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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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      << Ah Fabrizio, tu tombes bien! J'ai besoin de ton courage remarquable. Tu vois il y a dans la montagne interdite un homme en armure lourde, son épée imposante m'inspire le respect mais ses mains sont maculées de sang, je crois qu'il chasse quelque chose, tu va aller le retrouver et lui proposer ton assistance, si possible se renseigner sur ce qu'il chasse et s'il a besoin d'aide, je compte sur toi. >>


    Et encore une fois il quittait les sentiers herbeux des environs du palais pour s'aventurer dans cette terre... Comment la décrire ? Ce tas d'immondices ? Ce trou à merde, résidu d'abjection ? Ouais, tout un tas de trucs du genre pour ainsi dire. Il n'avait pas aimé cet endroit dès sa première mission (ô doux souvenir des buissons épineux, il ne lui tardait qu'un jour de les brûler et d'exorciser ces mémoires sanglantes et piquantes). Il avait un grand tas de choses à dire sur ce coin mais comme il n'avait personne à qui le dire, il se le disait à lui même, et ce jusqu'à ce que les mauvais pressentiments lui étreignent l'esprit. Cette fois était différente des autres, très différente. Cette fois, il le savait ; il était seul. Complètement seul. Il n'avait certes jamais connu ce castel qui s'érigeait en haut de la falaise abrupte du temps de Maléfique mais il l'avait connu du moins du temps d'Indrick Boreale et de son escouade de maraudeurs. Il ne les avait jamais revus et ne cherchait pas à les revoir, et puis, il avait désormais d'autres occupations.

    D'autres centres d'occupation desquels il espérait en retirer oubli des choses qui s'étaient passées ici. (enfin, là bas, dans ce château). Mais plus il avançait dans cette terre stérile, moins il ne croyait en ces soit disant occupations qui n'étaient que d'attendre la prochaine mission en s'entraînant, en arpentant les couloirs du palais, à tourner en rond, à machiner divers plans et songer à comment atteindre ce grenier fermé à clef en haut de la tour est (ce dernier point était très intéressant, il lui faudrait pour cela l'atteindre par l'extérieur parce que, de la cour, c'est haut mais on peut voir une sorte de meurtrière qui.... Oui bon d’accord c'était pas nécessairement intéressant, ce qui était intéressant étant qu'il aurait besoin d'une enclume, de trente mètres de corde pas plus, de pinces à linges, de fourrure et de trois cailloux.) avaient étés efficaces quant à zapper cette petite parenthèse de sa vie passée dans les geôles du château de Maléfique. Parce que d'accord, il était bien arrivé à se dire que c'était pas important et que la vie continuait, bein ça faisait mal au cul quand même, pour dire cela vulgairement. C'était quelque peu honteux, pour un archevêque de se faire avoir comme ça par des raclures de la Coalition. Et en plus, non content d'avoir gâché son temps, alors qu'il se morfondait complètement, ladite Coalition, et encore qui savait ? Avait embarqué la fille du roi. Aha, c'était pratiquement un cauchemar en fin de compte. Il ne fallait jamais se dire que le présent était horrible car au final l'avenir réservait toujours pire et ce indéfiniment.... Oh quelle horrible manière de penser quand même. Niveau positivité quand au dessus il n'y avait qu'un ciel gris opaque sans orage à l'horizon c'était tout sauf jouasse. Encore un orage après une journée lourde de chaleur, c'était vraiment agréable et là ces nuages avaient un sens précis ! Alors que là ils étaient là... Parce qu'ils étaient là.

    Le jeune homme continua son chemin, épée au côté. Il aurait à se battre, selon l'ordre de mission. C'était pourquoi il n'était pas parti les mains vides en fait. D'ailleurs il ne partait jamais les mains vides en mission. Enfin, il n'était pas encore.... enfin, voilà. L'ordre indiquait « dans la montagne interdite » Henri, qui le lui avait donné, n'avait pas donné plus de précisions, sûrement que le type devait être relativement visible, cela allait de soi... Relativement. Parce que le type, bah il l'avait pas encore vu.

