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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    « Oh attendez ! »

    Elle se retourna, un peu prise de court, surprise aussi qu’il ait parlé si fort à ce moment-là, un regard chargé de reproches à l’homme qui n’en avait que faire de son état de pensée. C’était quelque chose qu’elle voyait rarement, un homme… Non je veux dire, elle parlait rarement à de vrais hommes et je ne parle pas de virilité, du tout mais de maturité, d’intelligence. Le Professeur John Watson était tout ce qu’il y avait de plus brillant et elle le ressentait sans avoir parlé avec lui de philosophie, de sciences ou de littérature, trois domaines dans lesquels elle aurait été perdue… En fait elle savait qu’il était un professeur mais ignorait ce qu’il enseignait. Enfin soit, ce n’est pas pour en apprendre plus sur lui qu’elle était dans un endroit aussi suspect… Entrepôt délabré au bord de la Tamise. Une légère brume qui s’était déposée dans ce quartier de Londres… En fait elle n’avait jamais imaginé cette ville autrement qu’enveloppée de brume et le destin n’avait pas voulu la décevoir ou la surprendre.

    Elle n’était pas habillée comme à son habitude… Non.

    Difficile d’expliquer ça mais le professeur Watson avait réussi à la forcer à abandonner son armure… Pas en la convainquant que sans cette armure, elle réussirait aussi à se sentir bien à force d’usure mais tout simplement « parce qu’il le fallait ». Pour lui, tout aussi simplement, si elle portait son armure, autant foncer dans le tas et arrêter ceux qu’on peut.

    Donc non, elle avait du l’enlever…Sinon elle aurait été un fardeau, un boulet… Alors elle se força et laissa son armure à Backer Street, un quartier de Westminster, chez Watson. Bien heureusement, ce dernier n’avait rien d’un mauvais homme, il lui avait laissé autant d’intimité que possible et n’avait pas osé la regarder, même alors qu’il lui manquait juste son armure et qu’elle était dans une tenue, certes plus légère sans être dénudée… Un short assez court et en soie légère et un chemisier plus lourd. Et il lui avait donné des vêtements… Un peu sales, ni robe, ni jupe… Des vêtements d’homme… Elle les avait mis sans enlever ses vêtements dessous.

    Et à présent, ils étaient devant l’entrepôt. Le professeur n’avait pas changé de ses vêtements chics, il portait même une canne pour ponctuer sa richesse. Il était trapu, un œil intelligent, un chapeau haute forme, une petite moustache. Et il fouillait sous sa veste de sa main libre, en sortant une casquette en tweed qu’il tendit à la commandante.


    « Idéalement, on devrait vous couper les cheveux… »

    « Je n’y tiens pas, professeur. »

    « Tant pis alors… Prenez… Là-bas, il faudra que vous ailliez l’air d’un homme et pour effacer tout soupçon, essayer de baisser la tête et de ne pas croiser leurs yeux.»

    Elle obéit et alors qu’elle allait mettre ses cheveux en-dessous de la casquette, il en empêcha en sortant une bombe de sous sa veste, une bombe de peinture, bien entendu.

    « Ça fera l’affaire, on n’a pas le temps de faire dans les détails. Tendez vos cheveux au-dessus de vous. »

    Elle déposa sa casquette sur le sol, enleva la barrette dans ses cheveux qu’elle mit dans sa veste et s’exécuta alors qu’il commença à vaporiser ses cheveux de cette bombe… Leur donnant une couleur rousse. Elle put enfin mettre ses cheveux roux sous sa casquette, de sorte que l’on ait pu croire qu’elle avait des cheveux courts, tirés en arrière et couleur flamboyante. Le professeur fit de même avec ses cheveux mais garda son chapeau haute-forme. Il la regarda alors fixement et scruta son visage.

    « Vous avez un trop beau visage. »

    « Je ne pense pas que ce soit le moment… »

    « Non je veux dire, vos joues sont trop pâles et vos traits trop féminins… Mettez de la crasse sur vos joues. »

    Et encore une fois, surprise, elle obéit, frottant ses mains contre le sol et se salissant les joues… A force de détails, ça l’énervait…

    « C’est bon ? On peut y aller ? »

    Il parût réfléchir sérieusement à la question. Et fit un non de la tête… A la base, la commandante n’avait pas du tout prévu d’agir comme ça. Sa mission consistait en trouver la ligue des rouquins, les arrêter et les remettre à la justice… De façon assez violente, va-t-on dire, une entrée costaude, une prise en main de la situation, l’arrestation nette de tous ces brigands et ainsi fait.

    L’ennui, c’est qu’elle devait le faire avec un enquêteur du nom de Sherlock Holmes et que ce dernier ne l’avait pas attendu pour « assiéger » les lieux. Du coup, elle avait du chercher Watson pour qu’il la mène jusqu’à la planque de la ligue des Rouquins… Mais ce dernier avait depuis, tenu à l’accompagner et avait refusé toute intervention aussi peu prudente que celle prévue. Et les voila à s’infiltrer dans un syndicat criminel. Le professeur Watson était à peu près tout ce que n’était pas Nirid. Ils étaient radicalement opposés. Et entre les deux personnalités, dans un « juste milieu » il y avait la Commandante Primus même s’il ne faut pas se mentir, elle était tout de même radicale et assez violente.

