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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Il était parti. Il n'y avait plus rien autour de moi... Il ne restait que les ténèbres. J'étais toujours dans mon rêve... Prisonnier de mes songes... Pourtant... Cela faisait un moment que mes rêves étaient devenus ténèbres. Pourquoi? Même si j'étais la victime d'un sort, j'avais le droit de rêver, alors, pourquoi est-ce que je ne le pouvais plus? Toujours est il que le destin avait voulu que je le sache aujourd'hui...

Pour la première fois depuis mon assoupissement, j'entendais quelque chose... Les battements de mon coeur. Ils étaient réguliers, calmes, apaisants... Mon coeur battait doucement, comme si je dormais encore... Chose que je faisait; mes yeux étaient toujours fermés et mon corps refusait de bouger. J'essayais d'ouvrir les yeux: pas de réponse. Mon corps refusait catégoriquement de bouger. Ma conscience était parfaitement éveillée, mais mon corps dormait toujours. Etant donné quelle était la situation dans laquelle je me trouvais, je n'avais pas d'autre choix que de réessayer... Une fois, deux fois, trois fois. Au bout de la cinquième fois, mes yeux finirent par me répondre, et, bien que je ne put que les entrouvrir, je put voir ce qui se trouvait autour de moi. Personne. Ni Ornstein, ni L'Enchanteur, ni le Roi des Rois... Personne. J'étais seul dans cette pièce sombre. Comment était-ce possible? Ce sort aurait seulement dû se briser lorsqu'une de ces trois personnes serait venu me réveiller. Il fallait que je comprennes pourquoi. J'essayais de bouger mon bras gauche: pas de réponse. J'essayais de bouger mon bras droit et ma tête tomba sur l'accoudoir de ma chaise. La sensibilité des capteurs de ma greffe était impressionnante... A la moindre pensée, je pouvais bouger mon bras droit. Cette fois, j'étais complètement éveillé. Pour la première fois depuis quelques années, je put me lever et marcher. Mon corps était lourd. Le fauteuil sur lequel je m'étais endormi avait pris la poussière... Le tapis rouge au sol n'était pas dans un meilleur état... Quand aux chandeliers au plafond... Mieux vaut ne pas en parler. J'avançais un pied devant l'autre, presque en boitant, en direction de la sortie. J'arrivais à des escaliers en colimaçon; ceux d'une tour. Je m'adossait au mur le plus proche et m'étirait. Mon corps était complètement tendu! Il me fallut une dizaine de minutes d'étirement avant de pouvoir marcher normalement. Je montais chaque marche jusqu'à finalement arriver devant un mur, un cul-de-sac si vous préférez. Pour un humain normal, il serait normalement impossible d'avancer plus loin, mais pour moi... C'était différent. Je plongeait ma main dans la poche droite de mon manteau et en sortit une petite pierre gravée de multiples motifs floraux avant de l'apposer sur le mur. Au contact du sceau, le mur disparut... Ah Merlin! Il avait pensé à tout pour que je puisses me reposer dans les meilleures conditions possibles. Mais trêve de bavardage! Il était temps pour moi de sortir de mon "Pays des Merveilles" et de rejoindre le "Monde Réel"...


Je traversait le mur magique qui me séparait du reste du monde tout en continuant de monter les marches de la tour. Le mur magique s'était reformé derrière moi. Il n'y avait pas de retour possible! Bon! Avant toute choses, il fallait que je saches si Alexander était de retour au pouvoir ou bien si le sortilège qui me retenait prisonnier s'était dissipé de lui même. Avant d'avancer, je jetais rapidement un coup d'oeil à mes vêtements: je portais des jambières de chevaliers, ainsi qu'un brassard et un gantelet. Quand à mon manteau... Il était complètement noir et le col créait une croix catholique rouge qui descendait jusqu'à mes pieds. Visiblement, je portais mes habits d'"Artorias, le Marche-Abysses". Afin de coller à mon personnage, je sortit de mon manteau ma longue épée noire, Balmung, que j'accrochais à mon dos. Je ne pourrait peut être pas me battre dans les meilleures conditions, mais au moins, j'aurai une arme pour me défendre. Continuant de gravir cette tour, j'arrivais finalement dans un petit couloir. Ce dernier, selon mes souvenirs, donnait sur la bibliothèque d'un coté et à un plus grand couloir de l'autre. Avant d'avancer, je posais ma main au sol et envoyait une petite onde autour de moi afin d'avoir une idée de ce qui m'attendais. Derrière la porte de la bibliothèque, deux petits êtres, sûrement des balais qui font le ménage compte tenu de leurs déplacements. Dans le couloir, deux gardes devant la grande porte. Calmement, je m'avançait vers eux, pensant qu'ils me reconnaîtrait... Je me trompais lourdement. A la seconde où l'un des deux me vit, les deux se mirent en garde devant moi, me bloquant le passage. Ne comprenant pas leur réaction, je m'approchais d'eux pour leur demander ce qu'il se passait. La seule réponse que je put obtenir fut:

"Halte être des ténèbres! Les créatures de votre genre ne sont pas autorisées à marcher en ce lieu!
-Moi? Créature des ténèbres? Demandais-je, étonné. Vous devez faire erreur... Je suis le Chevalier Artorias des Abysses.
-C'est ça! Et moi je suis le Roi Mickey! Et pourquoi le Chevalier des Abysses reviendrait-il d'entre les morts? Rétorqua-t-il.
-Et bien... Pour reprendre son oeuvre la où il l'a laissée.
-Bien sûr... Et pendant qu'on y est, Alexander va lui aussi revenir d'entre les morts et tous nous sauver? Tsss...! Azel! Cet homme m'énerve! Et si on l'envoyait croupir dans les cachots?
-Pourquoi pas! C'est tout ce que méritent les imposteurs de toute façons!"

A ces mots, les deux gardes se mirent à courir vers moi, la lame à la main, tentant de me prendre en tenaille. A cet instant, ma main se trouvait sur mon épée, prête à être dégainée...

"Vous allez le regretter..."

A ces mots, ma lame fut sortie de son fourreau et tournoyait autour de moi. Cette attaque n'avait pas pour but de leur faire du mal, mais plutôt de les tenir à distance le temps d'utiliser un sort qui les mettraient hors combat. Lâchant mon épée d'une main et touchant mon manteau de l'autre, je tirai ma vraie lame et rangeait la lame des ténèbres dans son fourreau. Dans ma main se trouvait désormais mon épée légendaire... Tenant fermement son fourreau, j'extirpais la lame lunaire et la tenait de telle manière à ce que le coté plat de la lame puisses frapper.

"Mineuchi...!

A cet instant, le combat commençait réellement. Le premier que j'attaquais était l'homme qui se postait derrière moi. Un coup circulaire de ma lame suivie de multiples coups très rapides eurent raison de lui... Quand au second... La rage commençait à l'habiter. Sans réfléchir, le plus jeune des deux, Azel, m'attaqua de toute ses forces, un coup d'épées suivi par un autre. Ce genre de technique... Seul ceux qui n'avaient plus rien à perdre l'utilisait. Son visage affichait la colère... Le même genre de colère qu'on éprouve lorsqu'on perds un être cher. Si seulement il savait que je n'avais pas tué l'homme qui se trouvait au sol. Usant du fourreau de ma lame, j'arrêtais un des coups du jeune soldat avant de l'attaquer de la même manière que son ami... Un coup, puis deux, puis trois... Une dizaine de coups suffirent à le faire plier lui aussi. Je rangeais ma lame et observais ces deux soldats. Ils avaient eu de la chance... Si ça avait té un autre, ils seraient sûrement morts à l'heure qu'il est. Observant l'énorme porte qui se trouvait derrière moi, je compris vite que les dires du soldat était vrai. Alexander ne se trouvait pas ici... Le sort qui me retenais prisonnier s'était donc rompu de lui même. Soupirant, je savais qu'il ne me restait plus rien à faire ici pour le moment. Levant mon gant droit, j'observais mon indicateur de magie... 32%... C'était bas. Trop bas pour pouvoir me téléporter dans un autre monde. Et, vu l'état des deux gardes, si je restait ici, j'allais sûrement me faire tuer avant même d'obtenir le pourcentage requis. Mon corps était encore lourd... Attaquer aussi vite n'avait fait que me fatiguer d'avantage et je n'aurai peut être pas la force de résister à une escouade lancée à mes trousses. Il fallait que je récupère dans un endroit calme, et le seul que je connaissait était ma "chambre". Calmement, je repris le chemin inverse afin de retourner dans la salle dans laquelle je me suis éveillé. A peine je fus arrivé au détour d'un couloir que quatre gardes avaient trouvés leur deux alliés inconscients... Il me fallait un plan. Claquant des doigts, je lançais un nouveau sort.

