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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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La terre s'était enfouie sous son épais manteau blanc...

J'avais fait de même, mon armure était enfouie sous un manteau fait en peau d'ours, même les hommes comme moi peuvent sentir les ravages du froid... Mon armure s'était recouverte d'une petite plaque givrée, je regardais le ciel, il commençait à neiger... Je regardais les portes du château, et levait les yeux vers les gardes, qui eux aussi avaient prévu la tenue... Mais ils semblaient vraiment se cailler! Je leur fis un signe de la main, et je leur dis "Aujourd'hui, ce sera Henri tout cours!". Ils hochèrent la tête et se tournèrent vers leur compères.

<< HENRI DEMANDE A OUVRIR LES PORTES! EXÉCUTIONS! >>

Et les portes s'ouvrirent lentement, l'Hiver a du geler un peu les mécanismes... Comme si le destin s'acharnait à rendre ce moment long et dramatique, je fis les premiers pas, remuant la neige fraichement tombée, me dirigeant vers ce grand pont, je pourrais le prendre comme la "dernière ligne droite", je marchais lentement et tranquillement, la neige venait délicatement se poser sur mes cheveux argentés par l'âge, j'avançais devant moi, et je songeais, je réfléchissais. Aujourd'hui, je quittais le Sanctum, seul, le Primarque le saura au message que je lui ai laissé, je laissais mes traces dans la neige, je réfléchissais, je songeais, je songeais à ce que j'avais apporté au Sanctum...

Pas grand chose, des cadavres si ce n'est plus, des cadavres dû à une croyance aveugle, les éternels, oui, un prétexte pour rencontrer des adversaires fort et puissant... Mauvais choix, je n'ai rencontré que des gens faibles, sauf le dernier, le chevalier d'ébène qui m'ouvrit les yeux. J'avançais sans reculer, j'avançais sans me retourner. J'étais déterminé, j'allais faire ce que je devais faire, je ferais ce que je devais, je fais ce que je dois!
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    L'hiver était quelque chose de détestable, c'était pas nouveau mais il y avait quelque chose dans celui-ci qui le rendait... invivable, insupportable en quelque sorte. Pourtant il était bien obligé de supporter, il n'avait pas d'autres choix, c'était quelque chose quand même, d'être sur un chemin qui n'avait pas de tournants. Le Sanctum était égal à lui même, mais en plus... vide. Il y avait déjà quelques temps, Grell avait disparu, enfin, à peu près disparu. C'était Angeal qui redonnait les ordres de missions, ça, Fabrizio avait eu le temps de s'y habituer, mais il y avaient certaines choses qui changeaient et qui n’étaient pas oubliables. Il y avait cet homme, Ganondorf, qui était parti en mission et ne revenait pas, il y en avaient d'autres, qui étaient dans son cas, mais il y avait aussi ceux qui ne partiraient pas. Ceux qui resteraient.

    Il n'était déjà plus de ceux là en fin de compte.

    C'était pas vraiment un sentiment agréable, la lâcheté. Il était même assez dur à supporter en fait. Alors que l'archevêque, qui ne pouvait pas s'empêcher qu'il ne valait même plus ce grade d'honneur, passait silencieusement dans les couloirs endormis du palais. Il portait son armure, au complet, son épée était à sa ceinture, dans son fourreau au côté gauche, un long poignard effilé au droit, un arc qu'il n'avait en définitive que très peu utilisé était dans son dos aux côtés d'un carquois plein. Il avait attaché ses cheveux. En faisant cela une fois de plus il en était arrivé à la conclusion que rien n'avait changé depuis qu'il était revenu, combien de temps était-il resté dans cet ancien château en ruines, sous le joug de la Coalition ? Bof, il n'avait pas voulu savoir mais la réalité l'avait attrapé avec une discussion vague au détour d'un couloir. Des semaines. Des semaines qu'il n'en était pas sorti. Il n'avait pas l'impression d'avoir changé, voilà tout. Pourtant, c'était comme de quitter un endroit qu'au final on aimait bien, il fallait qu'on le quitte pour s'en rendre compte. Mais ces couloirs froids et déserts n'étaient en aucun cas semblable à ceux qu'il avait voulu retrouver. Il y avait quelque chose en moins.

