Capture entre des canards et des poissons rouges.

Le ténébreux quidam attendait dans le couloir poussiéreux et sombre du manoir, lieu qui semblait servir de point de ralliement pour tous ceux qui croisaient le fer sous l'oriflamme de la Coalition Noir, une lame trempée de sang et guidée par des machinations dont il fallait se méfier. Ce groupe n'était qu'une couleur et non une raison de se battre. Si ses membres devaient s'entretuer pour obtenir l'objet de leur désirs, ils le feraient sans hésiter. C'est du moins l'impression que Vanitas avait de cet endroit et de ses occupants actuels. Adossé contre un mur aux couleurs ternes, il pût croiser le regard de certains membre de cette faction et tous avaient cet air à la fois méfiant et lugubre, cet air saturé de ténèbres. Tous se battaient avec les ténèbres et pour les ténèbres. Le dit Modéré Noir croisa le chemin du garçon masqué, qui lui en profita, malgré une curiosité aussi restreinte que désagréable d'après ses mots, de lui poser une question aussi fatidique que existentielle : que faire à présent ? Son nouveau Maître réfléchit un instant avant de dicter les premiers actes du jeune démon au sein de l'organisation. Des Sans-cœurs forts intéressants avaient élus domicile dans le Monde du Jouet. Un endroit inconnu, que Vanitas n'avait pas encore eu la chance de visiter et d'y semer ses germes. Mais le mauvais côté de la chose était ces même monstres, ils pouvaient se rendre liquide et ainsi devenir vulnérable à certaines attaques physiques. En conclusion, partir tête baisser en frappant ici et là n'allait rien arranger. Il fallait en capturer au moins un... Quand aux autres : poubelle. C'est en acquiescent d'un mouvement de tête que Vanitas fit dos à l'Ombre, avant de s'enfoncer encore une fois dans l'obscurité, les filaments emportant son corps entier vers sa destination.

Une sensation glacée vint dominer le jardin avant d'ouvrir ses portes, laissant en sortir un pêché à l'apparence humaine et qui se nommait, l'orgueil. Admirant les alentours avec lenteur et prévention,c'est avec dégoût qu'il découvrit une fois encore, un monde coloré débordant de lumière. Rien de plus exécrable. Toute cette clarté insupportait le garçonnet, son regard ambré encore plus haineux que d'habitude. Une odeur désagréable et acrimonieuse, une ambiance de paix et d'harmonie. C'était ça, la lumière ? La paix ? Rien de plus grotesque. Rien de plus horripilant. Rien de plus étouffant. Il avait atterrit en plein milieu d'un jardin, l'herbe de ressemblant plus qu'à un champ entravant ses gestes et la maison située non loin de là, à un forteresse impressionnante voir imprenable. Brusquement, c'est avec surprise qu'il découvrit qu'il n'était pas vraiment lui même en ce moment, en effet, il était devenu un jouet. Plus précisément une marionnette, le genre de marionnette que l'on manipule à l'aide de ficelles, quoi de plus indécent pour quelqu'un qui ne rêve que de puissance en partant en solitaire. Par chance, son corps de bois n'avait par contre pas altérer ni sa mobilité ni ses pouvoirs. Lorsqu'il fit quelque pas, la marionnette sombre fût soudainement stoppée par quelque chose, cette chose le retenait et l'empêchait d'avancer. Des fils. Tout ses membres, ainsi que sa Keyblade étaient tous reliés à des filins blancs. Cette pensée ressemble à celle de la lumière. Elle empêche Vanitas d'avancer vers son objectif. Il voulait se retourner pour voir où menaient les fils mais il n'y arrivait pas, ces derniers c'étaient sans doutes emmêlés aux hautes herbes. Malgré son masque, on pouvait lire en lui une colère restreinte le gagner petite à petit. Une colère qui enflamma les environs, des flammes noirs tout droit sorties de la marionnette vinrent brûler les fils afin de libérer le jouet de sa prison de lin. Vanitas poussa un long soupir avant de reprendre le sérieux de sa mission. Avec un minimum de jugeote, même un idiot sait que les poissons et tout ce qui est aussi visqueux vit dans l'eau. Donc d'après cette logique et la rapide description des cibles qu'avait donné le Modéré Noir, ces calamars devraient se trouver près d'un point d'eau, une flaque d'eau voir une piscine peut-être. Scrutant le jardin, l'individu ce dirigea vers une drôle de masse bleuté, ornée de motifs enfantins comme des canards ou des poissons. Tentant d'escalader la paroi, elle était beaucoup trop lisse pour la gravir tel qu'elle. Apparemment il n'y avait plus d'eau présente dans ce qui ressemblait à une piscine pour gamins, alors, si tu n'arrives pas à franchir le mur, détruit le. Pointant sa Keyblade droit devant lui, Vanitas utilisa de nouveau le feu noir de la déesse du soleil pour se frayer un passage à travers cette étrangeté. Les flammes consumant le plastique à en faire crever une des bouée, un passage se créa, laissant entrevoir l'intérieur de la piscine.

