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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    Par certains aspects, Nottingham n’avait plus été aussi animée qu’en cette heure-ci. Des cris retentissaient dans la ville et ce n’étaient pas toujours des cris d’effrois. Souvent, en fait, la joie régnait dans la cité. Mais à côté de toutes ces réjouissances, on pouvait toujours et malheureusement voir des visages qui voulaient se faire discrets… Des visages apeurés qui n’osaient rien dire. On se serait cru dans une salle de classe, d’un côté les plus populaires qui dansent et rient à gorge déployée. Et de l’autre, ceux qui savent que ces populaires ne sont pas aussi tendres et bons enfants qu’ils pourraient le laisser croire.

    Là, c’était en pleine nuit. Une taverne rugissait de joie et de dépravation. Quand le doyen n’est plus là, les brigands dansent. Rien ne change chez les hommes.
    A l’intérieur, une température hors norme, c’était presque insupportable. Et malgré toute l’agitation, malgré ces quelques bagarres de comptoir, tout le monde se tenait à l’écart d’une table…

    … Qu’avait-elle de spéciale ? Rien, elle était ronde et en bois. Quelques écritures dessus, faites par des révolutionnaires minables qui n’avaient jamais osé se défendre contre le doyen de son vivant.

    Mais ceux qui y buvaient l’étaient bien plus. D’une originalité marquée, en fait.
    D’un côté, un homme gras et en habits de paysan. Il buvait sa bière avec une conviction amusante. Comme s’il était persuadé qu’il allait vaincre les bières dans un combat loyal. Mais ce n’était pas vraiment un homme, c’était un ours. Et pardonnez-moi à l’avance si je dis « homme » en parlant d’animaux à l’apparence humaine.

    Devant lui et l’écoutant attentivement, une personne dont la tête était enveloppée d’une cagoule sombre et qui portait une longue cape noire qui cachait tout son corps. Lui avait plus l’apparence d’un brigand sans toucher une seule goutte d’alcool cependant. Néanmoins, un œil averti et sobre aurait pu deviner sans aucun mal que cette personne était une femme. Une petite taille, un gabarit mince et des formes trop dessinées pour être celles d’un homme.

    La femme capuchonnée leva un bras vers le serveur et lui demanda d’un geste de resservir son « ami » ours. Le serveur acquiesça, un peu effrayé et s’exécuta aussitôt, laissant à nouveau les deux compères seuls.
    La capuchonnée se pencha un peu plus vers l’ours et tandis qu’il lui parlait, une tresse argentée tomba de sous sa cagoule, désormais visible.


    « Et donc vous êtes un garde ? »

    Le ton employé se voulait silencieux mais pourtant, cette parole résonna dans le bar comme un écho, diminuant un peu les bruits de la salle avec tous les intéressés présents.

    « Non, j’étais ! D’puis que l’shérif est mort, faudrait que je sois fou pour continuer à faire ce boulot. On fait plus de vieil os là bas. »

    L’ours qui était déjà complètement bourré, parlait véritablement fort, comme s’il ne se rendait pas compte que ce n’était pas une chose à dire en public.

    « Mais dîtes-moi… N’est-ce pas un peu dangereux de laisser tant d’argent dans le château ? Qu’est-ce qu’il en pense, le roi ? »

    « Oh lui il a plus son mot à dire ! Non, tout l’or va être transféré à Derby, la ville à l’Ouest. Là-bas, y a de l’ordre, aucune chance que l’or soit volé ! »

    L’ours se mit à rire aux éclats, attirant encore plus d’oreilles attentives. La femme en noir n’avait pas l’air de s’en inquiéter.

    « En plein jour ? »

    « Vous n’y pensez pas ! »

    L’ours éclata de rire, encore plus fort et bruyamment, se moquant de la question de son interlocuteur.

    « Ils vont faire ça demain soir et le cargo sera protégé par une dizaine des meilleurs gardes. Aucune chance qu’il y ait un problème avec ça !! »

    L’ours s’empara du verre devant lui et rapidement le but cul sec. Il émit quelques restes de son vieux rire et tourna de l’œil, s’étalant sur la table. La femme en noir se leva précipitamment.

    « Attendez, je vais vous aider, mon ami. »

    Elle essaya de relever l’ours en le tirant par les bras et finit par mettre ses épaules en dessous de l’un d’entre eux pour le traîner dehors, du mieux qu’elle put.
    Elle s’éloigna avec cette énorme carcasse loin du bar et quand elle crut être en sécurité, elle s’abaissa vers l’ours.