"Decoy!"

A cet instant, un double de moi apparut au bout du couloir et se mit à courir jusqu'à la rambarde, sautant dans les jardins avant de continuer sa course. Les quatre gardes se mirent à observer les-dits jardins avant de partir à la recherche de mon clone. Toutefois, il en restait un... Lançant à nouveau mon sort, j'envoyais un clone courir dans les couloirs. Ils se mirent à leur tour à le suivre. Au moins, j'allais être tranquille un petit moment avant qu'un autre groupe ne débarque... Redescendant vers ma "salle privée", j'usais à nouveau de mon sceau pour passer à travers le mur... Toutefois, celui-ci ne se reprit pas de forme matérielle après mon passage, à ma grande surprise. Le sort devait lui aussi s'être estompé avec le temps... Continuant d'avancer, je me retrouvais à nouveau dans le lieu de mon repos. Déposant ma longue épée à ma droite, je m'asseyais à nouveau sur mon "trône" et me mit à observer de nouveau cette salle. Elle était grande, très grande... Pas aussi grande que le couloir ou la salle du trône, mais assez vaste quand même. Les rideaux accrochés aux murs étaient déchirés, le tapis avait perdu tout son éclat... Et les misérables rayons de lumières qui éclairait encore la pièce la rendaient encore plus triste. Et moi, j'étais la, assis, les mains croisées, posées sur mes lèvres à attendre... Attendre que mes réserves de magie remontent... 35%... A cette allure, il me faudrait encore quelques minutes pour pouvoir me téléporter. J'avais le champ de vision libre et cette salle était ouverte, mais mon corps était encore un peu engourdi...Si je devais affronter un officier supérieur de la lumière, ça jouerai sûrement à mon désavantage, d'autant plus que je devais économiser mes ressources magiques... Toutefois, si l'un d'eux venaient à entrer ici, je serai la pour les accueillir en tant qu'Artorias le Marche-Abysses.
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C'est avec le sourire suivant un repas d'anthologie que Nikoleis arpentait les couloirs du château pour digérer ses lasagnes aux chocolat écoueurantes de lourdeur ... mais bon, vu l'auteur de ce massacre culinaire, c'est pas grand chose, n'est ce pas. Or donc, le voici en train d'errer dans un endroit qu'in ne connait, au final, qu'assez peu. Aussi, histoire de se repérer et parce que, nous le rappellons, un géant de cristal peut venir jouer au golf avec le monde comme balle n'importe quand, il se fie donc à ces bon vieux plans d'évacuations, s'assurant ainsi de rester prêt d'une zone d'évacuation le cas échéant ... Ce qui me rappelle ... on peut savoir pourquoi tu prend ton temps comme ça ? Tu devrais t'activer un peu, non ?

"Boss, dois je signaler qu'un héros normal, en situation de risque d'oblitération du monde dans la demi heure, à le temps de térasser 3500 dragons infernaux pour en récupérer une masse de 17 tonnes de pièces d'or, le tout en dormant l'équivalent de deux années à l'auberge du coin, pour les parier au casino pour obtenir un prix substanciellement meilleur que la lame millénaire légendaire des dieux histoire de battre le responsable d'origine en deux tours de moins, ou tout du moins c'est ce qui se passe dans un pourcentage de cas qui ferait pleurer de joie un homme politique si utilisé pour mentionner sa côte de popilarité. Ou en gros, si tu préfères, j'ai tout mon temps."

...

"Tu veux le lien TVTropes correspondant ou ... ?"

Ok, ok ... Prenant donc son temps durant cette stuation d'urgence tout en s'assurant d'être prêt en cas de besoin, c'est à ce moment là qu'il passa devant la porte d'entrée principale. Et .. tiens ? Y'a deux gardes KO dans le passage ! Voilà donc quelque chose d'étrange ! Vu l'état d'alerte général, cela n'augure que de possible problèmes ... s'approchant des corps, Nikoleis constate cependant que ceux ci respirent et il n'y a pas de traces de sang ou autre signe de quelque chose leur ai été fait qui puisse être considéré grave ... bonne nouvelle, quoi qu'il se soit passé le responsable n'est soit pas un meurtrier soit trop pressé pour prendre ce genre de dispositions. Par contre, au rayon des mauvaises nouvelles, entre le fait que quelque chose de potentiellement dangereux soit dans les parages et le fait que tout les membres du staff de défense du château sont plus que probablement occupés ailleurs, ca rassure pas trop. Mais bon, protéger l'endroit fait partie de son travail ... laissant ses collègues se remettre de leurs émotions d'eux même, armant son combiné bâton-générateur magique dans sa main gauche, juste au cas où, il ne reste donc plus qu'a trouver vers où le responsable à bien pu se rendre ... déjà, la porte était visiblement resté fermée, donc ce n'est pas par là qu'il fallait chercher ... mais sortie de ca ...

"Attend, j'ai une idée ... où est ce que ..."

Le voici en train de chercher un de ses bidules sous son poncho ... qu'est ce qu'il va nous sortir ...

"Et voilà !"

... Ou est ce que j'ai déjà vu ça ...

"Oh, c'est une vieille automap que j'ai emprunté à Doomguy pour me diriger à l'époque que j'ai rafistolé et où j'ai installé Rei's minimap pour Minecraft pour toujours connaitre mon environnement ... en gros je connais l'emplacement des murs des alentours ..."


... Et la carte n'indique qu'une seule direction possible dans les 20 mêtres environnants sans tomber dans les jardins, où la personne n'aurait pas pu passer inapercu. Rangeant son petit afficheur vectoriel de poche et laissant les deux gardes pas encore remis de leurs émotions, il n'y a plus qu'à suivre le seul chemin potentiel logique pour Nikoleis, maintenant sur ses gardes avec la nouvelle menace plus immédiate à proximité, et il était temps de l'emprunter.

Mais assez vite, un détail sauta aux yeux du courageux soldat, un couloir dont la disposition ne correspondait pas à son plan, disposant d'une ouverture supplémentaire menant sur un escalier ... Ce qui était définitivement étrange déjà à première vue devenait carrément surréel : une construction menant visiblement vers les sous sols de la forteresse. L'odeur de moisissure et l'apparente différence d'entretien des murs ne laissait aucun doute sur le fait que le passage ne fait normalement pas partie de la structure, du moins tel que celle ci est connue des habitants actuelle. Autant dire que si l'assaillant de tout à l'heure est passé par là, il vaudrait mieux s'assurer immédiatement que rien de plus menacant puisse sortir de ce qui pourrait être une faille béante en direction des abysses infernales de l'outre-espace ... ou plus logiquement, une ruine située sous les fondations du château de la lumière.


"Mhhh ... Je vais juste prendre une petite précaution, avant de descendre."

Replongeant une main sous son poncho, c'est cette fois ci ... oh, un petit porte craie à roulette ? Je vois ... tu vas laisser une marque au sol qui mêne jusqu'ici ? Pas bête !

"Eh, de ta part, Boss, c'est un compliment !"

*Tousse* Avec un moyen simple mais efficace pour laisser une sorte de fil d'Ariane inversé pour d'éventuels renforts, il ne restait plus qu'à emprunter l'escalier, usant du peu de lumière émise par la condensation de magie au bout de son bâton pour se diriger en éviter les chutes intempestives. En chemin, notre scientifique en herbe considérait la présence potentiel d'un bâtiment sous le château proprement dit et en fait, ce n'était pas si illogique. Nombreux sont les cas de forteresses qui, pour diminuer les coût de constructions élevés, se sont bâtis sur d'anciennes structures pour en récupérer les matières premières. En gros donc, il restait un fond de probabilité dans l'existence naturelle de ce passage dans lequel il s'enfoncait lentement mais sûrement. Et c'est à ce moment là qu'enfin, après plusieurs tours dans un escalier usé par le temps que la recrue se retrouva face à ce qui ressemblait à une sorte de salle du trône. Ou du moins c'est l'impression que donnait l'ameublement ... et le guerrier en armure se tenant dans le large siège au milieu de la salle. A tout bien y réfléchir, d'ailleurs, peut être que descendre ici n'était pas franchement une bonne idée.