    Ça commençait à devenir étrange, et relativement pour encore mettre ce mot quelque part. Ces derniers temps, l'archevêque l'avait de collé dans la tête. Assez ennuyeux comme truc. Il perturbait ses pensées avec toutes ses lettres, et c'était vraiment agaçant à dire vrai. Toujours était-il que moins il trouvait ce type aux mains pleines de sang, plus il allait et revenait, faisant des galipettes dans son crâne jusqu'à ce que le jeune homme ne puisse plus qu'afficher un air légèrement blasé, à mi chemin de l'ennui profond et du désagrément de celui qui ne rêve que de manger des patates et qui se retrouve avec du riz comme depuis trois jours, moins l'envie de sauter à la gorge à la main qui le nourrissait. (ceci n'était pas un reproche fait à n'importe quelle chose ingérable qui se trouvait dans le château en ce moment même, bien sûr.)

    A part ce charmant, très charmant aparté, c'était vrai. Il n'y avait absolument personne. Fabrizio se retourna, plusieurs fois même, sur son chemin. Il se rappelait bien de l'ordre, il lui indiquait la montagne, pas ailleurs. Il n'allait donc pas se risquer sur le pont ou pire, dans le castel ! Où aller si ce n'était nulle part ? Franchement, aucune idée... Il soupira, pour la troisième fois. Et maugréa, pour la première. Puis, il retourna sur ses pas, peut-être qu'il était trop occupé à regarder le vide pour rater un type qui devait être impo--

    « Mais c'est quoi ce.... OH ME- NAAAAAAAAAN !!! »

    D'habitude le piège « ahahah tu es tombé dans ce trou » c'est devant un trésor mais, ô comble de malchance, le jeune homme qui avait bel et bien tenté de se rattraper à la poussiéreuse terre qui lui couvrait désormais les bras et le visage et... partout en fait, était tombé sans rien trouver de cela. Il n'avait même rien vu et, après une glissant qu'il qualifierait lui même de fantastiquement longue et aboutissant sur une roul.. non, double roulade, triple roulade.. eeet c'est finalement une quadruple roulade tant bien sur le côté que cul par dessus tête, qu'il finit d'ailleurs tête la première dans une flaque d'eau il se rendit compte qu'il était bel et bien tombé dans un trou, dans le genre même crevasse. Après s'être rendu compte qu'il était entier, tellement chaque partie de son corps avait frappé la pierre, il ne pouvait que sentir ça, il s'était aussi dit qu'il n'avait jamais vu ce coin là, et qu'à son avis personne ne l'avait vu depuis... Ouh, sacrément longtemps.

    Il se redressa, d'abord sur les genoux, et puis très rapidement debout, se rendant compte que l'endroit était en bonne partie humide, voire en fait noyé. En fait, il tenait au métal qui composait son armure, il tenait surtout à ce que la rouille s'en approche pas, ce n'était surtout pas par surprise qu'il avait pratiquement hurlé en se rendant compte de l'humidité des lieux. De l'eau à mi-cuisse, il regarda aux alentours.

