- Un tumulte s'échappa de la foule. La populace se réunissait autour de la place, laissant assez de place aux gardes, pour leur laisser acheminaient le bois, tranquillement... Tout le monde se serrait, pour pouvoir avoir la chance de voir la prisonnière, où du moins, le lieu de son exécution. Tout cela ressemblait, ironiquement, à ces fans qui logeaient sur les lieux de la futur présence de leur idole. Et là, l'idole de ces gens était la mort. La purification par les flammes du péché. Le feu serait la mort, et marquera cette pauvre innocente de son funeste courroux. Un jeune individu, voilait par une cape au reflet de l'azur, s'en allait, détournant le regard de cette scène. Le soleil commençait à se coucher, au delà de la chapelle, au delà des horizons, une fine aura rougeâtre illuminait le décor.
La forme bleu disparut dans la foule, pendant qu'une vieille femme se dirigeait maintenant vers un garde. Cane à la main, de petite lunette en forme de demi-lune posé sur un nez aquilin. Un foulard noué son visage, laissant dépasser une multitude de mèches grises. De son petit corps crochu, elle ne faisait que la moitié de la taille du chevalier. De sa petite voix fluette, douce et légère, elle lui demanda :
-Excusez-moi mon brave, auriez-vous l'obligeance de me dire où se trouve la sorcière, on m'a chargé de lui apporter cela ?
Elle sorti sa main de l'énorme cape qui la recouvrait. Une pomme d'un rouge brillant, étincelait à la vue du garde.
-Les bohémiens ne sont pas admis dans les cachots !
Sa phrase finie, il s'avança à grande vitesse vers la vieille femme, s'apprêtant d'un instant à l'autre, à la pousser. La bohémienne, le regarda dans les yeux, le stoppant dans son avancé. Son regard était horrible, terrifiant. Le soldat tremblait, faisant se frapper ses genoux entre-eux. Il recula, trébucha, et ce qui devait arriver, arriva. Le bout d'une fourche apparu dans les mains de la sorcière, et d'un mouvement rapide, d'une souplesse qu'on ne la pensait pas capable, elle frappa le soldat au cou, le tuant sur le coup. Cette scène, bien que macabre, n'étonna personne, tous faisait comme si elle n'avait jamais existé, comme si ils ne la voyaient pas. La vieille dame disparut dans un fin tourbillon de brume, et le garde pris la place de la femme. Debout, sans la moindre marque de blessure. Quand au corps qui se trouvait à même le sol, il fut soulever par un nuage de brume avant de se faire poser sur le toit d'un bâtiment.
Le soldat s'avança vers l'entrée du Palais de Justice. Dans ce lieu se trouvait la jeune personne qu'il devait voir. Ses pas le menèrent rapidement devant la massive porte de bois, saluant les deux gardes qui gardaient l'accès. La porte s'ouvrit dans un vacarme, et il put s'avancer dans les lieux, il se trouva rapidement devant un escalier en colimaçon qui s'avancer dans les ténèbres du monde souterrain.
Son ombre chancelait comme de vieux fantômes du passés qui dansaient devant lui. Des ombres qu'il avaient enterré dans ce lieu-ci... Dans cette ville...
Un seconde porte s'ouvrit à son passage, faisant grincer les murs. Son regard se dirigea vers les cellules... Vides, ou presque. Une jeune femme se trouvait adossé à un mur, le regard dirigé vers une petite fenêtre qui donnait sur la place de son exécution.
-Que faites-vous ici ? Les soldats doivent attendre dehors, au cas où un hérétique viendrait la sauver. Va, maintenant ! Retourne à ta place avant que je n'appelle la garde et te fasse brûler pour trahison envers le seigneur.
Sa voix devenait plus doucereuse à chaque syllabe qu'il disait. Son corps se détacha des barres métalliques, et de la pénombre de la pièce pour venir se planter devant ce soldat qui le regardait, sans bouger.
-Et bien... Qu'attendez-vous pour exécutez mes ordres ?
Le jeune soldat, après avoir entendu cette phrase, eut un fin sourire. Il s'abaissa, mettant un genoux au sol, et portant sa main sur sa poitrine. Il pouvait aisément deviner le sourcil qui venait de s'arquer sur son ''supérieur''. Son sourire s'agrandit, devenant joueur, puis sa voix, aux timbres de velours s'insinua partout dans la cellule, le jeune femme qui était accoudé tout à l'heure, le regarda.
-Pardonnez-moi Monseigneur... Je suis confus... Vraiment, mais voyez-vous, je dois sauver cette gente personne. Je ne peux donc laisser un témoin, je suis réellement désolé mais vous devez...
Un silence se fit... Rapidement brisé par les briques du murs qui se mirent à bouger, faisant apparaître un énorme poing de pierre qui frappa le ''supérieur'' du garde.
-Mourir.