L'individu en face de lui avait le bon goût de porter armure et lame de guerre ... génial, un combattant ... mais ... ce n'était pas forcément mauvais signe, vu qu'il n'y a pas de sang dessus ... en tout cas, si il est responsable de ce qui s'est passé plus haut, les soupcons sont pour l'instant fondés, ce n'est pas un meurtrier en appareance ... Donc avec un peu de chance, il peut être possible de discuter. Bon, en gardant le bâton prêt à libérer un flux d'énergie pur en cas où, hein. Mais c'est quand même avec une pointe d'hésitation que Nikoleis prit la parole.


"... On peut savoir qui vous êtes, ce que vous faites ici et si vous êtes responsable du bordel là haut ?"
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Quatre minutes s'étaient passées depuis que j'étais arrivé dans cette pièce... Quatre longues minutes à ne rien faire... Et si vous voulez tout savoir, mon état ne s'était pas amélioré. J'étais toujours aussi engourdi, et si ça continuait, je ne serai sans doute plus capable de manier Balmung correctement... Plus j'y pensais et plus l'horrible vérité devenait évidente: j'étais faible, ou pour être plus exact, j'avais perdu la quasi-totalité de ma force d'antan. Jamais je n'aurai cru que ce sommeil prolongé ne m'aurait autant affaibli... Ma force, ma résistance, ma vitesse, tout me semblait s'être évaporé depuis mon réveil. J'avais même du mal à me souvenir de tout mes sorts et de mes techniques de combat! Au total, à part mon leurre, ma téléportation, ma détection et éventuellement mes sorts de soin, aucun sort ne me revenait... Quand à mes capacités, bien que je me souvenais d'un bon nombre d'entre elles, vu mon état de santé, il valait mieux pour moi de ne pas les utiliser. C'était pitoyable. Au mieux, je pourrais vaincre une demi-dizaine de soldats... Au pire... Ce serait... Cette alternative me faisait froid dans le dos. Ma poitrine me serrait. Pas de doute: j'avais peur. Peur de mourir maintenant. Peur de mourir bêtement... Si seulement mon corps n'était pas aussi engourdi... J'aurai sûrement pu trouver le souverain de la lumière et lui parler, mais la... C'est à peine si je pouvais passer deux gardes, alors si jamais j'avais eu à croiser un officier de la lumière...

40%... Mon compteur montait lentement... Trop lentement... Et les secondes paraissaient tellement longues que mon coeur aurait pu lâcher à tout moment. Cette peur m'envahissait et pourtant, mon corps ne trahissait aucune émotion. Cinq minutes... Un bruit se fit entendre. Une voix raisonnait dans les escaliers de la tour, et, bien qu'incompréhensible, je pouvais deviner que quelqu'un avait finalement découvert mon repaire... Cette voix laissa place à un nouveau son: le son de deux pierres qui se frottaient l'une contre l'autre. Ce son se rapprochait. L'être que j'avais entendu se rapprochait de moi. Mon coeur battait la chamade. La peur montait... Encore... Toujours... Finalement, je vis un pieds, puis une jambe, et enfin la personne apparut devant moi. Ma peur retombait alors et laissait place à de l'incompréhension à la vue de l'être qui se trouvait devant moi. Cet être était un homme habillé avec un poncho vert et un pantalon brun et portait sur lui de multiples accessoires qui lui permettait d'avoir divers objets à portée de main. Quand à son visage... Très sérieusement, on aurais dit un espagnol qui serait aller visiter la Cité des Cloches. Sa chevelure blonde me faisait penser à un jeune homme, mais son bouc... C'était tout simplement... Bref. L'homme était arrivé dans ma chambre et m'observait et la première chose que je pouvais lire sur son visage était l'exaspération. Peut être que me voir l'ennuyait profondément. toutefois, cette expression ne resta pas bien longtemps puisque le jeune homme m'adressa la parole:


"... On peut savoir qui vous êtes, ce que vous faites ici et si vous êtes responsable du bordel là haut ?"

C'était la ce que l'homme voulait savoir. Classique. En fait, n'importe qui qui aurait été à sa place aurait demandé la même chose. Vu ma situation, je n'avais pas le choix. Affichant un sourire sous ma capuche, je répondis à sa question:


"Et bien... On peut dire que vous ne perdez pas votre temps vous! Tsss! Vous avez de la chance que je ne sois pas de la Coalition sinon..."

Gardant mon sourire, j'observais le jeune homme un moment, cherchant la moindre faille dans ses gestes, essayant de décrire le moindre doute... Mon petit jeu ne dura pas bien longtemps, puisque je repris presque aussitôt après en soupirant:

C'est bien la l'impétuosité de la jeunesse... Bon! Puisque j'ai le temps et vu ma situation, je crois que je n'ai pas le choix. Tout d'abord, si par "bordel" vous voulez parler de vos deux gardes, alors oui, en effet, je suis responsable du désordre et je m'en excuse... Sachez aussi que je n'avais nullement l'intention de porter préjudice à la Lumière, loin de la... Quand à savoir qui je suis et ce que je fais ici, et bien..."


Mon regard se détacha du jeune homme et se mit à parcourir la pièce de droite à gauche et de bas en haut. Gardant toujours mes mains croisées, je repris, très calmement:

"Disons que ce lieu c'est, ou plutôt c'était chez moi. En fait, je vis ici depuis l'Année Noire et... Et bien... Disons que je m'étais endormi ici jusqu'à aujourd'hui!"

J'affichais un sourire. Visiblement, je n'avais pas grand chose à craindre de l'homme en face de moi... Toutefois, je savais que je ne devais pas me fier aux apparences. Je restait donc sur mes gardes. Me levant avec quelques difficultés, je me mis à marcher en direction des quelques meurtrières qui faisaient office de fenêtre dans cette pièce, juste derrière mon siège, et me mis à regarder les quelques champs au loin sans dire un mot, et, sans prévenir, je repris la parole.

"Quand à mon nom... Et bien... A l'époque de l'Année Noire, on me connaissait sous le nom d'"Artorias le Marche-Abysses", chevalier d'Alexander. Vous pouvez m'appeler ainsi si ça vous tente. De toutes manières, ça m'est égal maintenant. Le Roi des Rois n'est pas revenu et mon ami est introuvable..."

Je me retournais vers mon "invité" assez calmement et marcha en direction de mon fauteuil pour me retrouver près de mon épée noire. Mon regard à croisé le sien l'espace d'un instant avant d'être à nouveau caché sous ma capuche. Affichant toujours un grand sourire, je regardais sous mon gant droit... 42%... Plus que quelques minutes. Je remis mon gant comme il devait l'être et pris une nouvelle fois la parole.


"Mon cher... Je ne suis pas ici pour me battre. En fait, j'attends juste que mes réserves de magies soient renflouées afin de quitter ce monde... Donc, comme je n'ai rien à faire et que vous me paraissez assez sympathique, pourquoi ne pas discuter pour tuer le temps! Toutefois..."

A cet instant, mon regard quitta ma main et alla se diriger vers celui de mon interlocuteur. J'affichais un regard froid, montrant le sérieux de mes futurs propos. Cette fois-ci, je n'allais pas vraiment laisser briller ma gentillesse...

