Le Drapeau Blanc. Szp8Le Drapeau Blanc. 4kdkLe Drapeau Blanc. 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

Le deal à ne pas rater :
Cartes Pokémon EV6.5 : où trouver le Bundle Lot 6 Boosters Fable ...
Voir le deal

more_horiz
    « Bien et avec la truelle, vous étalez le ciment mais surtout, toujours dans le même sens… Compris, Capitaine ? »

    « Très bien, Caporal… Qu’est-ce que la truelle ? »

    « … Je vous l’ai donné tout à l’heure, cet instrument est indispensable au maçon. »

    « … ? »

    « C’est une sorte de petite pelle à la surface plane… »

    « … ? »

    « L’objet avec un manche jaune… »

    « Ah bien sûr, Caporal, je vais le chercher.»

    Elle gardait toujours sur son faciès cette petite mine très sérieuse et concentrée, s’appliquant pour retenir le nom de ces outils. A vrai dire, avant de venir, elle ne connaissait que le nom du ciment mais était bien incapable de déterminer si oui ou non ça disparaissait au lavage. Elle était un soldat, oui mais pour certaines choses, elle gardait cet instinct très féminin. Aussi avait-elle insisté pour avoir un tablier de maçonnerie, au lieu d’enlever son armure et de mettre un équipement plus adapté.

    Là, elle cherchait s l’objet avec un manche jaune, tout en fronçant les sourcils, comme s’il s’agissait là d’une tâche très ardue… Elle était pour ainsi dire… Affreusement incompétente pour ce genre de travail… Un cas désespéré… Un échec absolu… Le néant le plus complet… Elle était nul à pleurer en clair et pardonnez-moi de l’expression pour le travail manuel.
    Quand il s’agissait de porter un objet très lourd, de tirer une corde, rien ne pouvait lui faire plus de plaisir comme travail mais là… Elle se sentait plus inutile qu’autre chose et ma foi, je pense qu’elle ne devait pas être loin de la vérité.

    Néanmoins elle s’appliquait, posait des questions qui lui semblaient judicieuses et après quelques longues minutes, elle commença le travail, se mordant la lèvre inférieure pour ne pas rater son ouvrage…

    Sa mission… Aider les gardes de la prison à réparer la prison, justement, qui avait été détruite quelques semaines plus tôt. Elle avait probablement du oublier de préciser sa nullité pour ce genre de travail et à défaut d’en convaincre ses supérieurs, elle allait bien devoir accomplir cette mission. Elle finit par soupirer tout en profitant d’une pause improvisée en regardant les alentours. Non loin, c’était une épaisse forêt mais ce n’était guère le paysage qui retenait son attention mais plutôt ses collègues de travail. Tous des soldats… Tous des animaux dotés de la parole et d’une capacité à se tenir sur leurs deux jambes avec un naturel presque affligeant.

    Elle fut surprise au début, lorsqu’elle arriva dans ce monde si différent mais quelque part, voir des têtes d’animaux sur des corps d’hommes commençait à devenir son quotidien, que ce soit dans le château ou dans de pareils endroits.


    « Et la brique, Caporal, où est-ce que je la pose ? »

    Il n’eut pas le temps de répondre tandis qu’une flèche fusa de la forêt pour se planter dans la main du Caporal dont la morphologie était celle d’un hippopotame, ce dernier s’effondra en un cri affreux de douleur. Ce fut ce hurlement qui inspira le plus de peur dans le cœur de Ravness, cette dernière trembla, non habituée… Elle n’avait pas comme coutume de ne servir à rien, de voir quelqu’un tomber devant elle… C’était comme si elle était sans armure, comme si elle était nue et en proie aux regards des adversaires invisibles…

    C’était durant quelques secondes que ce fut comme si elle n’entendait plus rien… Je la voyais, secouée, les yeux troublés, chancelante. Il n’était plus question de tresses ou de grimaces qui la rendaient mignonne, tout cela était inexplicable. Elle était le roc, l’acier, un mur qui tiendrait à jamais.


