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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Corynthe, grande citée dans le monde du Colisée de l’Olympe, vivait comme l’entièreté de ce monde… dans ce que les mondes extérieurs appelaient dans l’ignorance une superstition.
    Passer quelques jours dans ces terres était un efficace moyen pour penser que c’est définitivement plus réel qu’une simple fable… Les dieux, les nymphes, satyres et centaures… Scylla, Charybde et Charon, le taon et Io, les chevaux anthropophages la Sphynge de Thèbes… Tous vivaient ici, régnaient ou succombaient, mais avaient leur rôle bien plus que les dieux selon Epicure.

    Corynthe se trouvait à… une centaine de kilomètres à vol d’oiseau de Thèbes, lui avait-on dit… Hélas, la ville se trouvant sur un bras de mer, le voyage en chariot aurait duré près de cinq jours… Et trois jours, par bateau.

    Aussi n’eut-il pas le choix, peu désireux de rester plus que nécessaire dans la crasse d’un vieux chariot ou de cales.

    Quand la ville portuaire apparût au loin, il eut presque du mal à le croire, doutant après ces longues heures de la fin de son voyage.
    Se fatiguant davantage, il ne put s’empêcher de presser sa course.

    Le point noir dans le ciel bleu s’agrandissait rapidement aux yeux des citoyens. L’alerte avait été sonnée en… quelques secondes à peine, et voilà la ville prise d’une panique.
    On ne distinguait pas grand-chose, aucune couleur, mais on percevait ce même mouvement qu’avait les pires rapaces de ce monde… Le ballotement dan/s l’air d’une aile nerveuse, agitée et affamée.

    Il y eut bien sûr des cris… de peur mais aussi d’encouragement. Les hommes se regroupaient ou se déployaient sur les toits… Mais ils n’eurent pas plus de temps, la créature ailée se déposait déjà dans une rue.

    Et Genesis… haletant… transpirait comme seul peut le faire un homme aussi chaudement vêtu dans un monde aussi ensoleillé.
    Il avait visiblement volé trop près du soleil.
    Quoi qu’il en soit, ces cinq heures passées à voler furent insupportables, intenables. Il sentait la sueur dégouliner dans son dos, et jamais il ne s’était aussi senti sale…
    Du revers de sa main gantée il essuya la transpiration sur son front, tombant sur ses sourcils… Et serrant de sa main droite la poignée de son épée, il jeta quelques regards aux hommes armés tout autour de lui.

    Ces derniers n’étaient plus vraiment menaçants, juste perplexes. Il entendit quelques murmures dans les secondes suivantes.


    « Qu’est-ce qu’on fait ?... »

    « Rien… Ce n’est pas une harpie… je crois. »

    Un homme marcha vers le consul. Il était habillé d’une toge, comme les autres, et n’avait comme particularité que le fait d’avoir une barbe fleurie et quelques bijoux de cuivre. Et si même dans ce pays, la barbe ne fait pas le philosophe, sa démarche et son initiative semblaient démontrer qu’il était le plus avisé de tous.

    Genesis s’inclina légèrement, reprenant encore son souffle.


    « Demi-dieu, bienvenue à Corynthe, je me nomme Calchas et je suis honoré. »

    Demi-dieu… Il ne savait s’il pouvait assumer ce rôle, ne serait-ce que pour la mascarade… Mais il craignait trop, s’il n’était pas respecté comme une divinité, d’être brûlé comme un démon.

    « Mon nom est Genesis… Je suis ici pour prier la déesse. »

    « Il parle ! »

    « Genesis ?... Mais c’est pas un nom, ça. »

    « L’autre s’appelle bien Calchas ! »

    « Oui mais Calchas, ça sonne grec ! »

    Malgré ses maigres connaissances dans la langue grecque écrite, le consul savait au moins ce que voulait dire Genesis… et n’avait pas tant de mal à croire que ça pouvait sembler ridicule à des oreilles de ce monde. Au Jardin Radieux, personne ne s’appelait « Commencement », tout comme aucun parent n’avait eu l’idée de nommer un enfant « Chaise », « Déjeuner », ou encore « Bronze ».

