant la petite ruelle menant à la sortie sud-est de la ville, il y avait deux archers présents pour couvrir leur fuite... et enfin, si tout allait bien, il y avait cinq brigands aux alentours de la sortie sud-est, présents pour sécuriser la sortie. A ajouter à ces douze hommes, Commandant Primus, Petit Jean et le Shérif. Cela dit, le shérif avait eu trois minutes pour quitter la ville... ce n'était certes pas suffisant mais il était certainement plus en sécurité qu'eux tous.

Comme un seul homme, ils se dirigèrent en courant vers la ruelle menant à la sortie sud-est, tandis que l'obscurité avait regagné la place. Le chaos était assez présent pour que leur fuite ne saute pas aux yeux, surtout dans cette nuit.


" Commandante, Kefka n'est pas loin. "

Elle se retourna vivement vers Petit Jean.

" Comment le savez-vous ? Vous voyez quelque chose ? "

" Il n'y a pas que la meute, commandante, qui ait un bon odorat. Celui des ours est inégalable ! Et je peux vous le dire, son parfum bon marché et son maquillage écœurant se rapprochent. "

C'est élémentaire mais elle s'en réjouit. Elle savait que Kefka ne les laisserait pas s'évader si facilement, mais elle était heureuse d'être au courant.

" Si vous le sentez, ils nous sentiront... Au diable ces misérables sens surdéveloppés que vous avez ! "

Et d'une façon brusque, les nuages noirs qui couvraient Notthingham se dissipèrent, tout simplement. La soirée reprit droit. Elle ne laissa pas la ville s'habituer... et aussitôt, changea le temps. Aux sombres nuages succédèrent les nuages gris, des nuages rapides... et une pluie démentielle qui s'abattit sur la ville.
Désormais ils voyaient clair... mais aucun de ces animaux ne pourrait sentir quoique ce soit.


" Oubliez vos arcs. Dégaînez vos dagues et épées. "

Les arbalétriers obéirent, conscient qu'il est strictement impossible de viser correctement lorsqu'une corde d'arc est mouillée. C'était toute l'intelligence de la manœuvre de Ravness, elle ne craignait plus d'être pistée à l'odeur, et encore moins de se faire toucher par une flèche de soldat.

" Est-ce que quelqu'un voit Kefka ? "

Certains se retournèrent pour inspecter la rue... pour finalement ne pas répondre et continuer à courir.
more_horiz
Kefka surgit d'une ruelle comme un diable monté sur ressort, surprenant l'ancien Shériff qui ne se démonta pas pour autant et dégaina aussitôt son arme... tandis que le mage noire se mit à agiter les mains à la manière d'un chef d'orchestre dément, les pieds dans le vide grâce à la lévitation. Des zigzags bleus clairs fendirent le ciel tout autour de l'ours. Peu précis car ayant précipité son incantation, le sol humide corrigeait heureusement cela. Le sort éclair divin, moins puissant mais plus rapide que la foudre. Le régent en lança une dizaine à la suite à un rythme infernale... pas tant rapide mais extrêmement soutenu, s'acharnant littéralement sur l'une des figures de la rébellion. Lorsque Kefka en eut finit, son pelage marron avait viré au noir... la présence magique de l'ancien Shériff était faible, mais encore présente, il n'était pas mort.
Le régent décida de s'asseoir juste derrière l'ours, une jambe tendue reposant sur la boule de poile encore fumante et l'autre replié contre lui posé au sol. Le groupe de rebelle approchant, le régent fit bouillir sa magie... avant d'en diriger le flux quelques peu saccadés vers ses pieds, avant de laisser sa sombre magie se répandre dans le sol. Il dispersait plusieurs accumulations de magie ténébreuses dans le sol... créant un champ de mine malgré lui réduit entre lui et ces sales rats de rebelles approchants.

Kefka pouvait sentir son maquillage fondre sous l'effet de la pluie, faisant glisser le masque et laissant apparaitre un visage déformé par la haine, mais qui s'obstine à garder se sourire fixe et sans âme.

Il haïssait ces affreux hybrides qui cherchent à tout prix à devenir semblables aux hommes, leurs propres laideurs ne leurs suffisants même pas ! Des créatures laides et attardées... il n'y a que deux humains à Sheerwood et ce sont ces deux-là qui dirigent chaque camp. Ca veut bien dire quelque chose non ?!
Enfin... plutôt une humaine -et donc plus méprisable encore qu'un humain- et ce qu'il prenne pour un bouffon humain.

Le regard de Kefka changea lorsqu'il aperçut enfin la silhouette des rebelles au loin. Ses yeux changèrent, prenant la forme de sourire à l'envers et se remplissant de vice. En effet il aperçu... enfin... l'Envoyée de la Lumière ! Une humaine en armure, semblable à la vierge de fer du dieu que Kefka souhaite être. Qui sait... il la mettra peut-être enceinte sans son accord comme le Saint-Père fait à Marie dans la bible.

