« Le reflet de la tristesse sur ces eaux sait revêtir le plus sordide bouge d'un luxe miraculeux et, fait surgir plus d'un portique fabuleux dans l'or de sa vapeur pourpre, comme un soleil couchant dans un ciel nébuleux. Les ténèbres agrandissent ce qui n'a pas de bornes, allonge l'illimité, approfondit le temps, creuse la volupté et de plaisirs noirs et mornes remplit l'âme au delà de sa capacité. Tout cela ne vaut pas le poison qui découle de tes yeux, de tes yeux rouges sang, lacs où les âme tremblent et se voient à l'envers. les murmures de la bête caressait les oreilles du félidé, si bien qu'il en pouvait toucher l'esprit tortueux et corrompu de l'élu. Mes songes viennent en foule pour se désaltérer à ces gouffres amers. Tout cela ne vaut pas le terrible prodige de ta salive qui mord, qui plonge dans l'oubli les âmes sans repentance et, charriant le vertige, les roulent défaillante aux rives de la mort. Oui, tes frères et sœurs t'attendent maintenant sous le flanelle de la faucheuse. Va. Rejoins les, soit ma lame envenimée et transperce, tue à ton plaisir et au mien. Rejoins les, tout à la fin. Là ou les terres se meurent, stériles. Là ou l'homme souffre, empoisonné. Va. la familière voix s'évaporait dans l'écho de sa propre haine, s'estompant.» On ne pouvait plus voir la triste réalité. C'était un tout autre monde, parallèle à celui que nous connaissons tous. Comme si on avait forcé le verrou du cœur pour le subtiliser et le placer ailleurs : dans ce haut lieu embrumé. Rompre tout les liens qui unissent un corps et son esprit pendant quelques instants, n'était-ce pas dangereux ? Délaissant cet amas de chair et de sang, loin, il attendra le retour de celui qui lui offre la vie, de celle qui le fait exister. Les yeux ne se fermaient plus, le regard n'était alimenté par aucun être, vide, une coquille sans âme. Pourtant dans cet état proche de la mort, on pouvait entendre un sifflement, sentir un souffle tiède sur sa joue. Black Tears se réveillait enfin. Il semblait s'être assoupi, debout. Ses pupilles rouges sang admiraient timidement cet endroit. Quel était-il ? Ou avait-il tombé ? Le félin ne se souvenait pas s'être endormi ou que ce soit. Des filins de vapeurs flottaient autour de lui, une place mystérieuse jouant une mélodie tout aussi étrange alors que la brume valsait doucement, glissait sur les ombres creuses. A part ce fin embrun, il n'y avait rien autour, absolument rien. Avait-il atterri dans le néant ? Un bruit. On pouvait entendre le clapotis de l'eau. Mais ce son semblait si lointain, un écho sans fin le prolongeait, comme si il provoquait l'ouïe de ceux qui réussissaient le percevoir, jouant. Le fond d'un puits ? Probablement. Cherchant à regagner la paroi de sa prison, un autre bruit venait l'interrompre. Si ce n'était pas un rêve alors comment expliquer une place comme celle-ci ? Un imposant vitrail circulaire siégeait à ces pattes. Il l'appelait, le vitrail, le regarder suffisait à distinguer sa complainte, son appel au secours. Ce n'était pas l'une de ces gemmail bardée représentant un événements quelconque avec un panel de couleurs explosant au visage de ceux qui le contemplait. Il était presque nu. La verrière ne portait pas d'apparats tape-à-l'œil comme ses frères et sœurs, celle-ci n'avait rien à cacher derrières milles sens et milles images. Elle n'avait rien à cacher. Si c'était une personne, elle nous hurlerait sa détresse. Une unique teinte blanche bardée de nervures obscures. On semblait l'illuminé en-dessous, seulement c'était un peu comme un néon en fin de vie, des scintillements intempestifs, une lueur tellement aléatoire. En s'approchant du bord illuminé, l'abysse, sans fin. Des silhouettes. Il y avait d'autres personnes avec lui, au fond du néant. On ne pouvait pas toute les voir à cause de l'obscurité et du frimas. Pourtant, le Compagnon se sentait proche de ces individus, cependant le chat ne les avait jamais rencontré, leur visage et leur prestance naturelle ne lui disait rien. C'est lorsqu'il aperçu un détail peu commun chez l'un d'eux, qu'il compris. Yamata No Orochi, ce perfide démon banni dans les profondeurs, il était revenue mais avec de l'aide et, voici donc ceux qui étaient là pour l'aider dans sa ténébreuse quête. Certains semblaient lui faire honneur, ils dégageaient une aura lugubre qui faisait froid dans le dos. En les voyant, Black Tears faisait tâche dans ce décor avec sa triste histoire et son affectueuse apparence de chat fantastique. Il c'était recroquevillé sur lui même, espérant ne pas se faire remarquer, même si c'est un peu dur sur une scène aussi vide. Il y avait également un autre félin. Celui-ci semblait avoir une aussi triste destiné. On pouvait le voir à travers leurs yeux, ils avaient ce même regard, désespéré, qui n'a plus rien a perdre pour réussir et si puissant à la fois, une graine de colère qui ne demandait qu'à exploser et tout détruire. D'autres personnes quand à eux, n'avaient peut-être pas leur place en tant que tête, en tant qu'élu. Un clown bien étonnant, bardé de maquillage à la toilette criarde, il était difficile, voir impossible, de décrire ce qu'il faisait, il valait peut-être mieux ne pas le savoir. Un autre homme assez mûre et carré, portant le sabre à