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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Pour trouver ce lieu, ce ne fut ni difficile, ni périlleux… Le Consulat était presque maître, ici, plus encore que la dernière fois qu’elle y avait mis les pieds et en tout bien tout honneur, ce groupe était suffisamment impressionnant pour calmer les guerriers Mongols, les Huns, au nord… Et même si elle avait passé l’un des pires moments de sa vie dans ce monde, ce jour où elle avait bien failli périr étouffée… Sauvée bien heureusement par la providence ou peut-être même Dieu lui-même qui mena une commandante de la lumière jusqu’à elle.

    En fait, tous les mondes, toutes les batailles et toutes les missions n’auraient pas été de refus pour elle… Elle espérait juste de tout son cœur de ne pas devoir aller à la Cité des Rêves ou pire encore : La Forteresse Oubliée. Plus que le consulat, un consul en particulier… Firion, fils de l’une de ces Muses… Celle de la poésie, c’est tout ce qu’elle avait retenu. Pire que ça, bohémien… Si elle avait perdu toute haine envers eux (et d’ailleurs, il ne restait plus que de profonds regrets), la réciproque n’était pas vraie.

    En somme, tout sauf un de ces mondes des Citées dorées du Consulat… Et savoir qu’elle allait se rendre dans le troisième monde de leur territoire réussit tout de même à la soulager.

    En l’occurrence, c’était pour une chasse aux sans-cœurs qu’elle était là, chose qu’elle n’avait plus faite depuis très longtemps. Allez savoir pourquoi c’était à la lumière et non au Consulat de s’en occuper… Ma foi, ça ne la préoccupait pas du tout, les sans-cœurs étaient pour elle des abominations qu’il fallait tout de même éradiquer… Que ce soit de la main d’artistes ou de gardiens de la paix. Plus qu’il n’y paraissait, elle était contente de s’occuper de ces créatures, au lieu de faire un travail lambda… Ce qu’elle ferait apporterait la quiétude à plus d’un, on ne craindrait plus le lieu qu’elle nettoierait.

    En l’occurrence, les sans-cœurs avaient réussi à s’emparer du cœur d’une forêt, pour la rendre profondément hantée, terriblement dangereuse… Une forêt dont on ne sort pas. Mais pour la Commandante, non, ce ne serait pas aussi difficile que ça… Car contrairement à tous les autres qui s’y étaient aventurés, elle ne cherchait à s’en enfuir mais à s’y engouffrer… Et elle soupçonnait son psychisme d’être la clé de cette réussite.

    Elle n’était pas seule, non… Mais en la compagnie d’un être envers qui elle avait la confiance la plus sûre… Sa jument, qu’elle avait nommée la veille « Beth »… Elle avait tout d’abord pensé à lui donner le nom de la consule qui l’avait capturée mais elle ne se souvenait plus si c’était Vivy, Livy ou Rivy. Dans le doute, elle avait trouvé une solution convenable. Assise sur le cheval, ce dernier au pas, tenant les rênes d’une main ferme mais le cœur tranquille. Elle voulait que cette mission et cette journée se passe bien… Sans encombres, qu’elle rentre au château de la lumière sans être morte de fatigue… Mais elle avait bon espoir, son endurance grandissait de jour en jour. Elle s’engouffra dans la forêt en suivant un sentier sans plus attendre… Sur le dos de Beth, cette dernière s’aventurant de quelques mètres quand derrière elle, l’arcade que les arbres formaient en guise d’accueil et de porte pour cette forêt… Se ferma, d’une façon particulière, chacun des arbres semblaient avoir la volonté propre de boucher la sortie de leurs plus solides branches.

    La Commandante n’était pas si impressionnable, le psychisme servait aussi à cela… Elle avança toujours au pas en regardant sa jument qui n’était couverte que d’un tapis de selle et de la selle, justement. Pas de caparaçon, pas la moindre protection… pas encore, va-t-on dire, la Commandante essaierait d’éviter d’infliger ça à sa jument de temps en temps. Ici, c’était un test sans risques énormes mais elle verrait à quel point sa jument est vulnérable ou le contraire.

    Un vent froid s’engouffra dans le sentier qu’elle empruntait et par une magie des plus surprenantes, le sentier disparut comme de la poussière prise dans une légère brise, abandonnant la commandante perdue dans la forêt. Elle tira légèrement les rênes du cheval, le faisant s’arrêter… Elle se pencha et flatta son encolure, Beth comprenait peut-être ce qui leur tombait dessus mais elle n’était pas en mesure de trouver une solution… En vérité, le drapeau blanc de la lumière avait cru que le sentier la mènerait droit au cœur de la forêt car il est évident que le but des sans-cœurs n’était pas de perdre les passants mais de manger leur cœur… Or là, pour la commandante, ça clochait… Elle ne savait pas où aller pour se faire dévorer le cœur… C’était plutôt embarrassant. Elle regarda autour d’elle… A la recherche d’un indice, d’un appât ou d’un piège qu’on lui tendrait…