"Si vous essayez de m'attaquer... Je vous promets que même si je ne suis pas au mieux de ma forme, je n'hésiterai pas une seconde à vous exterminer."
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Il semblerait que Nikoleis ai vu juste, et heureusement ... l'homme à beau, dans ses mouvements, montrer quelques signes de faiblesses, il n'en reste pas moins tout aussi puissant rien qu'à la vue de son équipement ou encore le résultat estimé de sa rencontre (maintenant confirmé) avec les gardes à l'étage. Au moins, cela lui laissait un avantage en cas de confrontation, enfin, avantage ... une chance de pouvoir fuir. Ce n'est pas comme si certains n'étaient pas conscient de leurs vraies capacités, mais le plus tard l'individu en face de lui s'en rendrait compte, mieux ce serait. Parce que modifier la réalité, c'est bien beau, mais ca fait pas de mal à grand monde et c'est pas super rapide à faire et ses petits tours de passe passe ne tiendront jamais face à la lame d'un expert.

Restant face à la porte, prêt à intervenir, le Lumineux n'avait pas mieux à faire que de laisser son interlocuteur parler, espérant que le temps gagné puisse permettre à son système de prévenir quelqu'un d'autre pendant ce temps là encas de problème. Mais si l'on en croit les mots du chevalier, alors il s'agit peut être bien d'une mesure inutile. Pour commencer, oui, il avouait donc être le responsable pour les gardes assommés, ce qui n'était qu'une simple confirmation de ses soupçons. Puis, il y a ses excuses envers la lumière. Bonne chose, même si pour l'instant il ne s'agisait que de mots, mais au moins, on va dans la bonne direction ... mais jusqu'à quand ?

La suite allait commencer à devenir interessant dès que la situation de l'individu allait être présenté ... et le coup du type en sommeil depuis quelques temps, déjà, ça éveille les soupçons ... même si techniquement, depuis l'année noire, ca colle pour l'instant avec l'état d'usure des lieux, si du moins il n'y avait pas d'entretien. Il n'y avait pas trop de raison de ne pas croire une telle histoire pour le moment aussi plutôt que d'intervenir, Nikoleis garda le silence encore un temps, puisque de toute façon, l'homme ne semblait pas avoir fini sa présentation. Et puisque l'on y vient, il donna son nom ... "Arthorias" ? Hmmm, c'est bien possible qu'il ai vu ce nom dans les archives quand il était à la bibliothèque la dernière fois, même si Niko et les noms, c'est une longue histoire d'amour ...

Par contre, et là, l'individu peut le voir assez facilement, mais le fait de faire mention d'un probable ami commença à titiller la curiosité du soldat en poncho, qui baissa légèrement sa garde, espérant avoir une information exploitable et une possible source d'informations complémentaires futures. Vu qu'il disait avoir dormi ici, les chances qu'il s'agisse d'un allié de la lumière était importante et toute personne pouvant attester de l'identité de sir Arthorias ci présent serait la bienvenue. Enfin si tant est que il soit possible de l'interroger plus avant, vu que juste après, l'individu fit mention de la possibilité de quitter ce monde. Pas forcément une bonne nouvelle, donc, du point de vue de l'enquète sur celui ci, mais bon, si cela signifie aussi moins de dommages potentiel pour les troupes du château, hein ... et puis ... Nikoleis viens de perdre toute forme d'attention. Il vient de voir un joli gadget sous la forme du gant droit de la personne en face de lui, qui viens en plus de proposer de discuter ... Rappellez moi pourquoi je m'enquiquine avec ces descriptions si elles mènent à rien de concret, hein ... *soupir* ... bon, ben je suppose qu'il me reste plus qu'à le suivre dans ses délires, encore une fois ... vie de ... enfin, on s'est comprit


"Eh, c'est un capteur automatique de pulsation arcanique à oscillation asynchrone accompagné de stabilisateurs magitech et d'un plafonneur d'énergie pour éviter les surcharges ? Là c'est vraiment la classe, dis donc, Art !" s'exclama-t-il en voyant l'appareil. Pour faire simple, il vient de dire qu'il s'agit donc d'un détecteur de magie ... et de donner un surnom à Arthorias en passant. "Dit, si c'est un cadeau de ton ami, faudra que tu me présente, parce que un gant comme ça, ca m'interesse !". Sur ces mots, il laissa complétement tomber sa garde, on bâton pendant le long de son bras gauche, même si il restait à distance encore de l'individu avec qui il discutait, pas encore tout à fait sûr d'être en sécurité visiblement mais tout de même tnté de jeter un oeil de plus près. De là il enchaîna encore les connaissances techniques sur ce genre d'appareils constituant la base de son propre equipement.

"C'est quand même incroyable ces machins. Robuste et inusable ... ca fait quelques temps qu'il devait être en veille et pourtant il marche comme au premier jour à vue de nez ... et c'est pas tout les jours qu'on voit ça. Pas de doute, t'était un type important à ton époque !" Et en plus, voilà qu'il se met à faire dans les compliments gratuits ! Bon, il faut admettre qu'il a raison, Arthorias semble relativement bien fourni du point de vue de l'equipement. "Quel dommage que tu veuille partir, hein, parce que j'aurais bien voulu l'examiner de plus près ... quoique, après tout, on peut toujours te voir à ta destination, hein !" ... pourquoi j'ai l'impression que ... "Enfin, je parle, je parle ... mais il faudra d'abord que l'on s'explique sur la situation courante, parce que je suis pas certain d'avoir le droit de te laisser partir. Question de justice, tout ça, même si t'es reconnu innocent, faudra bien faire tes excuses aux gardes là haut, les pauvres ..." ... oui, on dirait presque des questions posés par Nikoleis, sans qu'à aucun moment il ne veuille délibérément demander quoi que ce soit ... et combiné avec sa posture définitivement ouverte, il fait vraiment type qui n'a pas grand chose de dangereux pour lui, alors même que je le soupçonne de le faire exprès ... reste à voir si Arthorias est d'un autre avis ...
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Alors que j'avais terminé de proférer mes menaces, un détail choquant me sauta aux yeux: le jeune homme regardais fixement ma main droite avec un air assez... Particulier. Selon moi, c'était ou de la surprise, ou de l'admiration ou de l'intérêt. Quel que soit l'expression que l'homme essayait d'exprimer, une chose était certaine au vu de la situation dans laquelle nous étions: cet homme n'avait aucun sens du danger. Plus précisément, je ne crois pas qu'un être humain normal aurait baissé sa garde aussi facilement que lui. Et pour un détail sans réel importance qui plus est. Peut être que cet homme était atteint d'un Déficit Aigu de l'Attention ou quelque chose dans le même genre... En tout cas, l'être en face de moi me confirmait une chose: au moins, je n'étais pas tombé sur un haut gradé de la Lumière. La chance me souriait peut être. Quoi qu'il en soit, mon visage avait tout de même perdu toute émotion pour laisser place à la surprise. Je sentais même une goutte de sueur couler de ma tempe droite... Et croyez en mon expérience, seule une personne surprise et qui pense qu'on se moque d'elle affiche ce genre de réaction...

"Eh, c'est un capteur automatique de pulsation arcanique à oscillation asynchrone accompagné de stabilisateurs magitech et d'un plafonneur d'énergie pour éviter les surcharges ? Là c'est vraiment la classe, dis donc, Art !"


Les paroles de la... Heu... Chose en face de moi... Oui, Chose, parce que je crois qu'un être humain normal ne se comporterai pas de la sorte dans une telle situation. Donc, je disais, la chose en face de moi me surprirent encore plus. Savait-il seulement ce qu'il se passait? Savait-il qu'il se trouvait en face d'un homme qu'il n'a jamais connu et qui pourrait potentiellement le tuer? Apparemment, non, puisqu'il s'était intéressé à ma mécha-greffe. Apparemment, il devait s'y connaître, puisqu'il l'avait désigné avec un nom à la rallonge... Heu... Qui... Oui, il désignait bien l'une des fonctions principales de la greffe qui consistait effectivement à canaliser la magie et à la stocker jusqu'à un certain point. De plus, il la trouvait classe... ... ... Pour la première fois de ma vie quelqu'un m'avait fait un compliment sur mon dispositif magique. Je n'en croyais pas mes oreilles. Un être aussi spécial que lui ne pouvait pas être bien méchant... Tout mes doutes sur sa potentielle hostilité partirent à cet instant. Toutefois, un détail m'était arrivé à l'esprit.

"Art? Qu'est-ce que...
-Dit, si c'est un cadeau de ton ami, faudra que tu me présente, parce que un gant comme ça, ça m'intéresse !"

