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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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-J'y vais, on se voit plus tard !

-Tu ne vas pas y aller seul quand même !

-Si. Pourquoi ? Je serai plus discret, et moins agressif, seul.

-Mais... Parce que t'es blond !

Septimus claqua la porte de leur chambre commune, contrarié. Non plus que cela, énervé. Parce qu'il était blond il avait besoin d'un garde du corps ? Il n'était pas une princesse en détresse, nom de dieu ! D'un pas lourd et rageur, il sortit du Centurio et alla jusqu'à un vaisseau, amarré sur le port, non loin de là. Un jeune couple qui visitait les mondes avait accepté de le déposer à leur prochaine destination : le château de Disney.

Le jeune homme souhaitait parler aux responsables de ce... groupe ? Ou était-ce une secte ? Peu lui importait, en réalité. Toujours était-il que le comportement de deux de leurs membres étaient... inacceptables, et dangereux pour autrui. L'un voulait créer des cœurs, et les étudier comme des singes de laboratoire – qui plus est, il payait mal ! qu'est ce que c'était que ce pendentif, ou cette décoration, qu'il lui avait donné ? - l'autre tirait sur les gens, souhaitant les massacrer. Le recrutement devait être à revoir chez eux.

Secouant la tête, le keybladeur salua ses chauffeurs, et embarqua rapidement. Le vaisseau gummy, totalement noir à l'exception d'une phrase blanche – just married – décolla, et ensemble ils quittèrent Port Royal, sa nouvelle maison. Le voyage lui aurait parut interminable s'il n'avait pas été dans sa bulle, les conversations inintéressantes du couple sur leur nouvelle vie – la couleur des rideaux, chat ou chien, trois ou quinze gamins... - l'auraient réduit à l'état de légume. Lorsqu'ils atterrirent, il remercia rapidement les deux jeunes et partit aussitôt, ne souhaitant pas faire durer son supplice plus longtemps.

Le château de Disney se dressait devant lui, imposant et très... « gentil » avec ses couleurs bleues et blanches. Avaient-ils vraiment besoin de ça pour dire à tout le monde qu'ils étaient les meilleurs ? Les protecteurs de la veuve et de l'orphelin ? Le maître de la keyblade trouva ça pathétique. Au moins, les mercenaires faisaient sobre, même si certains n'étaient que des brutes épaisses. Soupirant, il marcha jusqu'aux portes de l'attraction foraine, priant au plus profond de lui pour que les dirigeants soient moins toqués que les troufions de bases. Mais il avait peu d'espoir. Que faisait donc Maître Aqua ici ?

Lorsqu'il arriva à destination, le mercenaire vit que deux gorilles gardaient les portes. Ces derniers étaient lourdement armés – armure intégrale, lance et probablement épée, mais il n'en était pas sur, ainsi qu'un bouclier – et bien plus grand qu'Henry – et donc fatalement que lui... encore ! Avec un sourire, il leur fit un signe de tête pour les saluer, et s'éclaircit la gorge – est-ce qu'ils pouvaient parler ?


-Bonjour, je me nomme Septimus Newman, mercenaire. Je voudrai rencontrer vos supérieurs, quel qu'ils soient. J'ai besoin de leur parler de quelques... dérives comportementales de la part de leurs membres, exposa-t-il poliment.

L'un des gardes grogna en réponse, mais les deux restèrent figés. Le blond devait-il y voir la-dedans une invitation à entrer – dans ce cas-ci, il devrait probablement les trouver tout seul ? Il décida que c'était effectivement le cas, et commença à s'engager vers la porte. Aussitôt, deux lances lui barrèrent le passage, et les yeux des gorilles étaient fixés sur lui, menaçant. La suite ne lui disait rien qui vaille ! Il n'était pas venu pour se battre, mais pour parler nom de dieu !


-Écoutez, vous m'êtes bien sympathique mais c'est une nécessité que je rentre dans ce château. Je vous assure que je veux seulement entrer, je ne tiens pas à me battre. D'ailleurs, je suis seul ! Quel mal pourrais-je faire face à toute une armée ? Dit-il en s'avançant de nouveau.

Leur réponse fut directe. L'un des gorilles frappa violemment sa tête de son poing, l’assommant sur le coup. Le plus petit aurait très certainement une migraine à son réveil, d'autant plus que, malgré le fait qu'il soit inconscient, il sentait qu'on le traînait. Où ? Il ne le savait pas, mais certainement pas au spa. Décidément, les membres de la lumière n'étaient qu'une bande de barbares sans gêne ! Ils ne valaient pas mieux que la coalition noire.

Quelques secondes - ou minutes il n'aurait sut le dire - plus tard lorsqu'il se réveilla, Septimus constata qu'il se trouvait dans une cellule. Et ce n'était pas leur plus luxueuse ! Les seuls meubles de la pièce étaient des latrines, et une paillasse pour dormir. Si on ne le tuait pas avant bien entendu ! Secouant la tête, il pensa à un moyen de s'échapper, sans pour autant déclencher une guerre – les mercenaires ne l'auraient probablement pas accueillis à bras ouverts. Il pouvait bien entendu s'échapper de sa prison grâce à la keyblade, mais inévitablement, il devrait se battre pour sortir. Et il ne ferait pas le poids. Que faire ? D'autant plus qu'en restant ici, il aurait une chance de rencontrer un responsable... non ?


-J'ai bien fait de ne pas aller avec eux... Ils ne savent même pas recevoir ! Grogna-t-il.
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    Y’a de ces jours où il est clairement impossible de prendre quelques secondes de répit, où le travaille s’acharne et où les tâches s’accumulent. Y’a de ces jours où on a l’impression que le temps nous file entre les doigts, mais que le temps semble long, interminable. Y’a de ces jours où on espère la nuit pour pouvoir se perdre dans des étoffes infinies et se laisser bercer par les bras des songes. Et y’a de ces jours où on aurait envie de ne plus rien entendre et de se laisser lâchement tomber sur le sol de la salle d’audience en déclarant qu’on est hors-service pour le reste de la journée.

    C’était exactement ce que le monarque ressentait. En effet, les problèmes sur son domaine s’entassaient et se décuplaient sans cesse. « Votre Majesté, une inondation d’origine inconnue ravage les quartiers courtisans… On fait quoi ? » Il avait l’impression d’être impuissant face à la majeure partie d’entre eux, mais, fidèle à sa vaillance, il n’abandonnait pas. Il n’avait jamais capitulé sous la pression et ce n’était pas en cette journée qu’il allait s’écrouler. « Votre Majesté, Minnie est malade ! » Après tout, c’était son devoir de souverain, n’est-ce pas ? Il se devait de répondre aux besoins de tous ses sujets et de leur offrir de son temps et de sa charité. Quel cruel tyran serait-il s’il les abandonnait à leurs problèmes ? Comment le verrait-on s’il refusait d’arborer les valeurs d’entraide et de solidarité qu’il s’efforçait de propager dans ce macrocosme peuplé d’ignobles et d’ignares ?