    « Capitaine Primus ! »

    Cette voix résonnait mollement dans son esprit… Elle était le roc, l’acier… Un mur qui tiendrait à jamais.
    Elle arracha le tablier d’ouvrage et fit apparaître à la place de la truelle son étendard blanc, flottant dans le vent tiède…


    « Protégez le chantier et le Caporal. »

    Elle planta l’étendard au sol tandis que son drapeau commençait à s’obscurcir… Le blanc se transforma en nuages sombres et menaçants… Elle n’attendit plus et chargea en direction de la forêt, à mains nues… Elle courrait à pleine allure, à déja s’en détruire les poumons mais elle pensait trop pour en souffrir… Dans quelques secondes, nous la verrions différente… La seule chose devant rester, c’est qu’elle devait essayer de ne pas tuer ces évadés qui revenaient pour on ne sait quelle raison.

    Les criminels sortirent du bois, ils étaient quatre, les deux belettes portaient des haches, un taureau lui, détenait une hache à double tranchant et le dernier, un vautour borgne tenait une arbalète en main auquel il encochait une nouvelle flèche. Ravness arrivait jusqu’à eux, courrant encore tandis que le ciel s’obscurcissait…

    Et un bruit énorme se fit entendre, tandis que déchirant le ciel, un éclair frappa la terre. Le flash, le bruit, tout cela surprit les prisonniers évadés et il ne suffit que d’une petite seconde à Primus pour faire apparaître une épée et un bouclier et dans une violence inouïe frappe l’archer de son bouclier, comme s’il s’agissait de son poing. L’oiseau fut projeté, hors du combat… Elle se mit alors en garde… Qu’attendait-elle, devant ces quatre guerriers ?

    Un Coup d’éclair fit encore trembler la terre, elle se rua jusqu’à la belette et fonça sans la moindre finesse sur lui, bouclier en avant, elle le fit tomber et juste après cela elle lui asséna un violent coup de poing pour enfin se remettre en garde, bouclier le long de son corps.

    Ce qu’elle attendait, vous l’aurez deviné, c’était le tonnerre, l’éclair qui surprenait à chacun de ses coups… Elle-même ne pensait plus pareil, elle était paisible et brusquement, au moindre flash, se sentait prise d’une terrible force et d’une rage envers l’adversaire… L’Orage lui apportait la Violence.

    Ils étaient toujours devant elle… Selon sa volonté, c’était le cas. Elle s’avança doucement cette fois-ci sans la moindre hargne. Et simplement elle fit un coup d’épée simple au taureau, ce dernier para la lame et s’en suivit un duel. Il frappait avec violence et parait nombre de ses coups… Mais c’était toujours selon sa volonté…

    Lors de la fin de ce duel, le taureau tourna sur lui-même tout en utilisant sa hache comme le prolongement de ses bras. A cette attaque horizontale, elle se baissa alors, laissant la lame passer à quelques centimètres à peine du sommet de son crâne et au même moment, le grondement du ciel se fit une nouvelle fois. Elle s’approcha d’avantage et avec démence frappa le genou du taureau du plat de sa lame… Le Taureau ploya…
    Cela aurait pu s’arrêter ici si un deuxième coup de tonnerre n’avait pas suivi le premier et sans pitié, elle s’approcha du taureau de l’avant, attrapa ses cornes, fit un léger saut et enfin lui asséna deux violents coups de pieds en pleine gueule. L’assommant comme les autres.

    Elle fit aussitôt disparaître son épée et son bouclier pour les remplacer par sa grande hallebarde… Et tout en la brandissant, elle s’approcha d’un pas assuré de la belette qui tremblante s’obstinait à préserver sa hache à unique tranchant en main. Elle fit un coup circulaire pour désarmer l’adversaire, un coup de pied souple au buste et elle plaça la pointe de sa hallebarde au niveau de la gorge de l’animal…

    Ainsi se finit le combat… Mais il restait une bataille plus grande encore…

    Elle savait du Commandant Tifa qu’un sorcier dirigeait les opérations… Maintenant que ses hommes n’étaient plus aptes à l’aider, il fallait profiter de cette faiblesse…

    Et j’ai vu dans le plus grand sérieux et sans la moindre chaleur Ravness, exposant le plan aux soldats… Ils étaient six, trois rhinocéros pour trois autres hippopotames. Mais elle ne pouvait compter que sur elle-même, néanmoins il ne fallait pas prendre le risque qu’il y ait d’autres alliés au sorcier.

