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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Jeune et dépassée

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    Elle ouvrit la porte de sa chambre… Il était un peu plus tard que midi, et elle s’attendait à entendre un garde lui demander une permission qu’elle refuserait. Un regard dur vers le couloir, elle croisa les yeux de plusieurs gardes qui l’observaient, elle et le… l’inconnu.
    Il n’était pas bien grand, devait faire sa taille, et était un peu gros. Elle ne chercha pas à le décrire davantage et demanda froidement :


    « Qui êtes-vous ? »

    « Bonjour, je suis Lucas ! Je viens pour la commande ! Comme promis, livrée en 24 heures ou on s’engage à réduire nos prix de moitié ! »

    Il avait un sourire commercial et… non vraiment elle ne voulait pas le décrire ou l’interpréter, elle répondit rapidement, tout en gardant le même ton.

    « La commande… ? »

    « … Vous êtes bien Mademoiselle Commandant Primus ?! »

    Le regard de la garde se fit plus perçant encore. Était-il crétin ?

    « C’est moi… Et ? »

    « Ah ! Donc vous avez commandé chez nous ! Et comme promis, livré en 24 heures ou

    « … Vous faîtes erreur, je n’ai rien commandé nulle part, j’ai tout ce qu’il me faut. »

    Le livreur sembla pris d’une légère panique et répondit brusquement, sans perdre son temps avec des sourires ou des slogans.

    « Ah mais ce n’est pas possible ! Vous avez commandé, vous devez payer ! »

    Elle baissa les yeux, se mordit la lèvre inférieure quelques secondes pour ne pas succomber à l’impatience… Elle dirigea son regard vers une des gardes.

    « D’accord… Officier Ambre, mettez moi ce marchand dehors, et n’oubliez pas de lui rendre son colis. »

    La jeune femme s’approcha, obéissante… Elle prit l’homme par le bras fermement.

    « Suivez-moi. »

    « Non c’est inacceptable ! Vous avez commandé ces dessous sur internet hier, nous savons que la commande a été faite d’ici ! »

    … La commandante le regarda une nouvelle fois dans les yeux. Son visage n’était plus froid mais perplexe, elle fronçait les sourcils, tentant de comprendre ce qu’il venait de formuler.

    « Internet ? »

    Le marchand sembla désarçonné par cette question. Une caporale, du nom de Nathalie, spectatrice de la scène, s’approcha de la commandante et murmura aussitôt à son oreille :

    « Un nouveau programme sur l’ordinateur, créé par l’officier Nikoleis récemment… Ca permet de… lier tous les ordinateurs entre eux par un réseau. »

    Ravness détourna brusquement son regard du marchand pour fixer Nathalie avec des yeux horrifiés !

    « Qu’avez-vous dit ?! »

    « Un réseau qui… »

    Et dans les yeux de la garde, une profonde incompréhension, un néant total. Mais de quoi parlait-elle ?

    « Un ordina… teur ? »

    « Elle est sérieuse ? »

    « Oh ! C’est une… machine. »

    « Et j’ai utilisé ça sans le savoir ? Comment ? »

    Nathalie parût gênée… Il lui incombait d’expliquer tout cela à une personne qui n’y comprendrait jamais rien. Amber quant à elle, s’adressa au marchand.

    « Elle vient d’un trou. Laissez tomber. »

    « Euh… non, commandante, vous… n’avez rien fait, en principe… j’espère… Enfin… avez-vous touché une machine avec des lettres sur des… boutons ? »

    Et après s’être sentie parfaitement bête, la commandante prit quelques dizaines de secondes pour réfléchir à la question.

    « Et bien, il ne me semble pas, caporale. »

    « Et je fais quoi de mes culottes ? »

    L’assemblée se retourna vers le marchand… perplexe.

    « Vous… êtes venus pour vendre quoi, en fait ? »

    « Je suis le livreur de Tendre promesse, la boutique pimentée ! On est l’unique boutique en ligne de sous-vêtements féminins ! Et ici j’ai une cinquantaine de soutien-gorge et de culottes, shorty, et toute la gamme ! Du vrai luxe, de la qualité, tout en étant très sexy ! »

    La commandante n’était… plus sûre de l’écouter… Elle leva la main, pointant de l’index la porte au bout du couloir.

    « Dehors. »

    « Attendez, commandante ! Monsieur, montrez toujours vos articles ! »

    Elle faillit protester… mais en un instant, une horde de demoiselles s’était rassemblée autour du marchand… Presque toutes les gardes étaient là, curieuses. Et pour Ravness, c’en était très gênant…

    Et il ouvrit la caisse… montrant les sous-vêtements sexy à toutes, tout en vantant le confort et le succès auprès des hommes de ses articles. Elle ne regardait pas, baissait les yeux, tenait le coup en mordant plus fort encore sa lèvre inférieure. Elle ne leva les yeux que quand Amber l’appela.


    « Oh commandant Primus ! Est-ce que je peux le prendre ?! »

    « Pourquoi me demander ?! »

    « Parce qu’ils sont à vous ! S’il vous plait ! »

    « Ils ne sont pas à moi, faîtes ce que vous vou… Oh puis certainement pas ! C’est quoi comme culotte, ça ?! Vous êtes une garde, pas une prostituée ! »

    Amber parût outrée, elle répliqua avec colère, comme une gamine à qui on vole une sucette.

    « Que vous êtes vieux jeu ! Ce n’est pas vulgaire ! »

    « Vous plaisantez ?! Je ne veux pas que mes gardes contemplent votre derrière quand les ennemis attaqueront ! C’est un coup à perdre une bataille ! »

    Amber fut surprise et… parût flattée…

    « Merci c’est gentil ! »

    « En aucun cas ce n’était un compliment ! »

    « De toutes manières… »

    Le marchand regarda la commandante, observant son corps de haut en bas d’une manière extrêmement déplacée…

    « C’est vrai, les culottes ne sont pas à votre taille. »

    Un vent froid déferla dans le couloir, glaçant le sang de toutes les gardes, les faisant taire…

    « Je ne vous permets pas ! »

    « Taisez-vous, vous êtes dingue ?! »

    « Et puis… Votre poitrine est trop

    « Non ! »

    « Arrêtez ! »

    « Il est foutu ! »

    « Au cachot !! »



    « D’accord mais avant… Laissez-nous acheter son stock ! »

    « Faîtes ce que vous voulez ! Mais mettez-le au cachot ! »

    Elle rentra dans sa chambre et claqua la porte…
    Quelle humiliation !
    Elle fit directement les cent pas, se retenant de frapper les murs tant elle était énervée !
    Elle n’y connaissait rien en ordinateur mais… quelqu’un lui avait fait cette blague, ce n’était pas possible autrement.

    Et il n’y avait qu’une personne capable de lui faire un coup comme cela…


    ...

    « Roxas !! »

    Elle était dans les jardins de la lumière et venait de crier, voyant le simili non loin. Derrière elle, dix gardes, pas de femmes, armés et équipés.

    « Viens te battre, simili. »

    Elle fit apparaître son hallebarde dans sa main droite et son étendard dans sa main gauche...
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    Dure journée que celle que j’avais passée aujourd’hui, et encore elle n’était même pas terminée ! Depuis quelques temps, lorsque je n’avais pas de mission de Cissneï, j’avais pris l’habitude d’aller faire un tour a la Cité du Crépuscule. C’est ce que j’avais fait aujourd’hui. J’avais pas causé de gros dégâts, non, non, non. J’avais juste failli me faire attraper par les gardes de la Coalition Noire. Ils ne m’avaient pas vu, mais dans leur tête ils pourchassaient une ombre « qui serait peut-être à l’origine » des problèmes auxquels ils ont été confrontés ces derniers temps.

    Donc, je rentrais de balade on peut dire. Enfin, ça faisait sûrement déjà une heure, mais j’étais d’abord passé prendre une douche, histoire d’être présentable face à notre Boss. Ouais, j’avais peut-être été un peu loin en me présentant à elle, trempé de sang, des tripes collées aux fringues. Enfin !


    Le plus important dans cette histoire, c’est que quand j’ai décidé de me rendre à la salle d’audience, depuis le jardin, on m’a appelé. Je me disais sur le coup, « Ouais ça peut peut-être attendre, faut que j’aille faire mon rapport » mais…

    Viens te battre, simili.

    Il n’y avait qu’une seule personne qui pouvait m’appeler comme ça. Et vu le ton qu’elle avait pris… J’étais, il faut le dire, dans la merde. Sans compter cette superbe invitation qu’il me serait impossible de décliner. Alors, je me retournais et regardais dans le jardin. En effet, la Commandante Primus s’y trouvait… accompagnée d’une dizaine de gardes, armes en main. Je croyais qu’elle plaisantait là, mais en fait… j’allais vraiment me faire…

    Je me depêchais de la rejoindre, histoire de ne pas l’énerver plus qu’elle ne l’était déjà. Marchant assez vite, je descendis les escaliers qui reliaient le jardin aux couloirs, et me présenta a toute la joyeuse troupe de soldats.


    Attends, Primus, on va pas se taper dessus… Explique moi ce qu’il se passe déjà, c’est peut-être mieux.

    Franchement, je savais même pas pourquoi j’essayais de parlementer comme ça. Il était clair que j’allais me prendre un coup d’hallebarde en pleine tête. Alors, je me mis à observer toutes les personnes présentes dans le jardin. Il me fallait être très attentif. J’étais seul, et ils étaient une dizaine, et si les choses étaient amenées a dégénérer – ce qui arriverai a coup sur, je devrais gérer du mieux que je le peux pour me sortir de ce pétrin.

    En tout cas, je n’avais vraiment pas envie de taper sur la Commandante. Ca allait encore me retomber dessus, bien que ce ne soit pas moi qui ai cherché des problèmes là où il n’y en avait pas. Pourtant c’était pas l’envie qui manquait ! Son mépris pour les similis m’agaçait au plus haut point…



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"... Tiens, étrange ..."

Tel est l'intérrogation que se posait Nikoleis, contemplant avec une certaine surprise son compte en ligne. En effet, celui-çi est débiteur de 300 Munnies de plus que prévu, ce qui n'est pas vraiment normal ... pourtant il a refait les calculs trois fois, il ne devrait pas avoir d'erreur dans son décompte. Heureusement, la banque Picsou dispose d'un suivi par opération et voilà que Lisphe lui livre les données. Voyons ... commande de pièces, révision du vaisseau, aide alimentaire à la famille Kapplan, tout semble en- ah tiens ... Niko ? Je savais pas que tu étais interessé par ça ? ... Niko ?

"... Mais j'ai jamais commandé ça, moi !"

Mais bien sûr ! Petit cachottier, tu croyais que j'aurais pas un RP incroyable sur un truc pareil ? Mais bon, tu fais ce que tu veux,hein, bien que je sois pas sûr à 100 % que ça s'accorde avec les ponchos ! Surtout les modèles avec les motifs, franchement sa s'accorde assez mal !

"ARGH ! J'ai aucune raison de commander un lot de petites culottes féminine ! Attends, tu vas voir, on va jeter un oeil à ma confirmation de commande ..."

Bon, laissons lui le bénéfice du doute pendant que la page s'ouvre ... fichu réseau, fait pas durer le suspense, on sait que c'est lui ! Tiens, là voilà, cette confirmation ! Une commande de culottes à la boutique 'Tendre promesse' à envoyer à ... ... Niko, je croyais que tu étais un peu vicieux, mais là, c'est carrément puéril ... t'as commander ça pour la Commandante ?

"... Au lieu de dire des âneries, môssieu je-sais-tout, tu peux me rappeler QUI a une keyblade de ce nom là ?"

Qui à ... ? Euh attends, je réfléchi ... c'est pas-

"Roxas !!"

"..."

...

"C'était sa voix, là, à Primus, si je suis pas complétement sourd."

"La signature vocale correspond à 99,87%."

"Merci Lisphe, je crois qu'on l'avait deviné tout seul. Bon, je vais voir ce qui se passe ..."

Et c'est ainsi donc que notre victime de vol de compte Internet (pensez toujours à fermer vos sessions en partant !) va voir de quoi il en retourne, parcourant les halls avec nonchalance. Après tout, si ça râle c'est que ça va pas aller bien loin, du coup, pourquoi se presser ?
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    « Il… »

    Elle tourna son visage vers ses gardes, l’air énervé… cherchant une réponse à une question qu’elle n’avait pas posée, dans leurs yeux…
    Ils ne dirent rien, évidemment, sans doute perdus dans la conversation ou ignorants de la situation. Elle reposa ses yeux sévères sur Roxas…


    « Il ne faut pas m’appeler Primus. C’est Commandant Primus, pour vous et pour n’importe qui… On… C’est très agaçant ! »

    Une critique adressée à Roxas et à l’ensemble de cette planète… Quand comprendraient-ils ? Primus n’était pas son prénom, bon sang !
    Alors elle le regarda encore plus froidement ! Déjà quelques personnes regardaient la scène depuis les balcons, les fenêtres, ou même les couloirs du château à travers les colonnades… Elle n’était pas ici pour plaisanter et ils le savaient très bien ! La dernière fois, elle s’était battue avec Mukuro Rokudo… Cette fois-ci, cela finirait moins bien.

    Roxas était autrefois du camp de l’Organisation XIII… Il l’avait rejoint une deuxième fois, trahissant la lumière.
    Mais cela, ce n’était pas nouveau… Depuis qu’elle connaissait cet homme, depuis qu’elle savait que Mukuro et Cissneï acceptaient de lui accorder des missions importantes, vitales pour la lumière… elle se méfiait. Au sein de la lumière, aucun ne pensait comme elle. Roxas était pour certains une sorte de héros, sans doute l’un des plus puissants guerriers de la lumière, et surtout, il était le simili de Sora… l’homme que tous aimaient.
    Et voilà pourquoi il était privilégié, il pouvait tout se permettre.