    Mais non, rien et plus ça allait, plus c’était étrange… Complètement illogique. Elle ne voyait rien, n’entendait rien et ne sentait pas plus. Le vent était quasiment inexistant, l’air était suffisant et elle voyait très bien… L’absence de problèmes, c’était là le problème. Doucement, elle sentit que sa jument voulut se remettre à marcher, au pas… Elle l’arrêta en tirant des rênes mais la jument résista quelques secondes, regardant avec curiosité une direction…

    La Commandante récapitula… Les sans-cœurs sont attirés par le cœur des gens… Or ici, les sans-cœurs étaient à un point, au cœur de cette forêt. Donc logiquement, leur but n’étant pas d’égarer les visiteurs mais de les happer… Alors oui, tout semblait indiquer que les sans-cœurs chercheraient un moyen pour attirer les gens à eux.

    Beth recommença une nouvelle fois à marcher sans que la capitaine de le lui demande… Et la garde de la lumière comprit justement à quel point elle n’avait rien compris… Ce n’était pas l’endroit où les sans-cœurs la guideraient qui devait l’intéresser mais le moyen qu’ils utiliseraient… : La magie. Elle ne ressentait rien du tout…

    Cette forêt était un véritable problème qu’on ne pouvait contourner que par la logique et donc le psychisme… Mais ce n’était utile que pour en sortir… Le psychisme n’était pas la clé de la victoire, contrairement à ce qu’elle avait compris, c’était la clé pour ne pas avoir de problèmes et suivre sa logique. Il y avait donc en toute logique bien quelque chose, une magie attirant les égarés… Une magie qui attirait Beth.

    Et la jument pour la troisième fois, voulut avancer… Cette fois-ci, la commandante la laissa faire… Elle ne put réprimer un sourire, n’étant pas spécialement maligne, d’avoir eu la bonne idée de prendre Beth avec elle… Beth qui lui évitait une mission échouée pour cause de « Tout le monde trouve, sauf moi ».

    Elle eut l’étrange sensation accompagnée d’une certaine fierté… Que la véritable difficulté de la mission était pour elle de comprendre un problème à plusieurs inconnues. Et dans la lancée, elle eut la compréhension d’en comprendre un autre point d’interrogation. Car tandis que Beth marchait selon son cœur et son envie, elle fut plusieurs fois surprise, sursauta de temps en temps à certains bruits autour de la Commandante… Des branches qui craquent, des ombres qui se faufilent à travers les arbres et des grognements… Ca ajouté à l’arcade bouchée du début et le sentier qui disparaissait… Les sans-cœurs cherchaient à faire peur parce qu’un cœur effrayé et donc instable est à leur merci.

    Une nouvelle fois elle acquiesça d’un sourire, tout se passait très bien, comme prévu. Et une dizaine de minutes s’écoula relativement vite durant laquelle elle sentit Beth de plus en plus nerveuse et en plus, de plus en plus attirée vers cette direction inconnue à la Commandante. Elle aperçut enfin le sans-cœur… Oui, lui seul, pas d’ombres à ses côtés ni d’autres sans-cœurs de ce type… Mais enfin, si ce sans-cœur à lui tout seul arrivait à piéger autant de gens, pourquoi partager ? D’apparence, il n’était pas très effrayant bien qu’assez gros… C’était une simple et énorme fleur de trois mètres dont les pétales roses se renfermaient sur eux-mêmes et en dessous, on pouvait deviner de solides racines. La commandante était à dix mètres de la bête… Avec un avantage toutefois, elle avait le temps de se préparer, la plante étant attachée au sol… Mais qui sait quels étaient ses pouvoirs ?... Ravness tira donc les rênes vers elle pour arrêter le cheval mais Beth insista et avança, tout en regardant la plante, ainsi la garde recommença avec insistance mais c’était comme si Beth était hypnotisé et se débarrassait des conseils sans même les écouter…


    « Beth ! »

    Non, elle continuait à marcher au pas vers le sans-cœur… Ravness enleva ses pieds des étriers, s’appuya sur la scelle et y descendit rapidement et maladroitement avant de faire face à la jument et de lever ses bras vers elle pour qu’elle arrête de marcher mais elle continuait, malgré Ravness, la poussant. La Commandante de la lumière n’eut plus qu’à essayer de résister, de pousser la jument mais plus qu’un manque de force, elle craignait de la blesser si elle mettait trop d’énergie à l’ouvrage. Bientôt, elles ne furent toutes les deux plus qu’à cinq mètres du sans-cœur tandis que ce dernier ouvrait ses pétales… Trois grandes plantes carnivores en sortirent. Leur cou ou tige, appelez ça comme vous voulez, semblait aussi long que la distance qui séparait Ravness du sans-cœur… Mais Beth… Ne reculait pas, elle ne remarquait rien.

