L'amour, quand tu nous tiens... Szp8L'amour, quand tu nous tiens... 4kdkL'amour, quand tu nous tiens... 4kdk
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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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Il était environ dix-huit heures, le voyage en gummi de Port-Royal jusqu’à la Cité des Rêves avait été terriblement pénible, et la Bête était déjà blasée de la mission qu’elle devait accomplir. Selon l’aurore rouge, elle devait se rendre sur le parvis de Notre-Dame pour délivrer un message à une gente demoiselle de Paris, Sophie. En effet, ladite jeune femme était tombée éperdument amoureuse d’un preux chevalier du coin, Jérémy (bon, le monsieur en question n’était pas tout à faire un guerrier, et n’était probablement pas preux et vaillant, mais l’histoire est plus intéressante ainsi). Néanmoins, cet homme était le descendant de la lignée de Montgrave, cette famille prospère de Notre-Dame-de-Paris, et par le fait-même concurrençait avec les Pacapulet, des marchands du quartier qui étaient d’ardus compétiteurs. Indubitablement, vous avez déjà deviné que la douce Sophie faisait partie de la dernière génération des Pacapulet, ce qui faisait en sorte que les deux tourtereaux ne pouvaient se voir, ou uniquement dans la pénombre pour éviter d’être aperçus par des espions des familles respectives. La Bête devait donc porter un message d’amour de la part de Jérémy pour Sophie, une ode lyrique dans lequel il faisait l’éloge de ses vertus, de sa beauté et de magnificence. À quelques reprises, la Bête eut la lueur d’esprit de survoler le poème pour en lire le contenu, mais s’y résigna, conjecturant qu’il était plus civil de garder cette intimité entre les deux amoureux. D’un pas usuel lourd et on ne peut plus lente, le Prince Adam cheminait dans les rues exigües de la Cité des Rêves, dans ce dédale plus qu’incroyable, à la recherche du fameux parvis de Notre-Dame, là où rôdait probablement Sophie Pacapulet.

Après quelques minutes de déambulage, la Bête déboucha finalement sur un grand espace ouvert situé devant une cathédrale à émerveiller même les plus grands architectes de ce monde. Partout sur la grande place, les habitants étaient venus installer leurs kiosques temporaires et ambulants afin de vendre leurs produits : de la laine et des vêtements pour certains, de la nourriture et des aliments exotiques pour d’autres. Au centre du parvis régnait un puits, et dansaient autour une dizaine de fous du roi, applaudis par les rires et les encouragements des passants. Un peu plus loin, un ou deux troubadours hurlaient les nouvelles de Notre-Dame-de-Paris, alors que certains enfants valsaient et courraient un peu partout sur la place publique. Quoi qu’il en soit, tout le monde semblait s’amuser et adorer la vie… Quel merv… Quel paysage atroce! Pour la Bête, toute cette scène n’était qu’un grand bal où tout le monde était masqué. Effectivement, depuis le départ de Belle et de sa joie de vivre par le fait-même, elle avait de la difficulté à accepter le fait que certaines personnes soient heureuses, satisfaites de ce que la vie leur apporte. Néanmoins, elle tenta de ne plus en porter attention et se mit à balayer le parvis de Notre-Dame-de-Paris du regard, à la recherche de Sophie.

Selon le revenant qui lui servait de grand manitou et de chef des mercenaires, Sophie Pacapulet était vêtue d’une interminable robe dorée, à faire envier toutes les princesses de cœur. La Bête aperçut dans la foule une seule dame qui portait ledit vêtement, et ne tarda pas une seconde plus pour se rendre à ses côtés. Néanmoins, la Bête hésita longuement avant de parler : s’il s’agissait d’un espion des Montgrave, sa mission se résumerait en un échec fatal. Elle tenta donc d’user de sa subtilité légendaire et de sa discrétion mythique pour faire valoir ce qu’elle devait faire. De sa cape, elle en sortit donc la lettre rose où l’on pouvait observer le dessin maladroit d’un cœur blanc et la fit virevolter dans les airs pour la faire tomber au pied de Sophie. Cette dernière, ne comprenant pas exactement ce qui se passait, se pencha et prit la lettre et lorsqu’elle put percevoir son nom, un petit cri joyeux s’échappa de sa bouche, engendrant par le fait-même le silence dans tout le parvis. Embarrassée par tout cela, Sophie Pacapulet empoigna le bras de la Bête et tous deux se dirigèrent vers les rues sombres et lugubres de Notre-Dame pour pouvoir discuter plus sobrement.