    « Suivez-moi, je vais vous conduire au temple. »

    Le Consul acquiesça simplement, regardant farouchement les autres hommes. Certains n’étaient pas convaincus mais la plupart le saluait déjà respectueusement, avec crainte ou admiration.
    Prier la déesse paraissait… secondaire, en vérité. Mais il n’osait pas demander aussi promptement le logis le temps d’un repos. Cependant, déesse ou pas, il ne pourrait pas repartir de sitôt.

    Il accéléra sa marche pour atteindre la hauteur de Calchas, qui semblait légèrement gêné.


    « Vient-elle souvent ? »

    « Elle vient… quand ça en vaut la peine. »

    « Et vous l’avez déjà vue ? »

    « Moi non mais d’autres oui. »

    Il s’arrêta assez brusquement et regarda autour de lui, dans la rue assez large qui traversait la ville, menant jusqu’au temple. De là, Genesis put déjà apercevoir le magnifique édifice blanc.
    L’homme pointa de deux doigts un jeune homme, tenant un bouquet de fleurs. Il était très jeune mais sans douté déjà considéré comme un homme dans ce pays. Devant lui, objet de ses regards peureux mais amoureux, une adolescente tout aussi jeune, svelte, bronzée et plutôt jolie.
    Le guide souriait, comme ému. Et si le Tragédien ne partageait pas cette émotion, il ne pouvait s’empêcher d’admirer le pouvoir mis à l’œuvre.


    « Pour un vieil homme comme moi, c’est une chance de voir de jeunes mariages et un si joli bonheur. Dans d’autres villes, j’aurais juste été… vieux ! »

    Il rigola franchement, regardant Genesis pour voir s’il suivait sa plaisanterie, ce dernier souriait simplement et répondit d’une voix sans conviction.

    « Vous n’êtes pas si vieux. »

    Son guide ponctua la réponse du Tragédien d’un rire, tout en reprenant sa marche.

    Ils arrivèrent au temple en une dizaine de minutes. Le consul était sur le point d’entrer lorsqu’il sentit la main de l’homme se fermer brusquement sur son bras. Il le regarda avec surprise, voyant tout l’embarras de son guide.


    « Vous… »

    Que lui arrivait-il ? Il était honteux, terriblement gêné et avait visiblement grand mal à trouver ces mots.

    « Un problème ? »

    « Je ne sais pas comment cela se passe chez vous, fils de Zeus mais il est interdit d’entrer dans un temple en étant… »

    « … ? »

    « Enfin… En étant aussi… »

    Genesis se regarda… et s’éloigna de l’entrée du temple. Il était en sueur et voulait se présenter ainsi à une déesse. Heureusement, à part le vieil homme, personne n’avait assisté à la scène, sinon quoi le tragédien se serait taillé une réputation épouvantable dans le coin.

    « Mes excuses… Où est-ce que je peux me laver ? »

    Calchas le mena à une source derrière le temple, et lui fit ses adieux pour retourner à ses affaires, lui donnant quelques conseils pour optimiser ses chances d’obtenir une audience avec la déesse.

    Il était pressé… mais il était surtout épouvantablement sale, aussi resta-t-il une éternité dans ce bain naturel. L’idée même de retrouver ses vêtements le dégoûtait assez pour l’inciter à rester plus longtemps encore dans l’eau froide.

    Mais… il y avait une curiosité dans le regard du tragédien. Ce jour serait tout particulier… il comptait bien être suffisamment chanceux pour voir cette déesse. Il n’était sûrement pas autorisé à l’avouer mais il l’espérait plus belle encore que les neuf Muses.
    Et avec cette motivation, il s’extirpa de l’eau douce, s’habilla rapidement et entra dans le temple… Il prit de sa main droite les quelques bâtons d’encens, brûlant leur pointe d’un sort de brasier minuscule de sa main gauche.

    Il se dirigea de suite vers un coffre ouvert dans lequel il déposa une cinquantaine de munnies… et enfin avança vers la statue d’Aphrodite avant de lever les mains vers le plafond et de parler, seul dans ce grand édifice.


