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Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

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    « Relève-toi… »

    La bastos que je lui avais foutu dans les côtes était sévère, c’est sûr mais ce gars là c’était un monstre, il pouvait pas être battu pour si peu… Pourtant, c’était comme si je l’avais poignardé, il était à terre, respirait dans le genre bruyamment. Il ne bougeait pas et transpirait la honte, le désespoir.
    J’étais arrivé, comme ça, un peu à l’improviste et sans attendre l’avais cogné… J’avais pas pris mon arme sur ce coup là.


    « Qui es-tu ? »

    « Moi… Putain tu me reconnais pas ? »

    J’ai alors posé ma main droite sur mon épaule gauche qui comme toujours était recouverte de cette protection métallique et l’ai bougé, pour me dérouiller ou pour m’échauffer, j’en sais trop rien, c’est un réflexe que j’ai toujours eu.

    « Mais je suis ta fierté ! »

    Il a pas aimé la blague je crois et a émis un grognement. Direct je me suis rapproché et lui ai foutu un coup de pied dans sa tronche.

    « Ironique, n’est-ce pas. Je frappe un homme à terre, en fait… Je suis la fierté sans honneur. Ben écoute, on ne refait pas l’homme, je suis comme tu m’as fait. »

    « Je ne t’ai rien demandé, laisse-moi. »

    « C’te blague, moi je te demande un truc… »

    Je me suis penché vers lui et sans un sourire, l’ai pris par le col de sa cape bien solide de bourge et j’ai commencé à marcher genre trente secondes avant d’arriver au bord d’une rivière…

    « J’en ai marre de puer, prends au moins la peine de sentir un peu moins mauvais. »

    Je l’ai alors lancé comme on lance une pierre dans un lac. Le fracas de ce monstre dans l’eau alla jusqu’à asperger Jecht, bizarrement, le contact avec l’eau lui arracha un sourire satisfait.

    « Bon, qu’est-ce que t’attends pour te noyer, tant qu’on y est … »

    Il s’est levé, mouillé comme un clébard sous la pluie. Son visage exprimait la colère mais c’était rien comparé au résultat que j’attendais. C’était la raison de ma présence ici, je devais le foutre vénère, fallait le remonter contre ces couards de chez Le Modéré qui lui avait fauché son château.
    Il a commencé à se mettre à quatre pattes et en peu de temps m’a rejoint avec un semblant de rage histoire de me foutre un coup. Je me suis cambré vers l’arrière, ai posé une main à terre et en mettant tout mon poids sur celle-ci, ai décollé mes pieds du sol pour lui foutre un autre coup de pied dans le genou qui le renvoya à terre.
    Me relevant moi-même, j’ai posé mon pied sur son torse de démon et ai forcé…


    « Tss… Tu me bourres dedans avec rage, avec un poil de colère mais y a pas de conviction dans ta charge… Ca rime à rien et je dois dire… Que ça fait pitié. »

    Il a baissé les yeux, y avait déjà plus de rage en lui… Juste et encore une fois ce désespoir.

    « Bon, si la provoc’ ne suffit pas… Je vais devoir abandonner ta copine à son futur de putain dans la coalition. »

    Il lui en pas fallut plus, il s’est relevé dans le genre hyper brusque, me faisant perdre l’équilibre et m’a envoyé un coup de griffe mêlé à un coup de poing de tous les diables qui m’a envoyé voler. J’ai pas pu me rattraper tant j’étais surpris et je me suis ramassé sur l’herbe du coin. Je me suis relevé avec un sourire large et lui ai bourré dedans aussi tôt avec un coup d’épaule. Ce n’était pas la rage ou la colère qui me motivait moi, juste un beau combat. J’ai senti alors ses bras s’emparer de mon corps qu’était tout de suite moins impressionnant, il s’est retourné et m’a projeté sur le sol. J’ai lâché un grognement de douleur mêlé à un amusement non dissimulé. Et toujours à terre, je me suis projeté sur la bête, le faisant tomber avec une force. Et dans une barbarie sans nom, je lui ai foutu une bastos dans les crocs. Il a émis un autre grognement bien bestial et m’a foutu un nouvel uppercut qui à nouveau m’a projeté. C’était une vraie force, ce gars.