Ils se frayèrent ainsi un chemin dans la foule entassée jusqu’à se rendre dans un coin un peu plus tranquille, ou Sophie ne se présenta même pas et commença à lire avec ardeur et passion le message que son amoureux lui avait écrit avec tant d’amour. Elle prononça quelques mots à voix-haute, mais pas assez fort toutefois pour que la Bête puisse les cerner totalement. D’ailleurs, cette dernière se divertissait beaucoup à observer les changements d’humeur de Sophie Pacapulet, qui passait parfois de béate jusqu’à troublée, de passionnée jusqu’à dépressive. Ce petit jeu sentimental dura au moins cinq minutes, alors que la gente dame prit le temps de lire au moins une dizaine de fois le poème. Elle mit fin à la lecture assez promptement lorsqu’elle se rendit compte que la Bête se dressait toujours devant elle. Les mots qu’avait employés Jérémy avaient à ce point bouleversé Sophie qu’elle en avait complètement oublié la présence de son hôte. Pour s’excuser, elle se mit à rougir quelques instants et entama la conversation avec la Bête, qui commençait à se lasser :


- Merci, monsieur. C’est très apprécié… Mon Jérémy me manque tellement…

Sophie semblait vouloir faire passer un message à la Bête, qui faisait mine de ne rien comprendre à tout cela. Elle voulait quitter la Cité des Rêves le plus rapidement possible, puisqu’elle ne rêvait qu’à retrouver son lit, aussi inconfortable soit-il, au sein des dortoirs du Centurio. La jeune femme se mit à rire nerveusement et mit l’emphase sur le fait que son amoureux lui manquait au moins trois fois en quelques secondes à peine. Lorsqu’elle comprit que la Bête ne comprenait réellement pas, elle dit d’un ton exaspéré :

- Vous ne pourriez pas m’aider à convaincre nos parents de nous laisser nous voir?

La Bête soupira à son tour et se frappa la tête. Pourquoi n’était-elle pas partie avant pour éviter toute cette histoire? Elle pesta intérieur contre elle-même et voulut s’enfuir. Cependant, Sophie Pacapulet parvint à jouer avec les sentiments de son interlocuteur en affirmant tout simplement :

- J’en ai assez. Je vais me suicider si je ne parviens pas à le revoir!

- Non, non. Ne faites pas ça, gente dame. Je… je vais vous aider, conclut la Bête, agacée.

Ainsi, Sophie bondit dans ses bras et n’attendit pas une minute de plus pour se diriger vers sa résidence familiale, là où l’attendait son père, impatient. Le trajet fut plutôt long, d’autant plus que la Bête songeait à se qu’elle allait bien pouvoir dire à ses géniteurs pour les persuader de les laisser se voir… Elle songea initialement à utiliser la force, mais s’y résigna aussi vite quand elle se dit que cela ne pourrait qu’empirer les choses, et non les résoudre. Se fut uniquement lorsqu’elle traversa le seuil de la demeure de Pacapulet qu’elle eut une idée de génie : une lueur d’esprit qui allait probablement les convaincre. À peine entrée dans le château luxueux qui leur servait de maison, le père se leva de son siège orné d’or et de diamant et se dirigea lourdement vers la Bête, qui faisait au moins deux fois le poids de ce dernier. Le paternel de Sophie était gros, énorme, obèse, surdimensionné… Il avait dans ses mains la dernière édition du journal quotidien de la Cité des Rêves, et portait des pantoufles à l’effigie du Roi Mickey. Il était également revêtu d’une robe de chambre beaucoup trop ample, qui se serrait indubitablement au niveau de son ventre. Il mâchait un chewing-gum brunâtre avec une telle intensité que cela énervait la Bête. Bref, monsieur Pacapulet s’écria :

- Mais qui est ton ami, Sophie? Pas un autre de ses foutus Montgrave, j’espère?

- Non, non, père. C’est… Pierre. Un de mes vieux amis. Il vient ici pour te parler et te convaincre de…

- Tu n’as toujours pas compris? Je refuse que tu voies ce Jérémy… C’est un traître et tu le sais!

- Mais père, soyez un peu tolérant! Laissez au moins un peu de temps à Pierre pour vous expliquer…

Monsieur Pacapulet grommela quelques secondes, et accepta finalement l’offre, en voyant les yeux de sa fille se remplir de larmes. Il supplia néanmoins la Bête de faire vite, car il était en train de lire un article palpitant dans le journal de Notre-Dame-de-Paris. La Bête s’exécuta donc, et parla avec son cœur :

- Vous savez monsieur Pacapulet, vous devriez fortement laisser votre fille voir Jérémy…

- On me l’a déjà dit, ça, grogna le père de Sophie, énervé d’entendre toujours la même histoire.