Une fois de l'autre côté, il n'y avait que des restes aqueux et les plies de la piscines, ayant pour compagnon un canard en plastique et un seau retourné qui faisait plus penser à une tour qu'à sa nature première. Marchant prudemment, ses pas accompagnés par l'eau troublante résonnaient dans cette arène gonflée, un plus imposant point d'eau s'offrait devant le jouet articulé. C'est alors qu'ils apparurent à la surface de l'eau, les Sans-cœurs. Ils avaient bien changés depuis la dernière fois qu'il en avait vu, ce n'était plus l'ombre de l'humanité, mais des monstres difformes à l'allure ridicule. A peine, le ténébreux garçon avait eu le temps de les voir que ces créatures le bombardaient à grands coups de jets d'eau. Ils étaient beaucoup trop rapides pour les affronter à distance, c'est à peine si Vanitas avait eu le temps de parer leur attaque grâce à sa clé. Courant comme il le pouvait en tentant d'esquiver les tirs ennemis, l'un des assaut raclant son côté gauche douloureusement, le fragment des ténèbres ce cacha derrière le seau géant. Il vue que le canard n'était pas loin non plus et qu'il pouvait jongler entre ces deux cachettes pour se couvrir. Pointant sa arme vers le ciel, il se jeta en direction du canard, profitant de l'entrebâillement pour affliger à ces sales mollusques le sort Lenteur, ainsi, ils seront moins rapides à exécuter leurs attaques. Mais ce n'était que temporaire et il fallait donc profiter de ce laps de temps pour contrer. Passant à l'acte de nouveau, il plongea l'extrémité de sa Keyblade pour décharger une onde plasmique sous forme d'électricité dans l'eau elle même, profitant ainsi de l'effet de surprise et dévastateur de la foudre, qui électrisa les calamars, un léger fumet à l'odeur culinaire s'évaporant de chacun d'eux. Mais trêve de rêverie. Vanitas ce dissimula derrière le seau, réfléchissant à son prochaine assaut. Il ne devait pas tous les tue, l'un d 'autre eux devait au moins rester en vie. Pourtant, il est toujours plus facile de détruire que de préserver, quel dommage. Une magie constante ne mènera à rien, autant en venir au fait et tailler dans le vif maintenant que ses ennemis étaient punit par le temps. Sortant cette fois-ci de l'autre côté du seau, même si il n'était pas du genre à hurler comme un bête guerrier de pacotille, Vanitas se rua sur ses détracteurs, les frappant avec ardeur et détermination tout en conservant son calme légendaire. Malgré son petit tour de passe-passe, les Sans-cœurs étaient encore soumis à leurs propres règles et ces derniers avaient pour particularité de liquéfier des parties de leurs corps pour esquiver certaines attaques. Rien de plus rageant que de frapper dans l'eau. Son casque de bois vint soudainement faire briller deux éclats d'or, sa Keyblade dégageant une électrisante envie de défouloir. Ses coups, ils étaient enchantés par la colère du ciel. Lancé dans sa furie, l'adolescent fit disparaître le premier calamar dans une fumée orageuse qui venait encore valser sur le bout de son arme. Les autres mollusques à la vue de cela, furent surpris par la vigueur et la répartie de celui qui apporterait leur anéantissement plus proche que jamais. Deux grands yeux blancs de stupéfaction et de frayeur s'affichaient sur ce qui semblait être le visage des cibles restantes, comme dans une bande dessinée digne de l'orient, là ou le soleil se lève. A peine avait-ils eu le temps de prendre peur, qu'un autre se fît supprimé dans un torrent électrique, les éclairs blafards et inquiétants dansant au même rythme que les assauts de Vanitas. Les uns après les autres, ils furent déchus, roués de coups jusqu'à ce que mort s'en suive. Cependant, arrivé au dernier des Sans-Coeur, la Keyblade se stoppa net devant lui. La lumière jaune qui émanait de la puissante clé se volatilisa pour faire place à une autre beaucoup plus inquiétante. Même si il ne pouvait le voir, le jeune homme maudissait, on sentant quelque chose peser sur le mollusque comme du mépris, une haine froide et terne, comme celle d'un cœur de pierre. Une roche qui contamina la drôle de bestiole avant de pétrifier sur place. Reprenant ses airs habituels en commençant par un soupir aussi long et parlant que son exaspération, une des voix se firent entendre, elles venaient de là haut, de la maison qui abrite ce jardin.

