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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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L'Accusation


Mais quelle mauvaise idée d'utiliser le train… Falco n'avait même pas encore entamé le voyage qu'il le regrettait déjà. La gare de la forêt de Sherwood était bondée comme jamais. Elle était si peuplée qu'il était même difficile de faire deux pas sans devoir être bousculé par un passant. On ne s'entendait même plus penser tellement le vacarme était intense. Des agents de sécurité de la Shin-Ra tentaient de sécuriser les lieux, mais la foule abondante rendait leur tâche beaucoup plus complexe. Les gens courraient dans tous les sens, d'autres voulaient utiliser le train sans devoir payer alors que certains transportaient des marchandises illicites dans leurs valises… Et pour combler le tout, Falco détestait les foules comme celle-ci et le bruit incessant… Ouais. Mais quelle mauvaise idée d'utiliser le train.

Le faucon soupira ouvertement alors qu'il se dirigeait d'un pas las vers l'une des locomotives. En tête, il n'avait qu'une seule idée… Voyager en toute gratuité. Le pauvre peinait déjà à se nourrir adéquatement; il ne pouvait donc pas se payer un tel luxe. Toutefois, Falco n'était pas le type d'indivdu à stagner au même endroit bien longtemps. Dans le passé, au volant de son vaisseau, il pouvait se mouvoir de monde en monde à tous les jours, mais depuis le fastidieux jour, tout cela avait tristement changé… Après être resté quelques semaines à la forêt de Sherwood, il se devait de partir, de voir un autre monde et d'ouvrir ses horizons. Et c'est pour cette raison qu'il voulait entrer sans payer.

Ainsi, désirant rester discret, il se fraya un chemin parmi la foule qui continuait de s'agglomérer jusqu'à atteindre la porte d'une des locomotives. De là, il essaya de distraire le surveillant en bousculant sauvagement un voyageur qui daignait passer aux côtés de Falco. Chutant et causant un véritable jeu de domino, le garde se précipita pour minimiser la catastrophe. Profitant de cette situation, le faucon subtilisa le billet d'un curieux et se faufila prestement à l'intérieur du véhicule. Aussitôt, il accourut dans un compartiment au hasard et se laissa tomber sur l'un des sièges. Ouf…

Et il somnola quelques dix minutes. Entretemps, un autre voyageur avait joint ses quartiers. C'était un homme de la trentaine, la courte tignasse légèrement grisonnant et une barbe incroyablement longue. Il était assez frêle cependant, et il portait des vêtements d'un noir sans réel intérêt. C'était un individu silencieux et placide, en plus d'être un homme d'affaires assez professionnel (à en voir sa mallette ébène). Mais Falco ne lui parla pas du tout, étant trop épuisé pour engager une conversation… D'ailleurs, il était aussi trop épuisé pour faire quoi que ce soit…

… Sauf pour aller manger un peu. Il avait une faim de loup, et décida de se lever quelques secondes pour aller chercher quelque chose à grignoter. Il se rendit donc dans la locomotive-restaurant, et au comptoir, il commanda rapidement deux ou trois trucs. Le serveur vint poser les aliments sur la table, et Falco demanda aussitôt un café supplémentaire. Le serveur se retourna donc, et alors qu'il ne le regard plus, le faucon prit sa nourriture et se précipita dans son compartiment, ni vu ni connu. Ou comment épargner des munnies en une leçon facile.

Là-bas, il avala tout ce qu'il avait en quelques secondes à peine. Cela fait, il dormit un peu - en fait, il sombra complètement dans un sommeil très profond -, et à son réveil, il eut une surprise incroyable, inimaginable… Il ouvrit à peine les yeux qu'il vit devant lui le corps de son compagnon de compartiment complètement éventré, baignant dans sa propre marre de sang. À ses côtés, il y avait un poignard encore ensanglanté, et on avait radicalement arraché les yeux du monsieur. C'était… totalement horrible, même pour Falco qui en avait vu beaucoup dans le passé.

