Angelica se rendit à Londres afin d'effectuer sa dernière mission avant longtemps. Maintenant qu'elle avait été promue, le temps lui manquait. Gérer le Centurio s'avérait plus difficile que prévu et Angelica devait se concentrer sur ses charges plutôt que sur l'appât du gain. Cette opportunité lui permettait de rester à Port Royal comme elle le désirait sans pour autant l'enchaîner à ce monde. Le Capitaine Teach s'était assagie. La disparition de Jack ne quittait pas son esprit mais cela diminuait son goût pour l'aventure. Pourquoi chasser sans proie ? Angelica était une panthère, une chasseresse. Et une chasse sans intérêt n'est pas une chasse.
Mais la jeune femme s'adaptait bien à cette nouvelle vie. Elle aimait être à la tête d'un groupe, être entourée. Elle se sentait plus forte dans ces conditions. A nouveau, elle se sentait capitaine. Capitaine du vaisseau des Mercenaires. Bref, elle devait accomplir cette dernière mission avant de s'établir au Centurio.
Ce client souhaitait qu'elle appréhende des rôdeurs suspects. Elle avait pensé à subtiliser le coffre pour confondre les voleurs potentiels mais avait renoncé à cette idée puisqu'elle était seule. La jeune femme avait donc décidé d'approcher les suspects et de se lier à eux afin de mieux pouvoir les stopper le moment venu.
Angelica avait repéré un jeune homme correspondant au signalement donné par la police dans un café en face de la banque. Ce n'était pas très discret, il lisait le même journal depuis des heures... Elle entra et prit place près de lui avec un grand sourire charmeur. Elle s'adressa à lui avec une voix la plus sensuelle possible et entama une conversation badine sans le moindre intérêt. Le jeune homme était ennuyé au départ, mais voulant rester discret il n'osa pas la congédier. Mais le charme de l'ancienne pirate finit par faire effet, il était pendue à ses lèvres. Elle lui racontait une de ses aventures lorsqu'elle voguait sur les mers. Vint le passage où elle lui conta comment elle avait volé une cargaison à l'aide de son équipage.
L’œil de son interlocuteur se piqua d'intérêt, ce qui était le but recherché par la jeune femme. A partir du moment où il la considérait comme une pair, elle avait une chance de paraître une amie. Mais il commençait aussi à se poser des questions, pourquoi lui racontait-elle tout cela ? Angelica joua la carte de la séduction encore une fois en lui expliquant qu'elle voulait l'impressionner puisqu'il semblait si plongé dans ses pensées.
Elle riait, tortillait ses doigts autour de mèches de ses cheveux, le regardait avec insistance en continuant de badiner. Elle glissait quelques flatteries et des indices sur sa solitude, elle paraissait ainsi indépendante mais en demande d'affection, d'attention. Angelica était une jolie femme, elle ne s'inquiétait pas des résultats de son charisme. Non, elle pensait à comment le groupe l'accueillerait si elle atteignait son but. Ils ne manqueraient pas d'être méfiants et elle ne pourrait pas les séduire un à un sous peine de paraître suspecte.
Le jeune homme finit par lui parler d'un projet lucratif, tout en insistant sur le secret de la chose. Angelica songeait qu'elle avait eu de la chance et qu'elle était tombée sur le bleu de la bande... Elle fit l'intéressée sans pour autant être trop emballée. Elle avait l'air de douter, elle parla du fait qu'elle tentait d'être honnête même si c'était difficile... Et que, de temps en temps, il lui arrivait de songer à ces belles années où elle pillait sans vergogne. Mais elle secouait ensuite la tête, disait que tout cela n'était que des rêves de jeunesse et que maintenant qu'elle avait mûri elle devrait trouver des occupations plus... communes.
Mais son regard disait le contraire de ses mots. Et son interlocuteur ne manqua pas de le remarquer. Il finit par lui proposer de se retrouver près d'un vieil hôtel discret, histoire de lui présenter les autres membres de la bande. Angelica accepta, songeant que le plus dur allait commencer. Elle resta encore un peu avant de quitter le jeune homme. Elle se rendit à son hôtel où elle se prépara pour le lendemain.
La jeune femme se rendit sur le lieu de rendez-vous et patienta. Après une longue heure d'attente, le jeune homme de la veille apparut. Il avait un bleu au visage et semblait gêné. Il aborda Angelica comme si de rien n'était et l'invita à entrer. L'ancienne pirate se méfiait, trouvant cette attitude un peu louche ; mais elle accepta.
Le vestibule de l'hôtel était miteux et il n'y avait que trois personnes en plus du réceptionniste. Cela rassurait Angelica, quatre personnes en tout dans cette bande, elle aurait une chance de s'esquiver si les choses prenaient un tournant défavorable. Celui qui semblait être le chef - il avait une attitude caïd, hautain et sûr de lui - s'approcha d'elle et la détailla, suspicieux. Il lui posa tout un tas de questions plus ridicules et inutiles les unes que les autres mais finit par hocher la tête. Il s'éloigna pour discuter avec ses pairs, assez loin pour que la jeune femme ne puisse pas les entendre. Elle ne put discerner qu'un "Je ne lui fais pas confiance" et quelques mots qui ne lui donnaient aucun indice sur l'avis que le groupe avait d'elle.