    « Si vous souhaitez obtenir des réponses à vos questions, rendez-vous à la Terre des Dragons. Gravissez la plus haute montagne jusqu'à atteindre la forteresse où siège la Ligue de Lazare. Ra's Al Ghul vous y attendra. »

    Ou une chose en plus, ces paroles... Qui lui étaient restées dans l'esprit depuis le mois qu'il était revenu au palais. La Ligue de Lazare, Ra's Al Ghul... C'étaient des choses qu'il avait envie de voir de plus près, des choses qu'il devait aller voir. Il devait pour cela fuir, et ne pas espérer revenir même si au fond de cette esprit cette idée subsistait et resterait longtemps, selon lui. Mais il ne voulait pas rester dans un endroit qui le rejetait, les Eternels, il avait l'impression que leur présence... s'était simplement évanouie. Comme celle du Dieu de la Cité dans laquelle il était né. Il avait peur, peur de cette solitude qui lui restait. Il ne connaissait personne, plus personne ne le connaissait. Ici c'était peut-être le mieux. L'idée de Croisade contre le mal était tentante, mais n'étais-ce pas là une occupation pour ceux qui n'en avaient aucune autre ? Pour ceux qui ne parlaient jamais. C'était cette voie qu'il allait choisir. Qu'il allait tenter d'attraper au vol. Pour cela, il devait partir. Il verrait bien pour la suite.

    Alors qu'il arrivait dans la cour du château en se demandant déjà comment passer, ce fut à sa grande surprise qu'il découvrit que la porte était déjà ouverte. Elle n'eut en fin de compte pas le temps de se refermer qu'il la passa également, à la suite de celui qui l'avait faite ouvrir, pour se retrouver sur ce pont qui franchissait le vide en menant à une campagne si calme, si.. endormie sous ce manteau blanc et froid. Devant lui se trouvait une forme, large d'épaules, dans une grande armure. Sa vue fit soupirer le jeune homme qui ne s'attendait décidément pas à le voir.

    « Je n'ai pas entendu que tu partais en mission dernièrement, Henri... » dit-il en accélérant légèrement l'allure pour le rattraper.
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J'avais repensé à plein de chose en m'avançant... Pourquoi avais-je rejoins le Sanctum, ce n'était clairement pas pour la puissance... Je me souviens de cette jeune, Noël qui était venue me voir, tremblotante devant ma carrure... Après avoir vaincue un homme elle s'est transformée en statue de cristal, je crois... J'ai songé à ces fidèles qui plaçaient leurs espoirs dans les dieux tout puissant, à ceux qui se levaient le matin pour eux, et qui se couchaient le soir pour eux... Pourquoi, pourquoi alors?...

Je me retournais un peu en voyant quelqu'un arriver << Je n'ai pas entendu que tu partais en mission dernièrement, Henri... >>, je souriais en l'attendant qu'il vienne à mon niveau, c'était Fabrizio, un homme assez jeune, qui avait pourtant fait de grande choses, par exemple il avait brandit son épée face à un fou qui voulu tout faire péter au Consulat, s'était battu vaillamment au tournoi où il connu une défaite... Je me demande ce qu'il faisait ici, peut être qu'il était en mission? Enfin, ce n'est pas très important.

<< Salut Fabrizio, heureux de vous voir, actuellement je ne vais pas en mission je compte euh... Partir, si vous voulez m'accompagner, ne vous privez pas! >>

On continua le chemin ensemble, dans un silence digne d'un enterrement, pourtant cette journée n'est pas une journée de deuil, enfin, je ne crois pas!... La nuit tomba, sans qu'on puisse s'en rendre compte, je dis à mon camarade de route "arrêtons nous ici pour la nuit", c'était une clairière, de quoi faire un feu de camp sans danger, dégainant mon fendoir je tranchais dans le vif un arbre, et pris quelque rondin pour faire un feu, histoire de se réchauffer, malheureusement je n'avais pas pensé à prendre d'affaire pour camper, aucune importance... Je fouillais dans ma sacoche pour regarder si j'avais pas à manger, si... Deux cuisses de poulet, mais crues, j'en tendais une à mon partenaire "Tiens."

Après avoir fait cuire le repas, une question me taraudait l'esprit, je regardais Fabrizio, et lui posa cette question "fatidique".