    C'était aussi désolé qu'une terre désolée près du palais de Maléfique pouvait l'être, d'ailleurs la terre avait exactement cette même teinte, gris, noire, comme de la cendre. Est-ce que c'était une foret que son pouvoir avait brûlé ? Il y avait de grandes chances en fait. Les différences étaient que là où il n'y avait aucune végétation là haut, dans cet endroit il y en avait. Et assez.. beaucoup, pour tout dire. De l'herbe par endroits, en touffes profuses, d'un vert quelque peu surréel dans tout ce gris, et de la brume relativement épaisse. En regardant en l'air, sans doute pour chercher une sortie quelconque, le jeune homme se rendit compte que la falaise s'élevait et s'arquait, c'était semblait-il une grotte, un tunnel, quelque chose. Et il faisait assez clair pour qu'il y voie, ça il ne l'expliquait pas, il n'avait pas envie de trop réfléchir... Il n'avait pas envie de réfléchir du. Tout. Il avait mal, il faisait pas chaud et il était trempé, c'était un tas de choses suffisant pour l'énerver. Alors il avança, quittant cette flaque trop profonde où il avait atterri non sans avoir de prime d'abord tenté de remonter par ce tunnel où il était passé. Il n'en eut que pour une seconde glissade, dommage. Se convainquant lui même à prendre un autre chemin, il s'engagea par là où.... par lààà oùùù..... Par là, vers la droite. Il fallait toujours aller vers la droite quand on était perdu car la raison primait sur le cœur et le cœur était à gauche. Donc ; à droite. Même si les deux côtés se ressemblaient.

    Marchant donc, il regardait un peu partout, loin d'être terrifiant cet endroit avait quelque chose.. d'inattendu, de quelque peu étrange et.. merveilleux ? Non, il n'irait pas jusque là mais c'était étrange..... relativement.. étrange. De l'herbe de l'eau claire, une terre certes grise mais pas.. moche, enfin, depuis qu'il était au Sanctum, du moins, Fabrizio n'avait jamais vu un endroit comme ça ici. Pourtant il s'était fait un devoir dans ses moments perdus d'essayer de tous les trouver. Et bien ça en faisait un de moins sur la liste, c'était l'avantage... En fait vu qu'il n'était pas découvert du tout ça en faisait juste un de plus de trouvé et pas un de moins sur sa liste à trouver. Des chardons poussaient, par endroits. Il n'avait jamais aimé cette... plante ? Fleur ? Cette mauvaise herbe en réalité, ça piquait et ça poussait dans les coins abandonnés. Mais il avait en fait l'impression que cette fleur était quelque chose de fragile, qui ne poussait certes pas dans des endroits engageants mais certainement dans des endroits où on la dénigrait. Aucune leçon à retenir de cela mais l'endroit, gris et froid, donnait à cette plante un attrait particulier, attrait qu'elle n'aurait sûrement pas ailleurs.

    Il continua son chemin, la brume s'épaississant encore et toujours, s'il voyait les chardons, grande plante verte surmontée d'une touffe violette, il ne voyait plus leur base, tantôt il marchait sur de l'herbe et parfois de l'eau, il manquait de tomber à la renverse quand elle avait creusé des vallons, aussi petits soient-ils, à travers la terre et la roche. Il n'y avait rien à voir, au dessus, s'il y avait un plafond ou bien le ciel il ne pouvait rien voir, tout était du même gris que les alentours. Lentement, doucement, le jeune homme ne voyait plus qu'à quelques mètres devant lui. Il continua cependant d'avancer, il ne cherchait pas à aller à un endroit particulier, en fait il cherchait juste à sortir d'ici, adieu les réflexions, vive l'instinct de survie...

    Une forme se précisa devant lui, oh il l'avait remarquée, avec surprise tout d'abord, tellement de prime qu'il en avait dégainé l'épée qui se trouvait à sa ceinture. Le sentiment de la lame au clair le rassura quelque peu, mais même ayant l'impression d'avoir eu du chemin parcouru en se battant et sauvant sa peau avec cette même épée, il avait toujours eu cette frayeur de n'être rien, rien par rapport à la surpuissance d'un adversaire inconnu. Un peu comme ce paladin un peu dingue du tournoi de Sherwood.