Le régent n'avait aucune idée de ce qui allait se passer maintenant... mais il savait maintenant laquelle des milles et unes présences de ce monde était celle qui mène la résistance. Sa présence était... subtile et discrète, le bouffon devait se concentrer pour ne pas la perdre alors même qu'il avait en visuel.
Mais tout ca n'était pas si grave... puisqu'ayant enfin rencontré l'envoyée de la lumière qui la chargeait accompagné de ses hommes... il pourrait désormais utiliser le repérage céleste pour la traquer sa présence sur l'entièreté de Sheerwood !

Ainsi... il bondit de joie, sa voix se faisant chantante et enjouée ! Braquant un regard démoniaque sur cette petite poupée de fer au regard si froid... elle lui donnait des frissons dans le dos. C'était une véritable tueuse rien qu'à voir son aplomb en chargeant Kefka.


" Wooh ! Alléluia ! AllééééééluiAAA ! Vive Dieu, vive Kefkahahahahaha ! Ravie de te rencontrer la lumineuse, ce n'est que le début de notre belle histoire ! Toutes ces morts n'auront pas servis à rien finalement ! Je t'ai enfin vu de mes propres yeux ! Hohohohohohohoho-ho ! "

Le bouffon pris alors la poudre d'escampette -courageux mais pas téméraire pour autant- tâchant juste de retourner en sécurité dans son confortable château... pour lui, aujourd'hui est une victoire. Néanmoins, fuyant dans la direction où ils allaient... le fou dansant chercha tout de même à les faire marcher sur ses mines.
more_horiz
Elle le vit s'envoler... Dire maintenant qu'elle aurait aimé le combattre, trop furieuse après ces tentatives vaines, serait faux. Elle était épuisée, se sentait assez mal pour à peine bouger ses jambes... et en prime, elle avait perdu des hommes. Son moral était trop affecté par son état pour avoir ne serait-ce que la volonté d'abattre Kefka. Ils avaient échoué, et le régent venait les narguer, étant plus prêt encore qu'il ne l'avait jamais été jusque-là... à portée d'arbalète, si seulement il n'avait pas plu, faute de Ravness...

Et Kefka était venu pour elle, uniquement, pour lui parler au moins une fois. Si il l'avait voulu, elle était certaine qu'il aurait pu les tuer. Sans doute ignorait-il qu'elle était souffrante, et c'est probablement ce qui la sauva... Ou alors était-ce son but depuis le commencement... Monter tout un traquenard pour simplement croiser les yeux de la commandante.
Elle n'était pas vraiment flattée par toute cette attention, puisqu'elle trouvait ce clown absolument dégoûtant. Au contraire, elle se sentait comme sale !

Quoi qu'il en soit, cette pause qu'ils s'accordèrent en voyant leur cible danser sous leur nez... fut aussi reposante qu'angoissante. Si le régent avait abandonné, les gardes ne semblaient pas avoir reçu l'information... derrière eux, ils entendaient tout le tumulte militaire des ennemis...
Alors ils reprirent leur course. Ils firent quelques mètres, surveillant les ruelles à leur gauche, à leur droite, guettant les ennemis derrière eux, regardant avec détermination le bout de la ruelle... Ils se permirent d'ailleurs d'adresser un regard inquiet au ciel, trop inquiet que le bouffon n'ait changé d'avis et revienne les foudroyer.
Ils étaient attentifs à tout, considérait le danger venant de partout... sauf bien sûr du sol.

Un bandit un peu devant elle fut soufflé par une violente explosion noire, le propulsant contre un mur. Elle n'eut le temps de voir sa dépouille inanimée... un autre de ses alliés subit exactement la même explosion... à la différence que ce dernier était juste à sa droite. Ravness fut elle aussi éjectée contre l'un des bâtiments longeant la ruelle, subissant avec violence le souffle de l'explosion, s'écrasant les côtes, un bras et la machoire contre la façade. Et dans sa chute, la commandante finit à terre... sur une autre de ces mines ténébreuses. Sans répit, elle fut propulsée en arrière, ayant à peine compris l'explosion qu'elle venait de subir. Elle se retrouva sur le dos...

Et si elle se releva assez vite, Ravness sentit cette intense douleur dans son corps. Comme chacun de ses compagnons touchés, elle n'avait pas de plaie causée directement par l'explosion. Car ce furent les ténèbres, l'élément qui atteint directement le coeur.
La garde de la lumière se sentit plus mal encore mais parvint à rester sur ses jambes, tout à fait... immobile, évitant de faire un pas imprudent.


" Commandante... "

" On... ne bouge pas. "

" C'est comme un champ de mines... On est foutus... "

Elle tenta un non de la tête mais ses vertiges étaient si importants qu'elle ne sut si son corps avait obéi... lorsque Ravness combattait plus tôt, elle se pensait presque aveugle, mais à ce moment, elle y voyait encore moins clair. La pluie n'arrangeait rien à cette chaleur qu'elle ressentait, qui l'étourdissait sans cesse.