    Je me suis éloigné d’un bond… Et je me suis préparé à charger, et il a fait de même… On a alors commencé à courir comme des dératés l’un vers l’autre. Et à la collision, ce fut dans le genre hyper violent, sans vainqueur, on s’est tous les deux effondré, l’un proche de l’autre.


    « Y avait de la rage, de la violence et des convictions. Elle a du prendre son pied, la donzelle qui t’a battu. »

    « Qui es-tu ? »

    Il n’était déjà plus en colère mais on avait bien avancé…

    « Je m’appelle Jecht et on m’a raconté ton histoire… »

    « Mon histoire ? »

    « Ouais… En fait, c’est au début que t’as foiré. Mais t’as fait des trucs, c’est grandiose… Aller jusqu’à un monde hyper éloigné pour chercher ta princesse, là. Combattre la source de toutes les ténèbres. Dézinguer un membre de l’Organisation… T’as tout fait pour elle. »

    « Et maintenant… Elle est comme ces sans-cœurs. »

    « … Qui t’a dit ça ? »

    « L’enfant que j’ai combattu dans ma demeure. »

    « Mais t’as rien compris… Ta copine, elle est pas morte et encore moins un sans-cœur. Ils la gardent sûrement en vie pour un truc plus compliqué que ça. »

    J’ai vu l’espoir dans ses yeux et non, c’était pas ce que je recherchais.

    « T’emballes pas, ce qu’elle va subir, c’est pire que la mort ! Elle va servir des sans-cœurs sans le vouloir, comme ça s’est passé y a cinq ans. T’as à nouveau cette apparence… Alors profites-en pour la sauver, la laisse pas mourir entre leurs mains… T’as tout perdu… Ton château, tes domestiques, ta fierté. Si tu dois en arriver jusqu’aux ténèbres, fais le… Laisse les te guider pour ce coup-ci. »

    Ce n’était peut-être pas hyper convaincant… Puisque c’était un peu ce qu’on essayait de me dire, de me laisser convaincre par les ténèbres. C’était ma nature mais j’essayais de retarder l’inévitable. Je me suis levé et suis parti sans un mot…
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    Enfin... Enfin ! ENFIN ! Après avoir tant attendu, tant planifié et tant combattu le château est enfin à Ariez ! Ça ne fut pas sans mal bien sur... Mais ENFIN ! C'était vraiment trop beau pour être vrai ! Non, rien n'est trop beau pour Ariez ! Le château de la bête lui revenait de plein droit, quoique non... Maintenant c'était le château de l'envie...

    « Maitresse ! Maitresse ! »

    Une petite pendule moustachu s'agitait dans tous les sens ! Visiblement, il était pressé et inquiet...

    « Quoi Big Ben ? »

    « Il y a du grabuge près de la clairière ! »

    « Qu'est-ce que ca peut me faire ? Rah puis je vais allez voir, je veux un bain moussant bien chaud à mon retour... Et du thé avec des petits gâteaux, tu sais, ceux à la menthe ? Puis je veux aussi du jus de pomme... Et faites vite je reviens bientôt ! »

    Les domestiques ont alors été pris d'une panique sans nom. Ariez avait, en effet, instauré un règne de terreur sur le château, et tous avaient vite compris qu'il ne faisait pas bon ne pas donner à la maitresse de maison ce qu'elle veut... La jeune femme se leva, quittant le beau divan où elle s'était allongée. L'ennui commençait à la gagner et elle ne perdrais rien à aller jeter un coup d'œil après tout. Une étrange lueur noir est apparut dans les mains de l'invokeuse. Au milieu de la cour, une créature sordide apparut.... Une boule ailé avec un œil au milieu. La princesse de l'envie s'est assis sur l'invocation pittoresque, avant que cette dernière ne s'envole, survolant dès à présent le bois des loups. Puis au loin, la maison de Maurice. L'inventeur, un vieux fou qui créer plus de catastrophes qu'autre chose... S'envolant un peu plus haut, la clairière lui apparut alors... Avec deux points au milieu. La monture d'Ariez perdit un peu d'altitude, la bête était là, au milieu de la clairière, alors que l'autre homme s'en allait. Ce dernier s'enfonça dans les bois... Elle n'attendit pas trente-six ans avant de fondre devant l'homme qui accompagnait Bête. Renvoyant Ahriman d'où il venait, la jeune invocatrice s'est mis devant l'inconnu, quelques mètres devant.