    C'était une forme humaine de toute évidence, deux bras, deux jambes qui se rapprochaient, une tête dont les contours se précisaient. Un sourire, deux grands yeux bruns et un visage rond à l'air heureux. Il ne l'avait jamais vue, ça avait l'air d'être une gamine toute bête, mignonne, qui avait l'air gentille quoiqu'il ne put en juger que par son air. Il avança vers elle, baissant sa garde. Intrigué, il se rapprocha encore et encore de cette inconnue, si inconsciemment qu'il ne sentit pas le sol trembler, ni même une ombre arriver si vite qu'il n'eut le temps de rien faire alors que la bête sortit de la brume et emporta la gamine dans sa gueule béante. Fabrizio n'eut pas le temps de réagir, en fait il n'eut le temps de rien faire à part reculer aussi vite que possible, pour tout dire. Ce n'était pas très courageux, et l'espèce de sourire qui s'étira sur ses lèvres n'était pas du tout une marque d'inconscience, c'était plutôt... De la surprise, de l'envie de fuir, l'envie de connecter ses deux cellules grises restantes décemment bloquées par le fait de voir devant lui une.. bête, appelons un chat un chat. Et pas n'importe quelle bête, quoiqu'il ne lui connut pas de nom, il n'aurait pas aimé l'apprendre par aventures. Sa fourrure, si tenté que cela pouvait en être, était grise, hirsute, la bête, plus large que haute, en était couverte. Ce que l'archevêque put voir, uniquement l'espace d'un quart de seconde, aurait-il dit, était des yeux d'un rouge perçant, avant qu'elle ne se retourne et s'en fusse dans la brume, ne laissant rien qu'une traînée d'un sang écarlate sur le sol. Le plus idiot ? Oh ça, le jeune homme hésitait entre son cœur qui commençait à s'emballer, uniquement à ce moment, ou l'intense silence qui avait régné durant toute la scène. C'était un peu comme les cachots du château (ceux où il y avait prétendument un fantôme qui se baladait de deux heures à quatre heures du matin les samedis, une pleine lune sur deux) mais... en cent fois pire. Henri avait besoin de son courage remarquable ? Il ne voyait pas sur le moment où on pouvait remarquer du courage chez lui, surtout maintenant où il était très partagé entre la surprise et la trouille de finir comme cette gosse, ô flaque de sang rougeâtre dispersée par terre dans la brume.

    Il se releva, tant bien que mal, reprit son arme, regarda alentour. Il n'avait pas vraiment envie de voir cette bestiole revenir mais.. comment le pourrait-il ? Il était juste un peu seul parmi le brouillard qui ne lui laissait qu'un mètre ou deux niveau vision. C'était selon ses propre mots relati..... bon, il était dans la merde. Mais on lui avait un jour dit que deux objets qui bougeaient avaient moins de chances de se croiser que lorsqu'il y en avait un des deux qui ne bougeait pas. Il se remit en route, aux aguets de tout bruit qui puisse se faire entendre. Mais il n'y en avait aucun, ni bruit ni autre, à part le bruit de ses pas sur le chemin qui s'enfonçait parfois sous quelques centimètres d'une eau translucide entre deux rochers gris. Il pensait à ce qu'il ferait s'il rentrait : se renseigner sur ce coin, noter ce qu'il avait vu quelque part, enfin, faire quelque chose. Il n'avait pas envie que quelqu'un d'autre tombe à cet endroit (sauf quelqu'un qu'il dépréciait mais il ne dépréciait personne au poins qu'il put lui conseiller un tel sort.) En plus il faisait froid et maintenant qu'il y pensait, il aurait froid tout du long. Il n'avait jamais fait chaud sur les terres de Maléfique, qui n'avaient pas vu le soleil depuis un bout de temps déjà. Il se demandait aussi d'ailleurs si cela pouvait être possible que cela s'arrange, que l'herbe repousse, que les nuages se dissi-

    Un hurlement attira son attention, comment ne le pourrait-il pas ? C'était quelque chose de haut perché, de strident, de la terreur pure. Le jeune homme eut le temps d'apercevoir une ombre courir, à sa droite, il tenta de s'en approcher mais ne put voir que cette ombre grise pourvue de ces deux disques rougeoyants qui lui tenait lieu d'yeux se jeter sur elle. C'était un cauchemar, et un cauchemar duquel il ne pouvait se réveiller. Il n'avait pas envie de se faire dévorer, peut-être cette bestiole ne l'avait pas remarqué les deux fois précédentes mais sûrement qu'elle ne le louperait pas la prochaine. Surtout s'il ne restait que lui.