" Ils sont morts ? "

Elle baissa les yeux... son psychisme l'avait protégé, malgré sa concentration tout à fait... inexistante d'apparence. Mais visiblement, il ne s'agissait pas d'une carapace que l'on peut enlever si aisément à sa détentrice.

" Ils vont se transformer en sans-coeurs... "

" Bon qu'est-ce qu'on fait ?! "

" Avec votre psychisme, vous ne pouvez pas savoir où sont les mines ?! "

" Je n'ai pas la moindre sensibilité magique, je regr...

" Regardez ! "

Un des vautours tendit un doigt vers un corps plus loin dans la ruelle, près duquel se trouvait Kefka plus tôt. Personne n'y avait fait attention, mais ils le connaissaient...

" Oh non... Mon dieu, non... "

" Assez ! On doit se concentrer, on doit sortir ! "

Ils étaient toujours statiques dans ce champ de mines... Bien sûr elle était touchée par cette vision. Le shérif était inerte, son poil roussi attestait qu'il avait été la cible de Kefka... et dieu sait que peu survivent à ses sorts. Elle vit non loin du Shérif deux autres corps, Collin et Will. Ils ne semblaient pas avoir été touchés, heureusement, par les nouveaux sorts du sorcier.
Toutes ces choses... lui importaient mais... elle devait réfléchir à une chose à la fois.


" Petit Jean ! "

Elle lança son bouclier à l'ours qui le réceptionna parfaitement.

" Faites-le glisser jusqu'au shérif. On peut espérer que le régent n'aura pas placé deux mines si proches de lui. "

Le bouclier glissa des mains de Petit Jean, flottant à terre sur le sol mouillé de Notthingham, et atteignit le shérif, provoquant l'explosion de deux mines ténébreuses dans son parcours.

" Faîtes tous glisser vos armes dans cette direction ! On doit faire exploser un maximum de mines. "

Ils s'exécutèrent. Même elle lança sa hallebarde et son épée, activant deux mines différentes, assez proches l'une de l'autre. Les explosions retentissaient avec une cadence soutenue, toujours assez loin pour ne plus blesser les brigands.

" Bon... préparez-vous ! "

Ce qui lui restait de concentration, elle l'utilisa pour saisir chacun des brigands, l'un après l'autres, de son pouvoir télékinétique... et pour les lancer maladroitement dans la direction du shérif, à l'autre bout de la ruelle. Certains retombèrent sur leurs pattes, d'autres... non.
Et après avoir surpris momentanément chacun d'entre eux, elle lévita du mieux qu'elle put, à peine à quelques centimètres au-dessus du sol, et les rejoignit.
Ni le shérif, ni Collin, ni Will n'était encore mort... et ce fut la meilleure nouvelle de la journée. Ils n'étaient plus que cinq... et avec trois corps à porter. Ce qui occupa les bras de trois des quatre compagnons de Ravness.
Et c'est étrange mais, à bout de souffle comme elle était, pour la première fois de sa vie, elle fut bien tentée de demander à être portée ou au moins soutenue... mais quand elle vit les bras maigres et fatigués de son allié aux mains vides, elle n'eut qu'à se faire une raison.

Ils... essayèrent alors de courir vers la porte sud-ouest, qui n'était plus qu'à quelques mètres. Le champ de mine n'était pas très loin derrière elle quand elle entendit un cri de douleur. Elle vit le loup, Alpha, touché par une des explosions de ténèbres, provenant d'une des mines disposées par le régent;

Et... Ravness l'estimait assez pour être consciente qu'il ne serait pas arrêté si facilement. Quoi qu'il en soit, ils pouvaient fuir sans plus le craindre.

La ruelle étroite menant à la porte sud-ouest avait visiblement subi quelques batailles. Il y avait du sang, des cadavres... Deux hommes à peine sortirent des bâtiments, les accueillant.


" Les trois autres sont morts, Petit Jean... Mais on a tenu la porte. Ils ont essayé de la fermer à notre insu, mais il semblerait qu'elle soit vraiment... totalement rouillée. "

" Bravo, soldats. "

" On ne peut pas traîner... Rejoignons la forêt. "

" Arrêtez-vous ! "

Ils se retournèrent et virent... bien entendu... des troupes de soldats du Roi courir vers eux. Elle en ressentit une incroyable lassitude, se contentant de courir avec les autres vers la forêt, quittant la ville. Et si les gardes les poursuivirent quelques instants, ils furent grandement découragés par la  salve de flèches, simple manœuvre d'intimidation, tirée par l'armée des brigands camouflés dans la forêt.

La suite se fit... dans le plus grand silence. Certains partirent au grand galop vers le campement avec les trois blessés. Quant à elle, bien qu'elle était... sur le point de mourir d'épuisement, trop fatiguée par sa maladie, elle resta avec Robin et Petit Jean...
Son inquiétude concernait le shérif. Il était son plus grand allié, elle lui reconnaissait de grandes valeurs de commandant, de shérif, et elle l'appréciait vraiment. Le monde de sherwood ne... pouvait pas se passer de lui pour reconstruire un monde après la guerre.


