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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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« Les imbéciles sont de bons clients »

Dieu qu’il déteste recevoir des ordres. Dieu qu’il déteste être soumis à une autorité autre que lui. Et Dieu qu’il déteste Rufus Shinra, aussi splendide et puissant soit-il. Mais par la rousseur de son pelage, que fait-il donc au sein de la compagnie? Le pouvoir, très cher lecteur en perdition, rien d’autre que le pouvoir et l’influence. Seul, sans fortune, le pauvre Renart n’a pas d’opportunités. Il se retrouve devant une multitude de portes qu’il ne peut ouvrir, n’en ayant plus les moyens. Néanmoins, aux côtés du président de la Shinra, il devient aussitôt plus… plus grand, plus grandiose, plus grandiloquent! Ses mots ont enfin un sens et un impact. Ses gestes peuvent enfin mener vers quelque chose. Ses idées peuvent maintenant être entendues et respectées par tous. Oh! oh! oh! Qu’il est superficiel, ce Renart! Que ne ferait-il pas pour un peu de munnies? Il vendrait son père, s’il en avait encore un.

Ainsi, ce matin, il reçut, de la part de son incroyable supérieur, un ordre de mission. On lui ordonna en fait de se rendre en plein cœur de la jungle urbaine (quoique l’adjectif urbaine n’est peut-être pas assez approprié pour qualifier ce monde d’aliénés et de purs détraqués). Il doit en effet se rendre à Illusiopolis pour faire l’état des lieux. Quel bonheur! Illusiopolis, la cité qui jamais ne fut… saine d’esprit. En effet, d’aussi loin que Renart se souvienne, la ville a longuement été dominée par des sans-cœurs, des démons et des individus assez louches – notamment un beau ténébreux qui contrôlait une demi-douzaine de lances et des poussières –, et voilà que depuis l’entrée en scène de Rufus, elle est habitée par quelques centaines de gens ayant en moyenne vingt de quotient intellectuel. C’est un monde merveilleux, n’est-il pas? En effet, il ne l’est pas.

Soit! Après avoir emprunté les transports en commun, après avoir réussi à partir sans payer et après s’être battu avec un homme qui a daigné échapper un peu de café sur son habit, Renart est enfin arrivé à sa destination, sain et sauf. Au moment où il quitte son véhicule, il se sent aussitôt opprimé par l’atmosphère désagréable qui règne. D’où il est, il ne voit pourtant presque rien, sinon que des immeubles à perte de vue. Pourtant, il parvient déjà à sentir les effluves d’alcool et à percevoir quelques bribes du chaos sonore de la ville. Déjà désespéré par cette cité et par cette mission, il s’effondre sur le sol comme un lâche et décide de se laisser mourir.



Il capitule. Mourir, c’est trop long et pas assez en vogue.

Il se relève donc, époussète son costume de plusieurs coups de main et se jette dans la gueule du loup. Il marche. Il marche trop longtemps avant d’atteindre le centre de la ville. Et il se rend compte qu’il aurait préféré ramper douze décennies dans un désert aride sans eau, sans nourriture et poursuivi par un taureau plutôt que d’accomplir cette mission. Pendant l’espace d’un instant, il a envie d’abandonner et de retourner au bercail, mais sa petite voix dans son for intérieur lui susurre de rester. Il doit faire bonne impression vis-à-vis Rufus! C’est sa seule et unique chance de se forger de nouveau un nom dans la société et de devenir maître du monde. Alors, il capitule à son abandon (??) et continue de s’engouffrer dans les profondeurs de cette ville. Par le fait même, il dégaine un peu de parchemin, un peu d’encre et un peu de plume pour noter tout ce qu’il voit.

Et c’est à ce moment précis qu’il se dit qu’il aurait dû apporter avec lui son majordome.

Ainsi s’avance-t-il. Les rues sont bondées de gens qui semblent si heureux! Ils s’engueulent les uns par-dessus les autres, vocifèrent des séries d’insultes que je n’ose retranscrire, pestent contre les voisins et n’hésitent jamais à en venir aux poings pour régler le moindre des conflits. Bienvenue dans la cité des vices.