    « Je m'attendais pas à ce qu'il se retrouve là lui aussi, c'était peine perdue de le chercher sur la montagne. »

    A l'entente de cette voix, ce fut simple, Fabrizio hurla. Il imagina en une fraction de seconde la bestiole lui parler avant de le dévorer ou bien quelqu'un d'autre se faire dévorer ou la grotte s'écrouler ou lui retomber dans un puits sans fond et encore tout un tas d'options toutes plus ragoutantes les unes que les autres, se soldant neuf cas sur dix par sa mort des quelques horribles souffrances. En plus se cela, il se retourna tellement vite et voulut tellement reculer en même temps, ce qui donna un résultat peu convainquant, il réussit à tomber à moitié.

    « Mais qu'est-ce que vous foutez ici !? … Et vous êtes qui en plus !? »

    Il aurait pu ne pas se taire et continuer en parlant de la bestiole, de la gamine, de tout ça... mais non, il se contenta de regarder cet homme à l'air fier, portant un blason inconnu sur le poitrail de son armure qui dût un jour être étincelante.

    «  Je me nomme Baelor. C'est un peu honteux et je dois l'avouer mais cette bête que tu as vu me donne bien du fil à retordre. Il y avait de cela quelques jours je la traquais sur la montagne... ma châtellerie me donnera de grands honneurs si je parviens à le battre et à en ramener cornes et fourrure. »

    Pour toute réponse nette et concise, l'archevêque ne lui donna qu'un grand regard surpris, deux billes de couleur vert qui ne signifiaient rien d'autre à part « pardon mais franchement j'ai rien compris mais ça m'embêterait de vous faire répéter parce que vous avez parlé longtemps ». Il n'avait jamais entendu parler de châtellerie ici. Il y avait tout au plus quelques braconniers dans les bois et encore, le Sanctum leur avait sûrement déjà réglé leur compte. Il n'avait jamais cherché plus loin, encore quelque chose à rajouter sur cette hypothétique liste de recherches dans la bibliothèque du château. C'est que ça se rallongeait. Ce type parlait haut et clair, avait un voix grave et une stature de colosse. Si ce qu'on lui avait dit était vrai, c'était bien une claymore, que ce type trimbalait ; il n'y avait pas autre mot pour la définir, la lame faisait bien un mètre, ou plus. Il la portait attachée dans son dos au moyen d'une dure sangle de cuir attachée à son plastron de fer aux multiples marques de coups. Nul doute que c'était un combattant de longue date.

    « … Je suppose que vous connaîtriez pas de moyen de sortir ici, hein ? » Cette question venait tout naturellement, et ce ne fut qu'après que Fabrizio comprit. « … Parce que ce serait bête que je vous aide et qu'au final on se retrouvé coincés ici, condamnés à s'entre dévorer! » … Tu te rattrapes aux branches gamin, des fois ça sauve.

    « J'ai trouvé un sentier qui monte par là » annonça ce Baelor, en désignant du bras une direction -peut-être celle de l'ouest. « M'aider tu dis ? »

    « Le Sanctum me l'a demandé, et j'obéis. Il se trouve que l'ordre venait d'un autre combattant qui vous aurait aperçu et vous tiendrait en haute estime et vu que vous aviez l'air de chercher quelque chose... j'suis là pour vous aider à ça, à battre le montre vu que.. ouais, faut aller se faire une descente de lit ! Il a bouffé deux filles devant moi ! J'ai oublié de vous le dire en plus c'est aberrant ! Tout à l'heure y'a pas dix minutes ou un quart d'heure, enfin je sais pas ! »

    Le combattant sembla réfléchir, ses yeux clairs se perdirent dans le lointain, comme s'il cherchait à couver la brume du regard. Fabrizio le regarda, visiblement interloqué.