    De fait… Cela l’énervait. Elle savait obéir mais le professeur ne la mettait pas tellement sur la bonne voie, ne lui dévoilant rien de son plan… C’était attendre un ennemi dont elle ne connaissait pas le visage.


    « Bon alors… Ne parlez que si on vous adresse la parole… Gardez la tête baissée pour ne pas qu’on distingue votre sexe. N’oubliez pas, mademoiselle, que vous ne servirez qu’à vous battre si nécessaire, passé outre cette fonction, c’est moi qui vous commanderai vos faits et gestes. »

    Elle acquiesça… Ne pas être dans son armure, ne pas être propre, ne rien savoir… Tout cela la rendait mal à l’aise et l’énervait tout autant. Il la regarda fixement, un ton plein de reproches… Elle acquiesça d’avantage et renfrogna la tête, vouta son dos pour avoir l’air d’un gamin des rues, aidée de sa petite taille qui lui donnait une apparence de jeune de quatorze ans.

    « Vous n’êtes pas très convaincante… Mais ça ira. »

    Ils entrèrent par une porte grinçante et crasseuse, débouchant après un petit chemin improvisé dans un débarras d’affaires, dans une grande salle très bruyante remplie d’hommes et d’adolescents habillés de façon modeste mais tous rouquins… Elle ne comprit pas vraiment la nécessité de ne rassembler qu’eux pour créer un syndicat du crime… Le professeur Watson l’accabla à nouveau d’un regard critique tandis qu’elle baissa à nouveau la tête. Il marcha noblement vers un bureau qui se trouvait dans le fond de la salle, tandis qu’autour de ce duo, des dizaines de rouquins transportaient des caisses closes ici et là, les mettant dans un camion.
    Ils arrivèrent face à un homme habillé tout aussi noblement que le professeur… Cet homme regardait alors avec préoccupation le déroulement des opérations, visiblement nerveux que quelque chose n’intervienne. Watson enleva son chapeau et s’inclina respectueusement.


    « Sir ? Je me présente, je suis Dauvister et je dirige… un réseau, tout comme vous. »

    L’homme parût gêné, avant de faire signe à Watson de baisser le ton, agacé.

    « Qui vous a mené à moi, Sir Dauvister ? »

    « Un ami que nous avons en commun… »

    « Bien… Veuillez me suivre sans votre garçon de main, c’est privé. »

    Et sans accorder un regard à la commandante, le professeur suivit le criminel, la cible principale. Néanmoins elle ne le lâcha pas du regard, essayant de comprendre un peu de la conversation qui s’éloignait et rejoignait trois autres hommes.

    « Voici les concernés, les seuls au courant… Mon associé, le capitaine du bateau et le camionneur. »

    Watson serra la main des hommes, paraissant troublé en saluant le camionneur…

    Bien… Pour elle, ce serait l’affaire d’être convaincante, de se mêler aux travailleurs et de gagner des informations peut-être. Elle approcha d’une des caisses et la prit dans les mains, elle suivit un autre homme qui se dirigeait vers un coin du dock… Et elle vit en même temps le bateau, c’était déjà une bonne chose d’avoir repéré les points clés. Elle monta sur le pont par une passerelle et déposa la caisse sur le point même… L’homme qu’elle suivait la regarda quelques secondes avant de s’étirer le dos en grimaçant, engageant la conversation d’une voix criarde.


    « C’est lourd, hein ! Mais l’annonce était super intéressante, ils ont même parlé d’une prime bonus si on bosse bien ! »

    Elle détourna la tête et sembla réfléchir avant d’ajouter avec une voix plus grave :

    « Oui j’ai entendu dire. »

    Peu convaincant comme réponse mais c’était déjà trop difficile d’avoir une voix d’homme… S’il fallait en plus dire quelque chose d’intelligent…

    « Et il va où ce bateau ? »

    « Ah j’en sais rien et je m’en fiche pas mal, t’sais. Pourrait même couler que ça m’ferait rien. »

    Et il s’en est allé… Ca avait beau être le premier qu’elle questionnait, elle avait le mauvais pressentiment qu’ils lui répondraient tous à peu près la même chose… Eux se fichaient complètement de ce qu’ils faisaient, tant qu’ils étaient payés… Mais au moins, elle savait que tous ces ouvriers étaient innocents.

    Le hasard voulut qu’au moment où elle ne sut quoi faire pour avancer… Il n’y ait personne autour du bateau. Alors quitte à ne rien savoir… Elle décida d’agir, se dirigeant vers la queue du bateau, le buste par-dessus la rambarde, elle chercha dans l’eau le gouvernail… Et d’un geste de la main ponctué d’une concentration brusque, elle l’arracha du navire. Elle regagna l’allée principale de ce dôme de travail tandis que le professeur la rejoignait calmement, commençant à chuchoter d’une voix rapide et anxieuse.


