Chien galeux, trop lâche pour m'affronter en face, trop lâche pour s'opposer à sa petite princesse chérie. Si tu tenais vraiment à elle, tu lui botterais le cul pour lui faire comprendre... Juste une chien de garde.
Ce qu’il disait … Il y avait une part de vraie là-dedans. Lâche ? Kuzfo n’a pas la notion de lâcheté, d’honneur, et toutes les conneries qui s’en suivent. Si ses méthodes étaient lâches, alors il fallait être lâche pour survivre à sa vie d’enfer. Auron, lui, avait le bénéfice de s’offrir l’honneur … Lui, il était au moins humain. Il ne pouvait comprendre toute les difficultés à être un monstre, un vrai monstre. Si bien que se faire traiter de lâche, ça lui passait par-dessus la tête. Même si c’était l’Aurore Rouge qui le disait, l’homme qui avait droit à une certaine gratitude de la part du loup, le fait de baissé dans son estimes … Entre nous, il y a des désastres mille fois pire !
Par contre …Trop lâche pour s’opposer à Ariez ? Il y réfléchit un petit moment. Ses mots résonnaient dans sa tête comme un coup de marteau qu’il venait de recevoir. Et s’il ne faisait pas ce qu’il fallait pour Ariez ? C’est vrai, il aime se dire qu’il est un gentil mais est-ce que laisser faire ce que fait sa princesse, c’était bien pour elle ? Aveugler par sa quête de la voir sourire, n’aurait-il pas oublié ce qui était bien ou mal aux coté de sa protégée ? Non, il ne pouvait le concevoir … Pourtant la vérité était là, sous ses yeux. Si la princesse de l’envie était gentille, Auron et ses amis n’auraient sans doute jamais pris le château d’assaut. Donc, c’était de sa faute si tout ça se passait ? Non, les méfaits de la chef de la coalition remontaient bien avant leurs rencontres. Mais aurait-il pu la calmer ? Aurait-il pu changer tout ça ? Il se le demandait, tel un acharné plein de remord, si oui, il ne se le pardonnerait jamais. Bien qu’en faite, si Kuzfo s’était opposé à Ariez, même de façon amicale, il n’en serait pas là. Il n’y aurait plus de câlin … Il n’y aurait plus de jeux innocent … Il n’aurait plus d’affection, cette chaleur humaine qu’il a temps rechercher tout se temps. La jeune femme aurait eut vite faite de mettre le loup sur sa liste noire et là, Adieux, amitié rose bonbon. Kuzfo ne voulait l’admettre … Mais oui, il était lâche … il était faible …
Planqué dans son trou, ne prêtant même pas attention à Auron qui s’occupait de faire revenir la lumière, il ruminait ses paroles. Il n’arrivait plus à faire la différence, entre le bien et le mal. Il n’arrivait plus à se rappeler, il n’arrivait plus à savoir si Ariez était bonne ou mauvaise. Des milliers de question jaillissaient dans son cerveau malade. Il faisait bien ? Il nuisait à celle qu’il protège ? Il faisait pire ou mieux ? La princesse a un masque d’enfant innocente mais est un diable déguisé peut-être ? Pourquoi Ariez est mauvaise ? C’est de sa faute ? Aurait-il du la sauver ? … C’est à cette Xeme question qu’il se mit à vraiment haïr Auron … Il était arrivé … à faire douter Kuzfo, même sur cette question, cette question qui n’avait pas lieux d’être posée avant. Quel être relativement bon ne sauverait pas ce qui semble d’abord être une jeune femme sans défense et innocente ?! Pourquoi Kuzfo ne sauverait pas la chose la plus chère à ses yeux ?! Le loup voulait rester dans son monde tout rose, il voulait rester dans ses idéaux faussé mais … Non, tout ça c’est à cause d’Auron … C’est Auron qui lui torture l’esprit ! Il fallait qu’il arrête. Il fallait qu’il fasse plus qu’arrêter. Il fallait qu’il parte, qu’il n’intervienne plus jamais dans sa vie, dans leurs vie !! Il avait tord, Kuzfo faisait tout pour Ariez ! Il faisait bien pour elle ! Auron, pourquoi tu as dis ça ? Auron, se salaud ! Auron, se menteur ! Auron, le mal ! Auron, Auron, Auron, Auron … Il ne devait pas partir, il devait mourir !!
Et lorsque l’humain lui ordonna de sortir de son trou, le loup jaillit du sol, tout crocs dehors, le regard voilée d’une colère bestiale et incontrôlable. Une légére fumée, une aura noir s’était formé autour de lui. Toute cette haine, toute cette colère, si un jour on doutait que le loup avait vraiment des ténèbres en lui, celui qui avait la mal chance de le voir ainsi comprendrait qu’il avait tout faux.
Ne parle plus jamais comme ça, Jamais !!!
