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Et un médecin en moins
Des médecins qui tuaient des blessés. Soit, mais pourquoi donc ? Je n'en voyais pas l'utilité. Bon, il fallait dire que la situation actuelle me dépassait, je n'étais clairement pas à jour. Bah, je m'en fichais quelque part. Ce qui comptait, c'était mon fil, mes massues, et tout ça. Le reste ne comptait pas. Mes amis auraient pu compter aussi, mais il fallait que je m'en fasse d'abord ; Pas le temps.
J'entrai dans la cathédrale. Elle était vraiment immense, un vrai monument. De magnifiques lumières colorées remplissaient l'espace grâce aux rosaces en verre. J'aurais pu trouver cette place magnifique si les malades et autres blessés ne faisaient pas partie du paysage. Je ne méprisais pas ces personnes. Les aider à aller mieux me ferait chaud au coeur, mais c'était juste que... ce qu'elles dégageaient ne me donnaient pas envie de m'en approcher. Je sentais leur malheur, tristesse et souffrance. Cette sensation de renfermé me donnait vraiment envie de partir retrouver l'air frais. Oui, sans ça, cela aurait été parfait, ou presque.
J'avais enfilé une blouse identique à celles des médecins mobilisés. Blanche, ample, longue jusqu'aux mollets et quelques boutons pour pouvoir la fermer. Rien de bien original. Mais il fallait quand même ça pour y ressembler, au docteur. Je ne me camouflais pas ! Du tout. J'avais évidemment le droit d'entrer dans la cathédrale comme bon me semblait. Mais garder son identité secrète était toujours conseillé. Surtout que le traître risquait de se la coûler douce en me voyant tel quel, en gentille Hyun Na Hee à massues. Non, jouer au médecin est une meilleure idée.
Je traversais la place couverte discrètement, en me fondant à la foule, évitant les pieds des blessés à terre, les grosses caisses de médicaments ou encore les soigneurs accroupis sur leurs patients. Il y avait tant de monde ! Comment j'allais pouvoir retrouver un et un seul bonhomme qui passait son temps à tuer ses propres patients ? Je fis encore deux-trois tour de salle avant de me rendre compte qu'en marchant simplement, cela n'allait pas m'aider. J'allai trouver un poste facile pour au moins me rendre un minimum utile et cela me donnait aussi une possibilité de sortir de ce brouhaha. Qui ne savait pas jeter les poubelles ?
Une fois dehors, je pris un temps pour réfléchir. Une solution m'était venue dès le début de la mission, mais elle n'était pas simple et j'étais assez contre l'utiliser. Me servir de mon don de reconnaissance de sentiment pouvait m'aider à trouver un tueur, car ses pensées étaient toujours teintées d'obscurité. Mais le trouver, lui, me demandait de me concentrer sur mes sens et de prendre en compte les sentiments de toutes les personnes présentes. Et j'avais déjà senti que leurs sentiments à eux, les malades, et c'étaient pas très joyeux non plus. Finalement, cela ne m'aiderait pas plus que ça.
Mais heureusement pour moi, je n'eus pas besoin d'essayer de l'utiliser. J'étais en train de retourner dans le bâtiment, quand je trouvai ma cible. Quelle chance j'avais ! Ou quelle chance qu'il soit assez bête pour manigancer ses plans à découvert. Eh oui, je n'avais même pas eu besoin de le chercher pour le trouver. Il était simplement placé derrière un petit monticule de sacs poubelles, faisant de mélanges suspects. De plus, il marmonnait dans sa barbe en ricanant des choses genre "Et de un!", "Au revoir", "Tu espères vivre ?" et autres. Sérieusement, si l'on était un personnage qui avait quelque chose à cacher, il fallait au moins être discret. M'enfin, je n'allais pas m'en plaindre non plus, c'était sa faute après tout.
Je me trouvai actuellement à quelques mètres de lui, une dizaine ou un peu plus je dirais. Je fis le nécessaire pour me rapprocher sans faire de bruit, et sorti mes massues. Je devais me faire discrète, autant pour ne pas me faire repérer que pour le descendre. En premier, je lançai un sort qui empêchait le bruit autour du faux médecin, puis balançai ma massue pile sur sa nuque. Il était loin d'avoir la force et le physique pour résister, et en rajoutant la surprise, il n'avait pas d'autre réaction plus logique que de s'effondrer sur son liquide verdâtre, assommé. Tout en continuant à marcher à pas de loup, je le pris par le col de sa veste blanche. J'aurais dû l'achever avec plusieurs coups de quille sur la tête, mais l'idée de tuer quelqu'un directement de mes propres mains me répugnait. Mais quelque part, lui-même avait tué plusieurs blessés en se faisant passer pour un sauveur. Je ne pouvais donc pas le laisser là non plus sans rien lui faire.
