- « Et donc vous me dites qu'il n'est plus là... ? »
« Non, il a fouillé, trifouiller et bidouiller tout ce qu'il y avait à fouillé, trifouiller et bidouiller dans la chambre... Puis il est partit chez les voisins dans la maison à gauche. »
« Merci. »
« De rien ! »
Firion foulait d'un pas pressé le parquet de la chambre d'Andy, les yeux levés vers le ciel, se sentant ridiculement face un simple bureau de bois... C'était extrêmement étrange que de voir un objet du quotidien, d'habitude si banal devenir une véritable montagne. Mais ce qui était encore plus étrange, c'était ce nouveau corps qui était le siens. C'est au moment même où il eut posé le pied sur ce monde que le poète compris à quel point le corps humain était plein de souplesse, de flexibilité... Car dans ce corps de jouet, il ne pouvait guère être aussi agile, devenu plus raide. Et ses armes, que dire de ses armes sinon qu'elles ne pouvaient plus faire le moindre mal ?
Des armes en plastiques, monde merveilleux... et terriblement chiant.
On peut dire qu'en effet, le monde du jouet est un challenge en soit. Et Firion n'arrivait pas à se décider, d'un coté il appréciait cette difficulté de n'être qu'un simple jouet, mais de l'autre, une profonde lassitude l'envahissait déjà. Entrer dans la chambre était déjà une calvaire en soit. Par chance, Andy était à l'école et ses parents occupés, le père au travail et la mère faisant les courses.
Loin de l'entrée en fanfare par la grande porte, Firion empruntât la petite ouverture destiné au chien. Ce dernier dormant profondément. Une ouverture bien lourde pour un si petit jouet. Il a ensuite fallut gravir des escaliers deux fois plus grand que le pauvre Firion. Une fois arrivée dans la chambre d'Andy, le bohémien était déjà bien épuisé... Et je vous raconte même pas sa déception quand il appris que Filament n'était pas ici ! Non, celui-ci était partit dans la maison d'à coté à gauche. Ça aurait put être pire... Comme ca aurait put être mieux. Le mieux serait de descendre les escaliers et sortir par l'entrée du chien mais malheureusement, on entendit le monstre aboyait et s'agiter dans tous les sens, en plus de la voie d'une mère rentrant tout juste des courses. Mieux valait passer par la fenêtre.
Le Consul saisit sa petite dague en plastique. Une corde était accroché à la garde du couteau et faisant tourner le gadget comme un lasso, Firion envoyât la corde jusqu'à la poignée du tiroir le plus haut du bureau d'Andy. Alors que le poignard s'enroule autour de la poignée du tiroir et pour qu'il puisse servir à l'escalade, le gitan lance un sort de glace moyennement puissant. Ainsi le couteau et la bout de corde enroulé autour de la poignet sont pris dans la glace. Ils ne bougeront.
Le Consul tire un coup sec sur la corde pour vérifier que rien ne cèdera et quand son installation lui donne raison, il commence l'escalade, marchant à la verticale sur le bureau, aider par la corde qui le retient et l'empêche de sombrer sur le sol... Ma glace tient, par chance il fait plutôt frais aujourd'hui. Notre beau héros est presque arrivé au sommet du bureau, rendu alors au niveau de la poignée du dernier tiroir. Prenant appui du pied droit sur la poignée encore gelée, le poète donne un impulsion avec son pied pour atteindre le sommet du bureau !
Malheur ! La glace fait glisser l'escaladeur qui se rattrape de justesse au bureau avec ses mains...
« Ouf... C'était moins une. »
A la force des bras, si peu aidée des jambes, Firion arrive enfin au sommet du bureau ! Il était temps. Sur le rebords de la fenêtre, l'action-man modèle gitan se penche un peu pour voir un gouffre sans fin... A ses yeux, c'est ce que c'est. De son point de vue, une chute représenterait la mort... Si un jouet peut mourir. Ce serait intéressant de savoir si un jouet peut mourir ou non. Firion n'avait pas du tout envie de faire l'expérience d'un saut dans le vide pour voir si oui ou non il peut mourir. Quelle galère ce serait s'il venait à perdre ses bras ou ses jambes... Il s'écarte de la fenêtre... Lance le sort bouclier et barrière sur lui pour devenir plus résistant aux dégâts physiques comme magique.
« A la une... A la deux... A la trois ! »
... prends de l'élan et saute dans le vide ! Son plan est de lancer un sort de vent suffisamment puissant pour ralentir sa chute et à l'aide du sort bouclier, s'en sortir plus ou moins indemne... Mais il faut croire que le Consul s'est un peu surestimé car lancé un sort en pleine chute libre, c'est loin d'être simple. Le sort de vent est lancé mais à quelques centimètres du sol seulement et c'est trop peu ! De plus, le sort de vent n'est pas tout à fait contrôlé et envoie Firon s'écraser on ne sait où, lui même ne sachant où car son esprit n'est qu'une univers confus et chaotiques en pleine rotation, le tout dans un flou total.