    « C’est bon, Lieutenant. »

    Le lieutenant se releva précipitamment, chancelant un peu. Son visage qui plus tôt avait l’air très joyeux s’était transformé en un regard et des traits sévères.
    La femme en noir détacha sa cape et la lança un peu plus loin, se défaisant aussi de la capuche. Elle aussi tremblait un peu, légèrement secouée par la chaleur du bar.


    « Vous êtes un très bon comédien, Lieutenant. Avec votre prestation, on va au moins en capturer une partie. »

    « … Il fallait bien que quelqu’un le fasse, Capitaine Primus. Vous n’étiez pas mal non plus. »

    Elle émit un sourire poli avant de poser une main sur l’épaule de l’ours qui chancelait encore un peu.

    « A ce propos, avec ce que vous avez bu, j’insiste… Il ne vaut mieux pas que vous participiez à l’attaque, demain. »

    « Ouais, ouais… Bon, jusque là… Venez donc dormir chez moi, Capitaine, ma femme aime aider des gens honnêtes. »

    « Nous n’allons pas réveiller votre femme pour si peu… Je vais dormir dans la paroisse du frère Tuck. »

    Elle le laissa retourner seul chez lui, le saluant avec cette éternelle politesse. Et elle-même prit la direction de la chapelle. Raido, un commandant de la lumière l’avait envoyée ici pour rétablir l’ordre dans Nottingham et en profiter pour nommer un nouveau shériff. Il n’y avait plus que les gardes et avec seulement eux, sans personne pour les commander, l’ordre était grandement perturbé.

    Si elle avait droit au privilège de nommer ce nouveau shérif. C’est parce qu’elle avait déjà la confiance des gardes. C’était pour une mission à peu près pareille, où elle avait aidé à reconstruire la prison… Pour sa capacité à réparer des choses, les gardes ne lui auraient probablement pas confié une moindre chaise. Mais elle fut particulièrement utile à l’époque pour appréhender un criminel plutôt coriace.
    Cela avait probablement fait sa réputation auprès des gardes puisque instinctivement, elle eut droit à leur confiance dans cette opération.

    Pour ce qui était du nouveau shérif, elle s’en occuperait après. Quand un grand coup aura été porté au moral des criminels échappés de prison, remettre un représentant de l’ordre au pouvoir serait adéquat.
    Mais ce qui intéressait d’avantage la Capitaine, c’était le pire des brigands qui avaient pu partir cette nuit où le shérif fut tué. Ce brigand qui avait libéré tous les prisonniers sans distinction. Elle se promit sans hésitation de trouver cet homme et de l’arrêter.

    Mais apparemment, personne ne l’avait vu. Et quand Ravness avait demandé comment il se faisait qu’en pleine ville, le meurtre de l’homme le plus important de la ville en pleine journée, n’ait pas été vu… On lui avait rétorqué que le shérif n’était pas l’homme le plus aimé du monde, au contraire… On disait même que sa mort était une bonne chose, quitte à devoir remettre aux cachots tous les bandits de Nottingham.

    Elle toqua à la porte de la chapelle où l’accueillit bras ouvert le Frère Tuck, un vieil animal très compatissant et bienveillant.


    « Viens, ma fille ! Entre ! »

    Chacune de ses paroles étaient chargées de tendresse… Elle hésitait presque à profiter d’une telle générosité.

    « Vous êtes certains que je ne vous dérange pas, mon père ? »

    Il leva les yeux et avec un grand sourire, mit à feu tous ses soucis. Il l’emmena dans une salle agaçante où l’attendait déjà un lit de paille improvisé mais qui était assez chaleureux. Elle le remercia avant qu’il ne la laisse… Et sans attendre, sans enlever son armure, elle s’endormit.

    Le lendemain, les gardes voulurent mettre le paquet… La plupart vivaient là depuis leur enfance et il savait déjà que si une attaque devait avoir lieu, ce serait dans la plaine au sud-ouest de la ville. Que les brigands attaqueraient par le chemin et qu’ils le couperaient par la même occasion.


    « Ces gens-là ne font jamais de plans bien compliqués. Mais c’est toujours efficace. Donc nous, on devrait se cacher à cheval dans la forêt qui entoure la plaine. »

    Un plan qui lui aussi était plutôt simple, tout en étant efficace.

    Ils eurent l’après-midi pour répéter le plan, le peaufiner, en faire quelque chose d’imparable. Normalement, si tout se passait bien, il n’y aurait même pas de bataille, les échappés de prison se rendraient directement.