" Dès que... nous aurons des nouvelles de l'état du Shérif, je rejoindrai le chateau de la lumière. "

" Vous... nous quittez ? "

" Quelques temps, oui. La maladie qui me ronge aura raison de moi dans les prochains jours si je ne suis pas correctement soignée. Je dois me reposer... je suis à bout. "

Oui elle était solide mais elle était partie commander cette opération en étant mourante. Son corps tout comme son esprit ne pouvaient pas endurer davantage.

"  Pour les prochaines semaines, vous n'aurez... pas tant besoin de moi. Vous êtes de grands commandants, je vous fais pleinement conscience. Kefka sait que son armée n'est pas aussi invincible qu'il le voudrait. Dans les jours qui vont suivre, malgré sa puissance... il subira les conséquences de son attentat. Les habitants de Notthingham le détestent assez pour ne plus se laisser faire. Il aura fort à faire... et le peuple ne fera plus la bêtise de l'écouter. "

" Je me demande même comment il va réussir à convaincre les nobliaux. "

" Il y arrivera... C'est lui qui a remporté la victoire, aujourd'hui. Robin, Petit Jean... je partirai plus de deux semaines. "
more_horiz
Bon, je m'étais dis que je ne vous noterai pas ce soir... Mais j'ai tellement peu envie de lire Hugo, que je vous préfère ! So let's go !

On ouvre le bal avec mon bouffon vert préféré !
Et j'ai déjà un truc à dire, sur ton premier paragraphe... Tu commences fort ! Quand on sait qui écrit, quand on connait tout ce qui s'est déjà passé, et ce qui se prépare, oser dire : « La Forêt de Sherwood, un monde paisible peuplé d'animaux éloquents. Sherwood et sa petite bourgade tranquille de Nottingham. »... Faut avoir du cran ! J'adore ! Ca colle parfaitement à la vision loufoque de Kefka, où tout peut changer d'un instant à l'autre... dans sa tête. Enfin bref, continuons !

« Nottingham n'a peut-être pas les atouts d'une grande métropole mais elle a néanmoins son petit charme du terroir, avec son identité... » Je ne suis pas tout à fait d'accord... C'est une très grande ville quand même. Après, si tu fais la comparaison avec les villes d'autres mondes, je ne peux qu'être d'accord, on ne s'attend pas du tout à la même densité.

La soirée risque d'être longue ! Je n'ai parcouru que trois paragraphes encore ! Mais j'ai encore envie de m'arrêter sur une de tes phrases : « Au centre de la tempête... mais au combien exposé. ». Normalement, l'endroit le plus sur lors de tempête, sauf erreur de ma part... Mais c'est justement au cœur de celle-ci. Et pourtant, ta phrase montre à quel point votre jeu de chat et de la souris fonctionne dans les deux sens. C'est vraiment le plus malin qui s'en sortira, quelques plumes en moins bien entendu.

Rhalala ! Autant parfois je peux détester te lire, c'est arrivé durant cette guerre (je préférai nettement certains rps de Primus), autant, là, il faut le reconnaître, tu déploies le grand jeu. Mais après tout, c'est normal, c'est votre rencontre, enfin !
Pour que tu saches de quoi je parle, tu viens de décrire les mesures de protection, et tu finis ainsi : « Puis enfin Alpha, Chef de la meute qui se tenait au près (sans espace voyons!) du régent... chargé personnellement de sa protection. ». Tu agis comme si le reste de tes hommes devaient protéger la population, les nobles... Alors qu'en fait, ils ne sont là que pour toi, et pour débusquer Primus. Du grand art !

Pour l'instant, je ne vois pas de défauts, de grosses fautes à mentionner. Non, j'ai plutôt envie de faire ton éloge, ce rp est de toute beauté !
« Kefka ferma les yeux et baissa la tête, joignant entre elles ses mains crochues. Prudemment, il ouvrit un œil et jeta un regard à Alpha... il... il... avait fermé les yeux ?! Et si ça se trouve Roc et les dalmatiens aussi... C'était atroce, il n'avait plus aucune protection... Ainsi au bout de vingt secondes de terreur absolu... »
Le grand n'importe quoi ce Kefka ! Et ses hommes. Non vraiment, on ne peut jamais savoir ce qu'il va exactement faire. On peut tenter de le deviner, mais à moins d'être aussi absurde que lui... Personne ne pourra le déchiffrer complètement. Tu oses, tu oses!^^

Et tu finis sur ce discours pour retourner la foule. C'est... bien. Après tant de grandeur, la fin s’essouffle un peu j'ai envie de dire. Mais ça suit la logique de ton personnage. Il fait devant tout le monde preuve de cruauté... et pourtant il se décrira comme un saint la seconde suivante !