La voix qui venait de dire cela, était froide, c'était presque un murmure, à la fois doux et tranchant. La pierre éclata et de multitudes de fin morceau foncèrent vers le corps de l'individu qui se dressait devant lui tout à l'heure. Les morceaux s'enfoncèrent dans sa chair, faisant couler une mare d'un liquide rougeâtre. Le soldat se releva, et son œil rouge étincela dans l'ombre des murs. Il s'avança lentement vers la porte de la cellule, la faisant s'ouvrir. Le temps était là, dans le passé la porte fut ouverte, dans le futur elle le sera aussi. Telle était la magie temporelle. La prisonnière recula un peu plus, effrayé à la vue du soldat qui venait de la sauver en commettant l'irréparable. La peur était dans son regard, comme la tristesse de savoir qu'elle allait bientôt mourir, ou plutôt qu'elle pensait. Sa voix était tremblante, son regard était fuyant, aucun doute, elle était bien tétanisée de peur.
-Pitiez... Ne me faites pas de mal... Je vous en supplie, par pitiez...
Elle tomba au sol, les mains aux sols, implorant la clémence du garde. Il s'abaissa, ramassant sa main et la baisant, d'une voix presque éteinte, un murmure à peine audible, il lui annonça qu'il était là pour la sauver, pour la ramener en sécurité. Tenant toujours fermement sa paume, il se releva, l'entrainant avec lui. Il pris le chemin qui l'avait mené ici, à l'envers, remontant les escaliers. Arrivés devant le bout de ce serpent, il lui lâcha la main, lui chuchota de faire comme si tout cela était normal et de ne pas faire de mouvement brusque. Comme par le passé, il s'avança vers la sortie, suivis de près par un homme aux allures de noble et au pendentif de scorpion. Alors qu'ils étaient presque sorti de cette prison, un cri résonna dans la salle. L'individu qui n'était que sonné par la grande douleur mental qu'il venait d'éprouver s'était réveillé.
-Gardes ! Attrapez ces deux traitres !
Les regards se dirigèrent vers eux, un silence se fit, puis l'illusion disparut. Un jeune homme à la longue chevelure de l'azur se tenait devant une pauvre dame rousse. Son regard vairon admirait l'effet de surprise qu'il avait crée. Une grande entrée. Une entrée qui restera dans les annales !
-Oya, nous nous sommes fait remarquer.
Un sourire vint orner ses lèvres, signe du fait qu'il trouvait la situation plus qu'amusante. Un fin filet de brume apparu, se matérialisant rapidement en un long trident. Quant à la jeune femme, elle disparut, la magie l'avait fait disparaître. Un épée vola dans les cieux, suivit rapidement par sa jumelle. Les deux lames furent arrêtés par l'arme de l'illusionniste. Une flèche fut tiré dans le dos du sorcier, rencontrant la chair du mage. Le bruit des archers qui prenaient chacun une flèche, prête à se décocher sur l'intrus résonnait dans la pièce.
La fin était-elle arrivé ? De son long manteau d'onyx, allait-elle les emporter ? C'était probable. Une myriade de soldat contre un vulgaire mage. C'était perdu d'avance... Kufufu, l'illusion change la réalité, rien n'échappe à cette règle.
Le sol chancela, disparut, pour enfin faire que le haut et le bas fusionne, faisant prisonnier tout les individus de ses lieux, piégés par un mage qui les regardait comme on regard un jouet... Qui les fixait depuis le sol devenu plafond. Les gardes reprirent rapidement le dessus, se concentrant sur leur cible, leurs longues lances furent prisent et soulever, pointant leur regard et leur pointe vers Mukuro. Un instant après, les armes fusèrent vers l'illusionniste, lance, flèche... Tous ratèrent leur cible, tous visèrent en faite le noble qui les avaient dénoncés. Ce qui devait arriver, arriva. Les armes trouèrent le corps du malheureux, le vidant de son sang dans une souffrance des plus horribles, tandis que les soldats, peu fier d'avoir tué un de leur supérieur, cherchèrent quoi faire. A cet instant, l'illusion se dissipa, et le guerrier fonça dans la foule. Son trident vola, rencontrant des cranes, ainsi que des armures et des lames. Tout fut très rapide. Les armes volèrent, rencontrant sa fourche, puis il s'abaissa, frappant au ventre l'un des soldats, avant de l'envoyer dans un second. Son arme tourna dans les airs, avant de se faire lancer vers le groupe des archers. Il rencontra le passage des flèches, ces mêmes flèches qui foncèrent dans le corps de Mukuro. Ses jambes se firent cribler, et en même temps on entendit un cris. Les archers venaient de se faire clouer au sol, littéralement par un énorme poing de brume.
Dès à présent, il ne restait plus qu'un groupe de soldat, un groupe armée contre une personne qui n'a désormais plus d'arme. Poing en avant, l'illusionniste s'apprêta à les recevoir. Le premier qui se dirigea vers lui, son épée la première qui fut évité, se fit assommer d'un coup de poing. Un second se dissimula dans l'ombre du premier, et la fatalité frappa l'illusionniste. La lame lui rentra dans le ventre. Même après cette douleur, son sourire s'agrandit, un vague psychique projeta tout les guerriers qui s'étaient réunis sur ces côtés dans les murs qui venaient d'apparaître. Voyant qu'il ne restait plus personne, il brisa son sort, pris la main de la femme qui devait-être effrayé, puis disparu dans un torrent de lumière.