<< Hé, Fabrizio... Pourquoi tu as rejoins le Sanctum? >>
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    Il ne s'était pas attendu à voir Henri ici, il le pensait quelque part au milieu d'une bataille, à hurler le nom du Sanctum fièrement abattant des dizaines et des dizaines d'ennemis de son épée. C'était comme cela qu'il le voyait, Henri. Fier, mais surtout fort. Très fort même et ce n'était pas une quelconque flatterie. Mais hors de cela il n'était pas froid ou autre chose, c'était quelqu'un.. d'optimiste ? Ah ça, Fabrizio ne le connaissait pas assez pour pouvoir juger. Il était le genre à hurler tout court selon lui en fin de compte.

    << Salut Fabrizio, heureux de vous voir, actuellement je ne vais pas en mission je compte euh... Partir, si vous voulez m'accompagner, ne vous privez pas! >>

    Il partait, lui aussi. C'était peut-être en définitive une chance, une chance hypothétique que l'archevêque prit avant qu'elle ne parte. C'était déjà après avoir marché longtemps que le jeune homme se posa une des questions les plus idiotes qu'il eut pu poser. Henri partait, oui, mais où ? Aucune idée, il n'avait pas envie de le savoir. Peut-être allaient-ils suivre le même chemin quelques temps avant de se séparer. Peut-être partir pour d'autres mondes. Fabrizio, dans son cas remettait encore et toujours en question de voyage pour la Terre des Dragons. C'était loin, et y gagnerait-il quelque chose ? Là encore il n'était pas sûr. En définitive il n'était sûr de rien et avait peur. Il avait toujours agi en faisant attention d'être sûr des conséquences, il ne s'en remettait que peu au destin. Bien que souvent la sûreté défaille et finisse en problèmes...

    Il repensa à ça jusqu'à la fin du trajet, du moins pour la journée. Était venu le doux temps de s’asseoir devant un feu ou cuisaient des cuisses de poulet. Un silence assez peu confortable s'était fait sa place. Fabrizio avait regardé son nouvel ex coéquipier du Sanctum ramener tout ce qu'il fallait sans bouger, bien impoli de sa part, pensait-il.

    << Hé, Fabrizio... Pourquoi tu as rejoins le Sanctum? >> lui demanda Henri au bout d'un temps.

    Question à laquelle il hésitait à répondre. Un mensonge aurait été plus que malvenu. Après tout, personne n'était là pour les écouter et, qui savait ? Après cette journée ils ne se reverraient peut-être plus.

    « Je savais pas trop où aller.. Le Consulat était complètement inutile et à part danser et chanter ils font rien, ils ont laissé Paris brûler complètement en paradant... Y'a que les soldats qui ont pu faire quelque chose et encore. »

    Le jeune homme soupira, ça, il n'en avait pas parlé à grand monde. Ce n'était pas le chose qui venait dans les conversations et qu'il avait envie de raconter le cœur sur la main.

    « J'ai vaguement entendu parler du Sanctum.. c'est tout, je suis venu. Et toi ? Même si maintenant tu veut en partir.. »
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J'étais entrain de mâcher un morceau de viande, et il me posa cette question, pourquoi? Après avoir prit le temps de terminer mon morceau, je le regardais droit dans les yeux.

<< Tu vois, on est venu me chercher directement, dans mon ancien chez moi, c'était la jeune Noël qui fut chargée du travail, je rigolais doucement, Ha! Je la vois encore, tremblotante, comme une feuille! >>

Je fis une pause, ça fait toujours mal au cœur de se dire que cette petite là nous a quitté, elle était dévouée, dévouée à sa cause, elle su redonner l'espoir à ceux qui n'en avaient plus, elle a donnée sa vie pour nous sauver... Elle est devenue une statue de cristal, et seul les éternels savent où... Elle méritait mieux, cette femme... Les chaines du destin sont froids et cruel, elles n'éprouvent aucune pitié... Transformée en cristal... Pour avoir vaincu un traître au Sanctum. Dans les écrits, les éternels défient souvent les hommes pour se satisfaire de leur bravoure, ou leur lâcheté... Différencier les forts et les faibles, ce soir, j'étais un faible, je quittais lâchement le Sanctum, mon regard se renforça, je fixais les flammes dansantes...