- Attendez que je finisse, par la barbe de Merlin!

La rage envahit le cœur de la Bête, qui serra les points et grinça des dents. Pendant l’espace d’un instant, elle eut envie de démembrer monsieur Capulet, mais abandonna promptement cette idée en croyant que cela ne mènerait à rien, si ce n’était que quelques secondes de plaisir. Elle se concentra donc pour reprendre le contrôle de ses émotions et laissa échapper un soupir bruyant. Elle parvint finalement à dire :

- Vous savez, c’est très difficile de vivre loin de la personne qui nous est chère… Parfois, on a envie d’arrêter de vivre, parfois on a simplement envie de tout détruire pour tenter de la retrouver. Je vous conseille sérieusement de la laisser voir Jérémy, car en ce moment, je suis certain que votre fille n’est pas heureuse. Sophie est une demoiselle pure, chaste et magnifique qui mérite tout le bonheur du monde, à mon avis. Je ne la connais que depuis peu, mais je peux vous assurer qu’elle est assez intelligente pour faire confiance aux gens qui méritent cette confiance… dont Jérémy Montgrave. Vous voyez les étoiles qui scintillent dans les yeux de votre fille? Non, elles ne scintillent pas pour tout l’or du monde, ni même pour vous. Elles scintillent pour Jérémy, parce que c’est cet homme qui fait battre son cœur à la chamade, cette personne pour qui elle serait capable de tout et de rien… même de donner sa propre vie. Je vous assure que Sophie doit probablement se sentir comme emprisonnée à vos côtés, car la liberté, elle l’obtient quand elle se retrouve au côté de Jérémy… Je vous en supplie monsieur Pacapulet… si vous voulez la rendre heureuse, donnez une chance à un homme qui a eu la malheur de naître dans une famille marchande avide… Laissez à Belle la chance de voir ce que c’est le vrai amour, un amour libre et éperdu… un amour puissant et indestructible.

- Je… Belle? Qui est Belle?

- Sophie… J’ai dit Sophie… Vous avez du mal entendre.

Monsieur Pacapulet se mit à penser quelques secondes, et il semblait dissimuler un certain émoi à la Bête et à sa fille. L’homme obèse réfléchit ainsi durant au moins cinq minutes : il faisait les cent pas dans le salon, puis se dirigeait dans le hall sans ne rien ajouter. Il réfléchissait avec une telle ardeur que des gouttes de sueur perlaient sans arrêt sur son interminable front. Finalement, il s’approcha de sa fille, la prit par la main et lui avoua, d’une voix brisé par l’orgueil, mais également par des souvenirs perdus :

- Je… Sophie… Je lui laisse une chance… Une seule chance! Invite-le à dîner, et on verra après…

- Sérieusement? Merci père! Merci, je vous aime. Merci!

- Allez, va… Envoie un messager lui faire le message avant que ma décision ne change.

Pour la seconde fois, Sophie bondit dans les bras et remercia la Bête, qui était plutôt fière de sa performance. Sur son chemin du retour, elle repassait tout son discours dans sa tête… Dans cette histoire, même si Jérémy n’était pas assuré d’être accepté, il y avait néanmoins une chose de sûre et certaine…

...

La Bête aimait Belle. Éperdument. Passionnément. Excessivement.
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J'adore ce genre de texte... Et oui, je suis loin du barbare, la romance, y a que ça de vrai.

Très beau travail, très cher ! Un texte qui se dévore, qui se laisse engloutir volontiers. Tellement que je n'ais pas grand chose à dire en faite ! Très bon style, orthographe douteuse mais ça, tout le monde a une orthographe douteuse ! Y a de l'inspiration et tout ce qui faut quoi. Difficile de faire un bon commentaire quand on ne voit pas de réel point négatif Very Happy

Aller, un bonus pour te félicité d'avoir bafouillé sur Belle et Sophie Smile

Quoi, c'était une mission facile ?! Bon, c'est vrai que ça ne pouvais pas être une autre difficulté mais c'était tellement bien que ... On va le noter comme mission au dessus !

Normal : 20 points d'expérience + 200 munnies + 3 PS en Défense, histoire de te faire un chiffre rond
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