    Le soir tomba bien vite… La Capitaine et une cinquantaine de gardes étaient déjà en position. La plaine était en effet entourée d’une forêt dense. Et pour la peine, ils avaient décidé de mener une bataille équestre. C’était donc cinquante chevaux robustes qui à la lisière de la forêt, cachés par les arbres, guettaient l’arrivée du chariot.

    La Capitaine regardait son cheval… Etant la plus haute gradée, ce serait elle qui mènerait la bataille. Alors qu’elle n’avait pas véritablement fondé la stratégie. Malgré la nuit qui la rendait calme, elle ne pouvait s’empêcher d’être un peu effrayée, intimidée. Elle n’avait pas l’habitude des grandes batailles où tant de gens étaient impliqués. En fait, les rares fois où elle avait participé à l’une d’elles, il y eut toujours une défaite tragique pour son camp.

    Mais ce n’était pas les défaites qui la rendaient si nerveuses. C’était le fait de ne pas pouvoir aider les autres de ses dons psychiques. Elle ne pouvait pas encaisser les dégâts de tous les hommes à la fois. Elle ne pourrait aider personne, il y aurait probablement des morts.

    Elle ferma les yeux, caressant d’une main ce cheval qu’elle ne connaissait que depuis deux heures. Il était calme et respirait lentement, l’apaisant un peu.
    Un murmure parvint jusqu’à elle. Elle ouvrit les yeux sur la plaine tandis qu’un carrosse blindé approchait à bon rythme sur la route. A son bord, tenant les chevaux, le lieutenant. Ce dernier avait voulu participer à la bataille malgré une belle gueule de bois. Et autour de ce chariot, une dizaine de cavaliers robustes.

    Lorsqu’ils arrivèrent au milieu du chemin, il y eut un cri suivi de plusieurs autres… Et de là où venait le chariot, ainsi que de là où il se dirigeait, affluèrent des brigands armés. Ils se ruaient courrant vers le groupe, comme un seul homme.

    Les dix cavaliers se mirent en garde et le chariot s’arrêta. Ravness essaya de lire l’expression du visage du Lieutenant mais il était beaucoup trop loin. Sans doute affichait-il un air agacé avant de dégainer son épée.
    Elle reporta ses yeux sur les bandits… Que ce soit d’un côté ou de l’autre, ils étaient anormalement nombreux… A vue d’œil, quand il n’y eut plus de nouveaux arrivants, on aurait pu compter le triple du nombre espéré. Une jolie centaine, en fait.

    Les cinquante cavaliers de Primus semblaient tous soucieux. Mais le plus gros problème, c’était encore ces hommes piégés par les bandits, dont le Lieutenant.
    C’était une sensation étrange… Mais sa peur disparut… Elle leva le poing droit, tenant les rennes de sa main droite et elle cria d’une voix inattendue.


    « A l’attaque !! »

    Et elle fit des coups de talons sur le cheval, le faisant s’élancer directement au trot. Elle écarta sa jambe droite, la levant jusqu’à la patte antérieure du cheval, le forçant à passer directement au galop. Il n’y eut pas de grands discours, elle n’en avait pas le temps. Elle fit apparaître dans sa main droite son épée qu’elle fit tournoyer avant de la caler, droite et prolongeant son bras, tendu derrière elle. Elle se pencha vers le cheval pour qu’il aille plus vite et elle put enfin entendre alors qu’elle était à mi-distance, le tonnerre des sabots des autres cavaliers qui la suivaient enfin.
    Comme un piège qui se referme, le cercle de cavaliers se rapprocha bien vite des bandits.

    Elle posa un regard furtif sur le groupe du Lieutenant qui était descendu du chariot. Et tandis que la bataille commençait, les murs du chariot tombèrent, dévoilant dix autres gardes qui attaquèrent les bandits.
    Cela apporta une légère consolation à la Capitaine. Les bandits semblaient surpris de voir autant de gardes leur bondir dessus, elle brandit son épée et fit un grand coup circulaire verticale, tranchant de plein fouet un des ennemis.

    Et la bataille commença. Les ennemis ne déposèrent pas les armes comme dans le plus beau des rêves. Les gardes crièrent pour se donner du courage au fur et à mesure qu’ils approchaient du chariot. Mais à part elle, personne dans les cavaliers n’avait encore atteint. Et alors qu’elle avait atteint les ennemis, une évidence la traversa. Avec tant d’adversaires, une attaque de plein front sur des chevaux, même en cercle serait un suicide.