Jamais... Jamais je n'avais eu l'occasion de discuter un peu avec Noël, je pense que j'ai vraiment raté quelque chose, des sentiments, de l'expérience, je sais pas, et je ne pense même pas à un sous-entendu... Si seulement je pouvais revenir en arrière mais ça... Ah, mon père me l'a bien fait comprendre, quand on fait une erreur, elle reste marquée dans l'esprit, comme la cicatrice marque le corps, on apprend toujours de ce genre de leçon... << Mais, mon fils, il ne faut jamais regretter... Quand une décision est prise, il faut y croire, sans quoi ton honneur ne reposerait sur des bases stables... Il s'écroulerait, ton esprit se corromprait et ton cœur s'ouvrirait aux ténèbres. >> J'étais très jeune quand il me dit ça... Je comprends, maintenant.

Les flammes dansaient et s'élevaient, je réfléchissais... Quitter le Sanctum pour faire une arène où ne régnera que le sang et les tripes... Non. Mon destin n'est peut être pas que dans la guerre... Je levais les yeux, il neigeait de nouveau... J'ouvris la paume de la main droite et regardait les flocons tomber... Si froids, si fragiles... Il faut que je médite, il faut que je me questionne... Sans demander l'avis ni la permission de Fabrizio, je dis un simple << Je dois méditer >>, je retirais la cape qui me recouvrait, l'armure de fer et je posais mon fendoir sur le sol, j'étais torse nu, assis, dans la neige, un peu éloigné du campement, assis en tailleur, les yeux fermés.

Le guerrier doit toujours se poser les bonnes questions...

Réfléchit Henri, aurais-tu lu quelque chose qui puisse t'aider... Aurais-tu entendus quelque chose... Mais oui... Bien sûr.

<< La victoire, le triomphe, la domination totale et inconditionnelle sur tout être vivant... Tel est le but Ultime du Roi Guerrier. Si cela n'apaise pas sa soif de conquête, alors le roi guerrier ordonne la destruction totale. Mais si son cœur n'est toujours pas en paix...

...

Dans le néant causé par la destruction totale, seuls le courage désintéressé, l'altruisme et l'amour pour sa famille et ses amis sont les valeurs qui survivront au chaos. >>

Inutile de me battre si je veux me prouver quelque chose... Je n'ai rien à me prouver, je ne veux pas devenir le plus fort... Alors si ce n'est par désir de compétition, je deviendrais plus fort pour protéger ceux qui aspirent à une vie simple et humble, ceux qui aspirent à une vie calme et prospère, je protégerais les faibles... Je deviendrais un rempart contre les ténèbres et le mal! Comme l'est le Sanctum pour ses fidèles! Je ne peux pas reculer, je ne peux pas fuir! Je dois honorer la mémoire de ceux qui sont tombés jusqu'ici pour protéger les autres!


Je me relevais, les pensées claires, je jetais un coup d’œil à mes affaires, et à Fabrizio, je renfilais mon armure et ma cape, la neige tombait toujours.

<< Tu sais quoi, Fabrizio? Je ne vais pas partir, même si ces derniers temps on est un peu oisif, qui sait quel ennemi du Sanctum et de ses fidèles peut arriver? Quand on a la force de faire les choses, il ne faut pas attendre que quiconque d'autre vienne faire notre devoir à notre place... Si on peut défendre ces gens qui ont l'espoir d'un monde meilleur, alors faisons le! Je ne peux pas reculer, Fabrizio! Je pensais, mais je ne puis! Je déshonorerais la mémoire de Noël Vermillon qui s'est sacrifiée pour tuer un traître! Celle de Ganondorf, qui a disparu! Et de tout ceux qui sont venu se réfugier sous la bannière du Sanctum, tout ceux qui sont venu placer l'espoir d'un monde meilleur, nouveau et unis! Les Éternels nous défient chaque jour, il faut relever leurs épreuves! >>

C'est le poing, gantelé, levé vers Fabrizio, c'était avec détermination, force et honneur, que je dis ces mots!
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    << Tu vois, on est venu me chercher directement, dans mon ancien chez moi, c'était la jeune Noël qui fut chargée du travail, je rigolais doucement, Ha! Je la vois encore, tremblotante, comme une feuille! >>