    Qui plus est, il ne devait pas paniquer. Il devait rester calme pour pouvoir résoudre tous les soucis la tête bien reposée. « Votre Majesté, Nikoleis est encore blessé. » Encore ? Par la barbe de Yen Sid, ce lumineux semblait attirer tous les problèmes… Mickey aussi d’ailleurs. En tout cas, aujourd’hui. Jamais, au cours de son règne, n’avait-il fait face à autant de préoccupations en même temps. Était-ce un signe du destin qui voulait l’avertir d’un potentiel danger ? Probablement pas… De toute façon, il est absurde de se faire de fausses idées. « Votre Majesté, y’a un rat dans les cuisines, un rat dans les cuisines ! » … « Votre Majesté, un scientifique voudrait vous rencontrer ! » Cette journée n’était pas éternelle, il devait résister à la fatigue… « Votre Majesté, une bestiole étrange dévore les jeunes pousses dans les jardins. » « Votre Majesté, il pleut dehors ! » « Votre Majesté, j’ai froid ! » « Votre Majesté, Tic et Tac veulent vous voir ! » « Votre Majesté… »



    « Envoyez les balais nettoyer les chambres de la cour, finit-il par dire à l’un de ses assistants. Portez Minnie à l’infirmerie et dites-lui que j’irai la voir bientôt. Faites de même pour Nikoleis, il se rétablira; il se rétablit toujours ! Relâchez les chats dans les cuisines. Et dites au scientifique que nous nous rencontrerons demain. Dites à Cissneï de dire à un lumineux d’aller s’occuper de la bête dans les jardins. Il pleut dehors ? Parfait, que les jardiniers prennent congé ! Et qu’on attise tous les foyers du château ! Et… et… Dites à Tic et Tac de rencontrer le scientifique, ça les occupera. »

    « Oh, et Votre Majesté, on a un nouveau détenu, dit un homme en s’approchant. Vous ne pourriez pas aller voir ce qu’il en est ? »

    « Mais bien sûr ! Je m’y rends sur-le-champ. »

    Dans une démarche lente, il quitta la salle d’audience et se dirigea vers les sous-sols du château. Pendant son trajet, il prit le temps de respirer un peu et de se rendre compte que, au bout du compte, ce n’était pas si complexe de régler tous les problèmes. Il était un monarque d’expérience, après tout.

    Les cachots, comme à leur habitude, étaient sombres. Que des filets de lumière s’échappaient de petites fenêtres. Quand on s’y rendait, on avait l’impression de pénétrer dans un monde totalement distinct. En effet, la vie dans les hauteurs du palais était toujours agréable, pleine de joie de vivre. On rigolait, on se divertissait, on organisait de grands bals, on se rencontrait dans les jardins pour discuter sans se soucier du temps qui passe, on prenait le temps d’admirer les beaux décors et les couchers du soleil… Mais, dans les cachots, tout était si différent. On entrait dans un univers sombre, lugubre, où on avait l’impression d’être assailli par la morosité et la monotonie. Une ambiance déplorablement triste régnait dans les environs. Tout était morne. Tout était sans intérêt.

    Revenant à la réalité et tentant d’émerger de cette atmosphère pesante, il fut accueilli par un garde qui le mena jusqu’à la fameuse cellule. En route, il regarda chacun de des détenus avec un air différent… Il vit Xaldin, mais ce n’était plus le Xaldin qu’il avait pu voir dans un lointain passé. Le simili était faible, mais tellement différent. On pouvait presque lire la tristesse dans l’air figé de son visage. À toutes les fois qu’il visitait les cachots, il était heurté par sa lente décadence.

    Soit, le geôlier le dirigea finalement vers la cellule où était enfermé un jeune homme. Il avait les cheveux longs, aussi blonds que des fils d’or, et une posture juvénile presque insolente… Pourtant, il ne semblait pas criminel, ni même meurtrier. De plus, il semblait relativement jeune, ce qui était contraire à la normalité de ces cachots. On avait l’habitude de faire face à de vieux détenus ayant déjà affronté vents et marrés, mais ce quidam reflétait clairement l’innocence, ou du moins l’insouciance. D’un premier coup d’œil, Mickey pouvait certifier qu’il ne cherchait pas le mal.

    Ainsi, avant de prendre congé, le gardien des prisons informa un peu le souverain sur la situation du jeune homme :

    « Il dit s’appeler Septimus Newman, mercenaire, semble-t-il. Il voulait rencontrer un responsable de la Lumière, mais, selon les gorilles, il était hypothétiquement dangereux. Je ne crois pas du tout leur version de l’histoire – je dois quand même dire que les nouveaux gardiens sont… assez susceptibles –, mais bon. On l’a donc assommé et mené jusque ici, dit-il en pointant la cellule. Soit… Si vous avez besoin de quoi que ce soit, je serai à l’entrée des cachots. Criez en cas de problèmes, Votre Majesté. »

    Alors que le geôlier partait, Mickey s’approcha de la cellule et, sans aucune inquiétude, il tendit sa main entre deux barreaux. Il était assuré que cet homme n’était pas dangereux, et encore moins potentiellement machiavélique. D’un ton enjoué, le roi se présenta donc en bonne et due forme, question de bien entamer la discussion :

    « Je suis Mickey, monarque de ce château et fier guerrier de la Lumière. Tu voulais parler un responsable ? Eh bien… Tu en as un devant toi, affirma-t-il en retirant sa main. Oh, et… Qui es-tu, en fait ? »
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Septimus fit les cents pas dans sa petite cellule, entre sa paillasse et les latrines – qui ne devaient pas souvent être nettoyées ! Il ne pouvait pas s'évader, il ne pouvait contacter personne à l'extérieur – de toute manière qui lui aurait répondu ? - et il ne pouvait certainement pas hurler pour qu'on lui ouvre. Si les « gardes » l'enfermaient pour demander un rendez-vous, que lui feraient-ils pour les avoir ennuyés ? Un arrachage de tête était l'option la plus optimiste à laquelle il pensait.

Soufflant, le maître de la keyblade décida de prendre son mal en patience et s'assit sur son lit, en position de l'indien, les yeux fermés. Quelqu'un, n'importe qui, finirait bien par venir le voir, ne serait-ce que pour lui apporter un repas. Et cet être – si tant est que ce ne soit pas un des gorilles – aurait suffisamment d'intelligence pour l'écouter, et prévenir ceux qui pourraient le faire sortir – et accessoirement, lui accorder ce pour quoi il était venu en compensation du désagrément. Tout du moins, c'est ce qu'il espérait au plus profond de lui.

Sans s'en apercevoir, le jeune homme finit par sombrer dans un demi-sommeil, le manque de lumière et le silence aidant grandement. S'il ne se reposa pas, il put néanmoins s'évader en rêve de sa petite prison. Son inconscient l'emmena directement dans un lieu où il se sentait en sécurité : sa maison au fond des bois, à Sherwood. Il n'avait pas connu que des instants de bonheur, mais c'était là-bas où il avait rencontré son meilleur et seul ami. C'était également le lieu où il était devenu maître, et libre de son sort – pour ce que ça lui avait servi jusqu'ici !

Sa petite escapade mentale prit fin brutalement lorsqu'une série de pas retentit dans le silence des cachots. Se secouant, le mercenaire se redressa immédiatement, légèrement désorienté. Il n'aurait pas dû s'endormir, cet état le mettait en position de faiblesse – plus qu'actuellement – incapable de réfléchir correctement. Se morigénant, il tenta inutilement de se donner une contenance. Ce fut un échec total. A court d'option, il se tient juste droit, prêt à tout.

Une souris – géante certes mais une souris quand même – s'arrêta devant sa cellule. Un grand sourire était affiché sur sa grosse tête tendit qu'il lui tendait une main – qu'il serra sans se rendre compte de ce qu'il faisait. Son interlocuteur paraissait totalement détendu, et même heureux d'être ici – en même temps, il n'était pas enfermé contrairement à lui ! Le keybladeur sourit timidement, ne sachant que penser de son vis-à-vis. Était-ce une blague ou un test ? Il ne savait pas trop.


-Vous êtes petit... Moins que le machin bleu mais tout de même. Je comprends pourquoi vous avez besoin de grands débiles ! Marmonna-t-il dans sa barbe. Oh ! Excusez-moi, se reprit-il, votre... majesté, je me nomme Septimus Newman. Je fais actuellement parti du groupe des mercenaires, faute de réelle motivation dû à un manque total de connaissance sur le monde qui m'entoure. Je m'étais dit que les rejoindre serait un bon compromis puisqu'ils sont neutres... Souffla-t-il. Mais je m'égare ! J'étais venu aujourd'hui pour vous parlez de deux de vos membres... et également pour espérer voir... Aqua je crois ? Finit-il incertain – devait-il l'appeler par son titre ?

