Nous sommes à la veille d'un grand jour ! Oui, bientôt la Shinra prendra possession d'un monde ! Depuis tout ce temps nous oeuvrons pour accomplir ce projet, et aujourd'hui il ne nous reste plus qu'une seule chose a faire ! Depuis mon bureau, je me dirigeais vers la plate-forme d'atterrissage où, conformément à ce que j'avais ordonné, une énorme vaisseau m'attendait. Ce-dit vaisseau pouvait bien contenir tout un escadron de la Shinra. Seulement aujourd'hui, il nous faudrait nous contenter d'un petit demi millier. C'était très très faible, mais cela suffirait. Nous avions chargé le vaisseau de diverses provisions. Qu'il s'agisse de nourriture, de vêtements ou quoi que ce soit d'autre qui puisse leur servir.

    Il est temps de décoller.

    Oui, monsieur le président !

    Les portes de l'énorme croiseur se fermèrent, les réacteurs commencèrent a chauffer, le vaisseau s'éloigna de la plate-forme principale et bientôt, nous naviguions dans l'espace intersidéral. Qu'allions nous faire ? C'était très simple ! Pour l'un de nos innombrables projets, nous avions besoin de... citoyens. Je n'aime pas ce terme, disons plutôt habitants... Nous avions besoin d'habitants. Au cours d'une entrevue avec Ariez, je lui avais demandé si elle accepterait de me céder des âmes pour remplir ma ville. Elle accepta sur le coup. C'était un plan excellent ! Non seulement j'obtenais ce que je voulais, mais en plus, cela donnait a la Shinra une très bonne image !

    Monsieur le président, nous sommes bientôt arrivés !

    Je ne suis pas aveugle, je vois très bien le Château de la Bête a travers le hublot !

    Bien, monsieur le président.

    Je soupirais. Le pilote amorça la descente. Il avait repéré une gigantesque clairière sur laquelle nous pourrions nous poser. Une fois le vaisseau à terre, la porte s'ouvrit laissant rentrer un courant d'air glacial. Je me levais et pris le micro, demandant a tous les soldats présents sur l'embarcation de me rejoindre a la porte principale. Moi-même, j'y allais, prêt a donner les ordres.

    Soldats ! Vous devez maintenant investir le village discrètement. Ariez ne doit pas savoir que nous « enlevons » ces gens. Si vous ne voulez pas rencontrer un énorme dragon ou autres joyeusetés, je vous conseille de faire preuve de la plus grande discrétion. Parlez aux villageois, et demandez leur de nous suivre, expliquez leur que vous êtes de la Shinra, expliquez leur que nous venons les sauver !

    Oui. Je m'étais bien gardé de leur dire qu'Ariez était au courant. La peur les motiverait a faire un travail de qualité ! Tous partirent du vaisseau, et commencèrent leur infiltration. Tout se passait merveilleusement bien.

    Non, vous, vous restez ici, vous surveillez les conteneurs !

    Je m'assieds et attendis leur retour. Il n'y avait pas un bruit dans la nuit,seul les *tic tic * du vaisseau se faisaient entendre. Qu'allions nous faire maintenant ? C'était très simple ! Il suffisait de ramener ces gens là a...

    Hé toi ! C'est tout ce que vous avez ramené ?

    Oui, monsieur le président, il n'y avait qu'eux ! Fort heureusement, ils nous ont suivis de leur plein gré !

    Encore heureux... Allez vous asseoir !

    Il y avait quoi... deux cent a trois cent personnes. Comment ils voulaient peupler une ville comme ça! C'était insuffisant !

    Habitants du Château de la Bête, bienvenue ! Aujourd'hui, nous vous offrons la liberté ! L'oppression de la princesse Ariez est finie ! Nous vous emmenons, dans une nouvelle ville fraîchement créée ! Tout cela pour vous !

    Les mains se levèrent, ces... paysans m'acclamèrent... Mon dieu... Je quittais la pièce, et me dirigeais vers le Cockpit. Là, je demandais au pilote d'enclencher le dispositif anti incendie. Cela leur fera peut-être le même effet qu'une douche, allons savoir !

    Le voyage jusqu'à Illusiopolis se passa très bien. Une fois là-bas, nous descendîmes les caisses et les personnes a bord du vaisseau. Je laissais aussi dix a vingt miliciens, pour maintenir l'ordre sait-on jamais. Très vite, ils prirent leurs marques et la distribution des logis se fit. Je laissais pour cela la milice s'en occuper, n'ayant aucune envie de m'attarder avec ces … gens. De toute façon, il fallait que je reparte en direction du vaisseau-mère.