À travers les masses qui se déplacent sans cesse, Renart se fraie un chemin et pénètre dans un bâtiment au hasard. Il n’est pas mécontent en voyant qu’il y a en fait encore plus de monde qu’à l’extérieur. À première vue, il considère que c’est un bar. À deuxième vue, il juge que c’est une ruche à larves. À troisième vue (parce que ses yeux sont aussi des narines!), il est rebuté par l’odeur de la sueur et de l’alcool qui s’infiltre dans son museau. À quatrième vue, il régurgite sur le sol. Oui, littéralement, il vomit, rend, dégurgite, exhibe l’intérieur de son estomac devant tous les regards perplexes. Il ne titube pas une seconde avant de quitter cet ignoble endroit. Quand il parvient enfin à respirer de nouveau, il rajoute quelques notes sur son parchemin.

Bon… Il en a déjà assez de cette population grouillante et sans intérêt. Il passe donc directement à la phase deux du plan de Rufus : trouver, à quelque part dans cet univers cinglé, un endroit calme où l’on peut s’entendre respirer. Machinalement, il lève les yeux vers le ciel et des pensées légèrement suicidaires lui reviennent à l’esprit. L’au-delà… Oui, c’est si calme, là-haut. Au paradis, avec son père et tous les esclaves qui ont péri dans les entreprises familiales… La mort est un endroit très quiet, semble-t-il.

Passons! Mais c’est mine de rien grâce à cette élévation du regard qu’il remarque au loin une forteresse grandiose. Il veut s’y rendre pour vérifier si tout est silencieux, mais préfère ne pas y aller en songeant que ce château ferait une sacrée résidence de vacances. Il fait comme s’il n’avait rien vu et abaisse un peu plus ses yeux. Et c’est là qu’il distingue cette interminable tour. Et c’est là qu’il se dit qu’il pourrait aussi en faire une résidence de vacances, mais c’est également là qu’il se calme et qu’il décide d’en faire le sacrosaint lieu de calme et de plaisance pour ce cher Rufus. À travers les ivrognes, les sans-cœurs (au sens figuré, allons!) et les idiobéciles, il s’approche de cette fameuse tour et y pénètre sans la moindre hésitation.

Mais qu’il est stupéfait quand il voit que le lieu est lui aussi plein à craquer. Automatiquement, il se retourne pour quitter, mais la petite voix en lui – cette saligaude! – lui ordonne de s’immobiliser et de faire demi-tour. Il obéit à sa propre conscience, pour une fois, et décide de faire de la place, car après tout, le directeur de la Shinra a bien précisé que « faire de la place » était une solution très vraisemblable. Alors, faisons-en sans plus attendre, de la place!

Dans une démarche si gracieuse qu’on pourrait croire qu’il est ballerine, il marche jusqu’au fond du hall où attend impatiemment un homme dans la force de l’âge et dans la force de ses biceps. Il est accoudé sur le comptoir et regarde d’un œil vil tous les passants qui entrent et qui sortent. Renart s’approche donc de ce mâle qui paraît si charitable et si heureux d’être vivant et lui demande.
« Monsieur, où suis-je au juste? » Le réceptionniste le regarde méchamment avant de rétorquer d’une voix faussement joyeuse! « Vous êtes dans la Tour du souvenir, là où les plus beaux souvenirs se réalisent. En fait, nous louons des chambres. Et certaines d’entre elles sont vacantes. » Satisfait, le Propriétaire laisse échapper quelques rires saccadés. Se remettant de ses émotions, il rajoute quelques mots sur un ton tellement arrogant que c’en devient ridicule. « Je décrète que ce lieu m’appartient. Dégagez, maintenant. »