Le sourire du blond devint plus franc, quoique léger. Les membres de la lumière étaient décidément bien étrange. Élire un rongeur pour roi – en avoir un déjà ! - sortait de l'ordinaire. Dee aurait détesté cette façon de pensée. Mais peut-être l'avait-il connu ? Ou alors peut-être les avait-il déjà affronter ? Il savait si peu de chose sur lui. Tout comme sur son passé, ou sur les mondes. Toutefois, il finirait par découvrir la vérité, et il explorerait s'il en était capable chaque mystère qui s'imposerait à lui.


-En tout cas, je dois dire que vous avez le sens de l'hospitalité ici ! Dit-il, moqueur. Ça manque un peu de couleur, et d'entretien, mais sinon c'est très... accueillant ! Continua-t-il en s'asseyant. Je suppose qu'avant d'entendre mes requêtes, vous allez me questionner davantage n'est-ce pas ?

Décidément, le plus grand – pour une fois qu'il n'était pas le plus petit ! - n'était pas lui-même aujourd'hui. Non seulement il avait pu tenir tête à Henry, mais il n'éprouvait aucune crainte alors qu'il était emprisonné ! Et, bien qu'il soit prudent, il se sentait obligé d'accorder sa « confiance » - il ne fallait pas exagérer, il ne lui confirait pas sa vie – à ce drôle de rongeur jovial. Avait-il bu au déjeuner ? La prochaine fois, s'il sortait du moins, il vérifierait que rien n'ait été ajouté à son verre.
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    Plus le dénommé Septimus s’emportait dans sa tirade, plus Mickey était perplexe. Le jeune homme, par ses propos, raillait de la lumière et de son hospitalité, ce qui ne plaisait pas tellement au souverain. Il en fit néanmoins abstraction en se disant que son interlocuteur n’était qu’un juvénile inexpérimenté à la recherche de qui il était. Après tout, on est tous un peu trop insolents quand on a l’impression de s’égarer et de ne pas connaître encore sa destinée.

    Ainsi, le roi, sans aucune rancune envers les moqueries de Septimus, afficha un large sourire tout au long du discours. Lorsque celui-ci tira à sa fin, il se redressa et lança d’un ton digne de lui-même, c’est-à-dire enjoué :

    « Un mercenaire ! La dernière fois qu’on a accueilli un mercenaire ici, l’histoire s’est très mal terminée. »

    En fait, ils étaient peut-être trois. Ils venaient sauver un quelconque individu dans les profondeurs des cachots et avaient tout détruit sur leur passage. Les mercenaires avaient cette fâcheuse manie de tout dévaster et de transformer en ruines tout ce qu’ils effleuraient. Le problème aurait certainement pu être réglé à l’amiable – un peu de négociation, de compromis et d’ethos – mais semble-t-il qu’on ne discute pas avec ces avares !

    Soit, ne voulant pas insulter le nouveau venu, le monarque se contenta de renchérir par une franche rigolade qui vint briser la quiétude des sous-sols. Son rire aigu perça le silence et attira les regards de tous les détenus sans exception. Il faut dire que la voix de Mickey est déjà particulière en temps normal, alors imaginez cette même stridence réverbérée sur les murs des cachots… S’ajouta à ses rires une réponse verbale plus claire, plus évidente :

    « Alors, tu veux me parler de deux de nos membres ? ajouta-t-il pour repréciser la question. Laisse-moi deviner… Notre très cher Nikoleis ? »

    À vrai dire, il n’avait pas besoin de réponse. Nikoleis était un guerrier loyal de la lumière qui se donnait toujours corps et âmes dans les missions qu’on lui attribuait. Il n’échouait presque jamais et effectuait ce qu’on lui demandait dans des délais très respectables. On ne pouvait donc lui en vouloir d’être… singulier, d’avoir des idées qui dépassent parfois l’entendement humain. À défaut d’avoir un pyromane qui brûle tout sur sa route – sans offense ! –, la lumière avait un jeune homme très… motivé !

    Cependant, au même moment, une autre question lui vint à l’esprit : que pouvait bien dire Septimus au sujet des deux membres ? Mickey consultait presque tous les rapports de mission, alors il était stupéfait d’apprendre que les actions de certains des lumineux avaient attiré de mauvaises foudres. Peut-être que quelque chose échappait au savoir du monarque…

    « Alors ? renchérit-il, impatient de connaître la raison de la venue de Septimus. Ah, et à propos de Maître Aqua, je crois qu’elle est partie en mission, désolé ! Tu devras te contenter de Maître Mickey pour aujourd’hui. »

    Ses mots firent écho dans les environs, avant de s’éteindre et de submerger les cachots dans un silence profond. Quelquefois, se disait Mickey en s’accoudant contre les barreaux, le destin faisait bien les choses. Peut-être que l’arrivée de Septimus était déjà décidée par une certaine fatalité; peut-être que ce juvénile, derrière ses airs arrogants, avait quelque chose de bien à offrir aux autres. En tout cas, c’est ce que le monarque espérant en silence, attendant la réponse de son interlocuteur.
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Septimus était un gars chanceux. En réalité, le plus chanceux qui était. Tout d'abord, il n'avait pas eu le malheur de connaître ses parents – donc il ne les avait jamais vraiment perdu. Ensuite, il avait eu un maître « protecteur » qui l'avait entraîné correctement jusqu'à ses vingt-et-un ans. Et finalement, il se retrouvait dans une cellule, à payer les pots cassés par un autre. Il n'y avait pas à dire, une bonne étoile veillait sur lui – peut-être était-ce une fée, blonde et bleue ? une des grandes blagues des mercenaires la concernait, il ne l'avait jamais comprise.

Grimaçant, le jeune homme se releva pour faire face à son interlocuteur – façon de parler puisque le roi atteignait tout juste sa poitrine. Il croisa les bras, et tenta de se remémorer ce qu'il savait à propos des mercenaires et de la lumière. La chose fut rapidement expédiée, puisqu'il ne connaissait que ce qui l'avait concerné jusqu'à présent. Toutefois, il eut une intuition. Connaissant la réputation de son nouveau « maître mercenaire », et puisque l'histoire c'était mal finie, il devait s'agir de Natsu.


-Je suis désolé que vous ne vous soyez pas entendu... Mais à vrai dire, je ne sais rien de cette histoire votre... majesté, dit-il, gardant difficilement un air impassible. Comme je vous l'ai dit, je suis nouveau dans ce groupe, et je ne me mêle pas trop aux autres. S'ils peuvent être sympathiques, ils ne sont pas très utiles lorsque l'on cherche à se renseigner sur ce qui nous entoure, finit-il, fataliste, en haussant les épaules.

La souris souveraine éclata alors de rire – un son plus que désagréable si on lui demandait son avis, ce qui n'était évidemment pas le cas. Réprimant une grimace, le maître de la keyblade chercha à comprendre la raison de cet éclat. Était-ce son discours ? Ou tout simplement pour briser la glace, passer à autre chose ? Si son vis-à-vis recommença son « interrogatoire », il n'était pas plus avancé. Néanmoins, ce n'était pas la plus importante de ses interrogations. La première concernait sa sortie de prison.


-C'est exact votre... majesté. Puisque son nom vous est venu immédiatement, je suppose que ce n'est pas la première fois qu'il pose problème ? Demanda-t-il, rhétorique. Il y a peu, j'ai eu l'occasion de croiser ce... drôle de personnage. Et bien que je ne doute pas de ses bonnes intentions, je tenais à vous avertir qu'il représente un grand danger. Pour tout le monde. Gardez-le à l’œil s'il vous plaît, conseilla-t-il.