Alors que je voulais lui faire remarquer qu'il m'avait décerné un surnom sans mon accord, il m'avait coupé la parole. Cet homme était vraiment... Bizarre. Il avait laissé de côté sa mission pour se concentrer sur la machine qui me permettait d'avoir un bras droit. Quoi qu'il en soit, je me devais de lui répondre. Ah... Les règles de politesses.


"Et bien, en fait, c'était une amie qui m'avait offert cette chose et...
C'est quand même incroyable ces machins. Robuste et inusable ... Ca fait quelques temps qu'il devait être en veille et pourtant il marche comme au premier jour à vue de nez ... Et c'est pas tout les jours qu'on voit ça. Pas de doute, t'était un type important à ton époque !"

Bien que la personne qui se trouvait en face de moi m'ait à nouveau coupé la parole, ses propos me firent rougir légèrement. Je ne savais pas pourquoi ni comment, mais il avait aisément déduit que j'étais quelqu'un d'important à la machine qui me faisait office de bras droit. Cet homme devait être un expert en ces machines dont je comprenais à peine le fonctionnement... Enfin, je veux dire, je sais comment elles fonctionnent, mais dans le fond, je ne comprenais pas comment les composants permettaient de faire fonctionner correctement de telles choses, ou comment ça se fait qu'un tel métal soit plus léger et résistant qu'un autre... ... ... Oui, je le reconnais, je suis nul en mécanique, mais je sais quand même réparer tout seul ce bras quand il le faut!... Oups! Désolé, je m'écarte du sujet la! Donc... Je disais que l'homme... Oui, homme, car une chose ne pourrait pas en connaître autant au sujet des machines sans des années d'expérience. Donc, l'homme avait compris mon importance, mais pas pour les bonnes raisons. De petit détail m'a fait sourire, et pour tout vous dire, très légèrement rire. Je me demandais même comment un être pareil pouvait en connaître autant au sujet des machines et pourtant être aussi peu conscient de la situation dans laquelle il se trouvait. C'est sûrement cette bêtise qui m'a fait sourire, et je crois que ce sont ces manières assez infantiles qui m'ont obligées à lui répondre.

"C'est vrai que ces choses sont résistantes... Voila des années que je dort et le mécanisme fonctionne toujours..."

J'avais prononcé ces mots en regardant ma main droite tout en souriant. Puis, lorsque ma phrase fut finie, je relevais mes yeux pour regarder le jeune homme qui souriait lui aussi, sûrement perdu dans ses pensées.

"Quel dommage que tu veuille partir, hein, parce que j'aurais bien voulu l'examiner de plus près ... Quoique, après tout, on peut toujours te voir à ta destination, hein !"

Intéressant. C'est vrai que ça aurait pu être amusant de le laisser voir quel était ma greffe, qu'il essaye de trouver de quel modèle il s'agit... Je ne savais pas pourquoi, mais je sentais qu'il serait intéressant de me lier d'amitié avec cet homme assez... Spécial. Ouais. Ca aurait été intéressant de lui dire où je me rendais... Mais la réalité était la... Lui était un guerrier de la Lumière, et moi... Je n'étais plus qu'une ombre. Et il me la rappelait avec ces mots:

"Enfin, je parle, je parle ... Mais il faudra d'abord que l'on s'explique sur la situation courante, parce que je suis pas certain d'avoir le droit de te laisser partir. Question de justice, tout ça, même si t'es reconnu innocent, faudra bien faire tes excuses aux gardes là haut, les pauvres ..."

C'était vrai. Ses propos étaient vrais sur toute la ligne. Mais, il y avait des choses qu'il ne savais pas... Et vu ces choses, je pouvais en déduire que je me trouvais devant une nouvelle recrue. Il ne connaissait pas les pratiques de la Lumière... Non... Il ne les connaissaient pas encore. L'homme que j'avais en face de moi était encore bien trop naïf sur les vrais agissement de chaque factions. Mon sourire disparu tandis que je me dirigeais vers mon arme noire. La récupérant, je la pointa en direction de mon manteau.


"Manteau des Cendres..."

A mes mots, mon manteau permit à mon arme de disparaître en son sein. Me voila désarmé... enfin... A l'exception de mon katana qui était toujours accroché à ma ceinture. Je levais à nouveau mon gant... 44%... J'aurais sûrement atteint les 45% si je n'avais pas rangé mon arme, mais faire le voyage avec une chose qui pèse près de dix kilos c'est aussi éreintant que d'avoir à courir un cinq cent mètres avec des boulets aux pieds. Je remis mon gant et affichait un nouveau sourire en direction du jeune homme. Sa proposition était intéressante... Malheureusement... Je ne pouvais pas accepter.

"Désolé... Mais malheureusement, il m'est impossible de rester ici. Tout le palais est en état d'alerte... Et même si je me rends... Il est peu probable que je sois jugé innocent et que je soit acquitté. J'étais une des Lames d'Alexander... Je connais les lois de ce Château... Et si je me souviens bien, s'en prendre à des gardes est un délit grave, et ce, même si je ne les aient pas tués. De mémoire... La peine était de trois mois d'emprisonnement dans les cachots... Et, au vu de ce que j'ai à faire, c'est une période bien trop longue..."

Mon regard s'était détaché de lui. Il était maintenant perdu dans un coin de la pièce. Mes bras étaient croisés.

"De plus... Il m'est impossible de rejoindre la Lumière... Pas tant qu'il est en vie..."

Mon regard s'était à nouveau dirigé vers lui l'espace d'un instant, puis j'ai décroisé mes bras avant de marcher à nouveau vers une des meurtrières. J'observais à nouveau les champs du Palais. Je n'allais plus les voir avant longtemps... Je le savais. C'était triste, mais c'était comme ça. J'allais devoir abandonner mon nom d'Artorias.

"Je crois l'avoir déjà dit... Mais la seule raison pour laquelle j'ai jadis rejoint la Lumière, c'était à cause du Roi des Rois... Et maintenant qu'il n'est plus la... Je n'ai plus de raison de rester ici. A moins bien sûr que ton chef ne désires faire la paix avec les ténèbres, mais ça, j'en doute..."


A la fin de ma phrase, je me suis à nouveau retourné vers l'homme. Mon regard croisa à nouveau le sien. Je retirais ma capuche sombre, laissant alors pour la première fois mon visage à la lumière du jour depuis bien longtemps. Mes cheveux blancs brillaient avec un reflet d'argent à cause de la faible lumière qui éclairait la pièce, quand à mes yeux bleus... Ils affichaient ma détermination. Les autres courbes de mon visage affichait une légère allure féminine, mais mon regard et le reste de mon corps disaient le contraire.

"De tout temps, la Lumière n'a cessé de se battre contre les Ténèbres alors qu'ils sont tout deux les faces d'une même médaille. Le Roi des Rois était le seul à désirer une vraie paix, durable et éternelle, mais aujourd'hui... J'ai l'impression que tout ses efforts ont étés vains... La Justice... La véritable Justice... N'est plus... Quand à mon nom... Il m'est désormais impossible de le garder. Porter un tel nom risque d'avoir des conséquences... Désastreuses. A la fois pour la Lumière, les Ténèbres et pour moi même."

Mes mots étaient froids et semblaient être ceux d'un être endoctrinés, mais c'est ce en quoi je croyais. Mon regard n'avait pas changé. Je regardais toujours avec une grande attention le jeune homme. J'affichais un grand sourire. Mes yeux s'étaient fermés un instant. Je réfléchissait. Je ne pouvais pas être aussi froid avec un être aussi sympathique. J'ouvris à nouveau mes yeux et déclara:


"Je suis désolé. Je suis vraiment désolé d'avoir eu à recourir à la violence pour avoir à arrêter deux de vos gardes, mais je n'avais pas le choix. Et je suis aussi désolé... Mais je ne peux pas accepter votre proposition, et ce pour toutes les raisons que je vous aient énumérées mon cher... ... Mon cher... ... ...?"

A cet instant, je me rendis compte qu'au final, je m'étais présenté, mais mon interlocuteur ne l'avais pas fait. Aussi, je lui demandais son nom de manière polie.

