Lili volait mais n’y croyait toujours pas, elle était vraiment sur un petit nuage (dans le deux sens…). Voler tel un oiseau, sentir le vent contre son visage voir des paysages à couper le souffle, ne plus avoir les pieds sur Terre, avoir la sensation d’être libre et ni avoir de lois ni être attachée à quelque chose… Bref jamais la jeune femme aurait imaginé un instant qu’elle allait réellement voler. Et toutes ces émotions, en plus du vent qui soufflait sur son visage, fit apparaître quelques larmes qui coulèrent sur sa joue. La fée Clochette était devant elle et brillait comme une étoile, donc dans ce ciel sombre étoilé elle passait inaperçu. Et justement Lili se demandait bien ce qu’allait penser les gens s’ils la voyaient voler dans le ciel en pleine nuit. Mais cette question n’avait l’air que de la préoccuper elle, car la petite fée filait comme une flèche et semblait s’inquiéter que pour son cher Peter Pan. Ça se voyait comme le nez en plein milieu de la figure : Clochette aimait Peter Pan.

Au fur et à mesure qu’elles s’approchaient de l’étoile, Lili remarqua que ce n’était justement pas une étoile mais un monde. Tiens, cela lui parut très étrange, c’était exactement comme entre les autres mondes : quand elle voyait une étoile par exemple dans le Domaine Enchanté, c’était en faite un monde comme celui de la Cité du Crépuscule qu’elle voyait. Ici dans ce monde où elle a atterri c’est normalement la même chose. Sauf que pour le Pays Imaginaire n’est accessible qu’en volant et que par ce monde. En faite c’était un peu comme l’histoire de la boite dans la boite si vous voyez ce que je veux dire…

Bref, Lili laissa de côté sa réflexion qui n’avait aucune utilité en plus. Elle regarda droit devant elle le monde qui se dessinait peu à peu du au faite qu’elle s’approchait de plus en plus. Lili arriva assez près pour qu’elle puisse décrire ce monde : il semblait avoir une grande étendue d’eau, pour les pirates puissent naviguer et les sirènes nager. Cet océan était bordé à un endroit par une falaise où des tipis y étaient installés, on pouvait voir aussi une sorte de lagon qui devait sûrement être le lieu où se reposaient les sirènes. Et en arrière la forêt couvrait le reste de la terre ferme qui avait un relief montagneux. La jeune femme sourit ; ce pays Imaginaire était l’image exacte de ce que les enfants rêvent quand ils veulent quittaient la vraie vie et les soucis, pour vivre des aventures excitantes. Mais là pour Lili ce n’était pas un rêve qu’elle fessait, de plus pour son « aventure » elle devait retrouve un gosse vert qui c’était perdu ou jouait à cache-cache dans son monde. Franchement  ça n’avait vraiment rien de passionnant… Attendez, non elle ne regrette pas du tout d’être là car l’un de ses rêves d’enfant c’est réalisé. Mais c’était juste qu’elle aurait préféré venir ici pour s’amuser.

Au fur et à mesure qu’elles s’approchaient de la Terre ferme, la jeune femme réfléchit sur sa mission. Il pouvait avoir dès le départ deux solutions : soit Peter a rencontré des ennemis et donc il a était tué, kidnappé ou autre. Soit il est parti sans prévenir personne et reviendra dans pas très longtemps. Lili opta pour la première solution, mais ce n’était pas pour autant qu’elle avait élucidé le mystère de la disparition de Peter, car elle ne savait pas qui était l’ennemi du jeunot, ni pourquoi il lui aurait fait du mal, ni où il pouvait être maintenant et encore moins s’il était encore vivant. La jeune femme sut que son premier but en mettant pied à terre serait de récolter le plus d’informations possible. Mais à qui demander ? D’après la dame qu’elle avait croisée dans les ruelles endormies de Londres, Lili savait que les enfants perdus obéissaient à doigts et à l’œil à Peter Pan et ils étaient très proches. La porteuse de Keyblade tout en volant demanda à la petite fée dorée en criant presque car avec le vent, le son était atténué :


« Clochette… Comme je te l’ai dit on va chercher Peter, mais avant il faudrait que je rencontre les enfants perdus et que je leur pose des questions. Tu peux m’amener auprès d’eux s’il te plait ? »

La fée Clochette tourna le visage vers son interlocutrice ; elle semblait un peu vexée et Lili devina pourquoi… La belle blonde savait sûrement plus de choses que ces enfants et devait être aussi plus intelligente, mais le gros problème c’était qu’entre elle et Lili la communication était difficile car la femme aux yeux noisette ne comprenait pas le langage de la fée. Clochette devait se sentir prise comme un guide touriste et ça l’enchanté guère. Lili voyant que la fée allait sûrement bouder ou carrément la laisser en plan, décida de reprendre la parole sur un ton désolé :

« Je suis désolée… Mais je n’arrive pas à comprendre ton langage, donc c’est pour ça que je voudrais voir les enfants perdus, ils pourront m’expliquer et m’aider à trouver Peter, et puis s’ils te comprennent ils pourront faire les interprètes. »

Lili ajouta à ses derniers mots un clin d’œil adressé à Clochette qui eu un sourire assez fière d’elle et un peu hautain ; car là elle se sentait supérieur à ces enfants habillés de combinaisons d’animaux ! Alors Clochette hocha la tête et descendit vers la forêt… Lili la suivit sans aucuns problèmes, et là dans une petite clairière elle posa enfin ses pieds sur le sol, comme si elle quittait son monde de bonheur et de rêve pour revenir à la réalité ; maintenant Lili comprenait très bien la phrase : « redescendre sur terre ».

Avec tout ce qu’elle avait entendu sur ce fameux Peter Pan, Lili l’appréciait de moins en moins, avec son côté arrogant, « je suis le meilleur, le chef », etc… De plus un côté de la jeune porteuse de Keyblade lui en voulait terriblement ! Pourquoi donc ? Tout simplement parce que Peter n’était jamais été la chercher elle et ses amis quand ils étaient plus jeunes pour vivre une aventure extraordinaire dans le Pays Imaginaire ! Et ça elle ne lui pardonnera pas de si tôt croyez-moi !


~Suite~