    « Alors mon mignon, qu'est-ce que tu fait ici ? »

    Ariez parlait d'un ton supérieur. Comme une enfant pourri gâté qui se moque de son domestique. Elle voulait jouer, et trouverait bien un prétexte, d'ailleurs elle ponctua sa phrase d'un clin d'œil.

    « Tu parlais des nouvelles gamelles pour chien avec Bête ? J'espère, parce que tu n'es pas sans savoir que ce monde est à moi huhu... »

    Sur ces mots l'invocatrice... Invoqua un rondouillard, un énorme sans-cœur au ventre proéminent. Elle lui ordonna de s'allonger, et une fois ceci fait, s'assit sur son ventre pour le moins confortable. Une fois bien installé, tout en observant ses ongles et sur un ton qui rappelait une jeune enfant capricieuse, elle dit...

    « Alors vous parliez de quoi au juste ? »
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    … Dans le genre, ça tombait super mal, je sortais d’un combat bestial à main nue et là on m’imposait une nouvelle merde, c’te blague. Mais rien ne peut arrêter le Grand Jecht, je me suis dit, enfin ça aurait été classe si je l’avais vraiment pensé parce que là, c’était vraiment la merde.

    « Alors mon mignon, qu'est-ce que tu fait ici ? »

    Mon mignon… Ca ne m’a pas fait rire, dans le genre pas du tout. Y a pas de mystère, là, c’était une gamine, dix-huit ans à tout casser et moi, j’avais déjà un certain âge, celui de ne plus penser à draguer des minettes à peine sorties de l’adolescence. Or bordel, à chaque fois qu’on m’avait interpellé en m’appelant « mon mignon », c’était souvent pour un but bien précis de la part de la femme, franchement. Et à chaque fois, j’étais toujours bien content et fier de moi quand je leur disais : « Désolé mais j’aime ma femme. »

    Qu’est-ce que j’allais lui dire que j’aimais ma femme, à cette gamine, elle en avait rien à secouer ! Alors du coup, ouais, ça m’a énervé. Si on peut même plus se vanter de ne pas être totalement pourri. Elle s’attaquait à mon rite, à ma coutume. C’est pas normal ça…

    Sans ça, elle était plutôt mignonne. Et tout en caressant ma barbe au niveau de mes joues, je l’ai regardé sans gêne, l’air de dire « Hey, en fait… T’es pas mal. » C’était probablement la fille la plus sexy que je voyais depuis Vivni… Roumbei… ‘Fin, la rousse de l’autre jour, quoi. (Ouais, tu remarques que je n’inclus pas Ultimecia, dans le genre bien roulé. Nan mais bon, elle est l’une des rares personnes à pouvoir me battre alors j’aurai toujours des hésitations à… Enfin soit…)


    « Casse-toi… »

    C’était franchement plus facile comme ça, je me suis remis en marche, jusqu’à ce qu’elle en vienne au fait qui m’intéressait, dans le genre.

    « Tu parlais des nouvelles gamelles pour chien avec Bête ? J'espère, parce que tu n'es pas sans savoir que ce monde est à moi huhu... »

    Ah ben au moins comme ça c’était dit, elle était de la Coalition, en compagnie du noiraud, de Pierrot, y avait maintenant elle. C’était toujours bon à savoir tu me diras. Elle avait un caprice dans sa voix, une belle voix de bonne chipie. J’en ai soupiré, ça m’énervait déjà, j’avais maintenant six bonnes raisons de pas me bastonner avec elle.

    « Woh, trop forte, comment t’as deviné ? Figure-toi que les gamelles de clébard, c’est mon trip... Et tu sais ce qui serait trop le pied ? Qu’on se fasse une teuf’, Médor, toi, moi et quelques potes trop fans. Et tant que t’y es, amène des copines à toi. »

    Bah, fallait bien lui montrer que je me foutais de sa gueule, aussi ai-je ricané de bon cœur après le dernier mot…
    Non en fait je vous le dis pas direct mais j’étais super fier de ma phrase, me disant qu’avec ce langage de crétin fini, elle avait bien ramassé, hey hey.
    Et mon rictus s’est transformé en un rire plus franc pendant que je me dérouillais l’épaule droite.
    Tout de suite après, ça m’a moins fait marrer… Elle a appelé à elle un gros sans-cœur avec une bonne bedaine. J’ai arrêté de rire… Dans le genre direct. Y a pas de mystère, elle me décevait sur ce coup. Elle s’est assis sur le ventre de gras-du-bide et tout en regardant ses ongles me parlait avec un putain d’air snob.


