- Il était une fois trois voisins vivant dans la douceur des champs de Delphes. L’un vivait de son travail dans les champs, le second vivait de la guerre entre les cités grecques, et le dernier vivait dans la crainte des dieux. Heureusement pour eux ils vivaient tous autour du temple d’Apollon à Delphes, et dans ce temple vivait la Pythie, la grand prêtresse du dieu qui bénéficiait du don rare de prémonition. Ce don la rendait tellement unique que tous voulaient connaître son avis sur leur avenir, à la fois dans les simples faits, que pour les plus importants.
En ces temps troublés entre les mondes, les trois voisins ont décidé d’aller rendre visite à la Pythie. Le premier voisin arriva le premier jour. Il se présenta à la Pythie et lui adressa ses mots :
-Oh Pythie d’Apollon, toi dont la vision claire repousse au loin les nuages sombres qui recouvrent nos yeux mortels et voilés. Je t’implore de m’offrir tes yeux si proche du divin afin de m’apporter la réponse à mon humble requête : mes champs se meurent et ma récolte risque de se perdre, dois-je attendre la pluie ou récolter ce qui peut encore être sauvé ?
Et la pythie au centre du temple, dans les voluptés de fumée qu’il convient à la prêtresse lui répondis :
-La sécheresse ne dure jamais, la pluie reviendra quand elle en sentira le besoin. Maintenant repars avec la réponse du dieu prophète.
L’homme repartait avec sa réponse et alors qu’il allait sortir une des prêtresses du temple aux longs cheveux noirs lui dit ces paroles de ses yeux rougeoyants :
-Si ton souhait est de voir la pluie, verse le contenu de ton amphore de vin dans la terre, et alors Déméter écoutera ta supplique.
Le lendemain l’homme ne voyant pas de pluie, abandonna tout espoir pour sa récolte ; et se souvenant des paroles de la prêtresse rouge versa le contenu de son plus beau vin dans le sol, et ainsi la pluie tomba sur les récoltes.
Ce même jour le second voisin vint au temple et en voyant la pythie lui adressa ces paroles :
-Oh Pythie d’Apollon, toi dont la vision claire repousse au loin les nuages sombres qui recouvrent nos yeux mortels et voilés. Je t’implore de m’offrir tes yeux si proche du divin afin de m’apporter la réponse à mon humble requête : demain je dois participer à une bataille pour la puissante ville de Sparte contre les terribles athéniens, cette bataille vaut-elle la peine que nous y participions, Ô divin Apollon.
Et la pythie au centre du temple, dans les voluptés de fumée qu’il convient à la prêtresse lui répondis :
-La guerre est faite de souffrances et de sang et apporte avec elles les réponses aux conflits. Maintenant repars avec la réponse du dieu prophète.
L’homme repartait avec sa réponse et alors qu’il allait sortir une des prêtresses du temple aux longs cheveux noirs lui dit ces paroles de ses yeux rougeoyants :
-Si ton souhait est de survivre et de gagner la bataille alors sacrifie ton cheval en l’honneur d’Arès et offre les cendres aux dieux, et alors Arès écoutera ta supplique.
Le lendemain l’homme guerroyant affronta ses ennemis mais saisi d’une incertitude infondée il sacrifia son cheval et en apporta les cendres aux dieux. Alors une bête s’échappa des cendres et chargea les rangs ennemis apportant la victoire à Sparte.
Ce même jour, le troisième voisin vint au temple et en voyant la pythie lui adressa ces paroles :
-Oh Pythie d’Apollon, toi dont la vision claire repousse au loin les nuages sombres qui recouvrent nos yeux mortels et voilés. Je t’implore de m’offrir tes yeux si proche du divin afin de m’apporter la réponse à mon humble requête : je souhaiterai m’assurer de la protection divine en ce temps de si grand malheur.
Et la pythie au centre du temple, dans les voluptés de fumée qu’il convient à la prêtresse lui répondis :
-Les dieux sont aussi impénétrable que leurs humeurs, ne leur offre aucune offense. Maintenant repars avec la réponse du dieu prophète.
L’homme repartait avec sa réponse et alors qu’il allait sortir une des prêtresses du temple aux longs cheveux noirs lui dit ces paroles de ses yeux rougeoyants :
-Si ton souhait est de t’assurer les faveurs des dieux alors quand toutes les lumières se seront éteintes fait couleur le sang mortel sur le feu domestique, et Hestia écoutera ta supplique.
Le lendemain l’homme vit le soleil disparaître et la lumière abandonner ces terres, se taillant la main il offrit son sang à l’âtre chaleureux. Alors les ténèbres profondes qui recouvraient le soleil disparurent.
Ce même jour la pythie décéda dans la douce fumée du temple, et l’oracle rougeoyante pris sa place comme épouse du divin Apollon et prophétesse.
Le soir de ses noces et de son premier jour d’oracle la pythie s’en alla en quiétude dans ses quartiers lorsque le miroir s’anima et lui adressa ces paroles :
-Oh Pythie d’Apollon, toi dont la vision claire repousse au loin les nuages sombres qui recouvrent les yeux mortels et voilés. Je t’implore de m’offrir tes yeux si proche du divin afin de m’apporter la réponse à ma divine requête : comment es tu devenu celle dont tu n’étais que l’ombre il y a cela plusieurs mois ?
Et la pythie dans ses quartiers lui répondit :
-Le chemin de la persévérance est long mais celui du doute est plus aisé, tout comme celui de la facilité. Le premier jour la petite fée de la pluie a répondu à l’appel divin, le second le béhémot a lui aussi répondu à l’appel divin. Quant au dernier il s’agit du calendrier lunaire qui a offert ses services à mon dessein. La pythie ne voyant que la fumée n’a pas vu le dragon qui se cachait dans les brumes et en est morte.
Le miroir offrit un long rire cristallin avant de répondre :
-Si ton souhait est d’apporter plus de chaos alors va rejoindre la deuxième étape du plan. Maintenant repars avec la réponse d’Eris à la pomme d’or.