Renart se dirige derrière le comptoir et bouscule l’homme aux muscles de fer pour prendre sa place, bien décidé à envahir cet hôtel. Vexé et foncièrement furieux, le réceptionniste s’étonne et tonne comme le tonnerre. « Qu’est-ce que vous faites si je vous réponds que vous n’êtes pas en droit de faire ça, connard? demande-t-il rhétoriquement avant d’être aux prises avec une fallacieuse quinte de toux. Oh, désolé, je voulais dire renard. » Vexé et foncièrement furieux (lui aussi), Renart se retourne et lance : « Et qu’est-ce vous faites si je vous réponds ça? » Il prend son élan, tire son bras vers l’arrière et hop! Un coup de poing en plein visage du tas de muscles ambulant. Ce dernier, sonné, titube de quelques pas et passe à peu de s’effondrer, mais réussit à amortir sa chute contre le mur. Pendant ce temps, dans la plus grande des discrétions, Renart gémit en se rendant compte que ses jointures sont mortes. Sacré Renart.

Et ainsi s’entame un formidable combat opposant les gardes de sécurité, arrivés en trombe, et le pauvre ploutocrate. Quand je dis pauvre, c’est dans tous les sens du terme! Il est pauvre parce qu’il n’a pas d’argent, pauvre parce qu’il n’a pas d’amis, pauvre parce qu’il n’a pas de cœur, mais surtout pauvre, car il ne contrecarre pas ce fameux coup au visage qui le fait virevolter. Planant dans les airs comme un corbeau un soir de printemps, il amortit néanmoins sa chute avec toute sa classe et à l’aide de sa tête. Il perd connaissance un moment, ou deux, mais se relève en chancelant à peine quelques secondes plus tard. Il est assommé, mais il est diablement furieux! Juste assez furieux pour mettre la raclée aux gardes de sécurité qui se tiennent trop fièrement près de lui.

Commençons donc par le commencement, si vous le voulez bien. D’un geste brusque, il charge son énergie magique dans la paume de sa main et décharge tout sur le trio de misérables gardiens qui, à leur tour, valsent dans l’éther avant d’amurrir (oui!). Renart ne laisse pas une seconde de répit à ses rivaux en s’approchant prestement et en assénant une bonne trentaine de coups de canne à l’un d’entre eux. Ce dernier tente de rester éveillé mais plonge involontairement dans un sommeil qui lui vaudra un satané mal de tête lorsqu’il se réveillera. Une incroyable gueule de bois!

Mine de rien, pendant ce temps, les deux autres surveillants ont pris le temps de se mettre debout et de se positionner en formation de combat. Poings brandis, yeux fusés de sang et biceps aussi gonflés que des zeppelins, ils semblent prêts à parer n’importe quel coup. N’importe quel coup, sauf celui-là! Renart, bien décidé à en finir avec ses adversaires coriaces, éclate d’un rire froid qui vient les perturber pendant une seconde, mais pendant une seconde de trop! Aussi rapidement que fabuleusement, il réussit à se servir du déséquilibre des gardes de sécurité pour bondir et asséner un coup de pied brutal à l’un des deux, qui s’évanouit presque automatiquement.

Voyant que sa technique a eu un franc succès et se rendant compte que ses souliers doivent être cirés très bientôt, il prend l’initiative de sauter de nouveau. Cependant, au dernier moment, l’ultime garde encore debout empoigne agilement le pied de Renart. Déstabilisé, le Propriétaire se trouve dans une position de désavantage, pendouillant dans les mains du surveillant. D’ailleurs, ce dernier devient probablement fou, car tout de suite après, il se met à gueuler et à se servir de Renart comme d’une massue, en le frappant contre les murs, contre le sol, contre les bureaux et même contre les passants. Clairement assommé, le visage recouvert de sang, mais un sourire hautain trônant toujours sur son visage, Renart dégaine son révolver et tire au hasard… le hasard faisant bien les choses et dirigeant la balle en plein là où le ventre du garde perd son nom. Épris de douleur, le surveillant relâche sa prise et chute sur le sol, recouvrant de ses mains le merveilleux trou de balle qui perce son aine. Dans un dernier souffle, il parvient à se relever et à charger contre le renard qui ne peut échapper à la collision et à de douces souffrances.