Passons maintenant à la mort-vivante !
C'est déjà plus... Sérieux. Il y a vraiment un clivage entre vos deux styles, vos deux personnages. L'un est absurde, l'autre est raide comme un piquet, au garde à vous. On démarre moins fort que Kefka, même si ça reste très bien.
Néanmoins, on ressent tout de suite que Primus est mal en point. Ce combat est dans la lignée du reste : tu devrais être allongée, et pourtant tu te bats. C'est complètement stupide de sa part, mais comme je l'ai dis, c'est un soldat. Elle va au combat, elle préférera mourir l'arme à la main. Même si, de part son action, elle met tout le monde en danger, ce que tu montres parfaitement en la faisant déconnecté de tout : douleur comme attaque^^
Seul petit reproche peut-être... Le garde combat longtemps avec toi, il y a le bruit du métal contre le métal. Pourtant il ne crie pas, et personne n'entend le combat.

Ce passage... C'est presque aussi bien que Kefka : « Ils profitaient sans mauvaise attention de l'état pitoyable de la commandante pour parler d'elle comme si elle n'était pas là... Elle n'y prêtait même pas attention. Des minutes passèrent durant lesquelles ils se disputèrent, avant qu'elle ne débarque une nouvelle fois dans la discussion. »
Un peu lourd peut-être d'insister sans cesse sur le fait qu'elle soit à l'ouest. Sauf ici, c'est vraiment bien amené. En plus, tu commences et tu termines sur le redoutable égo de Primus. C'est un soldat oui, mais plus que ça, elle est haut gradé. L'égo accompagne donc la droiture de l'application des ordres.

« Petit Jean tendit à la commandante un faux bec de cigogne attaché à un élastique. » si je ne me trompe pas, c'était également le déguisement de Robin dans le film non ? La première fois que je l'ai lu, ça ne m'a pas frappé. Mais à ce moment-là, je ne te commentais pas^^
C'est parfait, surtout qu'on parlait de lui comme exemple du peuple juste avant. Si tu l'avais voulu, tu aurais même pu faire croire aux paysans que tu étais Robin !

Ah ! J'ai trouvé un... petit défaut dans ton plan si soigneusement huilé :p
« Mais ce qu'il dit fut... vraiment surprenant. Il demandait une minute de silence.
Brusquement Ravness regarda Petit Jean, comme réveillée de sa torpeur. Elle n'attendit pas un signe de sa part, s'apprêta à donner le signal.
La main de Petit Jean agrippa avec force son bras.

" Non, gente dame ! Vous avez perdu la raison ? "

Il murmurait mais sa voix était suffisamment forte pour qu'elle l'entende. Elle lui répondit, surprise, voir inquiète.

" Pourquoi croyez-vous que nous sommes ici, bon sang !? On se fiche de cette prétendue minute de réflexion ! " »
C'est une minute de silence, et non de réflexion^^
Mais surtout... Il a beau murmurer, si tous se taisent, vous serez entendu. Peut-être pas par tous, mais au moins par vos voisins... Ce qui va provoquer des regards outrés, ce qui va attirer l'attention. Tu me suis ? Et pourtant, malgré le fait que vous vous battiez à moitié, que vous parliez... Que Kefka ait les yeux ouverts, comme tu le mentionnes... Rien. Vous avez eu de la chance sur ce coup-ci !

On finissait sur un discours avec Kefka, on peut dire qu'on finit aussi ici avec un discours... ou plutôt une attente de réponse.
C'est très militaire, c'est très posé. C'est très Primus quoi ! On voit vraiment le plan se mettre en place. Tandis qu'avec Kefka, c'est plus nébuleux.
J'insiste vraiment sur vos différences car c'est là qu'est la richesse de ce rp... que dis-je, de cette guerre que tout le monde devrait lire !


Avant de continuer, je vais m'adresser à vous deux. Contrairement aux rpgistes comme Ataketsu, Roxas, ou moi-même, vous avez déjà un... grand potentiel. Donc à moins de tomber sur un mauvais moment, ça peut être difficile de vous noter en mal. Il faut creuser et vraiment chercher la petite bête. Donc ne prenez pas la grosse tête, mais continuez à nous pondre des merveilles ! Et montrez aux autres comment faire.


Et retour au bouffon !
Je dois dire que ton premier paragraphe... casse complètement l'ambiance.
« La Rébellion est telle la peste... invisible, on ne voit d'elle jamais que ses ravages. Les rebelles et leurs sympathisants, quand à eux... sont plus ou moins semblables aux rats, porteurs de ce fléau. Kefka n'est pas tant gérant que dératiseur et il fait sans nul doute qu'une vois la révolution écrasée, la machinerie infernale de la noblesse mettra le fou dansant hors-circuit. Enfin, avant cela, il reste du temps. Le bouffon devra y passer un jour, c'est notre lot à tous... mais s'il doit partir, alors tout et tout le monde partira avec lui. L'univers est déjà assez merdique en l'état actuel, alors... imaginez ce même monde sans Kefka ! »
On dirait davantage un conteur qui nous lirait son histoire que Kefka pensant. Tu t'adresses à nous, et je trouve que ça colle moins avec le style que tu utilisais jusqu'à présent, surtout le « L'univers est déjà assez merdique ». Ça rompt trop avec ce qu'il se passe. Surtout qu'on s'attendait à ce que tu répondes immédiatement au défi du bouseux puisque le rp de Primus s'arrête sur ton discours.
Ah, une autre chose. Je pensais que c'était une erreur de frappe. Mais ce n'est pas « Sheerwood », c'est Sherwood. Et surtout, relis toi. Tu fais assez souvent dans tes rps des fautes au niveau des temps. Enfin, pas tant des fautes que des bizarreries syntaxiques. Mélanger temps du passé, et temps présent choque lorsqu'on lit.

« " C'est un comble ! Je suis outré... quelle ingratitude. Sale ingrat ! Sont-ce là les remerciement auxquels j'ai le droit pour m'être démener le cul à vous protégez des rebelles ?! Sont-ce là les remercierments pour ses hommes qui risquent chaque jour leur vie à vous défendre ?! Que croyez-vous donc... la Lumière, aussi faussement bonne soit-elle, ne cherche qu'à étendre son térritoire et sa puissance. Hohohohohohohohohohohohohohohoho ! Bande d'ingrat... mais ca ne me fait rien Je ne fait pas ça pour les applaudissements. D'ailleurs... pensez ce que vous voulez, je me fous de la politique. " »
Je ne sais pas si c'est à cause de la grossièreté... Mais j'ai plus l'impression que c'est toi qui parle, et non le manipulateur et génie Kefka. Tu as un grand potentiel comme Primus. Cependant, ce qui vous distingue, c'est que Primus, sur ce que j'ai lu, garde toujours approximativement le même niveau, la même qualité (la seule différence, entre un bon et un mauvais rp, chez lui, c'est si tu es pris dedans ou non^^). Tandis que toi, on peut être emmener dans toutes les directions. Tu incarnes Kefka, c'est clair, mais tu ne le rends pas toujours !

J'ai dis que c'était difficile de vous critiquer, et pourtant je viens de le faire sur... la quasi totalité de ton rp. On va dire que c'était juste un mauvais moment^^
D'autant plus que, la mort du perturbateur, et cet ordre d'acclamations, concluent ton rp en beauté. Une vraie montagne russe ! On retrouve enfin notre Kefka.


Et la cheffe des rebelles maintenant.
Je lis ce début... et j'ai envie de dire (même si ça aurait été dommage de le faire) : enfin une pensée lucide ! Primus oubliant son égo, et qui regarde Kefka sous un nouveau jour. Comme je l'ai dis au début, il ne pourra jamais être totalement compris. Revenir sur ses pas, décider d'annuler... je pense que tu pourras marquer ce jour d'une pierre blanche dans l'histoire de Primus. Kefka doit faire partie des seuls (s'il n'est pas le seul) à avoir eu ce pouvoir^^

Tout ce début de rp sur la folie de Kefka est magnifique, et ça n'en rend le personnage que plus grand. Tu l'as merveilleusement décrit Primus, et je ne voudrai absolument pas lire autre chose à la place. Et le mieux ? C'est que sa folie te touche. Si différent, et pourtant, sur bien des aspects, vous êtes semblables.

Mais ça ne pouvait pas durer^^
« Le noble s'effondra sous le regard médusé de chacuns qui avaient enfin arrêté d'applaudir. Le carreau tiré était trop petit et discret pour que chacun sache d'où venait le tireur... »
Bon, déjà, la répétition est assez lourde... chacun, chacun, chacun. On a compris. En plus, je pense que la phrase n'est pas des plus efficaces. Le premier chacun, je pense que tu aurais du dire « le peuple », tandis qu'au second, tu aurais du dire « quiconque ». La phrase aurait été mieux construite ainsi.

« Cinq carreaux d'arbalètes pour cinq archers cachés dans la foule. Ils avaient tous tiré une fois chacun et avaient de suite caché leur arme des regards, ne tirant déjà plus. Dix secondes passèrent, dix secondes de silence mais d'agitation. Elle n'osait pas continuer les attaques, inquiétée par la présence des arbalétriers du régent postés sur les toits. Ils seraient les premiers à distinguer les arbalétriers rebelles postés au sol. En somme, ils devaient absolument se débarasser d'eux en priorité. Les rebelles étaient dans la même position que Kefka... Ils ne pouvaient se mettre à découvert tant que les archers de l'autre camp étaient en vie. »
Je ne sais pas toi, mais ce passage me dérange beaucoup. Tes archers ont tiré, ils ne peuvent donc plus être repéré par les archers de Kefka, donc pourquoi s'inquiéter ? Si ces mêmes archers étaient si dangereux, pourquoi n'avoir pas prévu de s'en débarrasser avant d'attaquer ? Et enfin... Kefka est déjà à découvert, tandis que les rebelles, mêmes sans archer, ont plutôt intérêt à toujours être dissimulé. C'est pratiquement l'inverse du dernier rp de Kefka. Tu commences bien, et vers la fin, il y a un petit cafouillage^^

« De son psychisme, elle guida l'arme de l'arbalétrier ennemi, empêchant l'oiseau d'arracher l'arme à son emprise... L'arme pointa la direction de l'estrade et toujours de son psychisme, elle appuya sur la détente. » De nouveau une lourdeur avec la répétition d'arme. A moins que ce soit fait exprès ? Tu voulais peut-être insister vraiment sur l'objet dont tu prenais à distance possession ?

« La tactique était... simple, voir évidente : Forcer le bouffon à se méfier de ses hommes, d'une manière ou d'une autre. Bien sûr, il finirait par se rendre compte, si ce n'était pas déjà fait, que l'arbalétrier n'avait pas tiré intentionnellement... Quand bien même, il se rendrait compte que les armes de ses alliés pouvaient se retourner contre lui. »
Ce paragraphe... j'ai presque envie de dire qu'il anéantit tous tes efforts. Jusqu'à présent, tu avais un plan parfaitement huilé, audacieux. Tu étais un soldat, un chef qui savait comment se battre à découvert, mais également dans les batailles éclairs et tordues. Et là, tu passes pour une simplette... Pire encore, tu fais passer Kefka pour un simplet. Alors que vous êtes loin de l'être, même avec une tactique évidente mise en place.


Mon petit bouffon !
« Une pluie de carreau tombé du ciel abat un à un les hommes de Kefka. Alpha reste au côtés du régent, comme la stratégie l’exige. Les soldats font barrage de leurs boucliers et de leurs corps... un bon soldat ne meurt pas avant d'en recevoir l'ordre. » Même remarque que sur ton précédent rp. Je pourrai regarder un documentaire sur votre guerre, je pense que j'entendrai la même phrase. Ce n'est juste pas... toi^^

Un rp court, et pourtant il se passe beaucoup de choses en réaction aux attaques des rebelles. Et je dois dire qu'encore une fois, Kefka montre son égo et son assurance infaillible en son plan, et ses chances de succès. Et c'est ça qui plaît.
Le coup du cercueil n'était absolument pas nécessaire. Tout ceux qui ont lu les précédents rps savent que c'est une mascarade pour faire venir la rebellion, un pari risqué. Et pourtant, mettre ici que le cercueil est vide... c'est, je pense, un trait de génie. On le sait, et pourtant, il ose le faire. Aucune restriction à sa folie.^^


Repassons à la jeune femme ! (J'en suis à peu près à la moitié... ca fait déjà deux heures que j'y suis et 5 pages words!)
« Le plan était aussi malléable que stricte... Chacun des rebelles ne devait agir que dans un certain cas et pas un autre, et surtout pas sous impulsion. » Cette phrase je pense résume tes rps jusqu'à présent. La partie militaire, et la partie émotionnelle. Comme lors de la minute de silence qui t'a surprise. Tu voulais agir, mais on t'a retenu car ça ne faisait partie d'aucune des variables. J'aime beaucoup !

Je n'ai pas grand chose à dire... C'est très bon, on sent les efforts que tu fais, on vit les échecs que tu vis. Et au final, on est du côté de Primus. On veut qu'elle gagne, même si elle se montre aussi impitoyable que le bouffon. Non franchement, je n'ai rien à dire. Ce rp me plait beaucoups.


Que va faire le bouffon ?
Tout ce qu'on peut dire, c'est qu'un grand malade dirige ce monde. Non mais franchement, Kefka mérite sa place à l'asile^^
Et pourtant, on est comme lui. Excité, et effrayé de ce qui peut lui arriver. On veut sa mort, mais on veut aussi savoir jusqu'à quel point sa folie peut nous emmener.
Il perd le contrôle... Tu nous le montre. Mais on sent qu'il en faut plus, toujours plus pour vraiment lui nuire. Primus et toi nous faîtes de véritables icones. Le premier à mourir sera un martyre... Enfin, peut-être pas Kefka ;)

Bon, petit bémol, encore ces temps que tu mélanges.
Mais sinon, la fin est... un vrai feu d'artifice, ce qu'on attend de votre rencontre. Et ce que tu réalises littéralement.


Et la mourante dans tout ça ?
Dans vos rps, il ne s'écoule pas beaucoup de temps. Jusqu'à présent, on pourrait dire que moins de 5 minutes se sont écoulées. Mais tout ce qui se passe en 5 minutes, c'est juste hallucinant ! Et ce, autant sur le plan physique, dans vos actes, que psychologique, et votre... évolution. Si Kefka éprouve de la peur, toi tu éprouves de la haine. Et pour un soldat d'aussi longue date que toi, qui commande, qui est impitoyable... Je trouve ça énorme. Honnêtement, si prochainement Primus ne se convertissait pas en nonne ou je ne sais quoi d'autre qui l’entraîne loin de la guerre... je serai déçus. Après ce rp, après cette guerre, elle continuera peut-être à se battre un peu, pour empêcher des gens de mourir, mais elle ne pourra que se haïr davantage, et vouloir se retirer... Enfin, c'est mon avis d'après ma lecture^^

Et la tension monte. Je le sais, ce n'est pas la fin de cette guerre. Mais en vous lisant, on pourrait être amener à y penser. Un de vous deux mourra sur cette place, c'est presque impossible autrement. Après tant d'efforts, tant d'énergies déployées... Tant de vies sacrifiées (bien que les rebelles s'en tirent mieux que les paysans ou les gardes).