Alors, sur le coup, sans pouvoir le ramener vivant ni le tuer sur le champ, je le mis dans un sac poubelle. Ce n'était d'ailleurs pas facile. Il avait beau être mincelet, il était juste assez grand pour entrer dans un sac, qui était vraiment énorme, je l'assure. Bon, les humains étaient pas fait pour être mis dans des bâches, et vise-versa. Encore que ?
Je trâinais donc ce fardeau à bout de bras, laissant des nuages de poussière derrière moi. Ce dont j'avais assez peur, c'était qu'il se réveille. Rien ne m'empêchait de lui remettre un coup sur la tête, mais bon. Et puis, qu'allais-je en faire ? Je n'allais pas faire le tour de la cité pour lui trouver une petite place parmi les ordures !
J'étais encore en train d'y réfléchir quand je passais à côté d'une grande crevasse. Je ne savais pas trop ce que ça représentait pour les personnes des environs, mais cela avait l'air profond. Une idée me passa par la tête. Et si je le jetais ici ? Personne ne le retrouverait, et il ne pourrait pas s'en sortir. Mais, l'idée de l'y jeter n'était pas... très humaine à mon goût. C'en était presque effrayant que j'en ai eu l'idée ! Si je l'y laissais, il souffrirait et... Mais quelque part, c'était aussi ce qu'il infligeait, ce méchant docteur, à ses patients. Une mort lente. Il ne méritait vraiment que ça. Mais... Non, je ne pouvais pas le jeter de moi-même.
J'allais reprendre mon chemin, mais d'un coup, le poids du sac poubelle s'allégea jusqu'à devenir nul. Une ombre s'était posée sur moi, une très grande ombre, me recouvrant complètement. Je me retournai et découvris un homme immense et barbu. Il était assez massif et jouflu du visage, mais son sourire laissait entendre que c'était quelqu'un de sympathique. Il tenait mon sac contenant l'homme assomé et me lança de sa voix bourrue :
-Alors ma p'tite dame, besoin d'un coup de main ?
-Je... non non... j'allais...
-Oh ! Vous voulez mettre ce sac dans cette fosse ? Vous avez raison, c'est le meilleur endroit pour se débarasser rapidement des déchêts.
Et avant que j'aie pu répondre, il balança le sac à plus de vingt mètres de haut puis le sac tomba dans la crevasse, dans un bruit de fracas. J'avais des yeux aussi grands que des soucoupes. Là, ce bonhomme, il avait balancé un être humain dans la crevasse. Je... Bon, il ne le savait pas, mais quand même...
-Je...
-Non non, pas besoin de me remercier ! Ce fut un plaisir. A la revoyure !
Et il s'en alla en chantonnant. Vraiment drôle de personnage. Je me retournai pour faire face à la crevasse. Bon, il était dedans maintenant... Merci ? Non merci ? Euh... Travail accompli ?
J'entrai dans la cathédrale. Elle était vraiment immense, un vrai monument. De magnifiques lumières colorées remplissaient l'espace grâce aux rosaces en verre. J'aurais pu trouver cette place magnifique si les malades et autres blessés ne faisaient pas partie du paysage. Je ne méprisais pas ces personnes. Les aider à aller mieux me ferait chaud au coeur, mais c'était juste que... ce qu'elles dégageaient ne me donnaient pas envie de m'en approcher. Je sentais leur malheur, tristesse et souffrance. Cette sensation de renfermé me donnait vraiment envie de partir retrouver l'air frais. Oui, sans ça, cela aurait été parfait, ou presque.
J'avais enfilé une blouse identique à celles des médecins mobilisés. Blanche, ample, longue jusqu'aux mollets et quelques boutons pour pouvoir la fermer. Rien de bien original. Mais il fallait quand même ça pour y ressembler, au docteur. Je ne me camouflais pas ! Du tout. J'avais évidemment le droit d'entrer dans la cathédrale comme bon me semblait. Mais garder son identité secrète était toujours conseillé. Surtout que le traître risquait de se la coûler douce en me voyant tel quel, en gentille Hyun Na Hee à massues. Non, jouer au médecin est une meilleure idée.
Je traversais la place couverte discrètement, en me fondant à la foule, évitant les pieds des blessés à terre, les grosses caisses de médicaments ou encore les soigneurs accroupis sur leurs patients. Il y avait tant de monde ! Comment j'allais pouvoir retrouver un et un seul bonhomme qui passait son temps à tuer ses propres patients ? Je fis encore deux-trois tour de salle avant de me rendre compte qu'en marchant simplement, cela n'allait pas m'aider. J'allai trouver un poste facile pour au moins me rendre un minimum utile et cela me donnait aussi une possibilité de sortir de ce brouhaha. Qui ne savait pas jeter les poubelles ?
Une fois dehors, je pris un temps pour réfléchir. Une solution m'était venue dès le début de la mission, mais elle n'était pas simple et j'étais assez contre l'utiliser. Me servir de mon don de reconnaissance de sentiment pouvait m'aider à trouver un tueur, car ses pensées étaient toujours teintées d'obscurité. Mais le trouver, lui, me demandait de me concentrer sur mes sens et de prendre en compte les sentiments de toutes les personnes présentes. Et j'avais déjà senti que leurs sentiments à eux, les malades, et c'étaient pas très joyeux non plus. Finalement, cela ne m'aiderait pas plus que ça.