    « J’ai des dizaines de raisons, simili… A commencer par ton égoïsme sans borne ! Tu me répugnes… et je ne peux pas tolérer que tu aies détruit cette maison. Il y avait une famille qui y vivait, et il y avait des dizaines de jouets, nos alliés ! Je me suis donnée à corps perdu pour protéger cette maison des sans-cœurs et toi… Tu as saccagé tous les efforts de la lumière en la faisant exploser ! »

    Elle sentit la colère monter en elle… Elle leva les yeux vers le ciel… Le printemps était là depuis quelques semaines déjà, le temps était agréable, il n’y avait qu’une brise agréable. Un temps durant lequel chacun aime se balader.
    Elle brandit son étendard devant elle, fermant les yeux… Le drapeau blanc changea promptement de ton. Le même bleu qui teintait le ciel se calqua sur son tissu, quand arrivèrent de nulle part quelques longs nuages gris, rapides, portés par le vent… Et toujours dans cette toile, la pluie commença à tomber.


    La garde ouvrit les yeux, fixant de nouveau Roxas, alors que le ciel se mit à changer brusquement, prenant l’aspect du drapeau…
    Ce n’était pas une légère pluie qui tomba sur leurs épaules, alors… mais une ondée, pluie forte qui s’abattit sur le château.

    Bien vite, les dix gardes, Roxas et la commandante furent trempés… La pluie serait de courte durée, son hypnose aussi… Alors elle ne prit pas une seconde de plus pour agir. Elle planta son étendard au sol et pointa sa hallebarde en sa direction.


    « Tu as mis le feu aux poudres, Roxas, en me faisant cette exécrable plaisanterie ! Tu ne m’humilieras plus devant mes hommes, misérable ! »

    Elle courut alors vers le simili… Qu’il dégaine ou non, elle lui flanquerait une raclée.
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    Quand vous êtes dans une cour, face à une hystérique qui s’est mis dans la tête de bien vous engueuler, vous faites pas trop le malin, vous essayez d’étouffer l’affaire histoire de pas réveiller tout le château, et de pas vous faire engueuler. Là, c’est ce que je faisais, je la laissais s’exprimer, se défouler sur moi. C’était pour l’histoire de la commande ! Mais elle n’avait aucun humour ! Vraiment !

    Et la voilà qui m’insultait d’égoïste ! Et le nombre de missions que j’avais faites pour la Lumière ? C’était que de penser à moi ? Alors oui, après… Il y avait bien les Songes, mais ni elle, ni personne n’était au courant !


    ...et je ne peux pas tolérer que tu aies détruit cette maison. Il y avait une famille qui y vivait, et il y avait des dizaines de jouets, nos alliés ! Je me suis donnée à corps perdu pour protéger cette maison des sans-cœurs et toi…

    Et maintenant on me reprochait ça. Oui, j’étais d’accord avec elle, c’était pas normal, mais des vies étaient en jeu ! C’était notre devoir que de protéger les plus faibles ! Mais.. que ?

    C’est à ce moment que j’ai compris qu’elle était sérieuse. Son drapeau blanc fit des interférences avec le ciel, ou je-ne-sais-quoi ! Toujours était-il qu’elle avait amené la pluie sur le château ! Mais… si elle était capable de faire ça, j’allais me faire tuer moi ! Et moi, je ne voulais pas lui faire de mal… Peut-être que ça allait être soit elle, soit moi… Et tout ça pour quoi ? Parce que madame la coincée ne savait pas rire un peu…


    Tu as mis le feu aux poudres, Roxas, en me faisant cette exécrable plaisanterie ! Tu ne m’humilieras plus devant mes hommes, misérable !

    A ces mots, je sentis l’adrénaline monter. Sa haine pour les similis… cette discrimination… tout les jours je la subissais, dans les couloirs, dans la salle d’audience… à la boutique ! J’allais enfin m’en débarrasser !

    Elle fonça vers moi, armée, et moi j’étais encore là, à ne rien faire. Ça s’était passé tellement vite… Je n’avais plus le temps de réagir, mais j’arrivais pas à me faire à l’idée de finir empalé… Alors, j’ai concentré mon énergie magique dans mon bras, j’en ai emmagasiné autant que je le pouvais, et d’un coup, une seconde à peine avant qu’elle ne m’atteigne, j’ai tendu mon bras droit devant moi. Une puissante onde de choc s’en échappa, renvoyant la Commandante d’où elle était venue. J’espérais que ça allait suffire, qu’elle comprendrait que je ne voulais pas la blesser… Je profitais du temps mort pour répondre aux accusations portées plus tôt.


    Écoutes, « Commandante », tu n’étais pas dans la maison ce jour là, tu ne sais pas ce qu’il se passait, tu ne savais pas ce qu’il fallait faire et, de toi à moi, si ça avait été toi qui y serai allée, tu ne serais peut-être pas revenue ! J’ai sauvé les jouets ! C’est le principal ! Tu aurais voulu quoi ? Une jolie maison vide de toute vie ?

    Et pourtant, au fond de moi, je le savais… ça n’allait pas s’arrêter là…
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Et nous voici arrivé nonchalament au jardin. A peine arrivé, le duo de programmes vit passer une commandante à haute vélocité dans la direction opposée à celle qu'elle fait façe, tandis que les restes de l'onde de choc balaie les cheveux du magitechnicien. Il semblerait que nous ayons droit à un petit affrontement pas forcément aimable entre elle et Roxas ... deux grandes puissances combatives. Et en plus, il fait moche ...

"Erreur détecté dans l'algorithme météorologique. Temps clair prévu initialement jusque tard dans la soirée."

"Ton programme marche parfaitement, c'est un phénomène surnaturel, lance une détection de flux magique anisotropique, tu verras."

"Confirmation. Altération du flux énergétique selon de basse fréquence détectés. Ce climat est d'origine magique."

Ces calculs donnèrent suite à toute une série de correctifs pour le réseau semi pensant du château, adaptant sa météo futurepour tenir compte des nouveaux paramètres d'humidité, changeant les prévisions pour demain matin pour un léger brouillard en début de cette journée prévu chaude. Mais les estimations de Niko portèrent sur un tout autre sujet dans le même temps.

"Bon, allez Lisphe, donne moi un petit coup de main, nous allons renforcer la défense des soldats, ils ne sont pas mélés à cette histoire, je voudrais pas qu'ils subissent les affres de ce combat qui n'est pas le leur."

Une petite nouveauté ... là où d'habitude, seul un simple clavier semi holographique et semi énergétique se déplois du bras droit de Nikoleis, c'est aussi tout un cablage de flux magique qui s'adjoignèrent, se reliant à la sphère lumineuse parlante, usant de sa puissance de calcul pour se simplifier la formation rapide de murs virtuel autour des soldats pour leur permettre d'encaisser les coups relativement correctement, sans que cela ne soit malheureusement suffisant pour empécher qu'un coup un peu trop violent ne vienne à passer outre cette barrière et s'attaquer aux personnes juste derrière et s'interposera devant les gardes accompagnant Ravness, afin d'éviter les dommages collatéraux possible.

"Protection de siège activé, inclusion d'un programme de renouvellement automatique, stockage dans la matrice magique sous jacente en cas de dommage à la structure principale en cours"

"Merci. Et dis moi ... tu penses quoi de cet affrontement ? Qui selon toi va gagner ?"

"Capture des données en cours et croisement avec les rapports de missions. Mise en plaçe des bases de données ..."

Tandis que le réseau se mettait à faire ses calculs, le scientifique avait déjà la réponse ... pendant ce temps là, une foule de plus en plus dense se forma à l'exterieur du ring, se demandant si l était bon d'intervenir ou non. Mais dans l'état actuel des choses, il semble bien trop risqué de s'interposer, les tirs croisés entre les deux combattants risquant fort de blesser les tiers plus qu'autre chose sans probablement pouvoir apporter quoi que ce soit pour les calmer.
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    « J’aurais voulu que tu te sacrifies pour cette maison et pour les jouets. »

    Elle avait crié pour que malgré la pluie, il l’entende, mais avait parlé sans colère. Ses derniers mots n’étaient pas la conséquence d’une colère emmagasinée, c’était les mots qu’elle pensait véritablement depuis qu’elle avait lu le rapport de cette mission.
    Ravness se releva, toujours à terre, ayant encaissé de plein fouet cette répulsion de Roxas… La magie ne fut pas très douloureuse mais la réception se passa moins bien.
    Une fois debout, elle pointa du doigt les dix hommes derrière elle.


    « C’est ce que chacun d’eux aurait fait à ta place. »

    Certes pour beaucoup, ce n’était qu’une maison. Mais c’était bien davantage, à commencer par un point stratégique. Les jouets alliés vivaient dans cette demeure et soutenaient la lumière… Autrement dit, ils seraient les premières cibles de la Coalition noire, si celle-ci attaquait un jour le Monde des jouets… et à présent, sans maison, ils étaient vulnérables.
    Si tous ces gens présents dans ce château voyaient l’édifice détruit… plus de remparts, plus de tours, plus de salle d’audience, plus de pierre angulaire… et bien oui ce serait une tragédie. Et pour que cela n’arrive pas, les gardes étaient bel et bien prêts à se sacrifier.
    Elle remarqua la barrière derrière elle, juste devant les gardes. Elle sentit la colère monter en elle… et bien qu’elle ne sût pas qui avait lancé ce sort, elle se sentie insulter par cela.


    « Ce ne sont pas des enfants ! Ce sont des hommes et des femmes prêts à se battre pour vous ! »

    Cette fois-ci, elle cria beaucoup plus fort pour que tous les spectateurs puissent entendre ses paroles. Et brusquement elle abattit sa hallebarde sur le mur invisible, le détruisant aussitôt… Elle fixa alors ces curieux présents autour du combat à peine commencé. Elle pensa à Roxas, à Riku, à Aqua, à Tidus, toutes ces personnes qui portaient fièrement les couleurs des guerriers de la lumière.

    « Vous êtes des enfants trop doués jouant à la guerre ! »

    Elle criait mais restait digne … droite, les yeux sévères posés sur le public. Elle se retourna vers le simili après quelques secondes.
    Inconscients, égoïstes, tous ces guerriers étaient les mêmes aux yeux de la commandante. Elle était moins douée qu’eux tous, moins forte certainement mais perdre n’avait aucune importance pour elle.

    Une nouvelle fois elle se met à courir… se préparant à parer le moindre sort. Il ne l’arrêterait pas et sans doute le comprit-il puisqu’il n’essaya plus de la repousser. Arrivée assez proche elle fit un coup d’estoc dans sa direction, assez mesuré pour que s’il le touche, le coup ne le blesse pas trop grièvement. D’un pas sur la droite maîtrisé, il évita la pointe de la hallebarde… Il n’avait toujours pas dégainé, mais elle l’y forcerait. Elle ramena la hallebarde contre elle, fit un tour complet sur elle-même, accompagnant son geste d’une attaque circulaire et tranchante de son arme, mais avec la même dextérité il s’accroupit, évitant de peu la lame.
    Elle ne se retint plus, consciente de la réactivité évidente du simili et enchaîna d’une attaque verticale de haut en bas… Ravness ne parvint qu’à enfoncer sa lame dans l’herbe mouillée.
    D’un coup sec elle retira sa hallebarde font la lame était couverte de boue… et continua à attaquer, faisant danser sa hallebarde autour d’elle, avançant vers Roxas, le forçant toujours à reculer.
    Elle se rendit compte de son flagrant manque de vitesse lorsqu’elle le vit réagir si bien et si promptement… Mais elle avait d’autres cartes dans sa manche, bien que certes elle ne soit absolument pas préparée à combattre ce genre de macaques.

    La garde fit un pas en arrière… le menaçant de son arme d’hast, marquant une pause.
    Elle le fixa, alors que l’eau coulait sur son visage, dans sa nuque, sur son crâne, la glaçant par la même occasion. Néanmoins Ravness n’était pas essoufflée, pas plus que lui, chose étonnante. Si elle le savait aussi agile, elle l’avait pensé moins endurant. Or il restait concentré, esquivait sans mal. Elle ne sut pourquoi elle commença à lui parler ainsi mais elle ne se retint pas.


    « Je ne peux m’empêcher de penser à une amie quand je te combats, simili… Une mercenaire qui, comme toi, a perdu son âme mais qui reste certaine de combattre pour les bonnes raisons… En vous, il y a ce même défaut, ce même égoïsme. »

    Était-ce parce qu’elle savait d’Oakley qu’elle était la plus fine des gâchettes, qu’on la disait plus rapide et agile que tous ? Force était de constater que Roxas rivalisait avec elle.

    Soit… Elle fléchit les jambes et fit une glissade vers lui… La collision était presque certaine, quelques centimètres à peine les séparaient.
    Brusquement une onde de choc dont elle était le centre, projeta violemment son adversaire au loin.

    Offensive, telle était l’hypnose de l’ondée.
    Une nouvelle fois elle reprit la course vers le Roxas à terre. Qu’il continue à esquiver sans riposter, elle l’aurait à l’usure.
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    Elle était vraiment remontée. Plus tôt, elle voulait que je me sacrifie… pour des jouets, et là elle me racontait sa vie, tout en m’envoyant à terre. Bon, il fallait bien que ça arrive à un moment, depuis tout à l’heure, elle essayait de me toucher. Je ne savais pas ce qu’elle cherchait vraiment. Me tuer ? Se tuer ? Non, elle n’était pas aussi inconsciente. Blesser un autre membre de la Lumière était une faute très grave. C’est pour cela que je me contentais d’esquiver ses coups. Non, non. J’en faisais des conneries, mais me retrouver chez Cissneï pour avoir frappé un de mes collègues…

    Alors oui d’accord, j’ai quand même détruit une maison, je suis au courant. C’est pour cette raison que j’ai une furie pareille devant moi. Mais merde ! Si je ne l’avais pas détruite, les jouets seraient morts. Peut-être que j’y ai été un peu fort, j’suis d’accord… Enfin…

    Elle devait avoir raison sur de nombreux points, mais sur un, elle se trompait ! Elle se remit a courir vers moi, pour me porter un autre coup. Je fis une roulade sur le côté avant de me relever. Là, je serrais mon poing et frappais Primus avec. Je fis un bond en arrière avant de lui lancer un sort pour la ralentir.