Ayant mal à peu près partout (sauf dans le haut de son tibia droit), l’aristocrate s’accroupit avant de se relever. Comme un héros, il fait mine de ne pas porter attention à la douleur qui le ravage. Alors qu’il est sur le point de foncer violemment sur l’ennemi, il se rend compte que sa vision est floue. Il cesse donc de courir à mi-chemin pour reprendre ses forces et pour se remettre de la dure collision qu’il a subie. Entre deux halètements, il déclare :
« Attendez, attendez… Je reprends mon souffle. » Comme si de rien était, il s’accoude sur sa canne et inspire et expire. Longuement. Longtemps. Sans se soucier du temps qui passe et du surveillant qui le regarde, perplexe.



Abracadabra!

D’un clin d’œil, toutes les lois de la physique sont dévastées. Le last-standing garde se met à voler et s’enfonce dans le plafond. Admirant sa destruction, Renart lève les yeux vers le ciel et remarque que seuls les pieds de son dernier ennemi pendent. Il n’est pas le seul à le voir, car le réceptionniste aussi observe les ruines de ses collègues avec effroi. Comme un lièvre apeuré, il détale… comme un lâche, plutôt. Oui, il détale comme un lâche.

Renart, satisfait, s’arme du téléphone qui traîne sur le comptoir. Tel un hacker de grande renommée, il pianote sur les touches. Il pianote au hasard, mais fait comme s’il savait ce qu’il faisait, ce qu’il ne sait pas. Après maintes tentatives, il réussit à entrer en contact avec tout le bâtiment. Il toussote un peu et entend sa voix à travers des haut-parleurs installés un peu partout. Il hurle : « Alerte à la bombe! Tout le monde à l’extérieur! » Et tout le monde hurle et se rue vers la sortie en espérant ne pas exploser. En moins d’une minute, tous les résidents ont quitté la Tour du souvenir. Profitant du calme, il dépose son parchemin sur le comptoir, regarde paisiblement autour de lui et, comme à l’accoutumé, a un éclair de génie qui lui vient à l’esprit. Pour son président, il écrit cette note :

Très cher Rufus de mon cœur,

Illusiopolis est une cité des plus dangereuses, en effet. J'ai eu l'impression de marcher dans une jungle plutôt que dans une ville, pour totu vous avouer. Les gens abusent des bonnes choses de la vie, mais aussi des mauvaises choses : les coups fusent de tous les côtés, l’alcool coule à flots, on retrouve des marchés noirs un peu partout et, par-dessus tout, je daigne même croire qu’il se trame quelque chose dans les profondeurs de cette ville qui jamais ne fut… Je ne veux pas que vous paniquez, alors je ne vous donne qu'un indice qui vous mettra sur la piste : cela commence par d et... cela se conclut par rogue. Et c’est ce dont je veux vous parler.

Considérez seulement que j’ai une petite idée… Une petite idée qui pourrait rapporter beaucoup à la compagnie. Je vous épargne les détails pour l’instant ou, du moins, jusqu’à ce que mon idée soit un peu plus concrète.

Passez une très belle soirée,
Votre très dévoué, sir Renard Auguste.

Post-scriptum : la Tour du souvenir vous appartient désormais. C’est un lieu fort tranquille.
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Une fois de plus, c'est cool, rapide a lire, on se fait pas chier quoi ^^
Tu ne décris pas la ville comme étant trop TROP chaotique, c'est bien, ça laisse le temps d'évoluer. Le combat est bon, aussi bon que le reste en fait. Fais attention, quelquefois tu fait des erreurs d'inattention, comme par exemple oublier de mots...

Un petit regret pour la Tour du Souvenir, je pensais pas du tout a ce genre d'endroit mais bon ce n'est pas trop grave ^^

Oh et puis le "beau brun qui maniait une demi douzaine de lances"... c'est le mien !

Mission périlleuse, 35 xp, 350 munnies 3 PS. Un en force, un en psy, un en def.
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