    « Alors vous parliez de quoi au juste ? »

    Je n’ai pas répondu, en tout cas pas direct… Je me suis contenté de serrer mon poing gauche avec l’envie de lui foutre une claque à cette gamine.

    « Hey l’anorexique… Si tu virais ton joli petit cul d’étudiante de là, histoire que j’explose Bouboule ? »

    … Putain, ça m’énervait. Je ne pouvais pas supporter ce truc qui rampait à terre. Y avait qu’à voir la pose, il avait une belle nana assise sur son ventre et bon, il en avait rien à foutre le sans-cœur, il ressentait rien… C’était qu’une saleté, un résidu de l’humanité… Mais je devais garder mon calme, je vous parle pas de la merde si je me mettais en colère. C’est trop con…

    « J’ai une bonne raison pour pas te dire ce que tu veux savoir, ma jolie. Il faudrait que tu me battes… Et j’ai au moins six bonnes raisons de ne pas me battre avec toi. Alors première raison, c’est tes potes sans-cœurs et le noiraud que je vais refroidir, je m’en fous de toi. Deuxième raison, t’es une fille et tant qu’à faire, je préfère éviter. Troisième raison, on va me prendre pour un gros pervers si on apprend que j’ai battu dans le genre hyper facile une gamine innocente et naïve. Quatrième raison, j’en ai marre de combattre des gosses. Un chialeur, une peste, ça me remue les tripes. Et dernièrement, j’aime ma femme, t’as compris ? »

    Voila, j’avais réussi à placer que j’aimais ma femme dans ma phrase, j’avais carpé le diem. Puis je me suis rendu compte en y repensant que j’avais utilisé plus de cinq fois le mot « raison », ce qui faisait tout de suite moins classe. Sans parler du sixième point qu’il m’arrangeait bien d’ignorer, fallait encore que j’y réfléchisse…
    A y réfléchir, c’était peut-être bien que j’avais oublié mon arme, ce qui me rendait tout de suite moins fort… Conclusion, j’allais devoir utiliser mes autres capacités, genre de quoi me surpasser quitte à en devenir un gros barbare… Et si ça allait plus loin… Tss, je n’avais pas envie d’y penser, je voulais rester capable de penser comme je le fais encore quelques semaines, j’étais pas encore prêt à passer le cap.

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    « Hey l’anorexique… »

    Anorexique ?! Ce type l'énervait déjà !

    « Si tu virais ton joli petit cul d’étudiante de là, histoire que j’explose Bouboule ? »

    Joli petit cul d'étudiante ? L'inconnu lui parut déjà plus sympathique...

    « J’ai une bonne raison pour pas te dire ce que tu veux savoir, ma jolie. Il faudrait que tu me battes… Et j’ai au moins six bonnes raisons de ne pas me battre avec toi. Alors première raison, c’est tes potes sans-cœurs et le noiraud que je vais refroidir, je m’en fous de toi. Deuxième raison, t’es une fille et tant qu’à faire, je préfère éviter. Troisième raison, on va me prendre pour un gros pervers si on apprend que j’ai battu dans le genre hyper facile une gamine innocente et naïve. Quatrième raison, j’en ai marre de combattre des gosses. Un chialeur, une peste, ça me remue les tripes. Et dernièrement, j’aime ma femme, t’as compris ? »

    Ariez était contente d'avoir quittée son divan en fin de compte. En effet, même si l'homme en face d'elle l'énervait et l'agaçait, il avait au moins le mérite de la faire rire. Rire... C'était le mot ! Ces six prétendus raisons avait plier de rire notre princesse... Son rire aigu et perçant résonnait à travers toute la forêt. Assis sur son sujet, ou plutôt son esclave, elle inspecta à l'homme. Grand et costaud, un guerrier à n'en pas douter ! Pas d'arme, mais ca ne veut rien dire ! Il peut très bien avoir une poche intérieur, ou même se battre à main nu... Mais l'idée que l'inconnu est perdu son arme la fit sourire, même si ce n'était surement pas vrai.