"Ah, c'est vrai... Je ne connais pas votre nom... Je suis vraiment désolé de ne pas vous l'avoir demandé plus tôt... Mais... Pouvez-vous me dire exactement à qui j'ai affaire?"
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Bien bien bien ... il semblerait que l'individu face à Nikoleis soit suffisament éveiller pour éviter de tomber tête la première dans le petit piège oratoire qui lui a été tendu, mais tout de même, lui faire ranger son arme, là c'est une victoire morale pour la jeune recrue ! Il semblerait que passer pour incompétent ou inapte reste toujours la meilleur défense en cas de doute et ici l'on peut en voir les effets assez clairement. Arthorias à beau être un ennemi, le voilà qui baisse sa garde en territoire ennemi, sans se douter que les renforts, potentiellement prévenu par le petit appareil de tracé automatique lancé dans les couloirs du château, peuvent arriver n'importe quand ... mais bon, la donne reste inchangé : une rapide estimation de la vitesse de remplissage indiqué par le capteur magique de son bras durant ce temps gagné laisse présager soit un materiel défectueux du côté du capteur, soit une contenance clairement supérieur à celle des outils magitechs à la disposition de l'ingénieur débutant en magitechnologie. Au vue de la qualité du travail devant lui, la seconde option est la seule plausible ... ce qui rappelle au bon souvenir de monsieur que tenter quoi que ce soit de stupide immédiatement serait ... ben stupide en fait, par définition.

Et tandis que le flot de parle oscille d'un côté puis de l'autre par vagues, voilà qu'il en profite pour réfléchir aux réponses qui lui sont donnés alors qu'elles lui viennent.

Déjà, une info suplémentaire sur le joli travail de prothèse ... c'est le résultat du travail d'une femme, ce qui limite le champ de recherche. En considérant qu'il l'avait avant de dormir, l'auteur est soit probablement en sommeil aussi, soit assez âgé maintenant, si tant est qu'elle soit toujours en vie. Autant dire que les candidates ne se bousculeront pas, ce qui permettra de facilement trouver l'auteur pour remonter à sa source de fabrication ... parce que les plans d'un truc pareil, ca peut servir pour BEAUCOUP de choses, genre le reporoduire, l'imiter ... ou le contrecarrer. Et c'est pas comme si il ne venait pas de confirmer que ca fait des années maintenant. Combiné avec la période de régne d'Alexander, ca va donner une excellente petite fourchette très rapide à analyser temporellement, aussi ... de ce côté, les renseignements lui étaient tombés rotis !

Par contre, la suite est un peu moins riche en renseignements exploitable directement. Ok, il embrasse les ténèbres ... bon, c'est pas un scoop, le style le laissait transparaître à des kilomètres, mais bon, c'est pas non plus un drâme, hein, y'a bien des cas comme Riku. Après, y'a quand même des choses à noter : primo, il compte agir vite, vu que dans trois mois, il sera trp tard pour ce qu'il veux faire. En sachant qu'il ne semble pas s'inquiéter de possible changements de situation, vu qu'il n'a probablement pas encore récupéré complétement de son réveil et donc qu'il ne peut savoir tout ce qui s'est passé depuis. Donc fatalement, soit c'est directement lié à son réveil, soit c'est quelque chose qu'il peut supposer plus que probable en toute période. Dans tout les cas, cela signifie que cela n'est pas forcément lié à une personne bien particulière, vu qu'il n'a aucune chance de savoir si elle est toujours en vie actuellement.

Quoique ... peut être s'en fiche-t-il complétement, vu qu'il vient de faire référence à 'il', si il est en vie. Qui que soit cette personne, il faudrait trouver qui c'est ... mais là, les informations manquent ... Bon, il est plus que probable que ce soit une autre personne importante de l'Histoire, mais laquelle, ca nul autre que Arthorias ne le sait? Par contre, chose interessante, il semblerait que ce soit une sorte de vengeance ... cela expliquerait son passage vers les ténèbres ... c'est probablement celui qui lui a coûté un bras ? Ou bien celui qui est responsable de la disparition du Roi des Rois ? Si ce n'est pas la même personne ...

Mais hors de question de pousser la question plus avant, vu que le chevalier a gentiment rappellé qu'ils étaient ennemis ... il est possible que l'astuce ai ses limites, hein. Et pourtant, il reste étonnament calme et n'a pas tenté de l'arréter ou de le mettre au moins hors de combat. Il est clair qu'il suit les ténèbres plus qu'il ne les embrassent et il est possible que ... oui, il faudrait voir si résoudre son problême ne permettrait pas de le ramener à la Lumière. Mais proposer ça maintenant n'est pas la meilleur idée, parce que ca passerait pour un piège et trahirai sa couverture de stupidité apparente.

D'ailleurs il semblerait qu'il soit temps de répondre à ses questions, avant qu'il ne s'en pose trop.

A celle à propos des plans potentiels de Cissneï et son staff pour les ténèbres, il n'a pas de réponse clair, car une réunion à ce sujet n'a pas encore fournie la réponse, mais il est plus que probable que rien ne change et que la guerre continue. La seule réponse que Nikoleis pouvait donner était un haussement d'épaule un brun exaggéré, signifiant que la réponse venait d'elle même. Non, il est peu probable pour le moment que la paix puisse exister.

Par contre ... ah oui tiens il ne s'est pas présenté. Le connaissant, il aurait probablement voulu l'éviter, du moins au début, le temps de s'assurer que cela ne lui cause pas préjudice. Mais maintenant les risques semblent écartés.
"Mon nom, c'est Nikoleis, et en ce qui me concerne, je tiens à le garder, parce que toi, Art, tu m'as donné le tiens mais tu viens de me dire que tu peux pas continuer à l'utiliser, donc je suppose que tu dois déjà avoir une idée." Tiens, oui, c'est vrai ... il faudrait pas qu'Arthorias lui pose un Anakin, ca le ferait pas, même si nous sommes d'acord que dans un instant, le dark va dehors ... excusez moi, déformation professionnelle. "Mais bon, quelque soit ton nom, essaier de pas faire de bétîse, non, parce que changer un identifiant ne change pas ce vers quoi il pointe, donc d'accord, tu as changer d'allégiance, mais eh, c'est pas comme si la lune n'allait pas des ténèbres à la lumière presque tout les mois, hein, on se reverra probablement ici quand ton affaire sera terminée. N'est ce pas ?

L'optimisme aveugle du magitechnicien n'est pas complétement dénué de sens, du moins c'est ce que moi, narrateur, aurait tendance à dire. Le connaissant, il a probablement une idée en tête. "Ah, au faite, dans le cas où tu reviens ..." Qu'est ce que je vous disais ? "Pense que en plus d'avoir molesté deux gardes, tu auras probablement des impôts en retard et peut être aussi le loyer de cette salle à payer. Alors bon, moi je te prendrais bien le bras en caution ce jour là pour te dépanner, mais comme tu vas probablement avoir quelques temps difficiles dans ce cas là, je te remonterai le morale. N'hésite pas à prévenir, je te préparerais un bon petit plat. Tu aimes quoi, d'ailleurs ?" Dit il avec un sourire idiot sur son visage, se tenant les mains devant lui déjà impatientes de se poser sur les ingrédients requis. Pourquoi je l'ai crée bête ...
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"Mon nom, c'est Nikoleis, et en ce qui me concerne, je tiens à le garder, parce que toi, Art, tu m'as donné le tiens mais tu viens de me dire que tu peux pas continuer à l'utiliser, donc je suppose que tu dois déjà avoir une idée."