    Eh ben… déjà que tu n’étais pas très rapide à la base…

    Oui, mon but était de la stopper. Peut-être qu’à force de gesticuler dans le jardin, elle comprendrait que ce qu’elle faisait ne servait à rien. Mais bon, faut dire qu’elle était quand même bien chiante. Avec ses préjugés a la con. Non, non, il fallait que je garde mon calme. Depuis tout à l’heure, j’avais réussi à le garder, il ne fallait pas qu’elle me fasse péter les plombs…

    Je fléchis quand même mes jambes et me lança sur la Commandante. Je lui mis un coup de poing dans le ventre, et un autre dans l’aîne, aux endroits sensibles. Bien qu’elle soit résistante, j’avais essayé de ne pas frapper trop fort. Je lui mis un coup de pied dans le genou pour la faire chuter. Elle lâcha son arme, j’en profitais pour la piéger d’un sort de feu. Si elle la ramassais, elle se prendrait un sort moyen. Peut-être que ça la ferait réfléchir.

    Ce que je n’avais toujours pas compris, c’était l’intérêt d’avoir ramené ses petits potes. Les gardes étaient là, ne bougeaient pas… Ils étaient aussi mobiles que les plantes du jardin. Il n’y en avait pas un seul pour venir en aide à leur Commandante adorée. Des lâches.


    C’est pas étonnant qu’un mercenaire ait réussi a pénétrer l’enceinte du château. Regarde tes super gardes… Y’en a pas un qui bouge le petit doigt pour venir t’aider.

    J’avais parlé trop vite. Si depuis tout à l’heure, j’essayais de la calmer, cette dernière parole pourrait bien avoir l’effet inverse… Ce qui ne serait probablement pas bon pour l’intégrité physique des habitants du château…

    J’accumulais les conneries. Sans aller jusqu’à lui donner raison, j’étais d’accord sur le fait qu’il m’arrivait rarement de faire des erreurs. J’étais toujours devant elle, une pluie ravageant la cour du château… Quel temps de merde.

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Si la pluie était de la partie, ce n'était pas forcément de la météo dont on parle, tant les coups tombent les uns après les autres en compagnie d'insultes et de remarques pas toujours bon enfant.

"Analyse préliminaire terminé. En cas d'affrontement direct les statistiques donnent Roxas gagnant à 89,1 % et Ravness Loxaerion à 3,8 %, le reste étant une égalité."

"Tu as bien précisé en cas d'affrontement direct ... et ton avis pour le combat présent ?"

"Les données humaines sont insuffisante pour fournir un résultat avec une marge d'erreur acceptable."

Ah ça ... on peut dire que le duel est bien plus qu'un simple fait d'arme, mais véritablement un choc humain et émotionnel, deux caractères bien difféents qui ne peuvent plus du moins pour le moment, cohabiter pacifiquement l'un à côté de l'autre. Roxas, d'un côté, est impulsif et pratique l'art de la démesure dans ses actions comme dans ses paroles, mais apprends à savoir se contrôler. Le terme 'conséquence' n'est pas le premier qui lui passe par la tête lorsque celui-ci entreprend de résoudre un problème et dans un sens, c'est ce qui le rends si fort. Se donnant à fond sans se poser de question, il ne perd pas de temps à hésiter et pratique donc sa passion des extrêmes.

Et la commandante ? Eh bien, comme l'indique son titre, elle ne voit pas les choses de son point de vue, mais celui de son groupe, qu'elle considère comme une extension d'elle même, des bras qui travaillent pour elle, mais non sans profiter des avantages de son expertise au commandement, optimisant les efforts de chacun et ce malgré une perte relative de liberté à faire des erreurs. Et c'est d'ailleurs pour cela qu'ils ne réagissent pas ... aucun ordre n'a été donné en ce sens et prendre une initiative alors même que la personne responsable de leur organisation militaire n'est pas en mesure de leur donner un signe indiquant que cela est ce que l'on attendrait d'eux : au final, leur inaction dû au brouillard dans lequel s'est plongée Primus en affrontant un adversaire aussi flou que sa propre image envers les autres, il ne s'agit plus d'une militaire en pleine action, mais une femme blessée dans son amour propre, une chose qui sort du cadre des opérations usuelles et donc, de facto, empèche les individus de s'imiscer.


"L'humain ... le seul facteur incalculable dans toute prévision du futur. N'obéissant à aucune loi déterministe majeur, refusant de se laisser encadrer par les probabilités ... l'erreur de la physique qui explique l'insaisibilité des coeurs. Et pourtant, même si l'on ne peut le quantifier, il reste si prévisible ... comme un aléatoire qui se dirige tout seul vers une valeur limite attendu sur le long terme. Pas étonnant que l'on ne puisse coder une telle chose ..."

L'inaction manifeste de Nikoleis ... statistiquement le seul choix, humainement la seule erreur. Si un individu souhaitait imposer un peu de paix, il aurait tellement de solutions : s'interposer, tout d'abord, mais avec les risques que cela comporte ... les chances de survie en cas d'affrontement sont malheureusement inférieur à 0.6 % dans le cas présent. Prévenir un supérieur, ce qui ne laisse guère que Cissneï, pour forcer tout ce beau monde à se calmer ... mais cela n'éliminera pas les tensions et ne fera que retarder l'inévitable. Simplement partir ... mais pour faire quoi ? Oh ce ne sont pas les travaux qui manquent, bien au contraire, mais ceux-ci n'ont pas le défaut d'unicité qui caractérise cette situation. Non, la seule chose logique à faire, c'est regarder. Aprendre. Analyser. Comprendre. Et savoir pourquoi deux coeurs voués aux mêmes objectifs, aux mêmes désirs, ne trouvent qu'une chose à faire, c'est s'opposer.

"Je vais te dire une chose, Lisphe ... je crois que le seul gagnant dans l'histoire, c'est toi."

"Je ne comprends pas ce résultat. Je ne fait pas partie de l'affrontement."

... Etrange réponse de la part de l'analyste passif qu'il est. Et difficile de savoir pourquoi cela le fait sourire ... Qu'est ce qu'il manigance dans mon dos encore ...
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    « Quelle plaisanterie… Je crois savoir que quand les mercenaires ont pénétré dans le château, ce sont mes gardes et non pas toi qui ont eu le cran de les combattre. »

    Elle disait cela d’une voix moqueuse, toujours un genou à terre… Ses coups n’avaient pas été assez forts pour l’inquiéter, s’il continuait à ce rythme, il ne pourrait la vaincre avant quelques instants.

    « Garde ton poison, simili. Tu n’es pas un soldat, tu ne peux pas comprendre. Ils croient en la hiérarchie, en les ordres et en moi. »

    Elle posa la main sur sa hallebarde… Des flammes en jaillirent aussitôt, enlaçant son bras avec férocité. Elle fut surprise mais sut réagir promptement et avec efficacité. Elle regarda le simili, la douleur l’atteignant petit à petit, et autour de son bras, une aura apparût, n’éteignant pas le feu mais prononçant la résistance de son bras à cette faible magie… Et le feu s’acharna sans lui arracher un cri, une grimace, avant de s’éteindre sous la pluie.

    « Ridicule. »

    Une rumeur se propagea auprès des spectateurs de plus en plus nombreux… Ils regardaient Roxas, semblaient échanger quelques réflexions… A son tour elle comprit, bien sûr.
    Le simili allait bien se battre contre elle. Ce sort, ce piège avait trahi sa volonté de réconciliation.
    Tandis qu’elle devait trouver un moyen de rendre moindre le problème de cette vitesse incroyable qu’il avait.

    Sa hallebarde disparût et tandis qu’elle tendit ses mains, son épée et son bouclier apparurent dans ses mains. Roxas était toujours devant elle, pourtant elle tourna son regard vers son étendard, fermant les yeux… Le simili n’oserait pas perdre la face en l’attaquant à ce moment-là.
    Le drapeau changea alors de teinte, les nuages parurent plus épais, plus noirs, tandis que des éclairs éclataient.

    Elle leva les yeux une petite seconde… la pluie ne tombait plus, enfin… mais l’orage arrivait, on pouvait voir le ciel s’obscurcir. C’était pour l’instant son hypnose la plus impressionnante, puisqu’elle n’était jamais aussi brusque et violente que quand son esprit était commandé par la foudre.

    Elle se mit en garde… silencieuse, les yeux rivés sur le visage du simili, les sourcils froncés, les muscles prêts à agir. L’orage n’avait pas encore commencé.

    Les spectateurs regardaient le ciel, la regardaient elle… Les gardes n’agissaient pas, savaient ce qui était sur le point de se passer et n’en seraient nullement surpris.

    Elle pouvait juste espérer qu’il ne l’avait jamais vue à l’œuvre ainsi, sans quoi la réactivité et la vitesse de Roxas rendraient toutes ses actions vaines.

    Un coup de tonnerre… éblouissant. Elle s’approchait déjà brusquement du simili, le flash de l’éclair ayant masqué le début de son geste. Sa lame frôla l’adversaire mais il avait tout de même de bons réflexes. Elle n’attendit même pas d’avoir échoué dans son attaque, son bouclier vint frapper le simili au crâne, le repoussant.

    Et elle se remit en garde, le regardant, immobile, imperturbable… Elle combattrait totalement à la défensive jusqu'au prochain coup de tonnerre.
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    L'orage... La pluie avait cessée pour faire naître le tonnerre et les éclairs. Cette fois-ci, je n'allais pas me retenir. Elle cherchait ? Elle trouverait. Elle était tellement bornée qu'elle n'avait pas remarqué que je n'essayais pas de lui faire de mal. Mais ça... c'était terminé !

    Je le savais... Au fond de moi, j'éprouvais de la haine envers cette personne. J'aimais la taquiner oui, mais c'était plutôt la joie de la voir dans des mauvaises situations. Ces regards moqueurs que je lui lançais... Ces regards haineux qu'ELLE me lançait...

    Nous étions réunis là, dans les jardins tout les deux en cette belle matinée. Mais... elle avait tout gâché. Maintenant les jardins étaient innondés, et la foudre menaçait de s'abattre n'importe quand. Je le savais au plus profond de moi. Si j'invoquais mes fidèles Keyblades, ce serait la fin. Peut-être n'arriverais-je pas a m'arrêter de la frapper.

    Elle était puissante, mais je n'étais pas faible non plus. Le château... Il fallait faire attention de ne pas l'endommager. Ah !! Trop de facteurs parasites... Comment faire ? Tant pis !

    Je me ruais sur elle. Un coup de bouclier... N'importe quoi ! J'étais en pleine course vers elle, et là, j'invoquais mes armes, ce qu'elle attendait de puis le départ. Immédiatement, je greffais deux éléments différents à mes lames. Le feu, et l'air. Puis, je les abattis sur mon ennemie d'un signe de croix. Tout de suite après, je fis un bond de quelques mètres en arrière et chargeais donnais divers coups. Des ondes de chocs enflammées fusèrent vers la Commandante. Lorsque j'en eus fini, je marquais un temps de pause.

    Je respirais vite, mon cœur s'affolait... Ce n'était pas à cause de l'effort... Non c'était bien pire que ça. Tout cette rage enfouie en moi... Elle ressortait, c'était maintenant, tout de suite... Je serrais les dents. Dans ma tête, je tuais Primus, encore et encore.... Il fallait que je me calme. Je me mis à penser a Raido, a Axel... Mais aussi a Xion et Namine qui avaient disparues... Je secouais la tête, ne pouvant les extraire de mes pensées....

    Et j'entamais une nouvelle charge. Et le tonnerre frappait. Et Primus attaquait. Je respirais fort, j'avais du mal à me contrôler. Elle frappa la première, un coup d'épée qui m'entailla le torse. Mes vêtements étaient déchirés, du sang les tachait... Pris de rage, j'abattis ma lame sur le bouclier de Primus avec une force et une violence dont je ne me croyais pas capable. Je donnais un puissant coup dans son arme, ne lui laissant plus que son bouclier pour assurer sa défense. Je frappais encore, et encore, enchaînant les coups très rapidement. Elle était littéralement noyée sous une pluie d'acier. Je fis un salto en arrière, et en profitai pour lui lancer une de mes armes directement sur elle ! Ainsi, une main libre, je pus charger mon plus puissant sort de feu, et je me ruais sur elle. Je posais ma main en flammes sur son visage. Ma main ne me permettaient pas le recouvrir entièrement mais c'en était suffisant.

    Je sentais un sourire apparaître sur mes lèvres. La chaleur des flammes... Pendant une seconde j'hésitais à lui porter ce coup. Mais un mal dont je croyais m'être débarrassé resurgit tout à coup. Cette marque sur mon bras. Celle de la Sorcière des Miracles... Elle me faisait mal, elle me rongeait... Elle renforçait cette envie de...

    Je tirais ma boule de feu a bout portant de la Commandante. Non ça devenait trop dangereux... il fallait qu'elle ait eu le temps de se protéger... Je fis quelques bonds en arrière, me tenant le bras. Il me faisait souffrir... Et même avec quelques sorts de soins, je ne pouvais rien y faire... Bon sang... Jamais ça n'allait finir ? Des gouttes de sueur perlaient sur mon front. Je perdais le contrôle et tout ça a cause de quoi ? De ce sentiment qui nous rongeait tous de l'intérieur. De ce poison que tout être se devait de subir... Et même si la raison me disait d'arrêter tout ça, je ne l'écoutais pas, je voulais poursuivre quitte à en payer les conséquences plus tard.
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    Dès que le vaisseau de la Shin-Ra se posa au Château de la Lumière, Est ne bougea pas, regarda d'un œil absent les gardes emmenaient la souris. Une odeur de mort semblait flotter dans le vaisseau, lui donnant envie de vomir. C'est presque machinalement, qu'il repoussa la main d'une garde, qu'il s'avança, toujours perdu dans cet étrange état vers l'infirmerie.