Le mercenaire s'était retenu de l'ordonner à Mickey – drôle de nom. Si ce dernier paraissait gentil, prompte à discuter plutôt qu'à se battre, il n'était pas persuadé que son comportement serait le même face à un commandement... venant de son prisonnier – mercenaire qui plus est. Chacun possède ses limites, et il n'était pas dans la meilleure des situations pour découvrir celle du roi. Surtout qu'il avait besoin de son aide, de sa compréhension pour sortir d'ici !


-Concernant le deuxième membre... commença-t-il, doucement avant d'être interrompu par son interlocuteur.

La première partie de sa réponse le déçut, profondément – et plus qu'il ne le pensait - bien que le blond s'y soit attendu. Rencontrer un autre maître, apprendre davantage de choses sur son rôle, sur la keyblade et les cœurs, et même sur l'histoire des mondes aurait été une opportunité unique. Et puis il aurait pu charrier Henry qui semblait avoir eu un coup de cœur pour cette maîtresse de la keyblade, sans jamais l'avoir vu. Comme il le pensait, il était vraiment verni !

La seconde partie en revanche le laissa bouche bée, littéralement – il était vraiment verni alors ! Ce rongeur était réellement un maître ? Mais qui avait pu l’entraîner ? Ou plutôt, à quoi pensait cette personne en transformant une souris en maître ? Il n'en savait rien, cependant cette nouvelle confirmait qu'ils étaient tous frappa-dingues à la lumière. Secouant la tête, refermant la bouche, il tenta de reprendre contenance – rencontrer un énorme rongeur, royale de surcroit, à la place d'une jeune femme avait de quoi choquer !


-Euh... commença-t-il, incertain. Votre majesté, c'est un réel honneur, répliqua-t-il en faisant une courbette maladroite. Je suis... un keybladeur moi-même, dit-il prudent, en faisant apparaître Armoiries. Malheureusement, mon maître est décédé dernièrement, sans avoir fini de me transmettre tout son savoir. J'avais donc espérer que Maître Aqua pourrait combler ce vide, cette lacune, continua-t-il. J'espérais aussi qu'elle aurait pu m'éclairer sur les mondes qui m'entourent, comme se doit normalement de le faire un maître. Le mien m'a tenu à l'écart, comme un ermite, cracha-t-il amer.

Le keybladeur se tut, attendant la réaction de Mickey. Il avait essayé d'être le plus sincère possible, sans toutefois se livrer entièrement. Les mercenaires et les membres de la lumière ne s'entendaient pas, lui-même avait eu quelques démêlés avec eux – et il restait en prison. Mieux valait garder quelques atouts dans sa manche, et se rendre moins... important et dangereux qu'il ne pouvait l'être. Du moins espérait-il que ce soit la bonne tactique à adopter. Il ne voulait pas passer sa vie dans ce cachot, entouré de ces criminels et condamné à mourir dans ce silence et cette semie-obscurité.
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    « Hi ! hi ! s’exclama le souverain en s’esclaffant de nouveau. Nikoleis est un bonhomme particulier, mais il n’est pas dangereux. Ses intentions sont bonnes, ses méthodes sortent parfois de l’ordinaire, mais… Hi ! hi ! hi ! Je ne pense pas qu’on coure un véritable danger. »

    Était-ce un peu naïf de penser ainsi, de défendre la réputation de Nikoleis alors que, au final, il ne le connaissait que très peu ? Probablement, mais, à cette époque, le souverain n’était pas inquiet quant à la présence de ce guerrier au sein de la lumière : depuis son arrivée, il n’avait jamais souillé le blason du groupuscule de ses actions particulières; aussi Septimus était le premier à se plaindre de son attitude. Les clients eux-mêmes étaient généralement très satisfaits et Cissneï paraissait aussi lui faire confiance. Nikoleis était donc un membre loyal aux yeux de tous, mais était-ce la bonne façon de percevoir ce quidam imprévisible ? Qui sait ? Personne, sans doute.

    Enfin, quand le jeune homme divergea de ses pensées initiales et s’inclina devant le roi, ce dernier reprit graduellement un air sérieux. Septimus était donc lui aussi un élu de la keyblade ? Mickey resta stupéfait un moment : il avait soudainement l’impression de revoir Sora à travers le regard de son vis-à-vis. Certes, ils étaient tous les deux très différents physiquement, et encore plus psychologiquement, mais il ne put s’empêcher d’avoir une pensée nostalgique pour Sora qui se trouvait quelque part dans une contrée éloignée, peut-être perdu, probablement en danger et même… mort ? On n’en savait rien. Il avait disparu depuis belle-lurette et on n’avait retrouvé aucune trace. Aucun signe de vie. Aucun indice qui aurait pu montrer qu’il survivait encore...

    Le souverain, égaré dans ses songes, revint à la réalité en sursautant. Il porta un regard admiratif sur la keyblade de Septimus et, d’un claquement de doigt, il fit apparaître Stella. Il y eut une connexion momentanée entre les deux corps. L’atmosphère, jusqu’à lors tendue, se calma pour laisser place à une ambiance plus agréable, plus apaisante. Ce silence était plus loquace que n’importe quel des discours : il y avait une sorte de synergie entre les porteurs de la keyblade, et ces ceux-là n’échappaient pas à cette règle. Sauf pour quelques exceptions, les élus éprouvaient inconsciemment un respect profond envers leurs semblables. Un respect symbiotique. Un respect synergique.

    Émergeant pour la seconde fois de ses pensées, le monarque se prosterna à son tour en souriant. D’un geste prompt, il alerta le garde de sécurité qui se trouvait à l’entrée des cachots. Ce dernier, le regard anxieux, accourut aux côtés des deux porteurs et s’exclama :

    « Tout va bien, Votre Majesté ? »

    Le geôlier lança un regard méfiant à Septimus en braquant une interminable lance en sa direction. Mickey, voulant adoucir les circonstances, poussa un rire strident avant de rajouter :

    « Oh ! oui, bien sûr ! répondit le rongeur avec enthousiasme. Je me demandais simplement si vous pouviez faire sortir Septimus. Il y a eu un malentendu et sa place n’est pas au fond de cette cellule. Et, de toute façon, même si je me trompais, que pourrait bien faire Septimus contre nous tous ? » conclut-il en clignant de l’œil.

    Obtempérant à la demande du monarque, le garde défourailla un trousseau de clef de son armure et déverrouilla la cellule. Il accompagna les deux porteurs jusqu’à la sortie des cachots et, avant de les laisser à eux-mêmes, il s’informa de la condition de Mickey. Ce dernier ne répondit que par un rire laconique qui voulait dire qu’il n’avait pas à s’en faire et qu’il se débrouillerait en cas de problèmes. Alors que le geôlier retournait vaquer à ses occupations, le monarque mena Septimus vers la cour extérieure.

    À l’extérieur, les jardins étaient plongés dans une ambiance printanière presque mystique. La fraîcheur de la fin de l’hiver se mêlait à des brises tièdes qui venaient réchauffer le cœur des passants. Il ne faisait pas spécialement chaud, mais pas assez froid pour ne pas profiter de ce décor somptueux. Machinalement, Mickey s’engouffra dans la broussaille, qui commençait tout juste à se répandre, jusqu’à atteindre un banc, où il prit place en attendant la venue de Septimus. Quand il fut lui aussi assis, le souverain demanda :

    « Comment as-tu appris que tu étais élu ? Raconte-moi. Et, honnêtement, quel vent t’a mené jusque ici ? Ne me dis pas que c’était uniquement pour me parler de Nikoleis, je ne te croirais pas ! »

    Parfois, derrière les actions les plus banales se cache une profondeur inopinée. Mickey était persuadé que son interlocuteur avait quelque chose derrière la tête; une foule de questions, une multitude d’idées, des acres d’espérance. Il était curieux d’en apprendre plus à son sujet. Il était toujours curieux d’en apprendre plus.