    « J’ai découvert que ces gars n’étaient pas au courant de ce que les employeurs manigancent. »

    « Oui, moi aussi. »

    « Et on a trois problèmes. Premièrement, le camion va démarrer dans trois minutes, le routier finit de boire son thé et il y va sur le champ. »

    « Et ? »

    « Ne m’interrompez pas, nous n’avons pas le temps. Ce camion est chargé de dizaines de caisses remplies d’armes à feu et de poudre, si nous le laissons partir, c’est un échec. Deuxièmement… si nous attaquons le camion, les deux cerveaux s’enfuiront… Il donc agir maintenant et aller les neutraliser avant d’attaquer le camion. Mais en plus de cela, le batelier est en ce moment même en train de rejoindre son bateau pour conduire les armes à un autre destinataire… Il sera parti dans cinq minutes, sûrement. »

    « Je me suis occupée du bateau, le batelier va être coincé. »

    « … Bien, c’est un risque que vous n’auriez pas dû prendre, si on vous a vu, tout notre plan tombe à l’eau. Je vais m’occuper du batelier, vous… Chargez-vous des organisateurs. »

    Elle acquiesça et d’un pas pressé, presqu’en courant, elle alla vers la salle du fond d’où surveillaient les deux cibles. Après dix secondes, elle entra sans toquer, avança vers eux et envoya son poing droit dans le ventre de l’associé avant de lui asséner un coup de coude au niveau du visage… Elle ferma la porte d’un coup de pied, dégaina son épée et la pointa sous la gorge de son ennemi qui ne bougeait déjà plus, terrifié.

    « Qu’est-ce que tu fiches, mon garçon ?! Tu tiens à te faire tuer ! »

    « Dîtes sur l’instant au camionneur de revenir. »

    « Comment ? ! »

    « Faîtes-le ! »

    Elle n’allait pas tout à fait suivre le plan… C’était trop risqué… Certes personne ne la voyait menacer les deux cerveaux du syndicat mais elle n’avait pas confiance en la capacité du Professeur à battre un autre homme beaucoup plus costaud que lui. S’il se faisait battre, le batelier donnait l’alarme, le camionneur partait plus tôt que prévu alors qu’il lui restait actuellement une minute et trente secondes… Et ce serait un échec, comme l’avait dit Watson.

    L’homme qu’elle menaça sortit doucement de la salle, la lame pointée sur son dos… Et hurlant à l’autre bout de la salle, personne ne vit la commandante, cachée derrière la porte.


    « Mesloh ! Revenez, je dois vous dire quelque chose ! »

    Il rentra, tout aussi doucement… tandis qu’elle referma la porte et regagnait la gorge de l’ennemi de son épée… Et elle attendit dans ce silence stressant ce camionneur… Dès qu’il arriverait, elle les assommerait toutes les deux. Un gros moteur retentit dans la salle… celui du camion. Elle se tourna et regarda par la fenêtre en le voyant démarrer. Quand elle regarda à nouveau son otage, il pointait un révolver vers elle et tira ! Elle laissa échapper un cri, tombant, tandis que la balle frôla légèrement son cou. Son ennemi prit la fuite, claquant la porte derrière lui… Elle ouvrit les yeux quelques secondes, le temps de voir qu’elle était vivante. Mettant une main à son cou pour faire cesser ce flot de sang, elle bondit sur ses pieds et poursuivit le tireur dans cette foule… Il sortit par la même voie que le camion, ayant une bonne avance sur elle et le luxe d’avoir de grandes jambes…

    Elle sortit… Fit le tour de l’entrepôt, sentant le froid glacé d’un vent d’hiver la narguer… Quand elle atteignit une façade, elle vit autour du fuyard, une dizaine de policiers qui l’arrêtaient énergiquement… N’en croyant pas ses yeux, elle s’arrêta aussi brusquement avant de se tourner vers Watson qui la rejoignait par derrière… Il n’était pas surpris, juste énervé, avec la lèvre fendue mais visiblement un combat gagné. Il pointa un camion du doigt, le même camion qui s’était enfui trop tôt… Un homme en descendit fièrement, le camionneur, bien sûr mais celui-là, personne ne l’arrêtait… Il observa l’organisateur, lançant un regard malicieux au professeur avant de s’approcher et de retirer des morceaux de peau et une fausse moustache pour enfin glisser une pipe entre ses lèvres.


    « Vous aviez tout prévu, j’imagine. »

    « Elémentaire, mon cher Watson. »


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Nan mais c'te classe, je vais le dire et le redire trois semaines... on sent bien le charisme de tous les personnages, et l'inattendu aussi, ça c'est vraiment quelque chose que j'ai aimé... A bien dire vrai j'ai surement pas détesté grand chose dans cette mission, même rien XD je dois dire que c'est une franche réussite.. c'te conclusion, je suis fan.

Mission normale, 20 points d'expérience + 210 munnies + 3 PS, en force, défense et psychisme !
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