    Ah, Noël..., c'était quelqu'un dont il avait seulement entendu parler, il ne l'avait jamais rencontrée. Elle avait terminé sa mission quelques temps avant qu'il arrive et en fait, il considérait cela comme un de ses échecs personnels. Même s'il ne l'avait jamais dit à quelqu'un tant s'était trivial, il avait toujours quelque part dans un coin de son esprit l'envie de connaître le son de la voix de cette jeune fille qui lui était connue au travers des paroles des autres et de sa statue, désormais disparue, qui trônait dans la cour du château et inconnue. Il se disait très souvent qu'au fond, elle n'était plus qu'une figure complètement figée et intouchable pour des siècles et des siècles. Avait-elle trouvé la paix ? Sûrement, pensa-t-il. C'était sûrement d'une manière un peu abrupte qu'ils faisaient cela mais les Éternels l'avaient bénie. Elle devait sûrement être dans une espèce de paradis désormais, à tout jamais, heureuse et épanouie. Un paradis dans le genre de ces anciennes légendes de guerriers qui ne faisaient qui boire et se battre, leurs plus valeureux combattants étaient envoyés dans un paradis où ils pouvaient... Boire, manger e se battre, tout ça encore plus. Rien de terrible.

    Il pensait vraiment que cette jeune fille était vraiment dans un paradis. Pour ce qu'elle avait fait ç'aurait été la moindre des choses pour un Éternel que de lui donner ça.

    Les minutes qui suivirent, le jeune homme ne les compta pas. Pas après qu'Henri lui ait dit qu'il lui fallait méditer. S'il n'y avait pas eu ce feu, la jeune homme ce serait dit qu'ils allaient juste mourir de froid à rester ici ; la neige commençait à tomber.

    Ils étaient quand même relativement loin d'un château ou de quelque chose de ce genre là, et des contrées beaucoup plus hospitalières du siège du Sanctum mais... ce n'était pas sauvage. C'était très calme. Un léger souffle de vent, froid, qui faisait bruisser les arbres. Rien d'énervant. L'archevêque se demandait pourquoi il en avait contre ce monde. Il n'avait rien de si mauvais, il pouvait toujours dire que Paris lui manquait, c'était vrai, mais c'était un souvenir perdu. Il ne pouvait pas y retourner, il n'aurait d'ailleurs aucun endroit où aller là bas. Et il y avait ces Consuls, qui ne lâchaient pas l'affaire... Il réfléchissait à cette proposition, de ce Ra's Al Ghul... Ce type étrange, énigmatique. Une croisade contre le mal, exterminer ce qui se dressait dans son chemin... De là où il était, tout offense contre quoi que ce fut lui paraissait.. contre nature. Il n'avait pas envie de se battre, sauf peut-être pour ce pourquoi il avait justement déjà combattu. Ça paraissait complètement idiot mais il avait comme l'impression de se voir, soudainement, comme dans un miroir. Les mêmes yeux, le même visage, un air de déterré aussi. Celui avec lequel il était arrivé un beau matin devant le porche du Sanctum. Il avait selon l'expression populaire, pas un rond. Et s'il tournait le dos à tout ça, hein ? Le Sanctum ne lui avaient pas donné le sentiment d'être un crétin, il lui avait donné.. oh, pas grand chose, un toit, un endroit où revenir le soir, où s'abriter du froid et quelque chose pour lequel se battre. Il savait se battre et n'avait pas envie d'user de son quelconque talent pour rien, pour devenir un maraudeur simple et inutile dans un genre de... tourbillon de choses qui naissent, vivent et meurent comme ça, d'un coup.

    Il était quand même assez égoïste de vouloir laisser tout ça en plan pour se casser les Éternels savaient où quand même...

    En remuant le feu du bout de son épée, tirant et retirant le bois rougeoyant, le jeune homme se posa ainsi bon nombre de questions, pendant bon nombre de temps. Il s'était bien foutu de le compter, mais au dessus de lui les dernières traces du soleil avait disparu et le vent se faisait mordant, ce qui n'était que moyennement agréable. Les étoiles s'étendaient au dessus de sa tête, innombrables, rassemblées en formes éparses et étranges, toutes ou presque étaient un monde, peut-être en guerre, oublié, en paix, dans un gouvernement étrange, sous protectorat peut-être encore, elles étaient toutes différentes et semblaient toutes semblables de là où il les regardait. Quelque part, là haut, et ici aussi, peut important l'endroit, il se disait que les Éternels étaient là, et qu'ils devaient placer leurs espoirs dans le Sanctum, comme dans un bras tenant une épée. Il y pensa quelques instants, cela lui semblait exact, comme pensée...