    Néanmoins, voyant que Septimus semblait réfléchir, il renchérit :

    « Que veux-tu savoir ? demanda-t-il. J’ai tout mon temps. »

    Théoriquement, il n’avait pas tout son temps : derrière les portes du château, on avait certainement besoin de lui, mais le rongeur se dit qu’ils pourraient bien se débrouiller en son absence. Après tout, devant lui se trouvait un jeune homme qui avait besoin d’aide, qui était en quête d’enrichissement et de nouvelles aventures… Et peut-être pouvait-il lui-même devenir un fervent défenseur de la paix ?
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-Je ne partage pas votre avis... maître, ou majesté, dit-il incertain de savoir sur quel pied danser. Nikoles est un homme dangereux, clama-t-il, intraitable.

Septimus savait que ce constat pouvait changer avec le temps. Il suffisait tout simplement que son ancien client – et mauvais payeur – devienne suffisamment fort pour protéger lui-même ses travaux – et qu'il n'oublie pas de les coder. Ainsi il ne constituerait plus une grande menace à ses yeux – tant qu'il n'utiliserait pas ses recherches à de mauvaises fins. Cependant, puisque ce n'était pas le cas, il se devait d'agir en conséquence, de manière responsable. N'était-ce pas ce que lui avait appris son maître, entre autre chose ?

Secouant la tête, le jeune homme se reconcentra sur le roi, qui lui-même semblait ailleurs. Intrigué, il souhaita, en cet instant précis pouvoir, lire dans les pensées. Un tel pouvoir, terrifiant bien entendu, aurait été rudement pratique. Pour éviter de mourir, pour connaître la vérité. Pour dominer les autres. Grimaçant, il se dit que finalement c'était une bonne chose que personne ne puisse l'utiliser. Comment vaincre un psychopathe surpuissant qui pouvait prédire la moindre de vos actions avant même que vous ne l'ayez exécuté ? Comment empêcher les groupes de s'emparer de vous, et de vous utiliser quand vous êtes faible ? Non, définitivement, il ne fallait pas que ce pouvoir puisse exister.

Lorsque son interlocuteur fit apparaître sa propre keyblade – il n'aimait pas trop la couleur, en revanche il adorait le motif – sa première réaction fut de se tendre, à mis chemin de sa position de défense. Puis le mercenaire se rendit compte de l'absurdité de son comportement, et se détendit. La souris ne désirait pas l'attaquer, juste lui prouver ses dires. Et semblait-il établir une connexion entre eux. S'il ne lui confirait toujours pas sa vie – quelques principes plutôt utiles que lui avait inculqué son parrain – il se laissa aller complètement. Son vis-à-vis était quelqu'un de bien. Peut-être cinglé, et trop naïf pour le bien de tous, mais il ne l'attaquerait pas en traître – contrairement à la boule bleue.

Toutefois, le blond ne s'attendit absolument pas à ce que Mickey s'inclina à son tour. Il lui avait pourtant bien dit qu'il n'était qu'un porteur, non un maître de l'arme mystique. Pourquoi agissait-il ainsi ? Peut-être qu'au final, il n'était pas réellement maître. Ou peut-être qu'il était tout simplement plus respectueux que Dee – et moins soucieux des traditions parfois ridicules. Qu'importe la réponse, cet acte signifia sa libération. En effet, quelques secondes après avoir fait venir un garde, le rongeur royal ordonna sa libération immédiate – et bienvenue.


-Merci votre majesté... maître. Et ne vous en faîtes pas, poursuivit-il en s'adressant au garde, je n'ai aucune intention de me battre. Comme je l'ai déjà expliqué aux portiers, je suis venu en paix. Et je compte bien repartir ainsi.

L'ancien prisonnier suivit son geôlier et son sauveur vers l'extérieur des cachots miteux, détaillant pour la première fois l'intérieur – vu qu'il était dans les vapes lors de son arrivée. Quelques prisonniers étaient dans leur cellule, totalement amorphe, probablement désespérés de sortir un jour d'ici. Il se demanda la raison de leur enfermement, et espéra que ce n'était pas pour une broutille, comme ça avait été son cas, tout en souhaitant que ce ne soit pas des meurtriers psychopathes. Si c'était le cas, ce château entier dormait peut-être sur une véritable poudrière. Ce n'était pas la pensée la plus rassurante lorsqu'on voulait fermer les yeux la nuit.

Le maître de la keyblade et son homologue traversèrent quelques couloirs avant d'émerger dans un jardin. Ce dernier était agréable, printanier, excellent pour le moral des troupes, et peut-être pour les familles, si elles vivaient ici. Toutefois, cette ambiance le gêna. Ce coin, presque édénique, ne collait absolument pas aux tensions qui régnaient entre les membres, et les différents groupes – au moins une chose que lui avait appris les mercenaires et Natsu. Secouant la tête, il suivit comme même la souris géante, et s'installa près de lui sur le banc, fixant un point au loin, sans vraiment y faire attention.


-Élu... C'est une façon de voir les choses. On pourrait également parlé de maudit. Je ne sais pas vraiment lequel choisir, répondit-il honnêtement. Sans vous embêtez avec toute ma vie maître... votre majesté, je peux vous dire ceci : feu mon parrain m'a transmit la keyblade pour que je puisse me défendre seul, sans qu'il ait à jouer les nourrices car ça ne lui plaisait pas. Toutefois, comme il avait fait une promesse à mes parents, en homme d'honneur, il la tenu jusqu'au bout, finit-il en fronçant les sourcils – il n'avait même pas offert de sépulture à son maître, c'était Henry qui s'en était chargé. Puis-je vous demandez comment vous-même êtes entré en possession de la keyblade ? Et comment êtes vous devenu maître – ainsi que le sort de votre propre maître ?

Après sa longue tirade, le keybladeur fit une pause, le temps de rassembler ses pensées. Devait-il aborder le sujet de Nikoles, et Stitch ? Ou commencerait-il avec des questions plus urgentes pour lui, mais moins capitales pour l'univers – soyons fou ! Son esprit pesa le pour et le contre, jaugea également le temps probable qu'il devait avoir – il n'était pas totalement stupide, en tant que roi et maître, Mickey devait avoir une pléthore de choses à faire. Au final, ce fut la sécurité qui l'emporta, au risque de le laisser sur sa fin, et une nouvelle fois désœuvré et à la recherche d'un nouveau maître, ou source d'information fiable.

-J'étais pourtant réellement venu pour vous parler de Nikoles. Ce dernier est allé au Centurio pour discuter avec moi du cœur. Durant notre conversation... passionnante, je me suis rendu compte du danger qu'il représentait. Sans parler d'éthique dans ses recherches et applications, et sans remettre en cause la bonté, et la loyauté de votre membre, si jamais ses travaux tombaient entre de mauvaises mains parce qu'il n'aura pas pu les protéger, ce serait une catastrophe ! Cria-t-il, s'emportant malgré lui. Hum, fit-il plus calmement, et gêné. Je pense que vous voyez vous-même les implications maître... votre majesté. Sans vouloir vous commander, mais vous devez le convaincre de stopper, au moins temporairement, ses recherches.

Le plus grand fit une nouvelle pause. Sa solution, plus sûre, était assurément préférable à une exécution – un assassinat plus vraisemblablement – même s'il n'en était pas totalement satisfait. Sa conversation avec ce drôle de personnage ne l'avait pas poussé à avoir confiance en lui, et en ses capacités à protéger ses travaux tout comme à se réguler lui-même, pour ne pas dépasser les limites du raisonnable. Néanmoins, il ne pouvait plus rien faire – si ce n'est le tuer, mais déclencher une guerre des groupes ne le tentait pas. Tout reposant entre les mains des dirigeants de la lumière.