La créature bondit sur son adversaire, sans se poser de question, guidé par l’envie de tuer. En riposte, l’épéiste voulu le planter, son épée rougeoyante et pas seulement à cause des flammes. Par réflexe, sans peur ni crainte, le ténébreux voulu cogner l’épée pour la défaire de sa trajectoire initiale. Mais son coup était si puissant que l’arme transperça la patte de Kuzfo, longeant son bras de tout son long, l’ouvrant presque sur toute la longueur et le brulant à vif. Mais ça, le loup ne le sentait pas. Il n’était plus Kuzfo, il était … quelque chose d’autre … Il transpirait les ténèbres. De son autre patte, il l’attrapa violement au cou, le serrant tellement fort, plantant ses griffes dans sa chaire si fragile. Il le souleva avec aisance avant de le plaquer violement contre le sol, fracturant le sol sous le choc. Le sang du loup commençait à se rependre sur le sol, à gicler à chacune de ses action plus ou moins violente mais ses ténèbres lui dictait de blesser Auron, il ne pouvait se résoudre à désobéir à ses ordre qu’il trouvait si bien choisit. Toujours en train de l’étrangler, il le souleva à nouveau pour le fracasser sur le sol, encore, et encore, trois fois, quatre fois, cinq, six … Encore, jusqu’à ce qu’il crache du sang, jusqu’à ce qu’il perde connaissance, jusqu’à ce qu’il ne sente que la douleur, jusqu’à ce qu’il créve, noyer dans son sang, jusqu’à ce que chacun de ses muscles soit réduit à l’état de bouillit, jusqu’à ce que chacun de ses os explose sous le choc ! Le sang du pauvre bougre ruisselait sur ses griffes et refermait petit à petit ses plaies, laissant son autre bras guérir petit à petit. Auron n’avait aucune chance … Il allait y passer. Qu’importe sa force, qu’importe sa volonté, il ne savait plus rien faire … Qu’il aurait planté son épée dans son épaule, dans son torse, qu’elle l’aurait transpercer de part en part, cela n’avait plus aucune importance. L’espace d’un instant, Kuzfo était immortel, Kuzfo était un monstre, la mort incarnée, ne pouvant se détacher de sa transe, ne pouvant se soustraire à cette envie, à se besoin de voir toujours plus de son sang couler. Il était même un peu plus grand, un peu plus mastoc, gonflé par ses mauvais sentiments.
Mais finalement, il l’écrasa un peu plus fort encore sur le sol, une dernière fois, un ultime coup qui ne l’acheva pas … C’était admirable, Il n’était même pas encore évanouie, il crachotait du sang, là, étendu sur le sol, peut-être incapable de bouger mais belle et bien en vie. Ce qui poussa la bête à arrêter, personne ne le savait. Le monstre tourna le dos à l’Aurore rouge en grognant et se tenant le crâne, comme si on se battait dans sa tête. Ce qui était étrangement le cas. Le peu de conscience qui lui restait, le peu de lumière qui faisait de lui tout ce qui était un être charmant, attentionné … Kuzfo essayait de se battre contre cette chose qui lui rongeait la chaire et le cœur. Au fond, il ne voulait pas tuer Auron, il ne voulait tuer personne. Lui, il voulait juste se faire une place dans le monde, une place qui ne relève pas de la crainte des autres. Il ne voulait tuer personne, il voulait protéger tout le monde, surtout sa princesse. Comment en était-il arrivé là ? Il déambulait faiblement dans la cours, se désintéressant d’Auron, grognant, se griffant la peau. Sa tête, il croyait qu’elle allait exploser. Deux loups se battaient dans sa tête … deux loup tout les deux si déterminer … L’un disait d’arrêter, l’autre de continuer … Qui fallait-il écouter ?! Sauver, tuer, sauver, tuer … Sauver ? Tuer ? … Torturé jusqu’à la moelle, la bête finit par pousser un hurlement si puissant que partout on l’entendit. Finalement … Il voulait tuer, encore, plus de sang et de souffrance … Mais bizarrement, Auron n’était plus d’actualité, même si celui-ci avait de la peine à se remettre mais se remettait quand même. Il ne savait plus se battre, il ne pouvait que voir à quel point le loup était déranger.
Il lui fallait plus, plus de ténèbres … Il savait qu’il y avait d’autre proie dans le château, il fallait se dépêcher d’aller les chercher et de satisfaire ses pulsions. Il se mit à quatre pattes et finit par courir vers le château. Il défonça presque les grandes portes et se mit à chercher les compagnons d’Auron.
Même son bras souffrant ne pouvait le ralentir. Est-ce que Kuzfo, le vrai Kuzfo, arrivera à s’arrêter avant de vraiment étriper quelqu’un ?
Dim 3 Juil 2011 - 20:24