Atterrissage tout sauf en douceur, le crâne violenté et les os brisés... Enfin, brisé si os il y avait. C'est de longue minute et un sort de soin plus tard que le Consul se relevât enfin ! Non sans mal. Qui eut crut que les jouets pouvait avoir aussi mal... Sales gosses, faites attentions à vos jouets !
Traversant le Jardins et son immense pelouse tondu aux millimètres en quelques instants, Firion se retrouvât rapidement face à la maison de gauche. Une fenêtre était ouverte et la silhouette d'un jouet fit une furtive apparition au bords de celle-ci. La fenêtre était la plus haute de toute les fenêtres... Mais un tuyau pour l'évacuation des eaux usées longeait le mur et passait à cotés de la fenêtre.
« Que j'aime l'escalade... » lâchât le poète, terriblement las.
Et ainsi effectuât-il la montée du tuyau jusqu'à arriver près de la fenêtre. Sans aucun mal, Firion passât du tuyau jusqu'au rebords de la fenêtre pour ensuite sauter et atterrir sur un matelas douillet et confortable, une chute sans douleur. Un jouet à l'allure d'un robot, c'était un Gundam mais ca évidement, le poète ne le savait pas. Ce jouet semblait énervé et frappait un autre jouet... Filament ! Sans peur et sans remords, Firion bondit du lit pour atterrir sur le sol et courut jusqu'à n'être plus très loin du jouet.
« Arrêtes ! »
Le robot s'arrête et s'éloigne de Filament dont l'ampoule est bien peu lumineuse, quasiment éteinte. Gundam regarde Firion dans les yeux, et pour un robot, il est sacrément expressif... Expriment de la colère. Un regard dur et agressif. Le poète soutient le regard.
« Mêles-toi de ce qui regarde... Hey, tu n'es pas d'ici toi ? D'où tu viens ? Qu'est-ce tu fais ici ?! Va-t-en ! Retournes d'où tu viens ! »
Une foule de jouet décrit un cercle autour des du visiteur et du Gundam, tout le monde jasant à tout va.
« Je ne partirais pas sans Filament. »
« Tu parles de tête d'ampoule ? C'est comme ca qu'il s'appelle alors... »
« Je suis venu pour lui et sans lui, je ne m'en vais pas. »
« Emmènes ce truc loin de moi ! C'est un pervers qui m'a reniflé les fesses et a tenté tout un tas de choses... Et il refuse de donner la moindre explications ! »
« Évidement qu'il ne fournis pas d'explication, il ne peut pas parler... C'est une créature avide de connaissance... Tu es une machine, il cherchait simplement à voir comment tu fonctionnais. Si tu ne cédais pas à ta colère, si tu cherchais à comprendre l'autre, là seulement tu aurais eut une chance de le comprendre... et te rendre compte qu'il n'a ni bouche, ni rien qui puisse le faire exprimer une quelconque perversité... »
Tout le monde faisait grand silence pour écouter cet homme venu d'ailleurs. Filament lui, s'est relevé d'un bond d'un seul et s'est mis à avancer vers Firion en faisant de longs pas agile et vif, presque en bondissant. En se penchant vers le poète, examinant divers endroits de son corps, le Consul eut le réflexe de se pencher légèrement en arrière, reculant d'un pas alors qu'on l'examinait. L'ampoule sur son crâne brillait moyennement. Et enfin, il joignit ses deux mains devant Firion et se penchât... Surement un signe de remerciement.
Et quand Gundam approchât, Filament eut comme réflexe de se cacher derrière le Consul. L'ampoule clignote intensément. Celui-ci fronce légèrement les sourcils, méfiant.
« Arf, désolé... »
Filament bondit agilement par-dessus Firion et serre la main du Gundam, l'ampoule sur sa tête brillant de mille feu. Il saisit la main du Gundam et la serre. Un léger sourire aux lèvres le poète prends la parole.
« Filament ! Là d'où je viens, il y a un inventeur qui se nomme Géo Trouvetou. C'est un inventeur de génie, il connait beaucoup de chose et son savoir s'étend de jour en jour. Malheureusement, il doit travailler beaucoup et veut travailler beaucoup. Il se sent seul et on m'a envoyé te chercher pour que tu soit son apprenti. Tu veux bien me suivre ? »
La lumière de son ampoule brillant comme un soleil, cette même ampoule qui fait un geste affirmatif de la tête. Firion part donc vers la fenêtre, grimpe difficilement sur le lit en s'aidant du draps, atteins encore moins facilement le rebords de la fenêtre et descends péniblement le tuyau par lequel il est monté. Enfin arrivé sur le sol... Filament dit au revoir de la mains à ses collègues et effectue le même parcours que son sauveur... en trois bonds. Firion guide Filament jusqu'au Jardin Raideux et l'emmène jusqu'à Geo Trouvetou. Le contact est immédiat le courant passe de suite.
Et Firion est content d'avoir retrouvé sa taille.