Ainsi cet être se nommait Nikoleis... Un nom plutôt étrange et qui n'allais sûrement pas au personnage si vous voulez mon avis. Enfin, que voulez-vous! Il a été nommé ainsi et je n'y peut rien! Enfin, quoi qu'il en soit, il avait eu le mérite de soulever un point important: oui, j'avais bien l'intention de changer de nom et je savais déjà lequel j'allais prendre... Enfin... Si vous me connaissez, je pense que vous vous doutez de quel nom je vais prendre puisque désormais je ne pourrai plus me cacher sous l'identité d'Artorias. J'aurai voulu offrir à cet homme assez agréable et naïf ma véritable identité en tant que cadeau d'adieu, mais c'était impossible... J'avais à nouveau fermé les yeux. Pensif. Il était vrai que j'allais bientôt partir, mais un détail m'embêtait énormément: l'homme en face de moi n'a jamais essayé de m'attaquer. Peut-être était-ce à cause d'un manque de force? Ou alors un plan pour me soutirer quelques informations? Dans tout les cas, je m'en fichait. Cet homme n'étais pas bien méchant. Un peu idiot, mais pas bien méchant et la compréhension dont il a fait preuve à mon égard méritait une récompense... C'est vrai, si il l'avait voulu,il aurait pu m'attaquer et me tuer ou appeler des gardes, mais non... Qu'est-ce que j'allais bien pouvoir faire? Si je devais lui aussi le mettre hors-combat pour assurer ma fuite, alors j'aurai autant d'honneur qu'un lâche... Je ne pouvais décemment pas lui faire ça. Pas à lui.


"Mais bon, quelque soit ton nom, essaye de pas faire de bêtises, non, parce que changer un identifiant ne change pas ce vers quoi il pointe, donc d'accord, tu as changer d'allégeance, mais eh, c'est pas comme si la lune n'allait pas des ténèbres à la lumière presque tout les mois, hein, on se reverra probablement ici quand ton affaire sera terminée. N'est ce pas ?"

Ces mots me sortirent de ma transe. J'ouvris à nouveau les yeux d'un coup, comme si on me réveillait d'un nouveau rêve. Me rendant compte de ça, je me mordit la lèvre inférieure pour rester éveillé. Mon corps n'ayant visiblement pas encore totalement récupéré de ma torpeur. Dans les propos qu'il énonçait, Nikoleis avait encore une fois raison... Enfin, pas tout à fait. Il était vrai que changer d'identité ne risquait pas d'annuler les charges sur moi, mais autre chose m'embêtait...


"Faux... Tu ne connais pas ce que représente le pouvoir d'un nom et ça se voit. A l'époque, j'étais craint et respecté, et ce qui augmentait cette crainte était le fait de ne jamais montrer mon visage au grand jour. Et toi... Tu es la première personne à l'exception des autres Lames d'Alexander et du Roi des Rois lui même à le voir. Certes, tu pourras encore me reconnaître dans le futur, mais personne ne pourras jamais te croire et ce parce que personne n'a jamais vu mon vrai visage... Et si tu ne me crois pas, va donc demander aux deux gardes que j'ai assommés si ils me croient. De plus, si jamais je venait à rejoindre la Lumière,que penses-tu qu'il se passerait? La Lumière aurait un atout, alors les Ténèbres chercheront à obtenir une autre des Six Lames ou à m'éliminer en premier... Les raids continueront constamment et la destruction des mondes sera accélérée. Tu comprends? C'est ça le pouvoir d'un nom. C'est pourquoi je ne peux pas garder celui-la et que je vais devoir reprendre ma véritable identité..."

Mes propos étaient froids, je le savait, mais ils étaient nécessaires. Une personne comme lui ne pouvais pas savoir quelle terreur dans les coeurs un nom comme celui d'Alexander, Artorias, Ornstein, Konstantine ou Xehanort pouvait inspirer... Mal-grès mes propos, je n'en avait pas fini... Pas encore.

"...Et puis, tu parles du mouvement lunaire, mais tu te trompes... La lune suit son cours, comme tu le dis, mais pas de l'un vers l'autre... Lorsqu'une face est obscurcie, l'autre rayonne de lumière et inversement... La lune, elle, ne se trouve pas dans la lumière, ni dans les ténèbres... elle se trouve entre les deux, tout comme le loup blanc... Je n'ai jamais prêté allégeance aux Ténèbres ni à la Lumière. Je me trouvais toujours entre les deux, comme la lune. Et la seule personne à qui je n'ai jamais prêté allégeance, c'était Alexander, et non pas à la Lumière... Quand à nous revoir..."

Mon regard s'était à nouveau fermé, ma tête était tournée vers le plafond. Je réfléchissais. Allais-je finalement lui dire où j'allais? Non, bien sûr que non... Il avait beau être gentil, Nikoleis restait un membre de la Lumière, et l'idée de trouver une dizaine de gardes à ma destination ne me plaisait guère. J'abaissais à nouveau ma tête, ouvrit les yeux et le regardait avec un regard amusé, le sourire aux lèvres.


"... Et bien disons que nous nous reverrons... Bien assez tôt. Si la situation évolue comme je le pense tout du moins."

Je m'étais retourné, une aura sombre commençait à s'échapper de moi. Des plumes sombres se mirent à voleter dans les airs... Mon corps commençait lentement à disparaître lorsque je fut arrêté une nouvelle fois.

"Ah, au faite, dans le cas où tu reviens ..."

Ma téléportation s'était arrêtée, l'aura sombre qui commençais à se former avait disparue et les plumes noires étaient retombées au sol. Visiblement, les aux revoir allaient devoir attendre.

"Pense que en plus d'avoir molesté deux gardes, tu auras probablement des impôts en retard et peut être aussi le loyer de cette salle à payer. Alors bon, moi je te prendrais bien le bras en caution ce jour là pour te dépanner, mais comme tu vas probablement avoir quelques temps difficiles dans ce cas là, je te remonterai le morale. N'hésite pas à prévenir, je te préparerais un bon petit plat. Tu aimes quoi, d'ailleurs ?"

Il disais ça avec un sourire idiot aux lèvres. Comment ne pas rire de ça? Et malheureusement, je succombait aux rires. Cet homme ne méritais pas d'être assommé... Il méritait sans aucun doute une bonne paire de claques, mais pas d'être assommé. Cette gentillesse, cette bonté était... Touchante. Et stupide à la fois. Comment ne pas répondre à cela?


"Il est hors de question de te laisser ma Mécha-greffe! Mais si il le faut,je payerai... Et ton hospitalité est la bienvenue, mais il faudrait déjà que l'on se revoit."

Mon regard s'était détaché. Je regardais à nouveau sous mon gant: 55%. Nous avions discuté plus longtemps que prévu! Près d'une quinzaine de minutes s'étaient passées et pourtant,à aucun moment le jeune homme ne m'avait attaqué, au contraire. Ce moment calme m'avait permis d'éveiller plus tranquillement mon corps même si il n'était pas complètement rétabli, et pour ça, il méritait un petit cadeau... Mais quoi? Réfléchissant à nouveau, une idée germa dans mon esprit. Au vu de mes réserves de magies, mon plan allait fonctionner sans problèmes. En un claquement de doigt, un clone de moi apparut.

"Decoy!"


Cet être me ressemblait en tout point, mais avait sa capuche sur sa tête, de manière à ne pas être à visage découvert. Ce dernier portait en effet le même manteau sombre et la même armure que moi. Les détails étaient parfaits et chaque pièces d'équipement étaient respectées, même la lame noire qu'il portait, qui ressemblait trait pour trait à Balmung. Dans les escaliers, j'entendais des personnes venir ici, sûrement une escouade de gardes. Parfait. Des plumes noires réapparurent autour de moi, flottant dans les airs. L'aura sombre réapparut autour de moi. J'allais bientôt partir. Mon clone se mit en position de combat, dégainant sa Balmung et faisant face à Nikoleis.

"Nous nous reverrons Nikoleis... J'en suis certain. Mais cette fois... Je ne m'appellerai plus Artorias. Pour avoir été aussi gentil avec moi, voici mon cadeau: tu sera désigné comme étant celui qui a éliminé l'intrus qui rôdait dans ce Château. Tu sera désigné comme étant celui qui est parvenu à vaincre Artorias le Marche-Abysses."

J'allais bientôt disparaitre... La cohorte approchait. Rassemblant une partie de mes forces, je dégainait mon katana et donna un coup extrêmement rapide dans mon clone. Ce dernier ne tenait presque plus sur ses jambes... Il allait mourir.

"Et bien, sur ce mon cher Nikoleis, au revoir! Ce fut un plaisir de converser avec toi!"