Et pour comble de malheur, une dame entra au même moment, et vit le massacre. En deux temps trois mouvements, cinq agents de sécurité le plaquèrent contre le sol et le menottèrent. Falco avait beau répété et ressassé qu'il n'avait rien à voir dans cette histoire, mais ils ne le croyaient pas. Et subitement, la porte du compartiment s'ouvrit et entrevit la silhouette d'un homme… S'agissait-il de son sauveur? D'un autre témoin oculaire? D'un proche de la victime?…
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    « Auron ? »

    Le concerné était assis sur une chaise, prêt du comptoir. Son arme, la lame qui jamais ne trahit le samouraï prenait un repos bien mérité sur le bar. Le nez dans son verre, le mercenaire se tournât vers celle qui l'appelait. Oakley... Généralement, elle n'appelle pas l'aurore rouge sans une bonne raison. De son unique œil il la regarde, attendant que la tireuse la plus rapide du Centurio daigne lui dire ce qu'elle lui veut.

    « La Shin-Rah vient de me contacter, une urgence. Ils ont pas été très clairs alors je préfère t'envoyer, question de sécurité. »

    Il ne dit rien. Normal qu'on l'envoie pour ce genre de mission où tout peu arriver, dans le bar, c'est sans doute lui le plus expérimenté et le nombre de situations qu'il a surmonté doit au moins être aussi grand que le nombre de ses victimes. Il finit cul-sec son verre, attrape son épée et se lève. Arme sur l'épaule il quitte d'un pas lent le bar, sans se retourner. La porte s'ouvre quasiment toute seule, il n'a qu'à tendre le bras et avancer... La patronne se remet à nettoyer ses verres. Le chemin jusqu'à la gare est rapide, tellement qu'il ne voit pas le temps passer. Il arrive dans le taxi, avec le chauffeur. A l'arrière, Auron ne dit rien, ferme les yeux et réfléchit, essaye d'imaginer ce qui l'attend. On l'amène jusqu'au train à l'intérieur duquel il pénètre.

    « Vous êtes le mercenaire ? »

    Un hochement de tête affirmatif et rien de plus pour répondre à sa question. On lui fait signe d'entrer le wagon et il y rentre. Et que voit-il ? Un sacré bordel... Première chose qui lui saute aux yeux, un oiseau bleu. Mais pas n'importe quel piaf à la couleur étrange. Non, celui-ci est menottée et porte une combinaison spatiale. Sa posture est digne comme celle d'un aigle et sa silhouette humaine. Cette étrange créature est encerclé par cinq gardes alors que sur une banquette gisait un homme, les yeux arrachés, toute la bidoche à l'air libre. Il gisait dans une marre de sang sèche et même si Auron est dur de chez dur, cette vision lui fit remonter les boyaux... Non, il n'a pas vomit, mais il a eu grandement envie. Bon bah forcément, l'aurore rouge fait le lien logique entre le moineau et le meurtre. Mais heu... Qu'est-ce qu'il fout là ?

    « Voilà, vous devez trouvez le coupable et le tuer. »

    Auron acquiesce, je te parle d'une merde ! Il dégaine son épée et s'approche de l'inconnu à plume, prêt à tuer.

    « Arrêtez ! Ce n'est pas le coupable, c'est le suspect ! Vous devez enquêter ! Personne n'est sortit ou entrer du train depuis qu'on est au courant du crime. Dans l'autre wagon il y a une femme, c'est le principal témoin avec l'homme-oiseau mais lui, c'est surtout le suspect. »

    Bon bah on va interrogez le suspect alors. Auron s'assoit sur la banquette et d'un signe de la tête, invite l'aigle à s'asseoir ou plutôt invite les gardes qui l'entoure à le faire s'asseoir. Et ils le font, un peu violemment mais ils le font. Le mercenaire fixe de longes secondes l'aigle dans les yeux. Ouais... Le regard de tueur pour le faire craquer parce qu'on a pas de temps à perdre et que le mercenaire est pressé... Résultât mitigé. Après cette tentative raté et avorté, le guerrier plante son arme dans le wagon du sol et derrière, celui qui a accueillit Auron en train de s'exciter, de souffler rapidement et irrégulièrement, une petite crise d'hystérie... Le chauffeur et propriétaire, sans doute mais qu'importe ! L'aurore rouge met en avant son arme... Et en regardant dans les yeux le faucon, d'une voix caverneuse il dit...