    Beau... Bah oui, il fallait bien le reconnaitre ! Avec son corps de sportif sur-entrainé, sa peau bronzé par le soleil d'été, ses cheveux noirs corbeau et sa barbe noire de trois jours... Un vrai séducteur ténébreux ! Sur le moment, elle avait une folle envie de le voir se battre ! Un homme plein de sueur qui se bat comme un taureau... Hum, enfin bref ! Car il faut savoir que le combat, c'est sa grande passion. Elle ne se bat pas certes... Mais ce qui lui plait, ce n'est pas de se battre, mais de regarder les autres se battre ! Un peu comme une pièce de théâtre ! C'est alors, qu'un sourire joueur est apparut sur le visage de la jeune femme... Sa voix s'éleva avec une touche prononcé de sarcasme.


    « Pour commencer, si tu t'attaques à un membre de la coalition, tu t'attaques à TOUS les membres de coalition, y compris moi ! »

    Bon, soyons clair... En réalité, elle se fichait comme de l'an quarante qu'un type comme lui veuille abattre Ulquiorra et Modéré Noir, de toute façon il n'aurait aucune chance. C'était juste un prétexte, une excuse pour faire du bel inconnu son joujou du soir... Et les deux qualitatifs l'avait interpelée... Innocente et naïve ? Le salaud, il ne savait pas à qui il avait affaire... Elle ricana légèrement et se levât, le gros ventre a l'air confortable vu comme ca, mais à force, il commençait vraiment à lui faire mal au fessier. Enfin, la princesse de l'envie n'oubliait pas qu'il s'agissait d'un simple jeu... Tout ce qu'elle voulait s'est amusée, une fois le jeu fini, elle le laissera partir. Et le jeu commença avec un duel, pas un échange de coup ou de sort... Mais un échange de parole. Peut-être que lui ne s'amusait pas, mais franchement, seul le bonheur d'Ariez comptait aux yeux d'Ariez...

    « C'est quoi ce délire avec ta femme au fait ? Je m'en fiche de cette truie moi, où as-tu vu que je te faisais des avances ? Pouah ! Laisse moi-rire ! Sinon, si ca peut te rassurer... Tu n'auras pas à me frapper hunhun... »

    Un jeu amusant s'annonçait dans cette sombre forêt ... Un jeu que la maitresse de ce monde avait lancé, cela l'amusait follement, elle en avait envie, et surtout besoin... Besoin de s'occuper ! Elle ponctua sa phrase en ricanant, avec un signe de la main, le rondouillard compris qu'il fallait se lever.

    « Au passage, tu sais ce qui est pire qu'un rondouillard ? »

    Un silence, de quelques instants apparut. Puis la réponse à la devinette, arriva en même temps qu'un sourire narquois et moqueur sur le visage de la jeune invocatrice...

    « Deux rondouillard ! »

    Comme vous vous en doutez. Un deuxième rondouillard est apparut... Finalement, Ariez claqua ses doigts, et un dôme de ténèbres recouvrit les deux antagonistes. Le terrain était vaste, un espace de jeu plutôt grand... Claquer des doigts ne servait à rien, mais cela ajoutait une certaine classe au sort. De plus, il semblait que la bête rodait dans le coin. Déjà qu'elle avait eu du mal à battre la bête toute seul, si ce dernier était aider, je ne vous raconte même pas ! Enfin soit, nos deux héros étaient en "tête à tête". Enfin, ca dépend si l'on compte les invocations de la princesse. Même si elle, les considères plutôt comme de simples armes.