" Tu as entendu quelque chose toi ? Tu rêve mon petit père, voilà ce qui arrive quand on joue toute la journée aux jeux vidéos. Déjà que tu en tiens une sacrée couche..."disait le premier d'un ton sarcastique charmant.
" He ! Mais je te jure que j'ai entendu quelque chose ! C'était bizarreuh, on aurait dit... tu sais ces méchantes bestioles qu'on voit de temps à autres. Et puis d'abord, c'est pas moi qui me suis fait repeindre quatre fois le popotin parce que tu traînes n'importe où." répondait le second qui avait l'air plus idiot que n'importe qui.
" On aurait dit rien du tout oui, et puis la peinture rose sa part tout seul j'y peut rien ! Je passe pas mon temps à me faire baver dessus par un bébé moi au moins." reprenait-il plus ronchon que la première fois.

Des chamailleries de ces vauriens de lumineux, tout cela est si dérisoire. Les ténèbres viendront bientôt nous débarrasser de ces choses comme l'amour et l'amitié, des choses dont la force n'a pas besoin pour progresser. Vanitas avait eu le temps de se cacher derrière le seau en compagnie de son client au cœur de pierre. Profitant de ce moment de répit, il fit disparaître son arme dans une valse azure enflammée entre ses doigts gantelés par l'obscurité et tendait sa main droit devant lui pour faire réapparaître son billet de sortie. Un monde aussi étrange que rebutant, le ténébreux garçon n'avait que faire de ce genre d'endroit, tout ce que méritait ces lieux, c'était d'être rayé de la carte pour de bon, nous n'avons pas besoin des croulants aveugles désireux de clartés, ce ne sont que des déchets. Faisant traîner la chose derrière lui, un des fil qu'il avait brûlé tout à l'heure c'était coincé dans une des articulation. A peine avait-il aperçu ce filin qu'il le jeta avec dégoût, poussant un grognement. Sur ce, le fil se mit de nouveau à brûlé, emporté par les flammes noirs derrière Vanitas. A chaque fois que ce démon ambulant passe, ses graines germent pour ne donner que désolation. Ainsi, il profita de sa visite pour faire apparaître une poignée de Nescients là ou il était venu. Il y a bien quelque part une place pour la négativité, cette négativité qui corrompe la lumière avant de la détruire. Un Nescient représente une mauvaise émotion, ainsi, la haine viendra dominer cette endroit et le moment venu, les ténèbres transformeront ce monde en un véritable enfer. Le pêché d'orgueil disparut dans la pénombre en abandonnant ces lieux à la destruction qui lui était prémédité. Vanitas réapparut dans le manoir abandonné de la cité du crépuscule qui était à présent celle de la nuit, le soleil noir s'offrant à sa vue, supprimant le peu de clarté qui émanait de lui, l'imprégnant d'une vanité malsaine dans son regard. Déposant le Sans-cœur non loin de là, il attendait sa prochaine mauvaise action.

Lun 11 Oct 2010 - 1:15

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Capture entre des canards et des poissons rouges.