    « Des habitants ne pourraient venir ici.. » « 'me semble que c'est interdit, oui... » « Même au delà des interdictions, cet endroit ne contient rien de vivant, pas plus maintenant que tout à l'heure.... c'est comme ça que je t'ai trouvé, tu es vivant. »

    …... Il fronça les sourcils, Baelor était bizarre, vraiment trop étrange pour être un simple chasseur. « … Faut chasser ce truc... Peut-être qu'il les attire ou quelque chose comme ça ! Et il s'en nourrit ! »

    Les théories qu'il avancait, lui même ne les croyait pas. Toujours fut-il que lorsque combattant dégaina son arme, Fabrizio se tint instantanément sur ses gardes.

    « Je ne suis pas à son goût... il aime les êtres humains. »

    « Quoi, il veut pas vous bouffer ? … Attendez, me regardez pas comme ça, je suis pas mangeable moi ! »

    « Il va revenir.. il sent la vie. »

    Il dit vrai. Alors que Baelor prononçait tout juste le dernier mot de sa phrase, la bête aux yeux rouges apparut. Comme démis d'une hésitation incommodante alors qu'elle chargeait droit sur lui, Fabrizio se mit en garde et parvint à se déporter sur le côté, suffisamment pour garder son équilibre et éviter de se faire empaler sur la corne du monstre. Baelor, lui, en profita pour se rapprocher pendant que la bestiole se retournait.

    « Il ne te voit pas, il sent ta présence ! »

    « Ah bein merci c'est très utile ! Il va vouloir m'empaler quand même j'imagine ! »

    « Attire-le ! »


    Attire-le, attire-le, elle était bonne tiens, celle là. Il faisait que ça ! Même s'il ne l'aurait pas voulu (et ce n'était pas toujours de sa volonté) il l'attirait. Peu après s'être remise de son sprint, la bête rechargea quasi immédiatement. C'était pas du jeu.. Ses énormes pattes faisaient trembler le sol, pas très rassurant. L'archevêque pensa, rapidement cette fois, presque instinctivement en se décalant sur le côté, il agrippa à la toison de la bestiole et l'embrocha avec son épée. Jurant sous la surprise de sentir son épée riper contre un os ou quoi que cela puisse être, il s'accrocha de plus belle pour éviter de valser en l'air. Mais ce n'étaient pas les encouragements du combattant qui s'échinait à frapper la bête – les coups de claymore semblaient facilement entamer la chair de la bestiole qui le faisaient rester en selle. Ni non plus la possibilité de frapper la bête car à l'instant où il retira son épée de la chair du monstre il eut en un coup d’œil l'occasion de s'apercevoir que cela ne servait à rien : la chair n'était même pas entaillée.

    « En plus y'a que vous pour pouvoir le toucher ! Je comprends plus rien !! » hurla-t-il.

    En restant ainsi sur le dos de la bête, il était presque invulnérable, se disait-il. Presque. Au moment où il le pensât (pourquoi toujours 'pile' aux moments précis?) l'animal rua, comme un taureau qui aurait une subite envie de paix, et l'archevêque vola dans les airs. Lui qui avait envie de savoir ce que ressentaient les oiseaux avait maintenant un avant goût aux premières loges de ce que cela pouvait faire. Le prix à payer était évidemment la chute qui s'avéra aussi douloureuse que prévue. Dans la surprise et le choc, il avait pratiquement oublié la bête qui le cherchait, furibonde, sanguinolente avec l'envie d'en découdre. Essayant de se relever, il jura, encore, et encore avant de se laisser retomber au sol. Il ne savait ce qui pouvait être le pire, peut-être la douleur ou le fait de ne pas pouvoir bouger, d'être si près de la mort peut-être.

    Il ferma les yeux.