    « Tâche de m'amuser surtout ! »

    Nonchalant et peu agressif, il faut toujours leur donner un petit "coup de mains" avant qu'ils ne se battent sérieusement. La main droite d'Ariez s'illuminât, irradiant d'une lumière violette. Une rapière courte apparut... Un coup d'estoc dans les fesses de ces deux tas de graisses... Les énormes sans-cœurs sont entrés dans une rage folle ! S'ils avaient pus, ils n'auraient même pas hésiter une seconde avant d'écrabouiller l'invocatrice, quel dommage... Ils ne peuvent pas ! A défaut ils se sont jetées sur Jecht... L'envie quand à elle, adressa un clin d'œil provocateur au bel inconnu.
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    Dans un sens, elle était particulière… Différente des froides, cruelles, méchamment belles et avec un rire sardonique… Non, cette gamine était cruelle, méchamment belle et avait un sale rire sardonique mais elle n’était pas froide. Quelqu’un de froid, c’est quelqu’un de réservé, qui ne dégage aucune chaleur.
    Alors qu’on aille pas me dire que cette gonzesse est froide. On pouvait lire en elle sans souci, un coup elle paraissait furax, l’autre moment elle te donnait l’impression qu’elle t’aime bien.
    L’ennui, c’est que moi je ne l’aime pas.

    Et je crois que le rire y était pour quelque chose… Elle se retenait pas, c’en était pire que moi quand je mets à me bidonner ou quoi. Non, elle se retenait pas… En même temps, c’était son pays, maintenant, c’est pas comme si elle ne faisait pas ce qui lui plaisait. Ça aussi, c’était chiant… Me suffisait pas de la vaincre et de la tuer pour que le pays soit à moi ou aux Songes, quoi. C’était la Coalition qui régnait. Elle n’était qu’une sorte de d’ambassadrice.

    J’ai lâché un soupir, avant de la regarder dans les yeux et de me dérouiller l’épaule.


    « Pour commencer, si tu t'attaques à un membre de la coalition, tu t'attaques à TOUS les membres de coalition, y compris moi ! »

    Si genre elle croyait que ça allait me faire peur… C’était un peu ce que je cherchais, pouvoir combattre les résidus de ce groupe. Maintenant, ça me faisait quand même un peu douter, dans le genre. Au début, je ne voulais pas la combattre, on est d’accord. Mais je n’avais pas pris le sans-cœur en compte… Si je déteste ces trucs, c’est con de ne pas tuer leur génitrice, si j’ai envie de dire.
    Et tandis qu’elle s’était levée, j’y pensais encore et ça me prenait trop la tête… Ca pouvait paraître simple mais bon… Si cette fille était la reine, ici, ça signifiait bien qu’elle était au moins aussi forte qu’un Capitaine. Or à me situer, je suis du niveau d’un bon Commandant. Conclusion, ça allait pas être aussi simple que de m’occuper d’un bête pleurnichard de la lumière.


    « C'est quoi ce délire avec ta femme au fait ? Je m'en fiche de cette truie moi, où as-tu vu que je te faisais des avances ? Pouah ! Laisse moi-rire ! Sinon, si ca peut te rassurer... Tu n'auras pas à me frapper hunhun... »

    « … Toi, petite garce… Je crois que t’as besoin qu’on te donne une belle correction ! »

    Et en soulignant bien le dernier mot, j’ai frappé mon poing gauche contre la paume de ma main droite pour bien lui montrer que j’étais chaud. Non, ne m’en fallait pas si peu pour changer d’avis… Je n’allais pas la tuer, juste lui foutre une bonne correction. J’ai bien compris que son pouvoir résidait dans l’invocation de créatures et si elle n’appelait que des sans-cœurs, ça serait facile de mon côté… Et une fois que j’aurais bien épuisé son stock, une fois qu’elle aura plus l’énergie d’en invoquer d’avantage, et bien voila… The End. Non, en plus, ça peut paraître con mais je voyais absolument pas comment je la tuerais si je me décidais à le faire… Quoi ? J’allais quand même pas l’étrangler, lui arracher le cœur, la rouer de coups jusqu’à ce qu’on ne sache plus l’identifier en tant que femme. Dégueulasse… Si je peux frapper une fille, faut pas m’en demander trop.

    « Au passage, tu sais ce qui est pire qu'un rondouillard ?»