-Ensuite, je voulais vous parler d'un cas un peu particulier. Connaissez-vous Stitch ? Il fait parti de votre groupe, et je l'ai également rencontré récemment à Port Royal, sur une petite île déserte. Ce dernier nous a agressé, mon ami et moi-même. A vrai dire, sans mon intervention, mon ami Henry serait mort, et j'aurai sûrement été grièvement blessé sans mes réflexes, et mon armure, déclara-t-il tout en montrant sa gourmette sur son poignet gauche. Et cette boule de poil aurait connu le même sort si Henry ne m'en avait pas empêcher...

Septimus se réprimanda, mais trop tard, d'avoir été si honnête. Comme son interlocuteur allait-il prendre cette nouvelle ? Très certainement mal, après tout il venait de lui annoncer qu'il avait faillit tuer un de ses alliés. Il se tendit, toujours sur son banc, attendant que Mickey appelle les gardes. Ce qui ne vint pas... pour l'instant. Peut-être voulait-il le faire lui-même ? Soufflant pour tenter de se détendre, il se dit qu'il devait imaginer tout ça. Si réellement le roi voulait agir contre lui, il n'aurait pas eu le temps de penser à tout ça.

-Quant à mes questions, reprit-il prudemment, je crois que vous n'auriez pas le temps d'y répondre votre majesté... maître. Votre position doit vous tenir très occupé. Je ne vous envie vraiment pas, affirma-t-il.

Dire qu'il était déçus était trop faible pour refléter les sentiments du jeune homme. Après avoir réussi à rencontrer un semblable qui n'avait pas été tenu à l'écart du monde, il devait renoncer à ce pour quoi il était venu, tout simplement parce qu'ils avaient chacun des responsabilités à tenir. C'est dans ces moments-là qu'il se trouvait maudit d'être en possession d'une keyblade, et du titre de maître. John Dee lui avait menti, il ne serait jamais libre.
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Ironie du sort ou destin écrit à l'avance ? Je en saurais le dire à l'avance ... mais voilà que Maître Septimus va pouvoir croiser une nouvelle fois la route de Niko, en train de se rendre en direction des cachots. C'est qu'à la base, il est prévu que notre cher éclopé (un bras dans le plâtre et quelques bleus ici et là résultant de son récent déboire avec une armoire) qu'il rende visite à l'un de ses pensionnaires, le Dr Finkelstein. Car oui, sa quête de réponse fait fi des obstacles et des conditions : le savoir se fiche bien de ce genre de chose et notre chercheur aussi, vu que ces blessures, comme les autres, ne seront plus qu'un lointain souvenir après une nuit de sommeil.

Mais donc, voilà qu'il aperçoit et le Maître mercenaire et le Roi discutant ensemble. Pourquoi pas, après tout ? Entre maître, il avaient probablement de nombreuses choses à se dire et si il n'avait pas été fait mention du rongeur c'était car celui ci, relativement débordé ces temps ci, ne pointait pas souvent le bout de son museau parmi ses sujets. Du reste, il est probable que sa rencontre avec le mercenaire soit d'ordre diplomatique et qu'il n'est donc pas nécessaire de les déranger plus que cela.

C'est donc avec un certain détachement, afin de ne pas trop distraire les deux individus, que notre créateur en herbe se contente d'un salut en passant devant le duo pour ne pas les déranger plus que la politesse ne le demande. Après tout, il est plus que probable que ce ne soit pas ses affaires qui sont traités actuellement et pendant ce temps, il pourra continuer ses recherches tranquillement, en espérant que le prisonnier accepte de bien vouloir discuter science de manière neutre malgré sa condition.
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    Sans équivoque, Septimus était jeune, vif, dans la force de la jouvence. Il parlait sans cesse, se laissait emporter par ses émotions, enlignait promptement ses idées et passait d’un sujet à un autre en moins de deux. Qui plus est, plus il discutait, plus le souverain avait l’impression qu’il n’était pas un mercenaire, mais un guerrier. Septimus semblait s’inquiéter du sort des autres et avait traversé les périlleuses routes stellaires pour venir jusqu’ici, dans l’unique objectif de s’assurer de la loyauté de certaines personnes… Alors que la plupart des mercenaires n’étaient intéressés que par l’argent et l’appât du gain, Septimus, lui, paraissait avoir des ambitions qui dépassaient l’étendue de sa propre existence. Non, il n’était pas un véritable mercenaire ou, du moins, sa place n’était pas parmi eux.

    En l’écoutant parler, le souverain eut envie de lui faire part de cette impression, mais s’y résigna à la dernière seconde. Après tout, il ne connaissait pas son interlocuteur. Il ne connaissait pas son histoire, n’avait qu’un bref aperçu de son comportement et n’avait aucune idée de comment il agissait en mission. Non, Mickey jugea qu’il aurait été beaucoup trop précoce d’inviter le jeune homme à joindre les rangs de la Lumière aussi rapidement, mais il se dit aussi qu’il le garderait à l’œil.

    Mais, en même temps, le roi était foncièrement choqué par les hypothèses de Septimus. Ce dernier, en plus de critiquer les grands périls derrière les sciences de Nikoleis, venait d’ajouter que Stitch était aussi un être dangereux. D’aussi loin qu’il se souvenait, Mickey n’avait jamais lu un mauvais rapport, ni de Stitch, ni de Nikoleis. Ils étaient tous deux des guerriers exemplaires qui accomplissaient leur labeur dans un temps respectable et avec de bonnes intentions. Peut-être que tout cela n’était qu’une vulgaire façade que le rongeur n’avait pas réussi à percer, qui sait ? Et si Nikoleis et Stitch représentaient de véritables dangers pour la Lumière ? Et si Septimus avait raison ?

    « Ce sont de grandes accusations que tu portes, Septimus. Tu es sûr de ce que tu dis ? se demanda le monarque en se grattant la tête. Je dois t’avouer que je suis un peu perplexe… Stitch et Nikoleis ne feraient pas de mal à une mouche selon les rapports ! Mais j’en parlerai quand même à-- »

    Il n’eut même pas le temps de terminer sa phrase que le tant discuté Nikoleis entra en scène. Un coup du destin ? Peu importe, Mickey jugea qu’il était opportun de l’interpeller afin de mettre toute cette histoire au clair. D’une suite d’interjections aigues, il héla donc Nikoleis, qui se retourna finalement après maintes tentatives.

    « Sergent Nikoleis, c’est justement toi que nous voulions voir ! s’écria le souverain en se relevant. Tu as quelques minutes ? »

    Il hésita un moment avant de s’élancer dans cette discussion. Après tout, il n’était pas de son devoir de s’occuper des bellicistes de la lumière, mais bien de celui de Cissneï. Néanmoins, il songea qu’il pouvait bien se mêler un peu de cette histoire, ce qui allègerait probablement le dur travail de la lieutenante. Ainsi, il continua :

    « Je crois que les présentations ne sont pas nécessaires, n’est-ce pas ? s’interrogea-t-il, rhétorique. Septimus m’a dit que tes projets pouvaient s'avérer dangereux et que... Ils pourraient être destructeurs dans les mains de quelqu'un d'autre... Des explications ? »
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Tiens, voilà que le Roi en personne interpèlle Niko ? Eh bien il est hors de question de faire attendre le monarque ! Du coup, voici un poncho et son propriétaire en train de s'approcher vers les deux maîtres, bien curieux de savoir ce que l'on lui veux au juste, tout en essayant de ne pas perdre sa réflexion interne actuelle de tête, car il ne voudrait pas oublier les questions qu'il souhaitait lui même poser au prisonnier de la Lumière.

"Roi Mickey ... Que souhaitez vous ? Car je suis libre d'un point de vue strictement technique donc il n'y a pas de souci."