    Un bruit alerta le jeune homme qui leva les yeux, mettant quelques secondes à s'habituer à l'obscurité qui régnait au delà de la vue du foyer. Henri était de retour.


    << Tu sais quoi, Fabrizio? Je ne vais pas partir, même si ces derniers temps on est un peu oisif, qui sait quel ennemi du Sanctum et de ses fidèles peut arriver? Quand on a la force de faire les choses, il ne faut pas attendre que quiconque d'autre vienne faire notre devoir à notre place... Si on peut défendre ces gens qui ont l'espoir d'un monde meilleur, alors faisons le! Je ne peux pas reculer, Fabrizio! Je pensais, mais je ne puis! Je déshonorerais la mémoire de Noël Vermillon qui s'est sacrifiée pour tuer un traître! Celle de Ganondorf, qui a disparu! Et de tout ceux qui sont venu se réfugier sous la bannière du Sanctum, tout ceux qui sont venu placer l'espoir d'un monde meilleur, nouveau et unis! Les Éternels nous défient chaque jour, il faut relever leurs épreuves! >>

    Il l'écouta, aussi surpris que quelqu'un pouvait l'être. Venant de Henri, quand même, cela ne pouvait pas le surprendre mais... Un sourire naquit sur ses lèvres, il se sentait idiot, complètement con d'être ici.

    «  Et bein... les bonnes résolutions, ça tient jamais longtemps ! » commença-t-il. « Je pensais que c'était aller de l'avant que de partir, de lâcher le Sanctum comme ça mais.. c'est pire qu'une fuite ! Pour ma part je sais pas ce que je fous ici, ça y est, un type l'a dit 'tu peut changer le monde, rejoins-moi !' je le connaît même pas et ça y est je suis prêt à le suivre et à me les cailler ici ! »

    Disant cela, il se releva.

    « Mais j'ai une question, quand même... Y'a longtemps, je croyais qu'un dieu allait toujours me protéger et... je sais pas, il s'est jamais montré.. ça paraît complètement insensé de te demander ça, mais imagine si tout ça est faux, hein ? Les Éternels, tout ça, si eux non plus se montrent jamais ? Ca peut être moi, c'est possible que ma tête leur revienne pas là encore je pourrais comprendre mais imagine si.. ils nous écoutent pas ou.. qu'ils existent pas.. ? »

    Au fur et à mesure de ses accusations, il baissait le ton, progressivement. Oh, peut-être que c'était par crainte qu'ils l'entendent, à quoi bon si censément, ils n'existaient pas ? Le jeune homme n'était sûr d'absolument rien, s'il n'avait pas envie de retourner sur ses pas, de fuir comme un lâche, il ne savait pas pourquoi aller de l'avant comme ça.


Spoiler :
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Je souriais à ses dires, quand même! Un sombre inconnu arrive et lui, le risque qu'il court, c'est de se les cailler, et j'ai un peu moins souris quand il me parlait de ses craintes, est-ce que les éternels existent ou n'existent pas? C'est une bonne question.

<< Je t'avoue que, moi je n'y crois qu'à moitié, après tout je sers moins les éternels que les intérêts du Sanctum... Et puis, Fabri, tu as quand même affronté un taré qui voulait aller attaquer le consulat! Imagine ce qui se serait passé s'il avait réussi... On serait peut être entrain de se battre entre frères, je ne supporterais pas ça. Je croisais les bras en regardant Fabrizio durement. Vois-tu, penser qu'il y a une grande conscience qui te surveille n'est pas forcément vraie, mais ni forcément fausse, on a tous notre ange gardien, moi, je pense toujours que ce sont mes ancêtres, mais je ne les ai pas connus, est-ce que les Éternels existent? Je n'en ai aucune idée, mais je pense qu'ils sont présent à travers le comportement humain, comme le courage, la bravoure, ou la couardise et la peur, des valeurs nobles et moins nobles. Mais pour ce n'est pas la bonne question, la bonne serait "est-ce qu'on a bonne conscience de protéger les fidèles ou pas?" après tout, légitimement on peut se dire "ils ne vénèrent que du vent, ces fous!", ou alors, imagine un jour le Sanctum a massacré des contrées pour les éternels? Ce jour n'arrivera jamais, mais rien que d'y penser... Brr... On ne peut pas massacrer des peuples au nom de la religion. Après tout, même au sein du Sanctum on a des avis qui divergent, tu sais moi je rends toujours honneur à mes ancêtres... Hé, faudrait que j'pense à retourner chez moi un coup pour voir si j'peux pas retrouver des pièces d'identités, par exemple... Enfin j'm'égare. >>

Je pris un instant pour regarder le ciel... La neige tombait toujours et je pouvais percevoir les étoiles...