    L'avait-il sauvé à temps ? N'était-il pas arrivé trop tard ? Que dirait la Commandante ?

    Ces questions se bousculaient dans son esprit, le faisant avancer dans une brume, semblant occulter toutes ses émotions, toutes ses pensées naturelles. Les gardes qui le virent ne dirent rien, le laissèrent passer sans poser de question. Ses pas le menèrent vers la porte de l'infirmerie, qui était ouverte. Il y entra, dans un état second, la tête lourde. Son regard se dirigea directement sur la femme vêtu d'un uniforme bleu et blanc qui s'activait sur le corps de la souris. La plaie avait été nettoyée du sang séché, il n'y restait plus qu'une cicatrice rougeâtre.

    Elle sembla l'entendre et elle stoppa ses gestes avant de reprendre. Sans attendre de permission, Est s'assit sur une chaise, se trouvant en face et ferma les yeux. Il ne voulait pas regarder. Il ne voulait pas savoir s'il l'avait sauvé, s'il l'avait tué... Mais il le devait. C'était une obligation. Ses yeux se rouvrirent doucement, caressant son grimoire. Ses mains tremblaient. Son corps aussi, mais il ne le remarqua pas. Il essayait, désespérément, de se dire, que ce qu'il avait fait avait servi, qu'il avait réussi. Qu'il avait sauvé une vie...

    La Commandante ne pourrait pas l'en vouloir d'avoir failli à sa mission pour cela... Il faisait de la lumière, c'était son travail maintenant, d'aider les gens... Il eut un haut de cœur quand une odeur de chaire brûlée le frappa violemment. Elle était pire que celle qu'il avait senti durant le voyage, d'un coup d’œil, il vit clairement la femme aux cheveux bleus pâles enlever la peau brulée, il détourna le regard juste après, se disant que s'il se forçait à regarder, il rendrait le maigre repas qu'il avait mangé sur l'aller...


    ''-Tu peux t'en aller, tu n'es pas obligé de regarder.''

    La voix était douce, claire et cristalline. Sans le vouloir, il se mit à imaginer son grand-père en face de lui, parlant lui aussi de cette voix si pure qu'il avait lorsqu'il lui racontait ses aventures. Une larme commença à se former au coin de l’œil, son cœur se faisait de plus en plus lourd, mais il se força à répondre, ne prêtant pas attention à sa voix qui était si faible, comme si elle avait été brisée, trop fatigué de crier...

    ''-Je veux rester...''

    L'odeur disparut aussitôt qu'une onde de magie douce se faisait sentir dans la pièce. Il se força à l'ignorer, ne voulant pas voir l'image de son grand-père le soignant alors qu'il tombait dans les escaliers.

    ''-C'est toi qui a cautérisé la plaie ?''

    Il hocha la tête, ailleurs, avant de remarquer qu'elle ne pouvait pas le voir.

    ''-Oui...''

    Il prit une petite respiration avant de continuer.

    ''-Est-ce qu'il va s'en sortir ?''

    La jeune femme ne répondit pas. Le silence était lourd, désagréable et sembler écraser sa patience. Alors qu'il s'apprêtait à reposer la question, elle prit les devant et prononça un ''Oui.''.

    Est soupira et sans s'en rendre compte, un poids qu'il n'avait pas senti avoir sur ses épaules disparues. Il se sentait d'un coup beaucoup plus léger, son cœur ne semblait plus vouloir disparaître au fond de sa poitrine et recommençait à battre calmement. Son visage reprenait des couleurs, alors qu'il continuait à tortiller ses doigts sur son livre. Contrairement à quelques minutes auparavant, le silence qu'il ressentit était agréable, loin de toutes pressions et Est n'avait envie que d'une chose... Crier qu'il avait sauvé quelqu'un, lui qui quelques mois auparavant était prêt à tuer pour se calmer...

    Il se leva doucement, se disant qu'il reviendrait plus tard et se dirigea vers sa chambre, sortant de l'infirmerie avec un petit sourire accroché aux lèvres, fier de ce qu'il avait fait.

    Et quand il croisa un garde, son sourire et sa fierté disparurent aussitôt... Il devait annoncer à la Commandante qu'il avait échouée...


    « Roxas !! »

    Son corps resta complètement paralysé alors qu'un frisson glacé ne le traverse... Il ne pouvait pas aller voir la Commandante maintenant... Surtout si Roxas l'avait énervée... Ce serait suicidaire et il tenait à la vie, peut-être qu'il pourrait trouver Aqua et lui donner son rapport, après tout Maître Aqua lui semblait bien plus compréhensible que la Commandante.

    Est était bloqué en plein milieu d'un couloir. La peur qu'il avait éprouvé quelques heures auparavant dans ce monde revenait avec une telle force que s'en était étouffant... La Commandante était plus effrayante qu'une armée de sans-cœur et il préférerait serrer dans ses bras n'importe quelle personne plutôt que de devoir essuyer sa colère.

    Un corps froid le poussa contre le mur et il réprima avec difficulté le frisson de dégoût qu'il avait éprouvé à ce contact physique fugace et violent. C'est à ce moment, qu'il retrouva ses esprits et qu'il vit avec horreur une foule courir se presser à travers les couloirs pour se diriger vers la direction du cri.

    En regardant derrière lui, avec l'idée de fuir ce regroupement de fou, il vit avec horreur qu'il y en avait encore beaucoup, bien trop qui arrivait. Alors, il fit la chose la plus logique qui lui vint à l'esprit à ce moment-là. Il avança rapidement, se dirigeant vers où tout le monde se dirigeait, essayant d'éviter le plus de contact possible.

    Heureusement qu'il était de petites tailles... Se faufiler entre les personnes, sans les frôler devenait beaucoup plus facile, surtout dans un moment où tout le monde poussait tout le monde.

    Après être sorti de la folie qui prenait la Lumière, il rapprocha son livre de sa poitrine et dans un mouvement de cape, s'apprêtât à remonter dans sa chambre. Il s'avança alors dans les jardins, se faisant tremper par la pluie avant de s'abriter derrière une figure d'herbe taillée. Et le jeune mage se demanda si le spectacle allait durer longtemps...

    Heureusement, la pluie s'arrêta rapidement. Il se releva alors, regardant par-dessus l'animal ce qu'il se passait. Son regard fut captivé par la commandante, qui avait les yeux fermés se concentrant. Il pouvait sentir légèrement la magie à l’œuvre. Et c'était beau... C'était quelque chose qu'il n'avait jamais vu. Et sans s'en rendre compte, son regard se faisait fasciner par le combat entre le simili et l'humaine.

    La foudre tomba. Et il ne put que s'abriter de la vive lumière avec sa main, attendant que sa vision se rétablisse. Il n'eut que le temps de voir le bouclier de la commandante frapper le simili.

    Et quand il vit la violence de leurs combats, il ne put que murmurer, ébahi :


    ''-Ils vont finir par se tuer... Il faut les arrêter...''

    Il le savait, Roxas était fort, même s'il était stupide, un enfant borné, égoïste et irréfléchie, il était peut-être le plus puissant guerrier de la Lumière. La Commandante était puissante aussi, il n'en avait jamais douté et la voir se défendre face à la tempête qu'était le simili, c'était terriblement impressionnant...

    Est aurait adoré voir le simili se faire vaincre par la Commandante, mais il ne voulait certainement pas que ça continue jusqu'à ce qu'ils en paient le prix... La Lumière était une sorte de famille, non ?...


    ''- Ça suffit, s'il vous plaît...''

    Sa demande n'était qu'un faible murmure, inaudible, alors que le combat continuait sous ses yeux exorbitaient. Le corps trempait, il ne put que continuer de regarder l'affrontement, sans rien faire, sans rien dire... Que pouvait-il faire ? Les deux étaient de puissants guerriers, ils avaient une certaine fierté, ça ne ferait que leurs déplaire s'il se mêlait de ce qui ne le regardait pas. Et avec tout ce monde qui regardait, il ne voulait réellement pas être le centre d'une telle attention.
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Et voilà que le temps passe à l'orage ... décidément, ce combat prend des proportions dramatique sans précédent ... déjà que les deux combattants sont parmis les plus fortes personnalités de la force militaire de la Lumière, si en plus le temps s'y met, on croirais presque être à un final de trilogie épique Hollywoodienne. Sauf que là, il n'y a visiblement pas de "méchant" tout désigné, bien au contraire, les deux individus sont des héros, des figures grandement respectés dans leurs domaines respectifs et, bien que se détestant mutuellement, sont des alliés façe aux Ténebres. En comparaison, les autres personnes dans la foule ne sont que des figurants, des bras pour s'agiter autour du plus fort et de la plus charismatique. Mais figurants ne veux pas dire absents ...

"Bon ... je suppose que tout ce que je peux faire, c'est protéger les innocents ... "

C'est sur ces mots que Niko se décida de virtualiser un appareil on ne peut plus simple et pourtant si pratique : un paratonnerre, avec prise de terre et tout ce que cela implique. Ainsi, si la foudre venait à s'abbattre, le public n'aura pas à subir les dégâts potentiels de ces altérations météorologique, tout ça graçe à une simple baguette et un fil, accessoire discret de la pacification locale.

Et tandis qu'il installe le tout, les coups s'échangent avec une virulence supérieure aux prévisions du réseau informatique sentient, les flammes s'adjoignant aux frappes danteste, le choc du métal de part et d'autre résonnant dans les oreilles de chacun avec une puissance et une intensité croissante. En lieu d'une simple correction, c'est un vrai combat, où aucun des deux participants ne souhaitera se rendre ou abandonner. A ce rythme, et malgré le désir de restreindre au mieux les dommages collatéraux, la sécurité des individus présent finira fatalement par être compromise ... et pendant ce temps là, ces même personnes ne savaient pas trop quoi faire. Les rumeurs et autres chuchottements se faisaient de plus en plus nombreux alors que les gens se réunissent et se posent la question de ce qui se passe exactement, sur comment on en est arrivé là ...


''-Ils vont finir par se tuer... Il faut les arrêter...'' s'exprima un des derniers arrivé, sutué juste à côté de l'ingénieur et son invention. Idée interessante sur le papier, mais dont l'exécution n'est pas des plus évidente, cela a déjà été calculé précédemment et la personne le réalise bien sûr. ''- Ça suffit, s'il vous plaît...'' ... Eh oui, ce sentiment d'impuissance que tout le monde partage dans cette situation ...

"Et ? On fera quoi si on les arrêtent, à part compter les jours avant qu'ils ne remettent ça ?" Et voilà que le magitechnicien répond avec une légereté dans le ton qui ne laisse pas planer de doute sur la certitude qu'il à dans son jugement. "Vu l'antagonisme entre les deux, il fallait s'attendre à ce clash un jour où l'autre ...". Il est vrai que jamais Ravness n'appelle Roxas par son nom et qu'elle semble tenir une forme de rancoeur contre les similis. Quand au Keybladeur ... disons qu'il ne fait rien pour améliorer les choses, loin de là. Dans ces conditions, les laisser se taper dessus avant qu'ils ne deviennent assez puissant pour emporter le monde avec eux ne paraît plus être une solution si improbable. Mais tout de même ... trouver comment résoudre ce problème structurel dans l'organisation serait un pas significatif dans la victoire définitive contre le mal.
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    Il avait hésité, s’était arrêté dans son geste, heureusement. Et alors qu’elle sentait les doigts brûlants de Roxas sur son visage, certaine de se faire entièrement brûler le visage jusqu’à ce moment de doute, elle eut le temps de se concentrer… La même aura qui avait entouré son bras gagna maintenant son visage, une petite seconde avant qu’il ne lance un puissant sort de brasier à bout portant.

    Il s’éloigna, et elle mit de suite sa main sur son visage, se surprenant elle-même en étant vivante. C’est avec panique qu’elle posa sa main gantée sur ses joues, son front, ses lèvres… effrayée par l’idée de ne plus avoir de visage.
    Elle remarqua qu’elle voyait encore bien, ce qui la calma un peu. Et ces yeux qui voyaient toujours aussi bien, elle les posa sur Roxas avec haine.

    Un sort de cette envergure avec cette proximité… Il avait vraiment essayé de la tuer. Et même elle qui ne craignait pas la magie, elle aurait été très grièvement touchée si elle n’avait pas eu le temps de protéger son visage de la magie.
    Là où par contre elle était en colère, c’est qu’il l’avait attaquée sérieusement au visage… et pour accomplir un tel acte, se dit-elle, il faut être un simili. Il n’avait eu aucune pitié quand il la frappa encore et encore, ça elle pouvait le comprendre… Mais être dévisagée, ça lui faisait peur, comme à chaque femme.

    Elle se releva et pencha légèrement son bouclier vers l’avant, regardant son reflet dans l’acier de l’égide. Elle pouvait discerner des traces de brûlure sur son visage, mais rien que les médecins de la lumière ne pourraient guérir.

    Mais ces marques n’étaient pas les seuls maux qu’elle ressentait. Elle avait beau être résistante, elle sentait son bras gauche engourdi, douloureux, à force d’avoir paré tous ces coups qu’il avait distribués sans relâche, avec force. Elle posa un regard sur son corps… Les ondes enflammées qu’il avait lancées avaient brûlé sa hanche et sa cuisse droite, brûlant une partie du tissu de ses vêtements. La douleur était présente mais supportable, et finalement c’était son bras qui était le plus problématique.

    Elle ne s’attendait pas à ça, non. Avant qu’il ne fasse apparaître ses keyblades, il lui avait lancée un sort et l’avait frappée à quelques reprises, sans inquiéter le moins du monde la garde de la lumière. Non à ce moment-là, il n’avait absolument rien montré de ses capacités. Elle n’avait clairement pas la moitié de son niveau, c’était flagrant...
    Néanmoins aucune peur dans son regard, juste de la colère et de la haine.