    Les gardes questionnèrent une des belettes pour qu’il leur dise ou se trouve leur planque, tandis que le Capitaine songeait au plan et bientôt, les gardes eurent leur réponse à tout… Il se trouvait au fond d’une caverne…

    Il ne se passa pas cinq minutes avant que Ravness n’ordonne le départ imminent… Elle se mit en tête d’expédition et alla à la zone indiquée, déjà armée de son bouclier et de son épée, suivie de ces poids lourds… A leur côté, toujours cette sensation d’être naine… Apparemment elle devait avoir un don pour s’entourer des types de plus de deux mètres cinquante…

    La caverne était des plus sombres, comme se le doivent d’être toutes les cavernes dignes de ce nom… Chacun de leur pas faisait un écho qui se répercutait à chaque flan de la caverne… Mais elle n’espérait guère se faire discrète.

    Un bruit se fit entendre… Comme le crépitement d’un brasier ou d’une allumette qu’on allume… Une boule de feu surgit de l’obscurité pour heurter violemment un rhinocéros. Ils auraient pu tous charger mais Ravness, tout en fermant les yeux, parla d’un ton qu’elle espérait calme.


    « Restez en position ! »

    Une deuxième sphère enflammée surgit et frappa un autre animal de la même façon…

    « Restez en position ! »

    Répétait-elle, devinant les envies de ses collègues… Ils tombèrent un par un pour son plan absurde… Etait-elle même sûre qu’il marcherait ?
    Bientôt elle fut seule et ce visage froid et de marbre laissa perler sur ses joues claires une larme de douleur. Un brasier fut projeté vers elle, elle le para de son bouclier mais posa le genou au sol, extenuée… Et bientôt un deuxième brasier vint la heurter, la mettant hors de combat… Couchée au sol, son petit corps sentant l’humidité maladive de la caverne…

    J’ai regardé le sorcier approcher, c’était un corbeau… Il s’avançait de ma Ravness pour l’achever, ayant déjà abattu tous les autres… Il tendit les mains vers elle qui le regardait fièrement… Elle n’a jamais abandonné, vous savez… Elle avait tout prévu.

    Et tel le tonnerre, une hallebarde vint se loger dans la hanche du corbeau lui arrachant un hurlement de la plus grande douleur. Après cela, deux flèches vinrent trouver leur but en son abdomen… Tous ces coups portés par les hippopotames et les rhinocéros qui se rétablissaient miraculeusement. Le corbeau tomba à genoux, devant le Capitaine Primus, celle-ci se releva tant bien que mal…


    « Comment ?... »

    « Qu’importe son humeur, sa force ou son tempérament… Sachez qu’un chef doit toujours se sacrifier pour ses hommes, ne serait-ce que pour en sauver un. »

    Alors le sorcier aperçut l’œuvre de ma Ravness… Son corps était lié à ceux de ses collègues par des filets magiques, déversant en elle toutes les blessures reçues… Elle prit son épée et son bouclier sans pouvoir les tenir vraiment.

    « Qu’importe son humeur, sa force ou son tempérament… Le but d’un chef doit passer avant même sa vie… La Paix passe avant ma vie. »

    Et sur ces mots, elle fit disparaître ses armes, laissant le sorcier là, pour qu’il s’éteigne seul…

more_horiz
Très bonne mission, très fluide et avec une morale à la fin comme pour les fables de la fontaine^^

Mission Accomplie !
33 points d'expérience + 320 munnies + 3 PS en Défense

P.S. Un lien vers la fiche de compétence en signature serait apréciable ^^
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum