La loi du Talion. Szp8La loi du Talion. 4kdkLa loi du Talion. 4kdk
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Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    « Ne lui dis rien, Basher ! »
    « C’est toi, ou moi, Gail. Je n’ai pas le choix. »
    « Mais tu ne vois pas qu’elle va nous buter tous les deux ? »
    « Je veux tenter ma chance. Et qui me dit que tu ne dis pas ça pour sauver ta peau, hein ? »

    J’observais la scène, installée dans un fauteuil. La pièce était plongée dans un clair-obscur, la lueur la plus vive étant celle de ma cigarette. Impassible, je restais concentrée sur les deux hommes. Seuls leurs têtes et leurs torses n’étaient pas paralysés. Ils étaient soumis à ma volonté. Désarmés, leurs pistolets flottaient à quelques centimètres de leurs crânes. D’un geste, je pouvais me débarrasser d’eux, aussi facilement que si je jetais un jouet usagé.

    Je roulais mes épaules endolories et grimaçais sous la douleur qui parcourait tout mon corps, faible, mais omniprésente. J’étais consciente d’avancer chaque fois un peu plus vers mes limites, mais cela n’avait aucune importance. Amener ces deux militaires dans ce petit appartement londonien n’avait pas été chose facile. J’avais feint de les suivre, vêtue d’une simple robe ornée de motifs floraux, car connaissant mon manque d’efficacité dans ce type de manœuvre, je savais qu’ils me repèreraient rapidement et, pensant retourner la situation en leur faveur, me prendraient en filature à leur tour pour se débarrasser de moi. C’étaient des professionnels après tout. Mieux valait ne pas prendre de risque. Et ils étaient deux, et je n’étais qu’une femme…

    Après avoir repéré « mon » appartement, ils avaient attendu que la nuit tombe pour faire irruption, pensant me surprendre. Mais à peine avaient-ils passé la porte qu’une barre en acier était venue les frapper à la tête avec tant de violence qu’ils en perdirent connaissance. Rapidement, je les avais installés sur une chaise par la force de ma pensée, étant incapable de les soulever moi-même. J’avais fait de mon mieux pour les attacher avec des cordes, mais, méfiante, j’avais préféré m’assurer de leur impuissance en leur infligeant une paralysie partielle. J’avais ensuite patiemment attendu qu’ils se réveillent… Je commençais à fatiguer, et je sentais mon cœur s’accélérer, battre de plus en plus fort dans ma poitrine, comme pour me prévenir que j’en demandais trop à mon corps bien trop faible. Malgré la douleur, je m’efforçais de rester concentrée, calme, et de n’afficher aucune trace de faiblesse ou de doute.

    Une fois revenus à eux, je leur avais proposé un petit jeu. Le premier qui vendrait leurs derniers compagnons aurait la vie sauve. Je ne tentais pas d’expliquer la raison de mes actes. Je comprenais qu’ils ne se souviennent pas d’elle. Je ne me souvenais déjà plus du visage de Hale. Je pouvais comprendre ça. Je n’étais plus vraiment en colère… Ou du moins l’avais-je enfouie assez profondément pour qu’elle ne m’atteigne pas pendant que je m’acquittais de ma « mission ». Je ne leur en voulais pas… Mais ils devaient payer pour ce qu’ils avaient fait, c’est tout. C’est la Loi du Talion. Je m’étais détachée de mes sensations, de mes émotions, pour mieux accomplir ma vengeance. J’étais la grande, j’étais la responsable. C’était à moi de la venger, et il n’y avait pas de place pour la compassion, le remord ou la peine.

    Agacée par leurs babillages, je claquais sèchement des doigts pour les rappeler à l’ordre. « Décidez-vous. » Ils me regardèrent, surpris. « Si vous ne vous hâtez pas… » Les canons des pistolets vinrent tapoter le crâne des deux hommes, terminant ma phrase à ma place.

    « Basher… »
    « Ferme-la. Sérieusement, Gail, tais-toi. » cracha le plus jeune des deux.