    Elle se pencha pour ramasser son épée, réveillant une douleur considérable à la hanche. Sans ramasser l’épée, elle mit sa main sur la brûlure et fit une grimace, sous le regard de tous les habitants du château.
    Dieu sait pourtant qu’elle n’aimait pas se faire remarquer, et pourtant elle ne pouvait jamais s’empêcher d’en faire des tonnes quand elle se fâchait.

    Elle vit du coin de l’œil un garde qui s’approchait en courant du simili, cherchant avec bravoure à le combattre. Elle leva sa main vers lui, tourna son regard vers les dix hommes.


    « Restez en retrait. »

    Sa voix était déjà plus douce (enfin… tout en restant stricte et froide, bien sûr).

    « Pour la suite, j’aurai besoin d’être seule contre lui. Je dois vous demander de ne pas approcher, vous risqueriez de me gêner. »

    Elle mentait, dans la mesure où avec eux, elle avait une chance de le battre. Mais elle avait vu le sourire du simili lorsqu’il avait embrasé son visage. Non elle ne voulait pas risquer la vie de ses hommes face à Roxas. Elle avait beau croire en eux plus que n’importe qui, elle savait que combattre un autre membre de la lumière, n’était pas permis. Par conséquent, risquer leur vie pour une cause non approuvée par la lumière, ça deviendrait trop personnel.

    « Lâchez vos armes, soldats. »

    Elle se redressa, laissant son épée à terre. Elle lâcha même son bouclier, le regard toujours vers ses gardes. Ils firent de même, déposant épées, lances, hallebardes et boucliers. En temps normal, jamais elle n’aurait donné cet ordre… un garde doit toujours être prêt.
    Elle fixa alors Roxas… Il l’attendait, n’avait pas fini de se défouler.

    Ravness Loxaerion ferma alors les yeux et posa son index et son majeur droits sur sa tempe, usant de toute sa capacité psychique. Elle devait se concentrer sur trois choses au même moment, ni plus ni moins.

    La première… L’étendard.
    Le tonnerre n’avait pas marché, malgré la violence de celui-ci. Elle était trop lente… et contre la rapidité et l’agilité du simili, il n’y avait qu’une solution.
    Elle ne bougeait pas, semblait aussi immobile qu’un arbre… tandis que sur le drapeau de son étendard, les nuages noirs s’évadèrent, laissant place à un ciel que l’on ne pouvait discerner, masqué par une brume légère. Et ainsi sur le terrain tomba la brume, ne dissimulant pas les deux combattants, mais étant suffisante pour que l’on ne puisse discerner le jardin autour d’eux....

    La deuxième… les boucliers.
    Elle savait où ils étaient, et de son emprise psychique, elle les souleva et les ramena brusquement autour d’elle. Il y en avait sept, dont le sien. Elle les mit en cercle autour d’elle, à hauteur égale, prête à les faire monter ou descendre à volonté.

    Le troisième… les armes.
    Elles furent toutes soulevées par cette même force psychique, et furent déployées devant la Commandante. Il y en avait une vingtaine… Huit épées, quatre lances, cinq hallebardes et trois dagues.

    Enfin elle ouvrit les yeux, regardant Roxas et sentit… déjà tout le poids de ces armes, tout l’effort qu’elle devait fournir pour se concentrer à ce point. Son cerveau était dans une suractivité totale, si bien que le simple fait de parler diminuait sensiblement son emprise sur les armes. Elle ne pourrait d’ailleurs plus combattre physiquement… Néanmoins, elle voulut lui dire quelques derniers mots avant que le combat ne commence vraiment ;


    « Celui qui tuera l’autre, simili… devra partir. J’espère que tu le sais. »

    La Générale Cissneï était souvent… ou en tout cas parfois… une idiote trop tolérante envers les bêtises de ses membres. Mais si Ravness tuait Roxas, ou si Roxas tuait Ravness, ce serait alors là des actes impardonnables, des actes de trahison.

    Oui, si elle disait ça, c’est surtout parce qu’elle s’imaginait déjà morte, malheureusement. Roxas était beaucoup plus fort qu’elle. Elle pouvait espérer lui faire des dégâts très sérieux avec cette technique, mais le tuer ? Elle n’avait qu’une maigre chance.
    La brume sur le château, c’était l’hypnose qui la rendait vicieuse. Et c’est ainsi qu’elle a le plus de chances de lui planter une lance dans le ventre.
    Mais si elle mourait, ce ne devait pas être pour rien. Elle savait que Roxas était un traître en devenir... Elle avait lu dans son sourire toute sa cruauté, et elle pensait plus que tout que le simili devait partir ou mourir.

    Bien sûr, elle avait d’autres ambitions, et elle ne voyait pas sa vie et son devoir s’achever ainsi, car à son goût, c’était trop tôt, évidemment. Elle ne voulait mourir que lorsque la paix serait sur la terre ou mourir en la défendant. Mais oui, elle était prête à se battre à mort contre ce traître.

    Elle ferma les yeux, ôta toute la peur de son esprit, et quand elle les ouvrit, il n’y avait que de la détermination.

    Deux épées fusèrent de la brume, visant chacune une épaule du simili… Comme prévu, il les para habilement d’un mouvement de ses deux keyblades, laissant une faille dans sa garde une petite seconde après avoir frappé… les épées tombèrent à ses côtés. A ce moment-là, une lance jaillit, visant le ventre. Il fit une pirouette, la lance se planta dans le sol mais aussitôt fut-il rétabli que les épées qui venaient de l’attaquer furent soulevées et tentèrent de le trancher par le bas.
    L’une d’elle ne parvint qu’à l’érafler… Autant dire que ce n’était pas du tout l’effet escompté. Mais elle arrivait tout de même à faire monter la pression, les attaques vicieuses et sournoises se succédant pour toucher le simili.
    Elle n’était pas assez expérimentée pour frapper plusieurs coups avec une même lame. En général, elle ne pouvait que projeter une arme d’une certaine manière, incapable de maîtriser celle-ci jusqu’à ce qu’elle retombe. Et le plus dur était de continuer de tout maintenir tout en soulevant à nouveau les armes tombées.


    Profitant des angles morts de Roxas, elle éparpilla toutes les lames sous la brume, ne laissant à peine qu’une lance pour les séparer…

    Il s’avança, ralenti par sa prudence. Il tenta d’atteindre la garde mais fut interrompu par la barricade des boucliers qu’elle leva violemment, repoussant le simili et ses keyblades. Il était fort mais la protection d’elle-même et des autres, c’était sa spécialité.

    Une lance fusa derrière Primus, passa juste au-dessus de son épaule, frôlant même légèrement son épaulière, et visa Roxas. Ce dernier évita l’attaque d’un saut vers l’arrière…
    Bien sûr, cette lance était prévue, mais jamais elle n’était censée passer si près de la garde… elle avait calculé un mètre dans sa tête, entre son épaule et la trajectoire. Le simili ne l’avait sûrement pas vu, mais cela témoignait de son manque de contrôle.

    Le but étant de légèrement éloigner le simili, une hallebarde jaillit de l’ombre… tourbillonnant totalement horizontalement, visant la gorge de l’adversaire. Il se baissa, évitant le coup avec brio. D’un geste de la main, Ravness projeta par l’autre côté une lance pour empaler les jambes du simili alors qu’il était abaissé mais… aussitôt en eut-il l’occasion, il fit un nouveau bond pour éviter la lance.

    Il était incroyable, elle devait le reconnaître.

    Une dague se planta alors violemment dans l’omoplate du simili.

    Ravness soupira, quelque peu soulagée. Son but depuis le début de cette manche n’était rien d’autre que de toucher une jambe ou un bras… Certes, elle aurait été plus satisfaite d’avoir blessé une jambe, mais… Ceci fait, elle pouvait y aller plus violemment.
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    Celui qui tuera l’autre, simili… devra partir. J’espère que tu le sais.

    Cette phrase me ramena à la raison. Étais-je prêt à sacrifier ma patrie, mes amis, mon devoir, juste pour une personne qui n'en valait pas la peine ? Elle était colérique, et elle était emplie de haine a mon égard, mais je ne devais pas m'abaisser à son niveau. Je ne devais pas faiblir, et succomber à mes envies.

    En plus de ça, le temps avait encore changé. L'orage avait laissé place à la brume. En même temps, la Commandante avait demandé à ses soldats de lâcher leurs armes. Elle avait en fait pour plan de se protéger de leurs boucliers, et de m'attaquer de leurs armes. C'était sacrément bien pensé, il fallait le dire ! Ainsi, elle était protégée par une petite quantitée de bouclier qui tournaient autour d'elle. Et à coup sûr, si je m'approchais de trop prêt, ce qui était un moyen de défense pourrait devenir un moyen de me frapper.

    Comme ci cela ne suffisait pas, elle avait dissimulé des armes dans la brume, ce qui faisait que je ne pouvais avancer vers elle. Ces quelques instants de calme me permirent de revenir à moi. Même si elle m'agaçait... Je devais essayer de faire en sorte qu'aucun de nous deux ne quitte la Lumière. Alors, après avoir évité des épées et des lances, je commençais a vouloir avancer, jusqu'à ce qu'une dague se plante en moi. Je fis une grimace mais ne laissais échapper aucun son. Doucement, je mis la main sur la poignée de l'arme et l'extrayais de mon omoplate.

    J'observais l'arme. Elle était tachée de mon sang. Si la plaie n'était pas très profonde, elle me faisait mal lorsque je bougeais. Je pris de l'élan, et lançais la dague en direction de Primus. Les boucliers se mirent à accélerer, et une fois au contact, la dague se brisa en plusieurs fragments. C'était vraiment puissant ! Du coup, il me serait impossible de l'atteindre... du moins pour le moment.

    Tout ceci était du a son psychisme. C'était quelque chose de vraiment intéressant, de vraiment puissant, mais qui avait pourtant une énorme faiblesse. Il me suffirait de la distraire pour qu'elle perdre de sa concentration. Là, il me serait plus simple de l'atteindre. Le problème, c'est qu'elle était tellement concentrée... Que ça ne me semblait pas possible dans l'immédiat.

    Bien sûr, j'avais toujours quelques cartes dans ma manche. Si certaines avaient un taux de réussite assez faible, c'étaient celles qui étaient les plus éfficaces. Je restais pensif, restant attentif aux éventuelles venues d'armes.


    Primus... J'admire ton sens de l'honneur. Moi qui croyais que tu voulais protéger tes gardes... Nos gardes... En fait, tu voulais juste les déposséder de leurs armes pour mieux m'attaquer... C'est vrai que c'est tellement loyal que d'utiliser de la brume pour m'attaquer sournoisement !

    En attendant, j'étais bien dans la merde. Parce que si je me ruais sur elle, je me retrouverais avec ving-cinq lances plantées dans le corps. Autant dire que mes chances de survie étaient des plus basses. Et puis j'eus une idée. Une idée qui ferait cesser toute cette comédie. Le Simili allait montrer à la Commandante qu'il sait agir en toutes circonstances !
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    "Et ? On fera quoi si on les arrête, à part compter les jours avant qu'ils ne remettent ça ? Vu l'antagonisme entre les deux, il fallait s'attendre à ce clash un jour où l'autre ..."

    Est sursauta brusquement, tandis qu'il se retournait pour fixer celui qui lui avait répondu. Il n'avait pas pensée que quelqu'un pourrait l'entendre, c'était une pensée personnelle qu'il n'avait pas pu garder pour lui. Il n'aimait pas Roxas, depuis que le simili avait préféré boire que de lui rendre un service, lui crachant à la figure le lendemain ses actions.

    Il ne savait pas ce qu'il pensait de la Commandante, elle lui faisait peur, certes, mais elle ne ressemblait pas non plus à Roxas. Le jeune mage était sûr que s'il devait demander quelque chose à Primus, celle-ci lui rendrait ce service. En fait, il ne la connaissait pas bien, le seul membre à la Lumière avec qui il avait eu des rapports à cause des missions étaient Maître Aqua.

    Celui qui lui avait répondu, il ne le connaissait pas, ne faisant pas attention au visage des membres, préférant les éviter. Il devait avouer qu'il avait sans-doute raison... Peut-être était-il mieux de crever l'abcès maintenant, même s'il ne pouvait empêcher son cœur de battre la chamade en les voyants près à se tuer. Quelque part au fond de lui, Est avait peur que l'un des deux ne meurt... Il reprit son souffle, ne remarquant pas qu'il s'était arrêté de respirer en fixant du regard l'homme.

    Il se détourna, évitant de répondre et préférant se focaliser sur le combat.

    De la brume avait commencé à envahir le terrain et l'orage s'était calmé, juste en tant que mage, Est était impressionné par cette magie. A travers la fumée, il ne voyait rien. Qu'importe qu'il plisse ou non ses yeux, il ne pouvait rien voir. Pourtant, il entendit très clairement la voix de la Commandante.


    « Celui qui tuera l'autre, simili... devra partir. J'espère que tu le sais. »

    La main du mage se mit à trembler alors qu'il regardait vivement autour de lui. Là, c'était sûr qu'il devait faire quelque chose, il ne pouvait pas les laisser se tuer. Ce combat prenait une tournure bien trop grave pour pouvoir continuer. Il devait cesser. Qu'importe ce qu'il pouvait arriver, il devait faire quelque chose. N'importe quoi !

    Il pointa sa main vers le combat, plaquant son livre contre sa poitrine pour se donner une certaine contenance, un certain courage. Personne ne semblait vouloir les interrompre, le lieutenant pouvait bien voir certains gardes se contenir pour s'empêcher de rejoindre leur chef, mais lui... Lui, ne recevait pas d'ordre du Commandant... Il ne disait rien quand elle l'appelait Lieutenant, lors de ses demandes de missions, mais il n'en pensait pas moins, il était un civil, pas un soldat et encore moins un garde...