    Elle regarda par-dessus son épaule et vit que l’une des têtes de la plante se recourbait sur elle-même comme pour attaquer brusquement… La Commandante avait toutes les occasions qui se présentaient pour esquiver mais Beth se prendrait l’attaque… Et même à présent qu’elle ne reverrait plus Firion, elle avait au moins une promesse à tenir, celle de prendre soin de cette jument. Elle pointa une main vers elle, ferma les yeux et se concentra avant de créer un lien d’une couleur bleue ciel qui la lia à la jument. La Commandante s’écarta, si Beth se prenait l’attaque désormais, ce ne serait pas grave, Ravness en subirait les conséquences directes… La gueule de la plante carnivore s’élança bouche grande ouverte mais avant même qu’elle n’ait pu croquer quoi que ce soit, Beth fit un énorme hennissement de peur et se cabra de façon impressionnante avant de frapper d’un coup adroit de sabot la gueule de la plante, la sonnant quelques secondes.

    Ravness regarda avec stupéfaction sa jument, son regard avait changé, elle ne marchait plus… Et la garde se sentit idiote de ne pas avoir compris qu’en prenant les attaques infligées à sa jument, elle pourrait aussi prendre les sorts qui lui sont infligés…

    Elle agit par instinct, se rua sur la tête de la plante, encore sonnée, fit apparaître son épée dans sa main droite, la leva et décapita le monstre… La tige tomba, morte, tandis que la tête disparaissait dans les ténèbres… La plante toute entière aurait crié si elle avait eu de quoi le faire, les deux autres gueules et même les pétales se tortillaient de douleur. Elle aurait probablement du agir à ce moment là mais elle prit surtout la peine de faire partir Beth d’un geste assez explicite de la main. Quand elle se retourna, les deux têtes la regardaient avec haine… Mais au lieu d’attaquer, elle s’étirèrent vers le haut tandis que des dizaines de lianes sortirent de sous les pétales et se lancèrent à sa poursuite…

    Elle n’eut même pas le temps d’agir, les lianes la percutèrent sur son flanc gauche avec une violence rare… Visiblement, la plante était quand même peu précise mais assez pour la faire tituber puis tomber. Elle se releva lentement mais avec son épée prête à servir, un peu sonnée elle regarda vers sa gauche ou les lianes reposaient à terre… Elles bougèrent alors, se tortillèrent et brusquement la frappèrent, l’expulsant vers sa droite à quelques mètres…

    Curieusement, elle n’avait pas vraiment mal, c’était surtout la chute au sol qui était dure à encaisser mais sinon, les lianes ne faisaient que la projeter sans douleur, d’une certaine façon… Ce qui d’extérieur pouvait ressemblait à un combat périlleux, n’était en fait qu’une bataille qui se prolonge. La commandante roula alors sur elle-même pour esquiver une prochaine attaque, faisant bien attention de rouler à chaque fois sur le plat de sa lame (technique joliment apprise durant son apprentissage en tant que garde), elle se leva brusquement et pointa de sa main gauche une autre des gueules de la plante… Ce n’était en rien une strangulation, elle tenait simplement la tige de la bête immobile de son pouvoir psychique avant de lancer horizontalement sa lame qui la trancha avec une telle précision qu’elle s’en félicita !

    Une nouvelle fois, la plante entière se tortilla tandis que sa vie ne tenait plus qu’à un fil, cette dernière gueule… Par prudence, la commandante détruirait quand même le tronc de la plante… Mais avec une fureur incroyable, la plante fit jaillir sous ses pétales une armée de lianes qu’elle envisageait de lancer furieusement sur la Commandante. Cette dernière, moins sûre d’en échapper, courut vers Beth, mit en un éclair un pied dans l’étrier et fit un léger saut pour arriver sur sa selle avant de commander son départ dans un trot bien vite suivi d’un galop. La Commandante put entendre les lianes tomber lourdement derrière elle… Elle tira les rênes de sa main gauche tandis que la jument tournait dans cette même direction.

    Au bout d’une dizaine de secondes, Ravness dans un galop assez beau sortit, sur Beth, de l’épaisseur de la forêt, se ruant sur la plante. Elle n’eut guère le temps de commander ses lianes, la Commandante sauta du cheval pour attérir en plein sur la plante, dégainant sa hallebarde et la plantant dans le buste du sans-cœur, lui arrachant une grande douleur. Elle ne garda plus qu’une main tenant fermement la hallebarde et de l’autre, elle attrapa la gorge de la dernière tête, ressentant tout de même les ronces se planter dans ses doigts et l’arracha comme de l’herbe.


    Le sans-cœur finit par disparaître… La Commandante regarda autour d’elle.. C’était comme si rien ne s’était passé, plus de lianes, plus de sans-cœur, juste sa hallebarde au sol et son épée un peu plus loin… Elle sourit avant de tout ramasser et de s’en aller. Ce fut une première mission avec Beth, sa jument et elle lui avait été indispensable…


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Excellente mission, j'ai beaucoup aimé l'attitude de Beth et la tienne qui improvise on doit le dire et j'aime beaucoup la manière dont tu décris tes sentiments, mais également ceux de Beth pour le début, la question est : ressens-tu les sentiments de Beth lors du partage de peine ? Cela aurait été un point intéressant à aborder je pense^^

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