<< Parfois on suit un chemin sans se demander où il va nous mener, on est guidé par la curiosité ou le désintéressement... On sait pas vraiment, c'est comme la question "pourquoi le poulet a traversé la route" ? Mais bon, parfois faut suivre le chemin pour se rendre compte qu'il y a une bûche qui le bloque au bout, on sait jamais. Tu peux partir pour nourrir ta curiosité, mais sache que si tu reviens tu seras toujours le bienvenu, après tout, le devoir envers son être passe avant le devoir envers son peuple, même si pour certains ces deux ci sont le même. Si tu n'as pas foi ni espoir en le Sanctum, libre à toi de partir. Si tu pars parce que nous ne faisons rien, alors il faut rester et motiver les troupes! Les soldats sont un peu déprimés, le Roi est furieux par la disparition de sa fille... On est en période de trouble. Je pense qu'il est vraiment le temps d'aider les personnes dans le besoin, prendre les armes ou aider à labourer les champs... Il n'y a pas plus humbles. >>

Je me grattais l'arcade sourcilière avec le doigt, c'était un peu dur, mais il faut savoir ce qu'il veut, si il ne se décide pas il va se perdre dans le doute, et ce n'est vraiment pas un bon endroit où se perdre.
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    << Parfois on suit un chemin sans se demander où il va nous mener, on est guidé par la curiosité ou le désintéressement... On sait pas vraiment, c'est comme la question "pourquoi le poulet a traversé la route" ? Mais bon, parfois faut suivre le chemin pour se rendre compte qu'il y a une bûche qui le bloque au bout, on sait jamais. Tu peux partir pour nourrir ta curiosité, mais sache que si tu reviens tu seras toujours le bienvenu, après tout, le devoir envers son être passe avant le devoir envers son peuple, même si pour certains ces deux ci sont le même. Si tu n'as pas foi ni espoir en le Sanctum, libre à toi de partir. Si tu pars parce que nous ne faisons rien, alors il faut rester et motiver les troupes! Les soldats sont un peu déprimés, le Roi est furieux par la disparition de sa fille... On est en période de trouble. Je pense qu'il est vraiment le temps d'aider les personnes dans le besoin, prendre les armes ou aider à labourer les champs... Il n'y a pas plus humbles. >>


    « Comment est-ce que tu pourrais espérer que je fuie encore après m'avoir dit ça ? » commença l'archevêque.

    Quelques seouvenirs lui revenaient en mémoire, à peu près tous ceux qu'il avait oubliés depuis un mois, ou deux même pour tout dire. Pendant ce temps il n'avait pensé qu'à ce côté légèrement faible du Sanctum, tout ce que l'on pouvait dire de lui comme étant quelque chose de passé, qui n'accepte plus rien, qui trace sa route seul sans vouloir d'aide et qui s'enfonce ainsi dans l'erreur. C'était une vision qui lui paraissait désormais complètement fausse, biaisée. Il n'avait pas été objectif, et pour lui, c'était quelque chose de complètement idiot désormais. Il avait tout jugé sur le tas, comme le gamin qu'il pouvait être. de ce gamin là, il n'y avait pas la place pour le Sanctum car pour le Sanctum justement, il n'en était pas un. Non, c'était un foutu archevêque qui se faisait la malle en pleine nuit avec juste de la honte et... Bah rien d'autre !

    Oui, des fois, il l'était et le savait, c'était un vrai crétin. Irrattrapable, ou presque.

    « Qui qu'ils soient pour l'instant mes ancêtres doivent bien se foutre de moi... je sais pas qui ils peuvent être et d'où ils sortent mais ça doit bien rigoler dans la chaumière. »


    Cyniquement, il pensait sur l'instant que c'était mieux qu'il n'ait personne chez qui aller. Parce qu'en plus il y serait allé, ç'aurait été une raison de plus d'abandonner complètement le Sanctum.