    Elle ne pouvait pas le punir de tenter de les empêcher, n'est-ce pas ? Elle ne pouvait pas réellement le punir, il n'avait pas d'ordre à recevoir d'elle... Pourtant, se faire disputer par cette femme le terrorisait, son bras se mit à trembler alors qu'il se baissait lentement, son visage tombant vers le sol.

    Il était faible... Il ne pouvait même pas se battre pour ce qu'il pensait être juste...

    Il connaissait la haine et la colère, une qu'il avait enfoui en lui pendant des années auparavant et qui, un jour comme celui-là, avait éclaté, parce qu'il n'en pouvait pas, ce qu'ils venaient de faire était la goutte d'eau qui faisait déborder le vase... Et ce jour-là, il avait failli les tuer. Les tuer, les faire souffrir avaient été une pensée naturelle. Ce n'était qu'un sombre retour des choses, après tout. Et pourtant, en repensant à ça, il se sentait sale, dégoutant... C'était répugnant... Il se trouvait répugnant d'avoir été à deux doigts de le faire...

    Et le jeune homme ne voulait pas qu'ils se sentent comme lui, que ce meurtre, un jour, leurs pèsent sur leurs consciences. Ce n'était pas un acte banal de tuer. Surtout un collègue... Les conséquences étaient trop importantes...

    Ce qu'ils faisaient été d'un tout autre niveau. Sa petite tentative de vengeance n'était rien comparée à ce qui se passait devant lui. Ils étaient tellement puissants... Comme pour prouver ses dires, une lance apparu un instant à travers la brume.

    De temps en temps, il pouvait voir une arme apparaître, pour finir par disparaitre, rapidement suivi par une autre qui venait d'un autre côté. Il supposait que c'était une démonstration de la force psychique de la Commandante, vu que personne ne pouvait-être à deux endroits à la fois, vu qu'il l'avait vu se battre contre Roxas auparavant et qu'elle n'était pas assez rapide pour se déplacer aussi vite, surtout avec la force que le simili avait usé contre elle.

    En sondant le terrain, il pouvait deviner que Roxas avait du mal à la combattre. Il n'avançait pas beaucoup, avant de reculer sous l'assaut de la Commandante. C'était une très belle tactique, puissante, vicieuse aussi... Avec ça, elle pouvait gagner. Si Roxas ne faisait rien d'autre que de se défendre, ce n'était qu'une question de temps avant que l'un des deux n'abandonne. Ou plutôt que l'un des deux ne meurt...

    Mais Est n'avait pas la force de faire quelque chose... Qu'importe à quel point il le voulait, c'était impossible pour lui d'interrompre le combat. Il se ferait remarquer et ça, le lieutenant ne le voulait pas. Mais le plus important était qu'il n'avait pas le courage de subir la colère des deux. Parce qu'il ne pourrait rien leur dire, trop gênée par le regard des autres... Alors, il se retourna lentement, regardant celui qui lui avait répondu tout à l'heure et demanda d'une voix neutre, dissimulant son trouble à l'intérieur de lui.

    ''-N'y a-t-il rien que nous puissions faire ? L'un d'eux risque de mourir, c'est trop dangereux de les laisser continuer...''

    Peut-être que Maître Aqua... Peut-être qu'elle pourrait les calmer, les assommer et les forcer à avoir une discussion, sans qu'il ne s'entre-tue...
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Et voilà le brouillard à présent, obstacle visuel mais qui fort heureusement n'a pas d'impact sur les détecteurs divers et variés qui suivent encore les flux d'énergies modelés par chacun des mouvements des deux combattants. Et les affichages sont d'accord, l'escalade est des plus visible dans lea violence des coups et contres attaques donnés de part et d'autre ... autant dire qu'à ce rythme, il finira par y avoir des blessés, si ce n'est des morts et il va sans dire que cela n'est pas au bénéfice de la Lumière dans son ensemble. En cela, sa réponse à son voisin est attendue :

"Non, il n'y a rien que nous puissions faire dans notre cas ..." Car oui, les risques restent bien trop grand de s'interposer. "... Enfin, du moins, pas directement. Par contre, si on s'y prend autrement ..."

Sur ces mots, le voilà qui quitte la compagnie de son nouvel interlocuteur, naviguant non sans mal aux abords de cette arène aux limites devenues confuse dans le voile brumeux et la masse spectatrice, rendant l'avançée laborieuse alors même que les attaques ne discontinuent pas. Sa destination ? Les gardes restés en retrait, maintenant sans armes. Derrière lui, Lisphe éclaire sa route de sa pâle lumière, restant à proximité de son utilisateur en toute circonstance dans le cas où sa présence serait encore requise, lévitant hors de la mélée. Et finalement le duo arriva à proximité des suivants de la Commandante.

Et c'est en prenant un air que l'on peut qualifier d'ahuri qu'il se présenta devant eux avec ces mots :
"Hum ... excusez moi, je crois avoir compris qu'il y a un petit contretemps au niveau d'une livraison qui m'est destinée, qui pourrait être la cause de cette ... hum ... discussion à couteaux tirés." Whoah, alors là, on frole la dérision tellement on est loin de la vérité, parce que là, j'aurais plutôt employé le terme de 'massacre'. "Non, parce que ces culottes me sont destinés, comme en atteste cette facture et ce reçu pour un paiement en ligne." dit il en pointant la caisse de la main gauche et déclenchant son affichage digitale de la droite, ouvrant ce qu est effectivement un accusé de livraison pour 300 Munnies de sous vêtements affriolant commandés par Roxas certes, mais sur le mauvais compte, ce qui sied à la dernière astuce de Niko.

"Donc bon ... vu que le malentendu est dissipé, peut être, je sais pas ... vous pourriez faire monter l'info par voie hiérarchique ?" Ce qui est une manière polie de dire 'Dites à votre chef de se calmer deux secondes' ... car oui, peut être les gardes (dont certaines semblent déçues pour une raison inconnue) seront en mesure de contrer la suffisance provatrice des paroles de Roxas, qui reste une fois de plus trop axé sur l'action en cours.
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    « Primus... J'admire ton sens de l'honneur. Moi qui croyais que tu voulais protéger tes gardes... Nos gardes... En fait, tu voulais juste les déposséder de leurs armes pour mieux m'attaquer... C'est vrai que c'est tellement loyal que d'utiliser de la brume pour m'attaquer sournoisement ! »

    Elle fronça les sourcils, augmentant l’effort pour ne pas perturber son pouvoir psychique. Un soupir de dégoût s’échappa de sa bouche, tandis qu’elle fixait l’ombre à demi-dissimulée du simili. Il la provoquait, bien sûr… essayait d’attaquer sa fierté et en prime, l’appelait Primus. C’était peu subtil.

    « L’honneur ? Ceux qui parlent d’honneur sont des imbéciles qui ne croient pas suffisamment en leur objectif ! Ces hommes qui ont le luxe de se soumettre aux règles dictées par leur honneur, ces hommes comme toi, n’ont…

    Elle le vit bouger, se ruer brusquement dans sa direction. Rapidement, elle remit une main sur sa tempe pour se forcer à reprendre le contrôle de ses armes. Il était proche mais fut bloquée par une rangée de boucliers, tandis qu’une lance tenta de le pourfendre.
    Le simili avait presque réussi à l’atteindre…
    Quelle idiote. Elle parlait beaucoup trop quand elle était en colère ! Son adversaire devait l’avoir compris, mais elle ne pouvait se permettre de perturber sa concentration dans cet état, ça lui serait fatal. Elle devait l’abattre.

    Deux lances et trois épées surgirent de l’ombre, attaquant de toutes parts le simili. Elle n’attendit même pas de l’avoir touché, et avec rapidité, projeta les dagues. Il para quelques armes avec rapidité, maîtrisant adroitement ses deux keyblades, mais lorsque les dagues arrivèrent jusqu’à lui, il les évita. Elle vit les lames passer à quelques centimètres de son corps, prêtes à s’enfoncer vainement dans le sol… Mais elle ne pouvait se contenter de quelques égratignures à chaque attaque, pour la simple raison qu’elle serait incapable de tenir ce style de combat indéfiniment.

    Elle redoubla de concentration, se força tant bien que mal. Elle devait se surpasser, aller plus loin que des armes envoyées dans tous les sens.
    Une petite seconde, elle ne vit plus rien, sa vue fut comme brouillée par l’effort intense de son cerveau. Et la lame qui passait à côté de Roxas changea brusquement de direction pour s’enfoncer dans la hanche de ce dernier.

    Ravness soupira, épuisée par ce simple acte, mais sans faire de pause. Posant sa main sur sa tempe, fermant les yeux une petite seconde, elle retira toutes les lames enfoncées dans le sol, ou tombées à terre de sa force psychique, les pointant encore vers le simili.


    « Commandant Primus ! »

    Elle sursauta, s’attendant à tout sauf à entendre une voix extérieure. Canalisant sa force psychique, elle projeta une nouvelle arme en direction des jambes du simili, pour clairement lui indiquer qu’elle était toujours attentive à ses gestes.
    Un regard vers sa droite, elle vit un garde s’approcher prudemment.


    « N’avancez pas, Caporal. »

    Il s’arrêta, visiblement un peu embêté par la chose. Si il était proche, vu comme elle ne maîtrisait pas totalement ses attaques, il risquerait de se voir embroché.

    « J’ai un message urgent à vous transmettre ! »

    Il criait, elle fronça les sourcils, encore une fois… Que voulait-on lui dire dans un tel moment ? Soit, si c’était urgent.

    « Bien… Quel est ce message ? »

    « Euh… »

    Il hésita quelques secondes… Le visage de la commandante se déforma en une petite seconde et apparût un ton de colère.

    « Allez, enfin ! Croyez-vous que c’est le moment idéal pour me faire perdre du temps ?! »

    « C’est le Lieutenant Nikoleis qui a commandé la lingerie coquine en votre nom ! »

    « Comment ?! »

    Et elle perdit presque toute sa concentration. Les lames tombèrent ensemble sur le sol, les boucliers ne tournaient plus autour d’elle, bien qu’ils lévitaient encore. Roxas fit une nouvelle ruée, sauta au-dessus de la barricade de boucliers et l’atteignit.
    Elle tenta de réordonner son esprit mais non… elle n’arrivait pas à ôter de son esprit que c’était Nikoleis, en premier lieu, qui lui avait fait ce sale coup… Mais bien plus, elle était choquée parce qu’à présent toute l’assemblée savait quelle blague elle avait subi une petite heure avant. C’était humiliant.

    Elle ne put faire léviter les armes, n’avait que ses bras pour protection, et c’est ainsi qu’elle mit un bras devant sa tête et un autre près de son ventre. Malgré tout il frappa sans se retenir, distribuant ses coups de keyblade, frappant ses hanches, son plastron, ses épaules et bien sûr ses bras… Elle sentit la moindre de ses attaques l’affaiblir, ressentit son corps blessé désomais à de multiples endroits. Il l’expulsa violemment d’un coup ascendant, la projetant à terre. Ravness se releva, bien que sonnée, tentant de se concentrer plus que de se défendre.

    Elle n’oublierait pas ce qu’avait fait Nikoleis, qu’il en soit certain, bien qu’il se soit dénoncé. Mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait se faire pardonner auprès de son adversaire, tout comme elle persévèrerait à vouloir le tuer…
    Et finalement, cet intello complètement farfelu l’avait dans la même journée ridiculisée devant ses gardes, devant le château tout entier, et enfin il avait réussi à détruire sa concentration et la rendre totalement vulnérable aux coups de Roxas ! Il le paierait ! Elle avait du mal à se retenir de demander une pause d’une minute à Roxas, le temps de mettre Nikoleis au cachot !

    Roxas la rejoignit promptement, et puisqu’elle n’eut pas le temps de protéger son visage, il la frappa violemment à la joue d’un coup contondant. Elle faillit tomber une nouvelle fois mais se rattrapa tant bien que mal. Il profita de son déséquilibre pour la frapper au dos.
    Elle tenta de riposter d’un coup de poing mais il fit un léger bond en arrière avant d’attaquer de nouveau, semblant prêt à frapper de ses deux keyblades au même instant.

    Et finalement, si prise par sa crainte des coups, elle arriva à retrouver un rien de concentration. Elle tendit ses deux mains, tandis que plus rapide encore que Roxas, deux épées arrivèrent dans ses mains. Elle para violemment un coup, contra le deuxième et asséna un violent coup de genou au simili.
    Sa concentration revint malgré la fatigue, et elle fit venir les épées, les hallebardes et les dagues dans sa direction, tandis que Roxas s’éloignait légèrement. Il enchaîna les coups, tandis qu’elle en paraît certains mais étant trop lente pour ne pas subir quelques lourds dégâts. Les lames ne visèrent pas le simili et s’arrêtèrent autour de la garde, lévitant horizontalement à des hauteurs toutes différentes, formant un cercle assez grand autour d’elle, les lames pointées vers l’extérieur.

    Le simili attaqua, évita les lames sur son chemin et s’apprêta à frapper quand dans un même souffle, toutes les lames tournèrent autour de la garde, exécutant une frappe circulaire de grande ampleur, frappant à quelques reprises le simili, le forçant à reculer.

    Elle soupirait bruyamment, désormais… Mais elle ne renonçait pas.

    Les boucliers revinrent vers elle en cercle, et les armes se dispersèrent… C’était la même formation que plus tôt, sauf qu’au vu de son cerveau faiblissant, elle ne se donnait qu’une minute à tenir ainsi. Et ensuite ? Elle se battrait jusqu’à ne plus avoir d’endurance.

    Mais jusque-là, durant cette minute, elle allait le subjuguer de ses lames.
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    Et retour à la case départ. Après ce petit moment de faiblesse dont j'avais profité, l'intéressée avait réussi a retrouver ses esprits. Franchement, ça m'énervait ce truc de météo. Alors bon, je sais que c'est son truc, et tout, mais là... Non, y'a un moment il faut dire stop.