    « ... »

    Ahem. Il dit...

    « Dis moi tout qu'on en finisse... »

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… Et non, il s'agissait simplement d'un énième agent de sécurité qui venait faire son tour de ronde. Falco était toujours plaqué contre le sol froid, et continuait de se débattre avec ardeur pour se défaire des liens qui le retenaient. Il n'avait rien à voir avec toute cette histoire… Il était simplement arrivé au mauvais moment, au mauvais endroit et de la mauvaise façon… Maintenant, il devait prouver son innocence, mais comment peut-on être crédible en étant un simple passant? Et en ayant entré en dérobant le ticket d'un autre? Et en ayant volé le restaurant pour se nourrir un peu? … Effectivement, si les agents venaient à découvrir tous ces vols, la crédibilité de Falco diminueraient drastiquement.

Le calvaire dura au moins une dizaine de minutes. De longues minutes à essayer en vain de se lever et de fuir comme un misérable criminel. Mais malheureusement, les agents de sécurité avaient été entraînés comme de véritables petits militaires de l'armée de la Shin-Ra, et ils étaient tous baraqués comme douze humains normaux. Évidemment, Falco était donc en infériorité numérique… et en infériorité tout court. En plus, il commençait franchement à se fatiguer, n'ayant qu'une seule envie : pouvoir dormir tranquillement. Il tentait tant bien que mal de rester éveillé, mais c'était encore plus complexe que de se libérer de tous ces gardes. Soit… Falco devait régler ce problème rapidement pour pouvoir partir au plus vite, et ainsi pouvoir se morfondre au fond d'un lit bien douillet.

Mais alors qu'il était sur le point de se laisser sombrer, un autre individu vint ouvrir la porte du compartiment. Cette fois-ci, il s'agissait d'un homme assez grand, les cheveux gris, de singulières lunettes fumées sur le nez. Il portait une longue veste rouge et une épée presque plus grande que lui, le rendant clairement impitoyable. Peut-être était-ce celui qui allait le sauver de cette situation? Il n'en avait aucune idée, d'autant plus que dans le feu de l'action, Falco ne put capter la conversation entre ledit invité et l'un des agents de sécurité du compartiment… Dommage.

Et l'homme s'approcha. Tranquillement, comme dans les films, avant de prononcer d'une voix tout autant impitoyable :


« Dis-moi tout qu'on en finisse… »

Oh! un avocat. Pendant l'espace d'un instant, Falco voulut tout déballer; raconter le vol de nourriture, la façon dont il était entré dans le train, etc. Mais se retint et jugea plus sage de modifier légèrement ses propos pour éviter d'en arriver aux mensonges. De cette façon, même si « l'enquêteur » était un grand profileur ou mentaliste, il verrait que Falco disait la pure vérité. Ainsi, le faucon, d'un ton qui transparaissait de toute son exaspération, soupira :

« Tout a débuté à la forêt de Sherwood, alors que ma mère m'a donné naissance… »

Clairement, Falco croyait que c'était amusant. Mais dans de telle circonstance et en observant le visage impassible de l'enquêteur, peut-être n'était-ce pas la meilleure idée de raconter de telles sottises. Il continua :

« Bah en fait… Je suis arrivé dans ce train. J'ai dormi… Quand je me suis réveillé, le feu monsieur était là, en grande forme. Ensuite, je suis allé cherche un truc à manger, parce que j'avais diablement faim… Et quand je suis revenu, il était toujours en vie… Jusqu'à ce que je m'endorme de nouveau et qu'à mon réveil, il soit… éventré et démembré et poignardé tout partout. Ça a été un sale réveil, j'te dis. J'aurais préféré ne jamais voir ça… »

Du coin de l’œil, il regarda la corps inerte, et conclut :

« Je n'ai rien à voir dans toute cette histoire… Parole de faucon. »

Un garde de sécurité aperçut la bourse de Falco et s'en approcha, avant de demander :

« Et y'a quoi dans ton sac? Et dans le sien »

« Que des trucs personnels. Ouais… Et dans le sien? Des trucs personnels, j'suppose. »
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