Mais heureusement pour moi, je n'eus pas besoin d'essayer de l'utiliser. J'étais en train de retourner dans le bâtiment, quand je trouvai ma cible. Quelle chance j'avais ! Ou quelle chance qu'il soit assez bête pour manigancer ses plans à découvert. Eh oui, je n'avais même pas eu besoin de le chercher pour le trouver. Il était simplement placé derrière un petit monticule de sacs poubelles, faisant de mélanges suspects. De plus, il marmonnait dans sa barbe en ricanant des choses genre "Et de un!", "Au revoir", "Tu espères vivre ?" et autres. Sérieusement, si l'on était un personnage qui avait quelque chose à cacher, il fallait au moins être discret. M'enfin, je n'allais pas m'en plaindre non plus, c'était sa faute après tout.
Je me trouvai actuellement à quelques mètres de lui, une dizaine ou un peu plus je dirais. Je fis le nécessaire pour me rapprocher sans faire de bruit, et sorti mes massues. Je devais me faire discrète, autant pour ne pas me faire repérer que pour le descendre. En premier, je lançai un sort qui empêchait le bruit autour du faux médecin, puis balançai ma massue pile sur sa nuque. Il était loin d'avoir la force et le physique pour résister, et en rajoutant la surprise, il n'avait pas d'autre réaction plus logique que de s'effondrer sur son liquide verdâtre, assommé. Tout en continuant à marcher à pas de loup, je le pris par le col de sa veste blanche. J'aurais dû l'achever avec plusieurs coups de quille sur la tête, mais l'idée de tuer quelqu'un directement de mes propres mains me répugnait. Mais quelque part, lui-même avait tué plusieurs blessés en se faisant passer pour un sauveur. Je ne pouvais donc pas le laisser là non plus sans rien lui faire.
Alors, sur le coup, sans pouvoir le ramener vivant ni le tuer sur le champ, je le mis dans un sac poubelle. Ce n'était d'ailleurs pas facile. Il avait beau être mincelet, il était juste assez grand pour entrer dans un sac, qui était vraiment énorme, je l'assure. Bon, les humains étaient pas fait pour être mis dans des bâches, et vise-versa. Encore que ?
Je trâinais donc ce fardeau à bout de bras, laissant des nuages de poussière derrière moi. Ce dont j'avais assez peur, c'était qu'il se réveille. Rien ne m'empêchait de lui remettre un coup sur la tête, mais bon. Et puis, qu'allais-je en faire ? Je n'allais pas faire le tour de la cité pour lui trouver une petite place parmi les ordures !
J'étais encore en train d'y réfléchir quand je passais à côté d'une grande crevasse. Je ne savais pas trop ce que ça représentait pour les personnes des environs, mais cela avait l'air profond. Une idée me passa par la tête. Et si je le jetais ici ? Personne ne le retrouverait, et il ne pourrait pas s'en sortir. Mais, l'idée de l'y jeter n'était pas... très humaine à mon goût. C'en était presque effrayant que j'en ai eu l'idée ! Si je l'y laissais, il souffrirait et... Mais quelque part, c'était aussi ce qu'il infligeait, ce méchant docteur, à ses patients. Une mort lente. Il ne méritait vraiment que ça. Mais... Non, je ne pouvais pas le jeter de moi-même.
J'allais reprendre mon chemin, mais d'un coup, le poids du sac poubelle s'allégea jusqu'à devenir nul. Une ombre s'était posée sur moi, une très grande ombre, me recouvrant complètement. Je me retournai et découvris un homme immense et barbu. Il était assez massif et jouflu du visage, mais son sourire laissait entendre que c'était quelqu'un de sympathique. Il tenait mon sac contenant l'homme assomé et me lança de sa voix bourrue :
-Alors ma p'tite dame, besoin d'un coup de main ?
-Je... non non... j'allais...
-Oh ! Vous voulez mettre ce sac dans cette fosse ? Vous avez raison, c'est le meilleur endroit pour se débarasser rapidement des déchêts.
Et avant que j'aie pu répondre, il balança le sac à plus de vingt mètres de haut puis le sac tomba dans la crevasse, dans un bruit de fracas. J'avais des yeux aussi grands que des soucoupes. Là, ce bonhomme, il avait balancé un être humain dans la crevasse. Je... Bon, il ne le savait pas, mais quand même...
-Je...
-Non non, pas besoin de me remercier ! Ce fut un plaisir. A la revoyure !
Et il s'en alla en chantonnant. Vraiment drôle de personnage. Je me retournai pour faire face à la crevasse. Bon, il était dedans maintenant... Merci ? Non merci ? Euh... Travail accompli ?