    J'attrapais deux des dagues qui étaient au sol. Bien en mains, je me mis à la viser. Protégée comme elle l'était, les lancer vers sa tête ne serait qu'une mauvaise idée... et pourtant... Très rapidement, je lançais une première dague vers son torse, et je lançais la deuxième en direction de son pied droit.

    Trop concentrée par la première, elle ne dut pas prêter attention à la seconde. Aussi, les boucliers stoppèrent la lame qui se brisa en une multitude de morceaux. La seconde, elle, atteignit sa cible et transperça le pied de ma collègue de la lumière. Ce n'était pas très profond, ses bottes la protégeant, mais le but était juste de l'agacer. Je la regardais, et lui fis un clin d’œil. Ce que je m’apprêtais a faire était assez risqué.

    Traverser un champ de bataille, avec a chaque pas la possibilité de se faire transpercer de part en part par une ou plusieurs armes... Oui, on peut le dire, c'était limite suicidaire, mais j'allais le faire !

    Je me ruais vers Primus, chargeant le plus puissant sort de feu que je pouvais lancer. Je sentais sa chaleur sur mon visage... Je fis un bond de côté et évita une épée. J'allais zigzaguer jusqu'à la perdre complètement. Aussi, j'enchaînais les bonds, les roulades, et les courses pour éviter tout ce que je pouvais éviter. Je tournais autour de la Commandante, plusieurs lames m'effleuraient, la moindre erreur me coûterait cher...

    Puis, lorsque le sort de feu fut prêt a être lancé, j'invoquais dans ma main libre quelque chose... que j'avais pris à un ennemi. Utiliser ceci était un pari risqué, je na'vais jamais eu à faire à ce genre d'arme... Il était très possible que mon action rate, mais c'était la seule chose que j'avais trouvé. Trois coups de feu retentirent dans la cour du château et c'était grâce à ce coalisé que j'avais croisé un jour. Son pistolet m'était d'une grande aide. J'avais pu la distraire !

    Du coup, j'ai directement profité de l'occasion pour me ruer sur elle, et lancer mon sort de feu sur son étendard. J'espérais qu'il prenne feu, et que c'en soit fini de ces conneries de météo. Je savais pas trop si son machin était inflammable, mais bon, tout les drapeaux des mondes brûlent, pourquoi pas celui-ci ? Enfin, même si ça marchait, j'étais pas sorti d'affaire. Elle pourrait prendre un des articles livrés plus tôt pour s'en servir comme support. Hé, faudrait creuser l'idée, ça lui ajouterait plus de style !

    Quoiqu'il en soit, j'étais revenu à ma position de départ, mes deux keyblades en mains, le pistolet disparu. Le drapeau était en flammes, mais je ne pouvais pas voir s'il se consumait ou non. J’espérais que tout ce cirque finisse, car je commençais a ressentir de la fatigue. Qui sait pendant combien de temps encore je pourrais enchaîner les pirouettes ?
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Bon ben voilà, y'en a un qui a décidé de sacrifier sa pauvre existence pour sauver celui qui a déjà failli provoquer un Game Over prématuré un nombre non nul de fois ... à moins que la Commandante fasse preuve de clémence ?

... Oui, non, je sais, arretez de rire, on est d'accord que ça va mal se terminer ... quoi que, je sais toujours pas ce qui a poussé Nikoleis à faussement se dénoncer, même en invoquant une forme potentiel d'amitié avec le Simili. Le gain potentiel semble nul donc ce n'est pas non plus par profit ...

Et pourtant, cela ne semble pas l'inquiéter outre mesure, alors même qu'il est reparti a bonne distance pour redevenir le spectateur qu'il était au début de cet affrontement, revenant à ses analyses tel que ses yeux voguant d'une attaque après l'autre vers les différents mouvements le montre clairement, Lisphe toujours à ses côtés, joignant sa vitesse de calcul à l'intuition du magiechnicien pour deviner l'issue du match.

D'ailleurs, vu que l'on aura pas beaucoup plus de réaction pour l'instant de notre protagoniste, interessons nous au reste du public, composé essentiellement de soldats et autres employés du château. Pour beaucoup d'entre eux, la découverte d'une telle puissance de feu, déployé sous leurs yeux en cet instant, est une véritable nouveauté. Oh, ils ont bien connu des évènements plus ou moins surréels par le passé, il n'y a qu'a voir le passage de Natsu pour s'en convaincre, mais un véritable combat, ce n'est pas tout les jours ... mais là où le bât blesse, c'est qu'au lieu de voir les ardents défenseurs de la Lumière se démener corps et âme pour préserver leur liberté d'exister, voilà qu'à ma place, ce déluge de puissance arcanique et martiale est la résultante d'un conflit interne entre membres d'élite, peut être même les deux meilleurs guerriers de tout le château si l'on excepte le Roi en personne ... et ça se voit.

Oh oui, ça se voit, dans le reflet des yeux effarés des gens du commun, soudainement pris de doute devant une situation sortant complétement du cadre de leurs habitudes. Pour beaucoup, la guerre, bien que présente à leur porte, n'était pas quelque chose qu'ils contemplaient quotidiennement, ni même avec une telle intensité. Ce n'est qu'en étant spectateurs que certains comprirent la réalité de la situation dans laquelle ils étaient plongés depuis des années, témoignant enfn des forces en branle au dessus d'eux.

Des forces s'entre-déchirants pour un fait somme toute assez anodin, si l'on prend en compte la violence de la réaction que celui-çi a provoqué, à mille lieux de ce que chacun aurait pu attendre dans une organisation militaire. Voila de quoi semer de sérieux doutes pour certains, tandis que d'autre prennent pour la première fois peur en pensant à ce qui pourrait se passer si, d'aventure, les forces des ténèbres arrivaient à envahir ce monde. Que pourrait en effet faire le bas peuple si toute les créatures que combattent leur Lumineux guerriers sont aussi puissantes ?

Ce qui au départ ne devaient n'être qu'une mauvaise blague de potache est en passe de devenir un véritable scandale mêlé à une perte de moral de la population lorsque le bruit de tels clashs s'ébruiteront. Car il ne faut pas se leurrer, il sera bien difficile d'éffacer tout cela des mémoires de trop nombreux témoins pour pouvoir étouffer l'affaire ... En définitive, et contrairement aux espoirs formulés par Nikoleis tantôt, difficile d'admettre qu'il puisse y avoir un quelconque gagnant dans cette rencontre.
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    Elle ne put retenir un cri de surprise et de douleur lorsqu’une lame transperça son pied droit… Cette surprise engendra une ouverture incroyable que le simili aurait pu saisir si il l’avait sous-estimée, car il aurait suffi d’à peine davantage pour qu’elle perde toute concentration. Elle n’avait pas vue cette dague… pas même une ombre ou un indice de celle-ci. Pour cause, sa vision était brouillée, sa concentration trop portée sur ses armes…
    Commandant Primus avait construit la muraille la plus solide autour d’elle, mariant son psychisme et sa défense avec une perfection théorique… mais la situation ne faisait qu’empirer.
    Elle était trop épuisée pour léviter… Son pied meurtri devait donc supporter le poids de son corps, et malgré toute son endurance, elle ne pouvait empêcher ses jambes de trembler. Tous ses muscles, ses organes… et même sa peau la suppliaient de s’évanouir ici-même, de s’avouer vaincue.
    Son corps la lâchait complètement, mais sa volonté était intacte. Et c’est avec cette irréductible volonté qu’elle fit danser ses lames autour d’elle, visant avec ténacité le simili qui, malgré son agilité exceptionnelle, devait se concentrer peut-être autant qu’elle. Il prévoyait quelque chose, elle le sentait dans les yeux qu’elle distinguait parfois à travers la brume épaisse… Tandis qu’elle…

    Bon sang, elle n’avait aucun plan, pas le moindre, pas même une ébauche d’idée en tête, à part celle de continuer à le harceler de ses lames. Pourtant elle savait qu’il ne lui restait que quarante petites secondes avant de laisser tomber ses armes et de se retrouver dénuée de toute protection. Elle n’était pas confiante, du tout… mais elle restait déterminée, et cela lui suffisait à tenir.

    Les coups de feu la surprirent, attestant encore une fois ô combien elle n’arrivait plus à suivre le déroulement des évènements.
    Et c’est quelques secondes après qu’elle vit son étendard brûler…

    C’était tout ce que représentait le simili à ses yeux… La flamme qui vient brûler le drapeau blanc, qui massacre tout espoir de paix. Lui vivant, lui dans la lumière, jamais celle-ci ne vaincrait. Cet homme était un destructeur, un parfait criminel irresponsable, lui-même convaincu d’être une sorte de héros. Non… il faisait beaucoup plus de mal que de bien, et elle se doutait trop de sa traîtrise… Il avait déjà trahi les siens par deux fois, alors diable, comment espérer de lui qu’il soit fidèle ?
    Toujours il abandonnerait son camp, elle en était absolument certaine, convaincue jusqu’à la moelle de sa culpabilité.
    Elle le haïssait pour cela.

    Alors que la brume disparaissait, que les cendres du drapeau jonchaient le sol… son armada de lames s’échoua au sol dans un vacarme métallique. Elle avait un mal effroyable à rester droite, à ne pas haleter… Aussi se tenait-elle terriblement voutée, comme prête à tomber en avant. Le duel semblait fini.

    Elle se baissa et ramassa difficilement un bouclier, incapable, trop sonnée pour déterminer s’il s’agissait du sien… A partir de ce moment, elle s’avança vers le simili et assez rapidement ramassa une épée plantée dans l’herbe.
    Elle ramena le bouclier près de son corps, brandit son épée et s’avança doucement vers Roxas. Elle n’espérait pas faire pitié ou s’illustrer de son courage par cette dernière tentative… elle ne voulait que le tuer.

    Assez proche elle tenta une attaque tranchante visant la gorge du simili. Il esquiva aussitôt et riposta de deux coups puissants qu’elle para avec succès mais qui la forcèrent à lâcher son bouclier. Elle enchaîna aussitôt sans s’attarder sur cet échec, voulut le pourfendre une fois de plus… Roxas frappa violemment son bras droit de sa keyblade pour qu’elle lâche aussi l’épée, et de son autre keyblade il heurta le ventre de la jeune femme.
    Elle tomba en avant, incapable de résister plus longtemps à ses coups. Il était juste devant elle… oserait-il la frapper alors qu’elle était à terre, devant tant de spectateurs ? A sa place et lui à la sienne, elle l’aurait achevé, sans se soucier des « Qu’en dira-ton ? ».
    En fait, que ce soit à sa place ou dans la sienne, elle ferait exactement la même chose.

    Ravness se redressa l’espace de quelques secondes, regardant le simili… et rapidement, la lame encore plantée dans son pied fut ôtée de sa force psychique et projetée dans le torse du simili.
    Elle l’avait touché… bien qu’elle espérait le transpercer en plein cœur, elle l’avait eu. Ca ne le tuerait pas, et même après ça il pourra encore se battre.
    Cette attaque lui donnait juste quelques secondes.
    Elle fit une roulade vers l’épée qu’elle tenait plus tôt, la saisit, se releva et courut vers Roxas pour l’éventrer aussi sec.

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    Si la brume avait disparu, la bataille, elle continuait. Si la fatigue de Roxas pouvait se sentir, que celle de la Commandante devenait de plus en plus tangible à chaque instant passé à se battre, Est ne pouvait qu'admirer leur volonté, leurs forces d'esprits qui les faisaient encore tenir debout, qui les faisaient se battre pour ce qu'ils pensaient juste. En voyant le drapeau de la commandante partir en fumée et en sentant sa puissante magie disparaître, le jeune homme ne pouvait que se dire que Roxas, était un peu ce feu qui détruisait la paix, comme elle rongeait le blanc de l'étendard.

    L'image de Natsu s'infiltrant dans les couloirs et se faisant arrêter par sa boss et par Roxas, puis il était venu et Aqua avait juste suivit. Il pouvait clairement se souvenir de sa colère quand le simili avait sciemment ignoré l'ordre de maître Aqua et du froid qui avait saisi son cœur en entendant Primus les remettre à l'ordre. Encore aujourd'hui, il ne savait pas qui avait raison entre Aqua et la Commandante. Peut-être que la seule chose qui le faisait hésiter, était justement, les regards, le fait de prendre un choix et de devoir en assumer les responsabilités. Peut-être que la méthode la plus froide et tranchante était celle qui résonnait le plus en lui, peut-être que la méthode de Maître Aqua la semblait trop douce, trop utopique pour réellement fonctionner.

    Primus semblait plus réaliste. Son idée était plus tangible. Mais plus froide, plus désagréable dans le fond.

    Ses yeux verts se reposèrent sur le combat, là où Primus venait de lancer une dague dans le ventre du simili. Son teint devint plus blafard qu'il ne l'était auparavant, son regard s'écarquilla légèrement, alors que sa main serrait son grimoire à s'en faire mal, pour tenter de refouler l'idée folle qui venait de germer dans sa tête, l'idée stupide et insensée de faire ce que maître Aqua avait fait avec Natsu, l'idée folle de frapper les deux, comme elle avait frappé Eligor. Pour stopper Primus dans sa rage aveugle et Roxas dans sa stupidité à vouloir continuer un tel combat, alors que la Lumière le regardait. Si le choix venait à se faire entre un simili et une commandante qui avait prouvé qu'elle se battait pour la paix... Quelle idiotie, il n'y aurait même pas de choix. Qu'importe le pouvoir de Roxas, la Commandante gagnerait toujours et même Cissneï ou Aqua ne pourrait rien faire contre ça.

    Il recula vivement de la scène du combat, s'enfuyant rapidement, sans prendre attention à sa direction. Tout ce qu'il voulait, c'était d'échapper à cette vision, à ces voix qui s'affrontaient dans sa tête, pour savoir quoi faire, pour se dire qu'après, peu importe ce qu'il ferait, rien ne changerait. Cette bataille recommencerait. Puisque Roxas et Primus étaient trop différents, trop têtu. Leurs idées trop différentes. L'un des deux allait finir par tuer l'autre, où à le forcer à quitter la Lumière.