Après un long moment, le chef retourna vers elle et lui annonça qu'il était prêt à tenter le coup, mais seulement au poste de chauffeur et sans armes. C'était un coup d'essai avant de l'intégrer dans la bande. Angelica le remercia avec un sourire sans paraître trop emballée ce qui sembla contenter l'homme. Il lui expliqua qu'elle ne connaîtrait pas les détails de l'affaire au cas où elle tenterait de les doubler. Il jouait cartes sur tables, montrant clairement qu'il n'avait pas confiance. Contrairement aux attentes de la jeune femme, il pensait qu'elle voulait les doubler et non pas les dénoncer. Dans son cas, cela arrangeait ses affaires et au fond, elle était assez contente de cette vision qu'il avait d'elle. Cela lui rappelait le bon vieux temps...
Elle attendait patiemment qu'ils se trahissent et qu'ils emploient les mots "Nous allons cambrioler la Westminster Bank" afin de pouvoir les coincer sans erreur. Ce moment ne se fit pas attendre, bientôt, le chef du groupe expliqua les grandes lignes du plan. Angelica connaissait l'heure, le jour et le lieu. Mais elle ne se rendit pas à la police immédiatement. Pour avoir eu affaire à ce genre de situation par le passé, elle savait que toutes les données n'étaient pas forcément justes. Le vol devait avoir lieu dans huit jours, et la patience d'Angelica paya le cinquième jour.
L'homme semblait content, elle ne savait pour quelle raison. Il annonça un revirement dans le plan initial et modifia quelques formations, mais rien de grande envergure. Puis, comme Angelica le pressentait, il ne changea pas le jour mais bien l'heure. Le vol se déroulerait quatre heures plus tôt, ce qui changeait la donne concernant la police. Angelica garda une face impassible jusqu'à la fin de la réunion et quitta les lieux. Elle se rendit à son hôtel et attendit que la nuit tombe pour se rendre au poste. Elle craignait d'être suivie et le voile de la nuit pourrait la dissimuler plus aisément qu'en pleine journée. Si quelqu'un l'avait suivi, elle pensait l'avoir semé. Elle entra dans le poste par la porte arrière et donna le signalement au responsable, précisant le lieu de rendez-vous du groupe et le projet de cambriolage autant que possible. Elle insista néanmoins sur le fait que ces informations risquaient d'être fausses si jamais le groupe doutait d'elle et elle leur conseillait d'intervenir avant le jour J.
La suite n'était pas de son ressort et Angelica quitta Londres le cœur léger, satisfaite d'elle-même.
Mais la jeune femme s'adaptait bien à cette nouvelle vie. Elle aimait être à la tête d'un groupe, être entourée. Elle se sentait plus forte dans ces conditions. A nouveau, elle se sentait capitaine. Capitaine du vaisseau des Mercenaires. Bref, elle devait accomplir cette dernière mission avant de s'établir au Centurio.
Ce client souhaitait qu'elle appréhende des rôdeurs suspects. Elle avait pensé à subtiliser le coffre pour confondre les voleurs potentiels mais avait renoncé à cette idée puisqu'elle était seule. La jeune femme avait donc décidé d'approcher les suspects et de se lier à eux afin de mieux pouvoir les stopper le moment venu.
Angelica avait repéré un jeune homme correspondant au signalement donné par la police dans un café en face de la banque. Ce n'était pas très discret, il lisait le même journal depuis des heures... Elle entra et prit place près de lui avec un grand sourire charmeur. Elle s'adressa à lui avec une voix la plus sensuelle possible et entama une conversation badine sans le moindre intérêt. Le jeune homme était ennuyé au départ, mais voulant rester discret il n'osa pas la congédier. Mais le charme de l'ancienne pirate finit par faire effet, il était pendue à ses lèvres. Elle lui racontait une de ses aventures lorsqu'elle voguait sur les mers. Vint le passage où elle lui conta comment elle avait volé une cargaison à l'aide de son équipage.
L’œil de son interlocuteur se piqua d'intérêt, ce qui était le but recherché par la jeune femme. A partir du moment où il la considérait comme une pair, elle avait une chance de paraître une amie. Mais il commençait aussi à se poser des questions, pourquoi lui racontait-elle tout cela ? Angelica joua la carte de la séduction encore une fois en lui expliquant qu'elle voulait l'impressionner puisqu'il semblait si plongé dans ses pensées.
Elle riait, tortillait ses doigts autour de mèches de ses cheveux, le regardait avec insistance en continuant de badiner. Elle glissait quelques flatteries et des indices sur sa solitude, elle paraissait ainsi indépendante mais en demande d'affection, d'attention. Angelica était une jolie femme, elle ne s'inquiétait pas des résultats de son charisme. Non, elle pensait à comment le groupe l'accueillerait si elle atteignait son but. Ils ne manqueraient pas d'être méfiants et elle ne pourrait pas les séduire un à un sous peine de paraître suspecte.