    « N’attaquez pas, encerclez-les ! »

    Elle répéta son ordre trois fois avant de faire tourner son cheval sur lui-même pour rejoindre la troupe. Mais son regard se posa sur le seul guerrier encore présent dans cet afflux de brigands… Le Lieutenant. Cet ours se battait sauvagement, essayant de se dégager des attaquants. Sans plus attendre, elle leva son bras vers l’ours, projetant un lien bleu ciel qui le toucha avec précision pour enfin disparaître. Elle fit de même pour son cheval et se rua du mieux qu’elle put à travers la foule. Elle tenait fermement son épée et parait comme elle le pouvait les coups. Mais bientôt cette idée de combattre en cavalier lui sembla stupide. Ses mouvements n’étaient plus du tout fluides.
    Une dague toucha une des jambes du cheval. La frappe n’était pas vraiment puissante, et ce fut la Capitaine qui la reçut au bras gauche. Néanmoins le cheval prit peur. Le sursaut du cheval mêlé à la douleur au bras gauche déséquilibra la capitaine qui tomba lourdement au sol, la tête la première. Le choc fut tel qu’elle perdit conscience, voyant en dernier spectacle un homme s’approcher du cheval, brandissant méchamment sa dague. Dans cet état, le lien était complètement rompu.

    La bataille reprit son souffle. Les cavaliers avaient abandonné leur cheval pour le combat et ils ont attaqué en un rugissement. La Capitaine se sentit soulevée et déplacée par une grande poignée et cela en toute précipitation.

    Elle se réveilla, oui… La nuit était un peu plus claire, un peu moins froide… Elle leva précipitamment son regard sur le champ de bataille. Elle pouvait discerner à leur armure ses compagnons. Des dizaines de cadavres jonchaient le sol mais personne n’abandonnait. Elle se mit debout, chancelante et encore sonnée et fit un coup de bras dans l’air, ouvrant la paume… Mais rien ne se passa.


    « Mon épée… »

    Elle avait du la perdre lors de sa chute. Elle fit un nouveau coup de paume dans les airs, cette fois-ci, tendant ses deux bras tandis que son hallebarde apparaissait blanche et puissante dans ses mains. Elle s’avança en direction du premier brigand qu’elle apperçut. Ce dernier ne fut pas assez rapide, elle brandit son arme et l’abattit telle une hache sur l’épaule de l’ennemi. Ce dernier tomba à genoux, elle mit sans pitié son pied sur son dos pour l’aplatir au sol.
    Mais c’était avec un esprit peu clair qu’elle différenciait ses ennemis de ses alliés.

    Tout était une question de contrôle, de psychisme. Elle ferma les yeux et fronça les sourcils malgré le combat qui faisait rage, réunissant sa volonté pour ordonner son esprit…

    Trop de vies étaient en jeux… Elle était obligée de vaincre.
    Elle s’avança et enfin ouvrit les yeux. Un des bandits s’avançait sans la voir, trop aveuglé par la nuit. Elle fléchit les jambes et fit une glissade, atteignant son niveau. Sans attendre alors qu’il l’apercevait, elle lui asséna un coup de genoux dans le ventre, le laissant se plier sous l’impact. Et elle frappa son dos du manche de sa hallebarde. Et enfin, lui accorda un coup de pied au niveau du visage. Et à la main de ce nouvel assommé, elle vit un poignard. Elle s’en empara sans retenue, faisant disparaître sa hallebarde et sans le moindre honneur, poignarda dans le dos un autre des bandits qui combattait avec un de ses alliés.

    Une masse s’approcha d’elle à grande vitesse, elle se prépara à lancer le poignard mais apperçut sous cette ombre le lieutenant, qui courrait comme il le pouvait le mieux. Il tenait dans sa main un objet métallique.


    « Capitaine ! J’ai retrouvé votre épée. »

    Ravness émit un léger soupir… Véritablement rassurée de la revoir, elle empoigna la poignée de l’épée, offrant au lieutenant le nouveau poignard taché de sang. Et alors qu’elle allait le remercier, un sifflement brisa le vacarme de la bataille. Une flèche s’abattit entre les pieds du capitaine et de ceux de l’ours. Elle émit un léger cri de surprise et balaya les environs pour voir cet archer.

    « Capitaine ?... »

    Elle ne regarda pas tout de suite, le lieutenant, mais secoué par la bataille elle se dépêcha de lui accorder un regard agacé. Il s’était abaissé pour prendre la flèche autour de laquelle était entourée un papier. Le Lieutenant lut le papier et le remit à Ravness avec une expression curieuse. Elle approcha ses yeux pour lire ces quelques mots : « Bougez-vous, on y voit rien ! »
    Elle réagit au quart de tour, les sourcils froncés.