    Le lieutenant n'avait pas vu où il était allé, pas très loin de la scène, vu qu'il entendait encore les paroles des membres et le bruit des métaux qui s'entrechoquent.

    La lumière ne pouvait tolérer que ce combat continue. Autant parce que ce serait perdre l'un de ses hommes, l'une de ses forces de frappe la plus grande et autant, parce que d'un autre côté, Est ne voulait pas que Primus perde, qu'elle meurt comme ça. Roxas gagnerait la colère des lumineux, des gardes et des proches de la Commandante, mais ce n'était certainement pas pour ça que le lieutenant s'inquiétait. C'était égoïste. C'était un désir qu'il avait eu, en la voyant, elle, une femme si forte, si puissante qu'elle pouvait faire trembler la plupart des hommes de la Lumière.

    Et là, dans ce combat fou et titanesque opposant deux membres de la Lumière, il avait vu des choses qu'il n'avait jamais rêvés, une magie qu'il n'avait jamais vue, jamais lu et jamais apprise en cours. Mais ce n'était que de la curiosité, la chose qu'il espérait le plus de la Commandante, c'était de prendre un peu d'elle, en lui. De devenir suffisamment fort pour ne pas craindre les autres, de ne pas avoir peur de se battre pour sa justice, même devant tout un groupe, même contre un groupe. Il le savait, quelque part, au fond de lui, il avait besoin d'apprendre à se défendre. Physiquement. A ne plus craindre les autres comme des ennemis. A s'endurcir. Et c'était la Commandante qui lui semblait le mieux placer pour ça.

    Un regard autour de lui, lui appris qu'il était dissimulé derrière un mur. Là, où on ne pouvait rien voir du jardin, où personne ne pouvait le voir.

    C'était peut-être d'avoir vu Nikoleis prendre la faute sur lui, la colère de la Commandante sur lui qui lui permettait de faire ce qu'il allait faire. En priant pour que personne ne le reconnaisse. Mais une voix lui disait, Roxas le savait. Il l'avait vu. Et pour la première fois, il la fit taire, préférant faire ce qu'il pensait juste.

    Le symbole du chevalier apparut dans les airs, en lettre dorée, avant qu'une lance ne prenne sa place, rapidement suivit d'un bras en armure et d'un corps. Les yeux jaunâtres d'Eligor étaient la seule partie qu'on pouvait voir de son véritable corps. Il prit une rapide respiration, l'hésitation était prohibée maintenant. Le mur éclata sous la force du coup du démon, avant que celui-ci ne le traverse rapidement, sautant et disparaissant dans les cieux. Il n'avait pas besoin de se montrer par l'ouverture du trou, il pouvait sonder le terrain, sentir son monstre atterrir avec force entre les deux protagonistes et les repousser d'un coup de zone.

    La surprise était, il l'espérait, suffisante pour les désarmer et les repoussait, peut-être suffisamment violemment pour les faire se calmer. Les yeux fermés, il fit le vide, se concentrant juste sur le contrôle de son monstre et sur le sondage du terrain.
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    Tout dépassait les bornes. Tant et si bien qu'il faudrait un jour qu'elle revoie ses limites et ses bases sur le sujet. Il y avait bien des situations où elle ne savait que faire, c'était pourquoi elle déléguait un maximum de ce qu'elle avait à faire a ses subordonnés. C'était désolant, se disait-elle jour après jour. Elle ne sortait que peu, parlait encore moins. En quelques mois elle était redevenue l'ombre qu'elle avait été du temps de la Shin-Ra, sans même qu'elle ne s'en fut rendue compte. En rangeant une énième pile de dossiers, et retournait derrière son bureau, paré à en attaquer une autre, Cissnei se regarda dans la vitre ; son reflet, flou dans le verre, paraissait tel un fantôme contre le ciel bleu qui donnait aux jardins leur candeur habituelle. Elle se toisa une seconde, n'ayant pas changé en quelques années, il n'y avait pas grand chose pour s'étonner. Ah, elle avait peut-être un peu grandi ; les légendaires centimètres de la vingtaine, maintenant qu'elle l'avait dépassée. Elle ne grandirait plus.

    Cependant, du reflet de ses yeux, elle partit à observer quelque chose d'autre. Un combat, dans ce monde. Dans un monde de la Lumière, et par conséquent, son propre monde. Il était au Roi, bien évidemment, ce pronom personnel ne signifiait uniquement qu'elle en avait la charge. Elle devait en assurer la sécurité inconditionnelle. Si quelque chose se passait, comme c'était le cas, c'était de sa faut. Et elle ne le tolérait pas. On pouvait la taxer d'idiote ou pis encore, de fantôme et de personne laxiste -ils étaient en guerre et elle continuait à envoyer ses troupes explorer Oerba ou mumuser au Pays des Jouets ! Mais de leader qui laissait ses propres soldats se battre entre eux ? Jamais.

    Une armée est composée de soldats. Une liste de nom qui ne paraît rien ; mais si ces propres soldats sont incapables de se battre ensemble ? Que devient l'armée !? Rien. La réponse s'imposait à son esprit, en réalité avant même que la question ne vienne elle même. Rien. Rien, elle avait étée élue pour rien et le souvenir qu'elle laisserait serait celui d'une Lumière en proie aux mouches et autres moustiques attirés par son rayonnement ; c'était à dire la discorde qu'amenait l'espoir quand celui-ci s’affaissait.

    Elle prit son arme de service, son shuriken ? Celui-ci avait disparu depuis le combat contre ce démon à Illusiopolis, quelques mois plus tôt. Non, ce fut son bon vieux pistolet qu'elle prit en main en ouvrant la porte de son bureau à la volée, la faisant claquer contre le mur opposé en tournant trop vite sur ses gonds. Le bruit résonna dans le couloir blanc et vide ; elle ne l'entendit pas. Elle descendait déjà une volée de marches, la colère grondant sous son cœur, rendant ses pensées à un amas confus. Elle avait eu le temps de voir un manteau noir et de longues tresses. Bordel, Primus et Roxas, quelle bande de cons.

    Un grand bruit se fit entendre alors qu'elle sortait. S'approchant, elle découvrit que les deux mauvais élèves n'étaient pas seuls, mais entourés d'Est Rinaudo, et de Nikoleis. La belle bande. Elle avait une vague idée de ce qui se passait ; mais elle n'en avait rien à foutre.

    Retirant la sécurité de son arme, elle s'avança encore, entre les deux guerriers désormais séparés. Elle avait tiré trois coups en l'air. Afin que tout le monde ait son attention. Bordel, je suis là, j'ai pas pris ma veste, ma chemise est pas dans mon pantalon, mais j'ai envie de vous tuer rien qu'en vous regardant, si c'était possible ce serait vous sur les mâts de drapeaux, attachés par le cou, flottant à la brise.

    « CA SUFFIT ! » tonna-t-elle.

    Ah non, elle ne hurlait pas souvent, mais se contentait d'avoir déjà trouvé le meilleur moment pour hurler sur ses subordonnés. C'était l'Occasion.

    Elle se dirigea rapidement vers la Commandante et, attrapant son poignet, le serrant et la regardant d'un air furieux, elle ne put que rajouter quelques mots.

    « Qu'est-ce que vous foutez, dans les jardins du Château Disney, a vous battre comme des gamins de trois ans, répondez-moi maintenant, Commandante ! »

    Elle ne laissa pas le temps filer, cependant. « Maréchal ! Cette question s'adresse également à vous ! »

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    Quand elle fut repoussée par cet étrange énergumène en armure, elle crut tout simplement délirer sous la fatigue... mais quand elle croisa le regard surpris du simili, elle sut qu'il n'était le responsable de cette apparition... Quelqu'un dans la foule était intervenu, sans s'afficher, comme pour leur faire prendre conscience de leur folie mais sans oser se mettre en danger.
    Sauf qu'elle n'était pas folle. Elle ne voulait pas le tuer par colère, mais pour les bonnes raisons.
    L'invocation, ou tout du moins ce qu'elle prit pour une invocation, resta entre eux deux, visiblement prête à les combattre  pourvu qu'ils ne s'entretuent pas.
    Elle aurait aimé être comme à son habitude capable de ne faire aucun compromis, de terrasser l'invocation le plus rapidement possible pour enchaîner les tentatives contre son adversaire. Sauf qu'actuellement, elle n'avait plus la moindre chance de terrasser quoi que ce soit... Même un chat, une sauterelle ou un rossignol lui auraient demandé trop d'efforts... si elle avait eu une raison de chasser un chat, une sauter ou un rossignol, ce qui n'était bien sûr pas le cas.

    Cette invocation qui avait interrompu son attaque avait saccagé sa dernière chance de battre Roxas. En somme, elle était perdue, si le combat reprenait... mais elle était quand même très têtue et pour cela...

    Elle n'eut le temps de penser à la suite, trois coups de feu la faisant sursauter une nouvelle fois.


    "Ca suffit ! "

    Ravness fut médusée. Avec tous ces évènements, elle en avait complètement oublié l'existence de Cissneï qui à présent marchait vers elle avec fureur, tenant son arme en main.
    La main ferme de sa supérieure se referma sur son poignet et avec force lui imposa de lâcher l'épée qu'elle tenait encore.
    Elle croisa le regard furibond de Cissneï et, sans doute à cause de la fatigue, ne put s'empêcher de baisser les yeux quelques secondes pour ne pas à avoir affronter cela en plus.


    « Qu'est-ce que vous foutez, dans les jardins du Château Disney, a vous battre comme des gamins de trois ans, répondez-moi maintenant, Commandante ! »

    Ravness regarda Roxas, comme abasourdie qu'il ne reçoive aucun blâme mais...

    « Maréchal ! Cette question s'adresse également à vous ! »

    Ce qui était certain, c'est que malgré sa honte sur le moment, elle était sûre d'elle et ne le laisserait pas répondre avant elle. Sans doute inventerait-il une histoire injuste, malgré les témoins trop nombreux.
    Alors elle supporta le regard de Cissneï, redressa et joignit ses deux mains dans son dos, pour lui répondre d'un ton militaire.


    " Voulez-vous des excuses ou la vraie raison ? "

    Cette fois-ci, ce fut elle qui ne laissa pas le temps  de répondre.

    " Je m'apprêtai à exécuter Roxas. "

    Tout simplement...

    " Tout ce que je fais sert la défense de notre chateau... Et j'estime, Générale, qu'il est impératif de nous débarasser de Roxas. Il est extrêmement dangereux... nous ne pouvons nous fier à lui, c'est une évidence. "

    Elle regarda Roxas avec cette haine habituelle.

    " Il a trahi par trois fois les siens, Générale. "

    La première fois lorsqu'il quitta l'Organisation XIII, un an après son entrée dans celle-ci, selon l'histoire de Sora.
    La deuxième fois lorsque durant l'année noire, il choisit de retourner dans l'Organisation...
    Et la troisième fois lorsque l'un des Généraux accepta son retour dans la lumière.


    " J'ai plus confiance en Kefka Palazzo qu'en toi, misérable ! "
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    On allait se faire défoncer. Moi du moins. La... non restons polis. Elle tournait tout à son avantage, avec un raisonnement des plus bancals ? J'avais... trahi l'organisation ? Est-ce que seulement elle connaissait mon histoire ? Non. C'était encore une de ces personnes qui ne s'arrêtaient qu'à leur jugement aussi pathétique soit-il. Elle ne connaissait rien de moi, je ne connaissais rien d'elle et pourtant, une certaine animosité s'était installée entre nous.

    J'ai plus confiance en Kefka Palazzo qu'en toi, misérable !

    Qui ça ? Je ne connaissais même pas ce type.  J'avais vaguement entendu dire qu'il était a la Forêt de Sherwood et qu'il y avait un problème, et qu'il y était mêlé, mais ça, c'étaient les affaires de Madame la Commandante, ça ne me regardait pas. J'essuyais un filet de sang qui s'échappait de ma bouche a l'aide de ma manche et je jetai mes armes à terre. Elles se plantèrent dans la pelouse du jardin et disparurent.

    Je réctifie juste un truc dans le rapport de Primus. Je lui jetai un coup d'oeil rapide. Elle a tenté de m'éxécuter.

    Je regardais mon torse qui me faisait mal. La dague y était toujours, j'avais pourtant fait des efforts pour oublier cette douleur... Je l'attrapais et l'arrachais d'un coup net, laissant davantage de sang couler et degueulasser mes vêtements.

    La preuve est là, j'suis toujours debout. Et elle aussi.

    Fallait peut-être pas mentionner le coup du Berserk et tout ça, ça serait probablement pas une bonne idée. Et le fait que j'ai frappé de toutes mes forces non plus... Bref, fallait que je reste soft.

    La vieille folle m'a appellé, je suis donc venu. Je savais que y'avait un truc mais entre collègues... Donc ouais je me suis ramené dans le jardin et qui m'attendait prêt a m'en foutre plein la gueule ? Bah elle là. Madame la Commandante. Tout ça à cause du fait que je sois un simili ! Appelle ça comme tu veux, moi j'appelle ça de la discrimination.

    Bordel Niko t'es où... Faut que tu nous rejoigne, pitié. Fait pas un plan à la con je vais me faire trucider. Les secondes passent, mais il n'apparaît toujours pas alors que je fouille la foule du regard.

    Elle était vraiment en train de péter les plombs notre Boss. J'aurais pas aimé être sur sa route quand elle est venue nous engueuler. Les portes ont du voler et tout... Un bordel sans nom.

    Je commençais a psychoter au sujet de Niko. Et si les gardes l'empêchaient de nous rejoindre. Et s'ils en faisaient exprès pour que je me fasse virer ? Je...

    La Commandante était complètement fatiguée. Moi aussi, mais je pouvais encore tenir le coup. J'espèrais qu'ils ne se décident pas a me tuer maintenant, sinon je serais vraiment mal barré.
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