Le jeune homme finit par lui parler d'un projet lucratif, tout en insistant sur le secret de la chose. Angelica songeait qu'elle avait eu de la chance et qu'elle était tombée sur le bleu de la bande... Elle fit l'intéressée sans pour autant être trop emballée. Elle avait l'air de douter, elle parla du fait qu'elle tentait d'être honnête même si c'était difficile... Et que, de temps en temps, il lui arrivait de songer à ces belles années où elle pillait sans vergogne. Mais elle secouait ensuite la tête, disait que tout cela n'était que des rêves de jeunesse et que maintenant qu'elle avait mûri elle devrait trouver des occupations plus... communes.
Mais son regard disait le contraire de ses mots. Et son interlocuteur ne manqua pas de le remarquer. Il finit par lui proposer de se retrouver près d'un vieil hôtel discret, histoire de lui présenter les autres membres de la bande. Angelica accepta, songeant que le plus dur allait commencer. Elle resta encore un peu avant de quitter le jeune homme. Elle se rendit à son hôtel où elle se prépara pour le lendemain.
La jeune femme se rendit sur le lieu de rendez-vous et patienta. Après une longue heure d'attente, le jeune homme de la veille apparut. Il avait un bleu au visage et semblait gêné. Il aborda Angelica comme si de rien n'était et l'invita à entrer. L'ancienne pirate se méfiait, trouvant cette attitude un peu louche ; mais elle accepta.
Le vestibule de l'hôtel était miteux et il n'y avait que trois personnes en plus du réceptionniste. Cela rassurait Angelica, quatre personnes en tout dans cette bande, elle aurait une chance de s'esquiver si les choses prenaient un tournant défavorable. Celui qui semblait être le chef - il avait une attitude caïd, hautain et sûr de lui - s'approcha d'elle et la détailla, suspicieux. Il lui posa tout un tas de questions plus ridicules et inutiles les unes que les autres mais finit par hocher la tête. Il s'éloigna pour discuter avec ses pairs, assez loin pour que la jeune femme ne puisse pas les entendre. Elle ne put discerner qu'un "Je ne lui fais pas confiance" et quelques mots qui ne lui donnaient aucun indice sur l'avis que le groupe avait d'elle.
Après un long moment, le chef retourna vers elle et lui annonça qu'il était prêt à tenter le coup, mais seulement au poste de chauffeur et sans armes. C'était un coup d'essai avant de l'intégrer dans la bande. Angelica le remercia avec un sourire sans paraître trop emballée ce qui sembla contenter l'homme. Il lui expliqua qu'elle ne connaîtrait pas les détails de l'affaire au cas où elle tenterait de les doubler. Il jouait cartes sur tables, montrant clairement qu'il n'avait pas confiance. Contrairement aux attentes de la jeune femme, il pensait qu'elle voulait les doubler et non pas les dénoncer. Dans son cas, cela arrangeait ses affaires et au fond, elle était assez contente de cette vision qu'il avait d'elle. Cela lui rappelait le bon vieux temps...
Elle attendait patiemment qu'ils se trahissent et qu'ils emploient les mots "Nous allons cambrioler la Westminster Bank" afin de pouvoir les coincer sans erreur. Ce moment ne se fit pas attendre, bientôt, le chef du groupe expliqua les grandes lignes du plan. Angelica connaissait l'heure, le jour et le lieu. Mais elle ne se rendit pas à la police immédiatement. Pour avoir eu affaire à ce genre de situation par le passé, elle savait que toutes les données n'étaient pas forcément justes. Le vol devait avoir lieu dans huit jours, et la patience d'Angelica paya le cinquième jour.
L'homme semblait content, elle ne savait pour quelle raison. Il annonça un revirement dans le plan initial et modifia quelques formations, mais rien de grande envergure. Puis, comme Angelica le pressentait, il ne changea pas le jour mais bien l'heure. Le vol se déroulerait quatre heures plus tôt, ce qui changeait la donne concernant la police. Angelica garda une face impassible jusqu'à la fin de la réunion et quitta les lieux. Elle se rendit à son hôtel et attendit que la nuit tombe pour se rendre au poste. Elle craignait d'être suivie et le voile de la nuit pourrait la dissimuler plus aisément qu'en pleine journée. Si quelqu'un l'avait suivi, elle pensait l'avoir semé. Elle entra dans le poste par la porte arrière et donna le signalement au responsable, précisant le lieu de rendez-vous du groupe et le projet de cambriolage autant que possible. Elle insista néanmoins sur le fait que ces informations risquaient d'être fausses si jamais le groupe doutait d'elle et elle leur conseillait d'intervenir avant le jour J.
La suite n'était pas de son ressort et Angelica quitta Londres le cœur léger, satisfaite d'elle-même.