    « Repliez-vous et embarquez le plus de blessés que possible !! »

    Et en faisant disparaître son épée, c’est ce qu’elle commença à faire, bousculant les bandits et ôtant pressement un de ses alliés, peut-être encore en vie. Les bandits ne se risquaient étrangement pas à suivre cette troupe fuyante de gardes et quand bientôt cette même troupe fut assez éloignée… Un étendard blanc apparut dans les mains de Ravness et avec le bout non pointu de ce dernier, elle frappa le sol. Et tandis que le drapeau de cet étendard était des plus blancs, il s’assombrit complètement, reflétant le ciel déjà présent dans cette nuit… Mais vient s’ajouter d’abord sur l’étendard et ensuite dans ce ciel, tel un dessin… Une pleine lune qui éclaira d’avantage la plaine sombre…

    Et telle une horde de serpents, éclairée par la pleine lune et venant de la forêt dense, une soixantaine de flèches tomba comme la pluie sur les bandits. Une grande partie d’entre eux s’effondra pitoyablement. En fait, il en restait peut-être une dizaine. De la forêt arrivèrent un grand groupe… Des hommes qui avaient à peu près le même habit que les brigands mais tous armés d’arcs.
    La Capitaine s’approcha précipitamment de la dizaine de survivants avec le reste des gardes encore en état de se battre… Mais cette fois-ci, les ennemis lâchèrent leurs armes. Et en voyant le métal rebondissant sur l’herbe, la capitaine ne put empêcher un sourire suivi d’un soupir de soulagement…
    Les archers s’approchèrent, confiants. Avec à leur tête un renard joyeux, habillé de vert. La Capitaine n’eut pas l’envie de faire autre chose que de s’avancer à son tour vers ce grand groupe, suivie de près par ce rassurant ours. Ce dernier, haletant, lui souffla à l’oreille le nom de ce renard.


    « Robin. Robin des Bois. »

    Elle s’arrêta lorsqu’elle fut à proximité et avant qu’elle ne put dire le moindre mot, le renard prit la parole.

    « Le frère Tuck m’a dit que vous étiez là en raison de la mort du shérif, c’est vrai ? »

    « C’est à peu près ça… »

    Il acquiesça et se retourna, cherchant du regard un de ses hommes et quand il l’eut trouvé lui demanda d’approcher. C’était une tortue bien banale mais qui maintenait dans son bras un arc.

    « On ne pense pas que sa mort soit une mauvaise chose. Mais on sait que vous cherchez l’assassin et comme il l’a vu, on s’est dit qu’on allait vous prévenir. »

    Ce « il » était cette tortue. La Capitaine fronça une nouvelle fois les sourcils et questionna la tortue d’un regard.

    « Oh… Je ne sais pas vraiment qui c’est. Mais il était jeune, avait des habits amples… Et… Des pupilles complètement blanches. »

    « … Ouais… Je ne sais pas si ça va vous aider mais on doit y aller. »

    « … Oui, merci pour tout. »

    Elle ne l’avait pas oublié, celui-là… Ce ne pouvait être que lui. Neji Hyuga. Elle avait en effet fait connaissance avec son prénom et sa famille lors de la seule mission qu’elle échoua. Mais alors qu’elle se sentait l’envie d’en savoir de plus en plus vis-à-vis de ce garçon, elle se rappela d’une chose.

    « Attendez ! »

    Le Robin des Bois et sa bande se retournèrent et elle posa sa main sur le bras du Lieutenant.

    « Je ne vous ai pas présenté le lieutenant. C’est lui qui va remplacer le Shérif. »

    Le chef des archers acquiesça simplement, reprenant la route.

    « … Merci Capitaine, je vais m’en montrer digne… Et… On va s’occuper du reste, vous pouvez repartir. »

    Elle ferma les yeux et hocha la tête. Le shérif lui prêta son cheval pour retourner au village tandis que la perte du sien la chagrinait. Mais c’était surtout avec une certitude qu’elle quittait les lieux. Elle traquerait Neji Hyuga…

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Bon. Je vais te dire un truc...

C'est une bonne mission. (Ouais, juste ça.)

Mission Normale donc.

24 Points d'Expériences, 250 Munnies et 1 PS en Force, 1 PS en Défense et 1 PS en Psychisme.
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