    « Mais peu importe d'où on vienne, qu'on croit on qu'on y croie pas, on est là... Tant qu'on massacre personne en fait, qu'on protège les gens qui nous sont rattachés, un peu comme des parents qui protégeraient leurs enfants. Si les Éternels ne bougent pas il faut accomplir leur rôle et s'ils ont des problèmes, comme le Roi actuellement, à nous d'aller les aider ! »


    Ça lui paraissait plutôt juste comme vision des choses, en plus, des fois le type qui faisait l'oraison les appelait "mes enfants" ! On les Enfants des Eternels (ceci dit il doutait déjà que ce soit au sens premier du terme, ça ferait beaucoup d'enfants...)

    « Y'a pas plus humble que des parents, mais y'a rien de pire que des parents qui abandonnent leurs enfants, si je suis ton raisonnement. »

    Tout contre sa peau, autour de son cou et sous les épais vêtements qui le protégeaient tant bien que mal du froid, restait encore et toujours ce médaillon dont il ne cherchait pas et plus à découvrir la provenance. Les arcs et entrelacs gravés profondément dans ce cercle de métal ne cessaient de l'intriguer, et n'en cesseraient sûrement jamais. Il avait bien l'intention d'être exactement l'opposé de ces gens qui le lui avaient laissé. « Et donc, on reste ici où on repart de suite ? Je te laisse l'honneur de choisir, sans toi je pense pas que les choses en auraient avancé à ce point »
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J'hochais la tête quand a sa déduction. Un enfant abandonné est laissé en proie aux crocs de la bête... Il me proposa le choix. On reste ou on y va?

Je levais le poing en rigolant. << HARDI! FABRIZIO! RENTRONS CHEZ NOUS, NE LAISSONS PAS NOS ÂMES AUX SPECTRES DU DOUTE ET NOS CORPS AU FROID RAVAGEUR! >>J'attrapais mes affaires et agrippait une buche en guise de torche, en vérifiant que tout était en ordre, me tournant vers Fabrizio qui s'était levé. Je lui fis un sourire. Et me mit à rire de nouveau, perçant ainsi les ténèbres lugubre de la nuit noire, et pointa ma torche vers le château.

<< Et rien de tel qu'un chant pour motiver les troupes! >>

Je m'avançais en gardant un œil sur Fabrizio, cet être aussi jeune et petit, pourrait maintenir un étendard de courage et de force par dessus les montagnes de l'adversité, et du danger! Le courage est comme un grappin et un poing gantelé levé en l'air. Détruisant les rochers du doute, protégeant des lames de la mort! Son courage illuminera le Sanctum, j'en suis sûr! Mais il n'en est pas encore temps. Je suis fier de me tenir à ses côtés! On se tourna vers le château, et nous rentrions à la maison, et là, dans la nuit noire, une flamme au bout d'un morceau de bois, laissera la chaleur faire frémir les cieux... Et le chant de guerre de mes ancêtres! Haut et fort comme le cœur des hommes défunt qui réclament justice! Ce jour est un jour grand, celui où le Sanctum sera plus fort que jamais! Son rempart face aux démons comme le doute, l'incertitude, la malédiction, la pestilence seront arrêtés! Car nous serons le bras du Sanctum! Et nous imposerons la justice face aux abominations des enfers!


La vie que je vis
est celle des guerriers!
La vraie voie à suivre
pour les hommes détruit!
Ils s'avancent le poing fort
Lame à la main!
Ils sont déterminés à défendre,
Patrie et honneur!
Fils et tendres!
Terre où ils sont nés,
Terre où ils ont grandit
Terre où ils mourront!
L'apprentissage fut long et douloureux,
Le corps marqué de cicatrice et de bleus
L'expérience vient en son heure!
Tonnerre courroucé!
Tempête déchainée!
Terre grondante!
Le fer rencontre l'acier!
Cri et bruits se mélangent
Dans les cieux frémissants
Face à la rage et la colère
Des êtres qui ont tout perdus!
Ceux dont la vie les ont quittés
Leur devoir est là où sont leur corps!
Leur foyer est là où vont leurs âmes!
Avant de mourir, je t'emporterais, toi!
Mon ennemi, qui vient envahir ma mère!
Égorger ma famille, parents et enfants!
Je ne laisserais pas mes pairs
Payer pour vos pêchés!
Je tiendrais jusqu'à la dernière goutte,
Jusqu'au dernier soupir!
Je vous attendrais en enfer!
Et je boirais à la santé de mes frères!
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