    Pendant une seconde, qui lui parut tellement rapide, il pensa être mort. Finir dans cet endroit à mi chemin du paradis mais qui n'y était toujours pas. Le paradis.. c'était pour les élus de Éternels ça, et encore, de Dieu.. Il ne savait si les uns ou l'autre le comptaient encore comme leur fidèle. Il ne pensait pas pouvoir rouvrir les yeux, ce qu'il fit alors qu'il se rendit compte que cette seconde s'allongeait encore et encore. Ce fut avec surprise qu'il se retrouva là, au même endroit que celui où il était tombé quelques secondes plus tôt. La surprise se marqua sur ses traits, il ne savait pas ce qui se passait. Presque instantanément, il sentit l'hébétude de quelques sorts de soin lancés sur lui, la douleur s'assourdir. Il regarda le chasseur, épée dans une main, l'autre tendue vers lui pour l'aider à se relever. Aide qu'il accepta d'ailleurs volontiers.

    « … Vous l'avez battu ? Comment vous avez fait !? Il était invulnérable ! »

    C'était moins idiot que ça en avait l'air comme question, en tous cas pour lui.

    « Ta vie t'empêchait de le faire jeune homme. Ce dévoreur était attiré par la vie, elle est une proie impossible à attraper. Tu pouvais le toucher, il le pouvait aussi c'était pourquoi il a pu te faire du mal mais vous n'apparteniez pas au même monde. Tu ne pouvais rien lui faire. »

    « C'est un peu injuste alors, vous trouvez pas ? »

    « Injuste ? Oh non, pas du tout. Maintenant que ma mission est remplie je crois que je peut repartir. Rapelle-toi, tu pars par là. »


    Ce disant, il indiqua la même direction que tout à l'heure.

    « … Vous venez pas ? »

    « Mon chemin est ailleurs, je regrette. Mon domaine m'attend, quelques âmes attendent également ici, je vais les chercher et leur permettre de partir. »


    Il termina sa phrase sur un air étrange, presque rêveur et nostalgique. Fabrizio fit le lien rapidement, mais un peu trop tard malgré tout. Pas du même monde, mais comme Baelor avait pu le frapper il faisait partie du même monde.. Et soit disant qu'il était la seule source de vie ici, cela expliquerait ces histoires de chasse, de châtellerie, de vie...

    Alors qu'il voulut l'appeler, l'archevêque se rendit compte qu'il était trop tard, le chevalier à l'ancienne bannière avait déjà disparu dans la brume. Jusqu'à sa sortie à lui, me jeune homme ne regarda pas en arrière et fila droit vers l'endroit indiqué. Il avait pas envie d'aller ailleurs en plus. Il trouva, dans la roche, un chemin sinueux et étroit grimpant sec vers la surface. Toujours la même, gris, cendreuse et sèche mais.. Il la retrouva avec plaisir. Il n'avait pas de sang sur les mains mais espérait que son récit suffirait à convaincre tout le monde même si ce n'était pas leur tasse de thé.
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Alors on est à 150 lignes et des pépettes, comme tu n'es que Commandant c'est un peu con, parce que ça aurait pu être du diabolique.

Alors comment c'est, ben c'est très bien écoute! Rien de plus agaçant que de ne pouvoir tuer un monstre insensible à nos coups, hein? Ça se lit bien, c'est cool, on sent bien la pression de cette "Putain de bordel de région de merde de mes couilles que ça pue la mort".

Sinon y'a juste un passage qui m'a fait hausser un sourcil c'est avec l'espèce de petite fille... J'ai pas très bien compris, c'est juste une gamine qui se fait bouffer juste pour l'entertain'ment de la chose du genre "HERE COMES A NEW CHALLENGER : DEVILCAT".

Alors on disait? Ah oui. Alors Expert...

50 points d'expériences, 500 munnies et 3 points en symbiose avec 2 en défense.

<< Tu peux disposer, Fabri'! >>
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