sa ceinture et un ample manteau dissimulant le reste de son corps. Le genre de voyageur, d'aventurier, de pirate qui en savait plus que tous ici présent derrière sa façade neutre balafrée. Une jeune femme de noir vêtue à la chevelure interminable, elle n'exprimait rien derrière ses pupilles, un véritable poupée de porcelaine. Ses vêtements, ils lui rappelait quelque chose... Non, rien d'important. Un personnage tout aussi surprenant était là, on aurait dit une adolescente peut-être de l'âge de Black Tears, sauf qu'elle portait une ahurissante armure. Elle semblait lourde, malgré tout les creux que celle-ci découvrait, mais cela ne semblait pas gêner sa détentrice. Une longue chevelure blonde encadrait son regard luminescent, pas n'importe quelle clarté, une lueur vide et sans âme. Contrairement aux autres protagonistes, cette dernière paraissait dénuée d'énergie, dénuée du sens du mot : vivre. De singuliers profils se terraient dans la pénombre, il ne pouvait pas tous les voir. En tout, cela faisait huit. Huit martyrs dont le destin allait être chamboulé, changé par les chuchotements du malin. Avaient-ils le choix ? Peut-être. Si ils ont été choisis c'est pour une bonne raison. Black Tears ne voulait que devenir Ténèbres. Palper jusque dans les tréfonds de son âme, la noirceur qu'il désirait tant, qu'elle aspirait depuis le début de ce drame. Devenir l'ombre qu'il a toujours été. Cette ombre aujourd'hui avait pris une autre forme : celle d'une gueule béante armée de crocs acérés et au souffle putride. Toutefois, c'était le Poison qui l'avait choisie et non son ambition première. Pourquoi ? Le garçonnet ne savait que peu de choses sur cette manifestation, sur ce nuage noir qui est venue à sa rescousse de l'autre côté. On lui a tendu une main généreuse aux doigts imbibés de promesses. Juste qu'il s'agissait d'un saurien au pouvoirs sans nul autre pareil, qui a offert l'opportunité à un matou errant de continuer son histoire en dehors d'un vagabondage inutile. L'adversité pour point commun, c'est sur la même route qu'ils voyagent désormais et ces personne aussi ont rejoint le tronc de cet arbre mort aux milles et unes ramifications. C'est à eux de faire refleurir cet arbre. Un arbre maudit, mort et pourtant si charmeur. On a envie de dormir conter lui, de s'assoupir entre les racines, peut-être à jamais. C'était le genre d'arbre qui avait les plus belles fleurs du monde, puis, il c'est soudainement arrêté de fleurir, de vivre. Le glas sonne sans cesse lorsqu'on l'approche de trop près. Mais ces pétales viendront de nouveaux éclater en une flore si belle, qu'elle sera interdite, qu'elle sera mortelle. Un draps de feuilles viendra recouvrir les esprits naïfs pour les endormir un à un, pour les étouffer, pour les tuer. Un bien sinistre tracé qui attire de nombreux individus. Ce mélancolique garçon faisait parti de ce voyage. Ces chemins sont semés d'embûches alors au lieu de devenir une victime, il faut devenir un danger en puissance. Et ça, Ikaru Cantebury l'avait bien compris. S'en est presque trop facile. Fallait-il se méfier de ce monstre aux dents longues, qui, au détour d'un croisement, venait à nous pour proposer ses services de sa voix perçante ? Que savait-il de la voie qui lui était prédestinée ou encore de celle qu'il propose ? La suspicion était de mise, il fallait peut-être profité de ce ralliement pour ce poser les véritables questions, pour trouver le but exact de ce congrès improvisé, pour découvrir la vérité et peut-être l'avenir. Rien n'appartient au fruit du hasard, tout n'est que fatalité, comme l'a dit une sorcière. Tout ce beau monde, aussi extraordinaires soient-ils, étaient là pour la même raison que l'éphèbe animale. Cette chose à la limite d'un dieu et du diable les avait convoqués ici et maintenant, pour le ramener à la vie. Il avait été bannie dans les profondeurs et pourtant, sa véhémence lui avait permit de faire une telle chose. Qu'était donc cette créature tapis dans notre ombre qui sifflait à nos oreilles de mielleuses pensées ? Au fond, toutes ces personnes étaient pareil à ce vitrail gisant à leur pieds comme si ils piétinaient quelqu'un de faible et sans défense en quémandant de l'aide. Elles étaient lui. Elles étaient Yamata No Orochi. Une tête du dragon-serpent. Peut-être étaient aussi sournois que lui pour pouvoir fouler sans gênes quelque chose d'agonisant. Un objectif commun à tout ces gens ici-même,. Il fallait en avoir le cœur net et Black Tears décida d'ouvrir le dialogue, ressaisissant ses esprits, debout, fier et honoré d'être quelqu'un d'exceptionnel aux yeux du luciférien déchu poison, croupissant dans la fosse infernale. « Excusez-moi ! fixant l'ensemble de son auditoire, sa timidité exprimant ses paroles. Hum... Je m'appelle Black Tears et... J'ai remarqué que vous avez peut-être une pierre dans le même genre que la mienne. Vous... il peinait à s'exprimer correctement, il ne savait pas par quoi commencer, tout allait si vite. Vous avez peut-être rencontrer une espèce de serpent ou... Je ne sais pas, j'ignore de qui il s'agit vraiment mais ce n'est pas une vulgaire farce. Il nous a peut-être tous réunis ici, pas vrai ? » |
Dernière édition par Black Tears le Sam 17 Sep 2011 - 20:17, édité 1 fois