    Un silence tendu s’installa alors que j’écrasais ma cigarette contre l’accoudoir du fauteuil. « Basher… Tu as encore toute la vie devant toi… Et si tu parles, il sera mort… Alors il n’y aura pas de témoin. Ce n'est pas de la faiblesse, c'est une question de survie ! » L’homme écarquilla les yeux, ne sachant pas trop si c’était sa conscience qui s’adressait à lui… Ou si c’était moi. Dans tous les cas, cette voix qui résonnait dans sa tête ne manquerait pas de le faire réfléchir… Je sentais qu’il était prêt à craquer. La pression, la peur, la douleur qui irradiait de son corps... Je me redressais et m'avançais vers eux.

    « C'est bon, je vais tout vous dire. » souffla-t-il.
    « Bordel, Basher ! » commença le soldat alors que je pointais mon propre pistolet sur sa tempe. Je jetais un regard à Basher, attendant qu'il commence à parler. « Lara est à Port Royal, elle vérifie que le blocus des Mercenaires se passe comme prévu... »

    « BASHER ! CA SUFFIT ! FERME-LA, BON SANG, TU ...! » s'égosilla Gail, le regard furieux. Je soupirais, agacée, et tirais sans plus attendre. « Oh bordel. Oh merde. Elle est sérieuse, elle est vraiment... Vous êtes cinglée ! » lâcha-t-il, sous le choc. Je luttais pour ne pas cligner des yeux, pour rester concentrée. Ce n'était pas le moment de flancher. Celui-ci était sans doute le plus jeune du groupe... J'imaginais déjà comment le meurtre de ma sœur avait sans doute été son baptême du feu, sa première vraie mission... Je pointais mon arme sur lui, indiquant d'un mouvement de celle-ci qu'il avait tout intérêt à continuer.

    « Lex... Lex était le chef... Il traîne dans les bordels de la Cité des Rêves... » souffla-t-il. Je poussais du bras le cors de Gail pour dégager le passage, renversant la chaise avec lui. Les pistolets qui lévitaient tombèrent au sol dans un bruit sourd alors que je m'agenouillais devant lui. Je posais mes bras sur ses genoux, le canon de mon pistolet reposant sur mon bras, et l'observais avec un sourire presque tendre. « Tu vois, Basher... Ce n'était pas si difficile. J'imagine que tu as dû avoir peur. » Je lui parlais comme on parle à un enfant... Il fronçait les sourcils, perplexe, partagé entre la colère, la peur et le soulagement... Mon sourire disparut. « Alors imagine comme ma sœur devait être effrayée quand vous vous en êtes pris à elle ! » m'écriais-je avant de vider mon chargeur dans sa gorge.

    Du pied, je repoussais son corps pour qu'il tombe, toujours attaché à la chaise. Les hommes qui ne vivent pas debout devraient mourir face contre terre. Je crachais sur le visage de Basher... Il ne valait pas mieux que son complice... Mais au moins Gail avait-il été loyal jusqu'au bout. Je ramassais mes affaires, ne laissant pas de traces de ma présence sur les lieux si ce n'étaient les deux cadavres des tueurs de la Shinra.
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    Exploit accompli.

    "Il ne valait pas mieux que son complice... Mais au moins Gail avait-il été loyal jusqu'au bout."

    Je me suis posé une question en lisant cette phrase.

    Est-ce que Mila est du genre à en avoir quelque chose à secouer de la loyauté ? Sincèrement, j'ai pas l'impression que ce soit vraiment dans le bagage Consulat, et encore moins dans celui de Mila. Il suffit de voir que là, elle n'agit pas du tout en tant que membre de groupe, elle fait membre à part, ça prouve quand même qu'elle a pas tant confiance que ça en son groupe.

    Alors "Au moins Gail avait-il était loyal jusqu'au bout". Bah pour moi (tu connais mieux ton personnage que moi, certes), Mila n'en aurait rien à foutre de la loyauté.

    Je ne vais pas souligner à nouveau le manque de "Comment elle les a trouvés".

    J'ai juste un truc à dire.

    Autant dans le premier, le thème principal était la torture et la douleur... autant ici, c'était la peur. Et à nouveau, je ne l'ai pas assez ressentie dans les paroles des mercenaires, ils sont pour moi trop sereins.

    C'est difficile de donner une difficulté parce que là, c'est... beaucoup d'ellipse, quelque part.

    J'ai bien aimé, cela dit.

    Normal.
    22 xp, 220 munnies, 2 ps en sym et 1 en défense.
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