A ces mots, je disparut dans un courant de ténèbres et de plumes noires. Ces dernières retombaient au sol tout doucement tandis que les soldats arrivaient. Au même moment, mon clone arracha un cri effroyable, hurlant à la mort, à l'agonie, au désespoir, à la rédemption. Ce cri dura une dizaine de secondes au bout desquelles, il lâcha son arme, tombant au sol et disparaissant dans un écran de ténèbres en tendant la main en direction de Nikoleis, comme pour lui demander pardon...
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Arthorias continuait d'offrir ses paroles dans sa grande représentation théatrales que Nikoleis se faisait une joie d'analyser. Toute cette gestuelle, tout ces mouvements accompagnant ses paroles ... autant de preuves que l'individu était habitué aux grands discours. Il est aussi assez probable que cela lui permettait de se dégourdir un peu le corps après son long sommeil, mais dans tout les cas, le contraste avec l'immobilisme apparent de son interlocuteur avait de quoi laisser penser à un spectacle donné à son honneur. Mais alors que l'exposition se terminait commençait la mise en situation, avec son lot d'intrigues et de questions. Au lieu d'abreuver le public avec des informations, celles ci se dissimulaient et s'esquivaient afin de laisser place au suspense acroccheur maintenant le public dans l'expectative, suscitant sa curiosité pour lui faire ouvrir les yeux plus avant sur une trame qu'il pensait connaître et qui au final sera en tout point dissemblable à ce à quoi il pesait avoir affaire. Effet de manche qui s'assure que jamais le quidam témoin du mouvement de scène des acteurs ne trouve à pouvoir s'ennuyer.

Ou, dit plus simplement, Arthorias interessait Nikoleis de plus en plus. Oh, il n'était pas stupide au point de croire que tout ce que le dirait le Marche-Abysse sans s'assurer de ses dires plus tard, cette periode de l'histoire semblait on ne peut plus amusante à étudier, au vu de l'action qui devait se dérouler en ce temps. Mais il n'oublie pas que l'Histoire ne se raconte pas que d'un seul point de vue et que le passé de cet homme est probablement bien plus complexe qu'il ne l'apparait maintenant.

Puisque l'on mentionne des mystères, d'ailleurs ... malheureusement pour lui, Niko n'a pu obtenir le vrai nom de son interlocuteur, qui semblait prêter une certaine importance à celui ci. Cela a en tout cas le bon goût d'aiguiller les recherches vers un nom important, et certains éléments supplémentaires pourraient permettre de le déterminer assez aisément dès que l'accès a des informations historiques sera fait. Mais si il faut bien admettre qu'un nom offre une puissante emprise sur l'identité d'une personne, il n'est jamais vraiment possible de cacher sa vraie nature. Si il est si puissant que cela, si il est un atout que l'on s'arracherait, alors quelque soit son identité, un jour, quelqu'un verra son importance et il sera a nouveau traqué, quelque soit son nom. Pire, en prenant une telle mesure, c'est une temporisation illusoire qui peut potentiellement servir un ennemi le jour où son identité sera retrouvé. Et elle le sera, ce n'est qu'une question de temps.

Parler de la Lune a par contre été une erreur. Avec une telle comparaison, il est assez heureux que Arthorias n'ai pas fait le rapprochement entre son apparente naïveté et ses vrais desseins dans l'opération. Et encore, il est peut être possible qu'il s'en soit rendu compte et qu'il le lui cache ... cependant cette fois il était clair que le chevalier avait pleinement repris ses esprits, sa réflexion était plus poussé qu'au début de cette conversation. En fait il allait bientôt devenir dangereux de jouer la comédie si il était capable de se rendre compte de quelque chose. Mais fort heureusement, son désir de partir d'ici venait avant tout et la confrontation verbale finirait probablement avant qu'elle n'entre à son désavantage.

Par contre, et là je parle en tant que narrateur, je comprends pas vraiment Nikoleis au sujet du bras ... ok, j'admet qu'un tel potentiel magique à sa disposition à étudier lui ferait plaisir, mais là ... c'était effectivement insultant. Je suppose cependant qu'il s'expliquera tout à l'heure, parce que avec les gardes qui s'approchent il ne va pas pouvoir tout de suite.

Mais alors donc que le temps pressait pour tout à chacun maintenant, un petit "cadeau" prit forme, et même appareance, au côté d'Arthorias. Un clone, hein ? CA c'est une information très utile à connaître, parce que ca signifie beaucoup plus de difficulté pour traquer l'individu dans le futur si il peut faire paraître sa présence en plusieurs endroit à la fois. Mais vu que celui ci prenait une posture de combat, il fallait s'attendre à se battre maintenant ... situation qu'il aurait mieux valu éviter pour un individu manquant encore cruellement de pratique comme un certain magitechnicien. Placant immédiatement son bâton sous son bras pointant vers la menace en face de lui, prenant appui pour encaisser le contrecoup de son armement définitivement non conventionnel, il ne restait plus qu'à se préparer a défendre cher- hein ? Mais, pourquoi ce coup de ... ohhhhh ... je vois aussi que je ne suis pas le seul surpris par cette action et mon cher idiot ne peut s'empécher de courir en direction de l'infortuné victime alors même que l'original se téléportait hors d'ici ! Bon sang, mais quel idée de ...

C'est à ce moment que les renforts arrivèrent ... ni vraiment trop tard, même pas trop tôt non plus, ils pouvaient voir le clone finir d'agoniser, le Lumineux se tenant un genou à terre au dessus de lui, obversant la victime de cette fin de premier acte finir de mourir devant lui. Tu parles d'un cadeau empoisonné ! Nous voici face à un meurtre en bon et due forme, sans arme du crime, sans témoin ... difficile à expliquer maintenant d'où viens cette taillade qui ne correspondrait qu'à une arme qui n'a de sang que sur sa poignée au mieux. Et tandis que la demi douzaine de soldats tentaient de comprendre la situation actuelle, Nikoleis réflechissait ... il y avait fatalement quelque chose d'utilisable qui lui permettrait d'avoir un début de ...
"Mais oui, c'est évident !"

A ces mots, le premier réflèxe qu'a eu Nikoleis fut dechercher le système de déverrouillage du bras artificielle. Si la copie était aussi parfaite que ce qu'il semblait être, alors le voilà, le vrai cadeau ! Autant dire que la récompense en vaut la chandelle ! Mais surtout, et si la chance sourit à Nikoleis, il reste peut être des résidus de la première tentative de téléportation qui pourait le cas échéant être utilisé pour traquer la destination de celui qui se nommait Artorias. Et là, ce serait carrément une victoire pour lui, parce que il est assez peu probable qu'il ai pensé à cette éventualité, du moins dans l'immédiat.

Après avoir poussé un dernier râle d'agonie, voilà que la fin arrivait pour Art 2.0, se vidant de son sang sur le sol sans que qui que ce soit puisse y faire quelque chose. On a beau dire, même lorsque l'on connait l'origine d'une personne tel qu'elle, ca laisse toujours une trace de voir quelqu'un mourir sous vos yeux. Mais il n'y avait pas de vrai raison de s'apitoyer maintenant. Quelques rapides explications furent donnés aux gardes, expliquant la situation actuelle, avant qu'il n'ajoute :
"J'irai faire le rapport moi même à Maître Aqua sur la situation, nous n'avons plus grand chose à faire ici ... Amenez le bras dans une salle tranquille par contre, je voudrais l'analyser plus avant tout à l'heure."

C'est en laissant les gardes s'occuper du corps qu'il remonta, prenant l'escalier vers la lumière apaisante des couloirs, songeur ... ce qui me rappelle, maintenant que l'on est tranquille, c'est quoi au juste cette histoire avec le bras que tu voulais garder ?

"Ah, ça ? Disons qu'un objet pareil, je ne laisserais pas entre les mains de quelqu'un qui va en prison ... enfin, les mains, on se comprend, mais il me semblait plus intéressant pour les deux partis qu'en cas où cela devrait arriver, il serait mieux que je sois celui qui en aurait la garde. Bien que je lui demandais pas de me faire confiance aveuglément, hein, mais ... bon."


Effectivement ... enfin ... tu vas faire quoi ?

"Mon rapport, evidemment ... mais aussi me documenter un peu plus ... les choses sont loin d'être aussi évidentes que ce qu'elles ne le paraisse et je doute que je sois le seul à le penser."

Exact ... bon, on se retrouve dans la salle de réunion, alors !
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