Et c'est ainsi qu'il put entendre ce qui, de son point de vue, entrait dans le top 10 des questions les plus stupides. Alors je précise, je parle de SON opinion, car oui, je sais ce qu'il veux faire et OUI c'est dangereux, mais ... en fait, je crois qu'il est plus que souhaitable de le laisser parler et de vous laisser comprendre pourquoi il a toujours donné cette impression de nonchalance dans ses recherches ... et pourquoi il a un air assez étonné en direction de son Roi ...

"Dangereux ... hmm, oui, je suppose que l'on pourrait dire que mes recherches gummis, ma voonté de comprendre et de créer un coeur, mes inventions magitech et mon désir de mieux contrôler les lois physiques sont dangereuse."

L'on pourrait croire que ceci est un aveu, mais ... attendez la suite !

"Mais en quoi est ce plus dangereux qu'une Keyblade ou un vaisseau Gummi, invention pour laquelle je vous félicite au passage majesté, ou même que des choses comme une simple piscine qui tuent plus de gens par ans que les missiles ballistique sur Terre, je vous le demande ..."

Eh oui ... aucun scientifique au monde vous dirait que appliquer les choses mise à disposition par la Physique est mal car la chose existe déjà de toute manière, au contraire, la maîtriser est généralement le meilleur moyen de comprendre comment éviter de causer des dommages avec ... avec plus ou moins de succès, je vous l'accorde.

"Et vu que je me doute de savoir qui vous a donné une occasion de vous faire cette réflexion, je voudrait savoir, Maître Septimus." et là de se tourner vers son nouvel interlocuteur "Je suppose que vos désir de connaître mes secrets sur le voyage temporel, la localisation et la physique de mon monde d'origine et ce genre de chose était parfaitement innocent, ne pouvait porter préjudice à personne de manière inhérente et ne représentait aucun danger ... n'est ce pas ?"

Et voilà ... il fallait s'y attendre, Niko n'a jamais vraiment apprécier les "donneurs de leçon". Sans preuve que ces travaux sont REELEMENT dangereux et à la place en donnant une opinion franche sans apporter de réflexion, il s'est assuré que celui ci lui trouve une valeur scientifique négative, un peu comme l'Eglise à l'ére de l'obscurantisme pourrait on dire. Autant dire que pour changer, je vais apprécier le débât, par contre, là, ca nous changera de ses actions idiotes, au Niko.
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Décidément, les membres de la lumière étaient choisis sur un seul critère : leur niveau de débilité profonde. S'il se rendait compte de la gravité de ses accusations ? Bien entendu ! Après tout, n'était-il pas venu de lui-même jusque dans leur repère – ne sachant même pas s'il pourrait repartir – juste pour leur en parler – et essayer de décrocher un rendez-vous avec Maître Aqua ? Septimus grogna doucement, mais se tut, ayant remarqué son ancien client – si on pouvait réellement l'appeler ainsi. Comme disait Henry, il suffisait de hurler pour que le loup se montre – et si le chien bleu se ramenait, il ne savait pas s'il pourrait résister à l'envie de faire un massacre !

Le bandicoot s'avançait tranquillement vers eux lorsqu'une pensée traversa l'esprit du mercenaire. Il avait caché au roi qu'il était un maître – techniquement parlant du moins – pour se protéger, mais Nikoles était au courant qu'il l'était réellement, et il ne savait pas pour sa combine – pourquoi l'aurait-il aidé de toute façon ? S'il faisait une gaffe, la situation pourrait vite devenir ingérable pour lui. Le roi pourrait remettre en cause tous ses propos, et penser à une diversion de son groupe en vue d'une attaque massive – bien qu'il ne voit aucune raison à cela. Son cerveau tournait à plein régime alors qu'il écoutait vaguement le « sergent » - était-ce une secte, un groupe militaire, ou des sauveurs barjots ?.

Ce dernier tentait tant bien que mal de défendre son point de vue. Et il avait en partie raison. Effectivement, des millions d'autres choses étaient dangereuses. Après tout, on pouvait tuer avec un couteau, une bouteille ou une simple branche. Cependant, ces objets n'étaient dangereux qu'à la condition qu'une personne mal-intentionnée veuille s'en servir dans le but de faire le mal. Et elle ne pourrait certainement pas annihiler le monde avec un oreille – mourir étouffé par un objet si confortable, ce serait une sacrée humiliation ! Les projets du « sergent » en revanche, était dangereux à un tout autre niveau. Et puis, n'avait-il aucune éthique ? Se prenaient-ils tous pour dieu chez la lumière ?

Tandis que le maître de la keyblade secouait la tête face à tant d’inepties, la boulette tant redoutée arriva, et fut bien plus grosse qu'il ne s'y attendait – il espérait juste que la souris royale ne tienne aucun compte de la mention « maître ». Tenait-il vraiment à lui faire porter le chapeau ? A renverser la situation ? Peut-être serait-ce le cas, mais pas si simplement. Il n'allait pas se laisser abattre pour si peu, et sûrement pas par un programme complètement cinglé !


-Monsieur Nikoles... Vous avez la mémoire courte on dirait ! Commença-t-il cinglant. Tout d'abord votre majesté... maître, je voudrai clarifier une chose. Je n'ai jamais cherché à localiser votre monde « sergent », dit-il en insistant sur le grade, ni même la physique qui le régissait. Pour tout vous dire je m'en fiche complètement.

C'était la vérité. Après tout, à quoi ces informations lui auraient-elles servis ? A strictement rien, si ce n'était s'encombrer l'esprit inutilement avec des choses futiles ! Il souhaitait devenir un scientifique, un chercheur, mais certainement pas résoudre les mystères de l'univers – sinon il aurait cherché la raison de cette transformation en insecte dans le monde des fourmis ! Avec un sourire moqueur, il regarda l'ahuri. Il n'aurait peut-être pas dû, mais c'était si bon pour une fois d'être – à peu près – sûr de soi.

-Quand à mes interrogations sur le voyage temporel... Oui c'est dangereux, mais comme vous l'avez vous-même dit, c'est irréalisable pour nous puisqu'il faudrait trouver un monde particulier, que vous êtes le seul à connaître. Du moins à ma connaissance – et peut-être à celle du roi... du maître.

Qu'est-ce qui avait empêché ce dingue de dire à tord et à travers comment faire pour voyager à travers le temps ? Et surtout, l'endroit où cette opération pouvait se réaliser. Rien. Il le lui avait bien dit après tout. Le blond souffla un instant avant d'embrasser du regard les deux membres de la lumière, son regard s'attardant davantage sur le rongeur. Connaissait-il la méthode qu'utilisait certains keybladeurs pour voyager dans le temps ? Si c'était le cas, il devait se rendre compte des avantages de la méthode du programme informatique.

-Ce que vous ne semblez pas vouloir comprendre monsieur Nikoles, c'est que je ne mets pas en question la dangerosité des recherches. Ce que je mets en doute, c'est votre capacité à protéger vos résultats, pour qu'ils ne tombent pas entre de mauvaises mains. Et votre éthique également. Si vous êtes prêt à jouer à dieu, jusqu'où êtes-vous prêt à aller ? Demanda-t-il avant de se tourner vers le roi. Je vous laisse seul juge majesté... maître, finit-il en s'inclinant.