Il y a cependant un passage que je ne comprends pas... « Son drapeau blanc apparût dans sa main... Que la nuit remplace la soirée ne servirait à rien, la sphère continuerait à éclairer la place. Elle devait couvrir le soleil, empêcher les lumières de sévir dans la ville. » Tu dis que faire venir la nuit ne servirait à rien.. Mais tu crées des nuages pour qu'il fasse sombre ? Du moins, que le seul éclairage soit celui provenant des maisons en feu (et après tu te plains que certains crament des forêts^^). Pourtant, même avec des nuages, il peut faire suffisamment jour pour qu'on y voit mieux qu'en pleine nuit. De même, des flammes aussi ardentes et nombreuses peuvent être largement suffisante pour ne pas gêner la vision plus de quelques secondes, le temps de s'adapter peut-être.


Le bouffon (et enfin les ¾!!!)
Bon le même problème de lumières s'appliquent, mais tu n'as fais que reprendre à la suite de Primus donc ça se comprend^^
Et encore ton problème de temps. J'espère juste que tu y feras attention les prochaines fois !

Kefka est enfin en danger, l'attaque est directe... et personne ne peut s'en débarrasser si ce n'est lui. Je dois dire que ce n'est pas trop tôt. J'aime bien tes petits jeux, tes manipulations. Mais montrer toute l'étendue de ton pouvoir une fois de temps en temps est nécessaire ! Et ici, c'est ce que tu fais. Peut-être un poil confusément cela dit. Primus est plus à l'aise que toi dans ce genre de descriptions.

« il ordonnait à celui qui donne les ordres de donner des ordres » J'ai juste envie de revenir sur cette phrase par rapport à ce que je disais à Primus. Ici, la répétition peut paraître lourde au premier abord. Seulement, la situation, la phrase, le ton. Tout montre que c'est du Kefka tout craché. Donc tout passe comme sur des roulettes. La répétition en devient comique (pas du grand comique mais tout de même).


Le petit chaperon rouge.
Si tout à l'heure, on pouvait penser que tu étais sur le point de gagner... Il semblerait que la situation ce soit inversé. Et a vrai dire, le match nul ne semble pouvoir être atteint que grâce à ton plan si strict et malléable.

Ton rp est bien, agréable à lire. Et si j'ai quelque chose de négatif à y redire, c'est peut-être seulement sur sa logique. Sur ton incroyable ténacité. Empoisonnée, blessée, affaibli par la répétition de grands pouvoirs psychiques. Et tu tiens debout, tu tiens tête à 4 ennemis. D'accord, tu ne les bats pas, mais tu ne meurs pas non plus. Il aurait été si facile de t'encercler, d'attaquer ensemble et de te vaincre^^


Le bouffon (ça se voit que je fatigue, les commentaires sont considérablement réduits pour des rps de même longueur XD)
« Kefka surgit d'une ruelle comme un diable monté sur ressort, surprenant l'ancien Shériff qui ne se démonta pas pour autant et dégaina aussitôt son arme... ». j'dois être con, ou fatigué... Mais le shériff s'étant échappé depuis au moins trois minutes, Alpha et toi poursuivant Primus... Comment passes tu les rebelles qui gardent la sortie, pour te retrouver devant l'ancien shériff ? Devant Primus ? Le lien m'échappe...

Néanmoins... cette rencontre, pour ta part, finis parfaitement. Et c'est presque... amical. Plus d'attaque, plus de coup tordus (mis à part les mines). Juste Kefka et son égo. Juste lui face à son ennemi. Je ne pense pas que tu aurais pu mieux finir, sincérement.


La guerrière
Tout comme pour Kefka, c'est une fin sans faute. Si ce n'est, comme je l'ai dis, ton incroyable résistance^^
Je pourrai commenter un peu plus, te dire tout ce qui va. Mais je pense que tu le sais, et comme mon lit m'appelle, je vais vous dire ce que vous avez gagné !

Pour Primus (commençons par les filles) :
Cerbère : 75 points d’expérience + 750 munnies + 7 PS (1 en psychisme, 2 en défense, et 4 en vitesse [vu tout ce que tu cours... ça ne te fera pas de mal]). En prime tu reçois une cape neuve de rebelle ainsi qu'un arc et deux douzaines de flèches.

Pour Kefka :
Cerbère : 75 points d’expérience + 750 munnies + 7 PS (4 en défense, 2 en dextérité, 1 en vitesse). En prime tu reçois 50 munnies du noble mort, ainsi qu'une cape des rebelles souillée de sang (un beau trophée non?).
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum