Elle faisait quelques pas dans son bureau, lors de chaque visite il semblait devenir une façade d'elle, de son esprit, plus qu'un lieu de travail. Il semblait refléter ce qui se passait dans son crane et non ce qu'elle y faisait où.. Peut importait, elle trouvait cela désagréable et peu opportun pour la situation actuelle. Ce bureau lui faisait mauvaise presse, à elle, usuellement vêtue de noir, même si aujourd'hui son pull blanc semblait corroborer avec cette scène. Tout était compliqué, dans son esprit grippé par le gel ; ce qui était, ce qui paraissait. Elle avait juré ne plus s'en préoccuper lorsqu'elle avait quitté la Shin-Ra. Là bas elle n'avait été qu'un outil, mais un outil avec un esprit, et elle s'était essayé de nombreuses fois à cerner ce qui se disait derrière les lèvres, les battements de cils, les serrages de mains et les tics e ses supérieurs et des employés de la compagnie. Elle avait arrêté cela en arrivant à la Lumière, car c'était ce qui devait être ; tout le monde devait avoir confiance, et au delà de la confiance, ils des devaient d'avoir foi.
Mais qu'était la foi ? Oh cela. C'était bien quelque chose que son esprit métallique ne pouvait comprendre. Elle était méfiante, mais pas au point d'en devenir paranoïaque. Disons, qu'elle se méfiait dans la pure mesure de se garder en vie car elle le savait depuis trop longtemps, le monde n'était pas quelque chose de rose ni de rempli de rhubarbes fleuries et sucrées... Le monde était réel, et pour elle la foi était.. irréelle, tout simplement. Partant du principe que chaque chose, pour être là, avait un pendant. « Pour chaque chose reçue, il fallait en abandonner une autre de même valeur », disait l'adage. Cela lui prenait des nuits, pour trouver quelque chose qui brisait cette règle ; l'exception qui la confirmait.
« C'est trop beau pour être vrai. »
Elle laissa Léo continuer, sur ce qu'il avait à dire et voulait. Car évidemment, il venait ici les mains vides mais son esprit, lui, était rempli à ras bord d'idées bien arrêtées et de volonté débordante. Ce n'était pas surprenant, il état jeune, il venait des tréfonds des ténèbres. Cissneï avait déjà été à la Cité du Crépuscule, devenue la demeure des songes noirs et de la magie démoniaque d'Ariez. Cette monarque autoproclamée qui ne semait que noir et mort sur son passage. Le pauvre... Elle n'y avait été que peu de fois, décidément, mais chaque fois c'était soldée par un fin horrible. Elle se souvenait de la fuite, de l'échec dans les yeux de Riku, et puis de la mort de son allié, la seconde fois... Elle ne concevait pas que l'on puisse y vivre et gardé sa santé mentale ; aussi, elle ne savait que faire lorsque Léo lui posa cette question. Ou plutôt, statua son affirmation et son envie d'en savoir plus sur elle.
« J'ai besoin de pouvoir vous faire confiance, Boss. Dites-moi sincèrement où en est la lumière. Et... Où vous en êtes vous, si ce n'est pas indiscret. » avait-il dit.
Elle soupira, non d'ennui, non d'autre chose. Elle ne savait pas quoi répondre. D'un côté, il y avait cette loi d'équilibre. Il voulait avoir foi en elle comme elle se devait d'avoir foi en lui, comme en toutes les recrues de la Lumière, tel Roxas, tel Nikoleis. Des gens dont elle connaissait la valeur, avec qui elle pouvait se battre, à qui elle pouvait donner des ordres sans qu'ils défailles, mais qui en contrepartie, devait tout savoir d'elle. Et c'était un hic, que devait-elle dire.
« On avance. » statua-t-elle. C'était simple, mais significatif. « J'ai reçu un excellent rapport, très récemment, et avec l'aide de quelques membres je vais pouvoir.. mettre quelques choses en route, des choses qui n'ont qui trop tardé. »
Ce n'était pas avant-gardiste, ni terrifiant à l'entendre ; si ce Léo était un espion, il n'avait que peu à se mettre sous la dent.
« Quant à moi, je ne vois pas ce que tu veux sous-entendre, je pourrais simplement dire que j'ai trop attendu pour prendre vraiment les choses en main. Je sais ce qu'il faut faire et, étant responsable, je le ferais. »
Elle s'était retournée vers Léo, disant cela. Un légère ombre passa néanmoins sur son sourire alors qu'elle conclut sa phrase. Son visage était redevenu sérieux.
« J'ai toujours eu du mal à faire confiance. Alors si tu as envie de travailler, de faire ce que tu peut pour la Lumière, alors soit. Mais ce sera donnant-donnant ; je te fais confiance, et disons que ma confiance se mérite. Je ne te menace pas, mais sache que dès que nous sommes passés en guerre, chaque membre de la Lumière s'en engagé à se battre pour sa cause. Je viens de te parler de plans confidentiels, même si j'aurais adoré te dire que la possibilité de te retourner était envisageable, elle ne l'est plus, est-ce bien clair ?»