Sur ces paroles, le keybladeur se leva et s'éloigna de quelques pas – mais toujours dans leur champs de vision, il ne tenait pas spécialement à retourner en prison - laissant les deux membres discutés tranquillement, sans oreille indiscrète. Avait-il bien fait ? Aurait-il dû dire toute la vérité ? Insisté davantage sur la bêtise que représentait les recherches de son ancien client ? Il ne le savait pas, et il était trop tard pour revenir en arrière de toute façon.
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    Ce « débat » surprit sa Majesté… maître Mickey. En fait, il ne connaissait pas tous les détails de cette curieuse tension qui régnait entre ses deux interlocuteurs. Devant de telles circonstances, il s’avérait donc être un très mauvais juge. Il ne pouvait en effet pas prendre une décision aussi précipitée, c’est-à-dire de décider si les activités de Nikoleis devaient être cessées ou non, par prudence ou sécurité, pour la protection de tous les courtisans et courtisanes de son château. Il resta donc silencieux un moment, ne laissant même pas échapper un soupir. Son rictus parut même tourmenté un instant.

    D’un côté, Nikoleis était un scientifique érudit – un peu… absurde sur les bords, mais clairement savant. Il avait lu plusieurs de ses rapports de mission, et à chaque fois, Mickey était stupéfait par son génie particulier. Il ne s’était pas enrôlé dans l’armée de la Lumière depuis très longtemps, mais était déjà un guerrier assidu et semblait fortement loyal. Et après tout, si Nikoleis était apte à concevoir une myriade de nouveaux objets et à innover de toutes les façons possibles, comment pouvait-il ne pas avoir l’intelligence pour protéger ses idées, ses idéaux, ses inventions ?

    Mais, de l’autre, Septimus était comme un cheveu sur la soupe. Un mercenaire arrivé inopinément au château, apportant des constats inopinés et des doléances tout aussi inopinées. S’il avait traversé vents et marrés, s’il avait franchi probablement périls et aléas pour parvenir jusqu’au palais, c’est parce qu’il avait la conviction et la certitude que Nikoleis et Stitch constituaient des dangers pour la vie d’autrui. Qui plus est, un mercenaire est, de façon générale, uniquement centré sur l’argent et sur l’appât du gain… Alors, si Septimus avait emprunté le premier vaisseau – à ses frais ne l’oublions pas – pour se rendre jusqu’ici, ce n’était pas pour le plaisir… Quelque chose de véridique se cachait au fond de cette histoire.

    Toutefois, même après toutes ses délibérations mentales, Mickey restait foncièrement perplexe, songeur. Il aurait envie d’en connaître un peu plus sur les deux côtés de la médaille, afin de prendre une décision éclairée… Il ne voulait pas compromettre la vie des résidents du château, mais encore moins empêcher le génie créateur d’un scientifique prodige tel que Nikoleis… C’était donc une ardue décision, un choix difficile à faire… Qui pouvait avoir des répercussions grandement négatives.

    C’est alors que Mickey se rendit compte de son impuissance dans la situation. Même s’il demandait à Nikoleis de cesser ses activités pour le bien de la Lumière et de la vie, ce dernier pourrait aisément continuer sans en parler. Et puis, Mickey n’était même pas le chef de ce groupe; il n’était qu’un fier guerrier qui se battait, clef à la main et vaillance dans l’autre, pour prévenir l’avancée des ténèbres… Il n’avait pratiquement aucun pouvoir décisionnel. C’était Cissneï qui avait le dernier mot, dans tous les cas, dans toutes les situations…

    Mais… les résidents du château étaient en danger. Mickey était un guerrier, certes, mais il était avant tout un roi… Et un roi se doit d’assurer la protection de ses sujets.

    Devant ce dilemme et face à cette impuissance, Mickey demeura encore un peu plus longtemps silencieux. Il voulut alors poser d’autres questions pour se renseigner un peu plus sur le sujet, mais émergea du château les cuisiniers castraux, en panique. Ils criaient, ils hurlaient, ils gémissaient et toussotaient bruyamment. On aurait dit qu’ils venaient de voir apparaître un démon monstrueux… Intriguée, Sa Majesté se rapprocha des arrivants, laissant derrière lui Nikoleis et Septimus.

    Au moment même, un courtisan pointa du doigt la fumée qui s’échappait de l’une des fenêtres. De là où il était, Mickey comprit tout… Un feu. Un incendie dans les cuisines. Des flammes qui ravagent la paix du château. Il se précipita à l’intérieur dans un élan d’espérance, en ne sachant pas qu’il n’y avait plus déjà plus d’espoir de les sauver tous…

    Parce qu’au moment où il pénétra dans les cuisines et qu’il assaillit les flammes de sorts d’eau et que les résidents y contribuaient aussi en lançant des seaux, il comprit qu’il manquait quelqu’un à l’appel… Quand les feux furent finalement éteints et qu’on découvrit le corps inerte de Pablo, le chef-cuisinier, Mickey tomba à genoux. Il avait failli… failli à sa mission de les sauver, de les protéger, de les défendre jusqu’à la mort… S’il n’était pas capable de sauvegarder ses sujets de simples flammes, qu’adviendrait-il des inventions de Nikoleis, de l’arrivée fortuite d’un mercenaire, du potentiel danger des membres de la Lumière ? Il n’en savait rien…

    Ainsi toujours prosterné devant la Mort, le monarque laissa déferler une simple larme. Tout le château comprit alors qu’on devait le laisser seul. Et il fut seul durant des heures, à contempler les vestiges d’un homme qu’il ne put sauver.

    Adieu, Pablo.
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Pauvre Roi ... il est bien dommage qu'il se retrouve mêlé à cette discussion qui ne le concerne pas ... mais d'un autre côté, voilà donc que Niko est accusé d'être un danger public (et c'est pas moi qui dirait le contraire) ! Car oui, si il y a bien une chose qui n'est pas inscrit dans sa politique de recherche, c'est bien le maintien du secret sur ses recherches, vu que après tout, nous parlons de quelqu'un qui croit au partage de données. Avec tout ce que cela implique. Mais il n'est pas dit qu'il ne défendra pas son point de vue :

"Jusqu'où ? Ah mais la réponse est simple : le plus loin possible, cette question ! Pourquoi la science devrait elle s'arréter d'avancer, du moins en théorie ? Parce que oui, je reconnais bien que y'a beaucoup plus d'imbéciles qui pensent en terme de gains immédiats, mais pour ma part, je vise à me donner un avenir. Parce que figure toi que ..."

... Snif ... C'est quoi cette odeur ? Et ... mais voilà que le roi part en flèche en direction des cuisines ... mais ... c'est de la fumée !? Oh oh ...

"... Septimus, laisse moi te dire que tu nous porte la poisse, à moi et aux cuisines ... Désolé, on reprendra cette discussion à un autre moment !"

Et c'est au pas de course que le magitechnicien laisse le mercenaire en plan, parant au plus pressé car si il s'agit bien d'un début d'incendie, il est urgent d'empécher que celui ci se propage et fasse trop de dégâts, et ce le plus tôt possible !

Et quel catastrophe ! Malheureusement, la vitesse de pointe n'est pas le fort de notre magitechnicien, qui est toujours surchargé par ses propres équipements et petites inventions stockés dans les poches interne de son poncho, et à son arrivée, les choses étaient déjà bien consommés, l'assaut contre les flammes avait déjà débuté ... mais il avait l'air consterné par une chose qui lui paraissait incroyable : l'utilisation d'eau ! Que ce soit des sorts ou des seaux, que les balais commençaient à amener à la chaîne, c'est une véritable catastrophe qui se jouait ! Car oui, dans une cuisine, la graisse, très inflammable, surtout sous forme d'huile, à le malheur de flotter au dessus de l'eau et par voie de fait, combattre un tel incendie de cette manière n'empêche nullement la propagation des flammes, les liquide aqueux ne pouvant étouffer ou refroidir le combustible et au contraire, aidait à le répandre ! Le temps de localiser un extincteur prévu pour ce genre de situation et les dommages étaient déjà là ... car oui, dans une cuisine, c'est des extincteurs à CO² qui sont requis, la mousse libérée flottant sur les huiles et empéchant l'apport d'oxygène de l'air pour alimenter les flammes. Mais malheureusement, c'était trop tard cette fois ci ...
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