    « Je chante Aphrodite, déesse du plaisir et de la beauté, la superbe parmi les déesses. Entends ma prière. »

    Son ton était passionné, intéressé, presque arrogant. Peu pouvait se vanter d’avoir pu parler à la Beauté personnifiée, et bientôt il serait de ceux-là ! Ils étaient d’une certaine manière d’une famille commune s’il était vrai qu’Aphrodite et Mnemosyne étaient toutes deux descendantes d’Ouranos. Alors en tant que fils de Melpomène, il capterait son attention. Ce n’est qu’après de longues secondes qu’une voix caverneuse et lointaine résonna tristement dans le temple…

    « Vous êtes en fil avec Aphroditassistance, votre appel a été pris en compte. Veuillez ne pas quitter… Nous vous remercions de votre confiance et vous ne regretterez pas de nous avoir choisis parmi les dieux et déesses actuellement sur le marché ! »

    « … »

    Dans le temple soufflait un vent de… profonde solitude. Les secondes passèrent, et Genesis fut prêt à s’avouer déçu lorsqu’un hymne chasse le son du silence. Des voix de nymphe semblèrent chanter en harmonie ces quelques paroles simples mais… sympathiques ?

    « Aphrodite ♪
    Aphrodite ♪,
    Aphrodite ♪♪!

    Déesse de l’amour ! »

    Un halo de lumière perça le plafond et tomba sur le sol, tandis que des plantes radieuses poussaient d’une façon incroyable dans ce même halo. Un coquillage apparût lentement entre les fleurs et s’ouvrit, tandis qu’autour volaient et chantaient de petits oiseaux !
    Et dans la conque du coquillage se trouvait Aphrodite.


    Ce spectacle ne put… laisser Genesis de marbre. Entre l’étonné, subjugué et gêné, il avait presque du mal à ne pas laisser sa mâchoire pendante.

    Elle était… grande… était rose de peau et avait une très longue chevelure dorée… ses traits étaient…

    En fait, elle n’avait aucun trait, quasiment. Elle était très belle, oui… si on aimait la perfection poussé à son paroxysme… et si on était un enfant, aussi.

    Elle avait un charme certain, une nonchalance, un corps, un déhanché à briser n’importe quel cœur. En fait, il n’avait aucun mal à croire qu’elle soit tant adorée dans cette ville, lui-même aurait sans doute succombé mais il ne pouvait s’empêcher de sourciller face à cette définition de la Beauté.


    « Salut à toi, mortel ! »

    Il mit un genou à terre et baissa la tête comme il l’aurait fait devant Melpomène.

    « C’est un honneur, Aphrodite. Je me nomme Genesis et suis venu à vous pour

    « Genesis ?! Mais ce n’est pas un nom, ça ! »

    « … »

    « Pardon, pardon, continue ! »

    « J’aimerais vous soumettre une requête, déesse. »

    « Tu n’es pourtant pas si laid ! »

    « … Je vous demande pardon ? »

    « Et t’arrives pas à te trouver une fille ?! Je veux bien aider mais il faut aussi y mettre du sien ! »

    Il l’avait imaginée… provocante et nue… ou encore magnifique et solennelle. Mais jamais il ne se serait attendu à une Aphrodite aussi cynique. Il se leva lentement, regardant sa réaction et visiblement… elle se fichait totalement du protocole…
    Finalement, il aurait pu envoyer n’importe qui s’occuper de ça…


    « Enfin !! Dis-moi ton type, ta région, ton fixe et… le nombre d’enfants que tu veux avec elle… ou lui, peu m’importe… »

    « C’est aussi facile que ça ?... »

    « Hey, Gen’, je suis Aphrodite, pas le Père Noel ! Quand on m’envoie une lettre, je réponds ! »

    « … En fait ce n’est pas pour moi, ça n’a rien à voir. »

    « Sûr ? »

    « Oui absolument… »

    « Vraiment ? C’est ta dernière chance !! »

    Cette discussion devenait vraiment gênante…

    « Je suis le fils de Melpomène, Muse de la tragédie. »

    « Comment elle va ?! »

    Si au moins cette révélation avait réussi à la surprendre…

    « Bien… Et je suis d’un autre monde… pour être plus précis, je suis du Consulat, un groupe qui s’efforce de remettre passion et arts dans la vie de chacun. »

    « Pas mal. »

    « … Merci ! J’aimerais donc vous proposer, en le nom du Consulat et des mondes que nous dirigeons, une entente. »

    « Hum ? »

    Elle regardait ses ongles, écoutait avec négligence. Mais il pensait tout de même avoir capté une bribe d’attention.

    « Le Jardin Radieux est en permanence dans un état instable. Beaucoup d’hommes sont nourris par la rancune et les habitants de ce monde ne sont pas aussi heureux que nous le voudrions. Je ne m’attends pas à ce que vous solutionnez tout, mais à ce que vous inspiriez à tous ces hommes et toutes ces femmes un sentiment amoureux. »

    Le Jardin radieux, et non la Terre des dragons et la cité des rêves. D’abord parce qu’il ne voulait pas endetter le Consulat avec une déesse aussi ambitieuse, et ensuite parce que ces deux mondes avaient déjà leur dieux.
    La Cité des rêves avait beau appartenir au Consulat et aux Muses, la religion n’avait pas changée, avait juste été influencée par la pensée consule.


    « … Minute… On parle bien d’amour, pas d’amitié, hein ? »

    « Absolument. »

    « … »

    « Je n’espère pas mériter ce cadeau pour autant de monde, aussi simplement. Ce que je vous propose, pour mériter votre présence dans le Jardin Radieux, c’est… de mettre le Consulat tout entier à votre service. »

    « Oh ? »

    Son intérêt fut immédiatement plus grand, posant une main sur le haut de sa poitrine comme choquée, faisant un déhanché théâtral.

    « Vous aurez prières, offrandes et reconnaissance. Mais avant tout, nous exécuterons vos volontés pour mériter votre aide, déesse. »

    Elle le regarda avec un sourire simplement dessiné mais joli.

    « C’est d’accord ! Tentons cela, Gen’ ! »
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Sérieux... CORYNTHE. CITÉE. Tu files un mauvais coton, jeune homme.

Les références sont sympas, justes (of course), tu mets bien dans l'ambiance. "bronzée" m'a un peu gênée, ça faisait tache, mais sinon, le style, l'orthographe, tout est très bien, j'aime te lire et tu le sais, je vais pas m'étendre sur ça ^^.

Concernant le fond du rp... C'était vraiment bon. Le voyage, la fatigue, l'échange avec les habitants, j'ai vraiment beaucoup aimé, surtout l'état de Genesis, l'histoire avec son nom et sa bourde monumentale.

Quant à Aphrodite, c'était vraiment drôle, j'ai beaucoup aimé ^^. Tu m'as fait rire, bref, c'était un bon moment. En fait, si ça avait été n'importe qui d'autre, j'aurais dit "mission parfaite" !

Sauf que Genesis est un type complètement déchiré par l'amour... Sérieusement, tu es face à la déesse de l'amour, et tu ne la compare pas à tes deux copines, tu ne les mentionnes même pas, tu n'en parle pas ? ^^

J'aurais bien aimé une éloge à Mila qui est tellement plus canon que cette pimbêche ! ... Blague à part, avec ce dialogue, je m'attendais à tout moment que tu lui demande une faveur personnelle, que tu la motive à embrasser ta cause en lui disant combien tu étais un mec passionné et in love... Elle aurait adoré ! En conséquence j'ai trouvé le pacte un peu faible... Parce que tu aurais pu faire mieux compte tenu des sentiments de Genesis à l'égard des plus jolies filles du Consulat !

NB : ... Pourquoi tu parles de Cythère dans le titre?

Voilà, j'ai vraiment trouvé que ça manquait... Pas de bonus.
Facile : 10 points d'expérience + 100 munnies + 2 PS en dextérité.
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