    Ouf, si je devais faire la liste, ce serait long. C’te question. J’ai détourné le regard vers un arbre et je suis parti dans un délire. M’en souviens encore tant ça a attisé ma curiosité. Me demandais ce qui se passerait si un arbre comme ça, prenait vie, dans le genre. « Oh tiens, je suis vivant. » et qu’il commençait à marcher et tout. Est-ce qu’il serait pire que Bouboule. M’était d’avis que oui. Il est vachement plus grand quand même, et déjà probablement plus malin… Franchement, qu’est-ce qui pouvait être plus con qu’un rondouillard…

    « Deux rondouillards ! »

    Ah ben voila, elle avait répondu à ma question. Elle a fait apparaître une petite lame, dans le genre, absolument la magie qu’il m’aurait fallu parce que là, j’étais fin sans ma claymore… Avec sa baguette, elle a poignardé les deux gros tas qui se sont direct mis à s’enrager et à émettre une petite aura mauve… Un bon mode berserk quoi… La grosse connerie aurait été de répondre à la provoc’ et de moi-même m’engager dans le mode berserk qu’avait rien à voir à ces petites merdes… Des sans-cœurs ne niveau moyen, je sais pas ce qu’elle espérait. Mais n’empêche qu’en voyant les deux laiderons glisser sur le sol à une vitesse que j’étais même pas capable d’atteindre et qui me fonçaient dessus… Ca avait quelque chose de balèze… Le truc trop con dans cette charge, c’est qu’ils étaient en même temps, conclusion, je les évitais tous les deux en sautant… Ce que j’ai fait, pas un gros saut mais un bon saut pieds joints. J’ai vu les deux bouboules passer à quelques centimètres en dessous de mes pieds… Et quand ces derniers ont presque atteint le sol, c’est tout mon corps qui fut projeté par un des sans-cœurs… Il avait été assez rapide pour changer sa trajectoire et me toucher dans ma chute…
    Je me suis méchamment ramassé sur le sol avec le rire de la gonzesse…


    « ‘Spèce de débutant… »

    La douleur était là mais c’était rien d’énorme, juste de quoi sonner une bleusaille. Me suis enfin levé, j’ai profité du fait que les deux sans-cœurs étaient au repos pour frapper le premier au ventre… Le genre du coup à pulvériser la cage thoracique d’un taureau… Mais en le regardant, j’ai bien vu que ça avait rien pulvérisé du tout… J’ai affiché un sourire un peu désespéré et ai continué à le frapper mais sans force cette fois, le deuxième s’avançait lentement… Après cinq-six coups, j’ai frappé une dernière fois avec un sourire aux lèvres.

    « Boum ! »

    Et une explosion a retenti autour de moi en cercle, l’un des seuls trucs un tant soi peu magique à ma portée, l’explosion a suffit à projeter les deux sans-cœurs en l’air. Je me suis axé vers l’invocatrice tout en ayant les sans-cœurs juste devant moi et avant même qu’ils ne tombent à terre, les ai frappé tout deux simultanément de mes paumes, alors qu’ils me tournaient enfin le dos…

    Ils furent ainsi projetés vers la donzelle mais ne l’ont pas touché, pas même effleuré… J’allais quand même pas faire tomber le rideau du spectacle avant même qu’il n’ait vraiment commencé. Ils heurtèrent tout deux violemment un arbre pour le premier et un rocher pour le deuxième, qui étaient juste aux deux côtés de la jeune femme.


    « Si cette sous-race est la pire chose que tu aies connue de ta vie, alors t’as du grandir bien peinarde, ma jolie. Allez… Aux suivants !»
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    Pas mal... Vraiment pas mal ! Vaincre deux rondouillards n'est pas foncièrement difficile. Mais lui, il avait assez de force pour les projeter en l'air. Avec une mains en plus... Ceci surpris Ariez. En effet, les deux sans-cœur ne l'avait pas touché, mais c'était moins une. Restant bouche bée, elle en était presque choquée... Disons que plusieurs centaines de kilos qui vous frôlent à haute vitesse, ca ne laisse pas indifférent. Se secouant la tête, elle reprit ses esprits juste à temps pour entendre son adversaire provoquer Ariez.

    « Si cette sous-race est la pire chose que tu aies connue de ta vie, alors t’as du grandir bien peinarde, ma jolie. Allez… Aux suivants !»

    "Aux suivants !" ? C'était maintenant sur et certain. L'inconnu se prenait au jeu ! La princesse était, disons... Partagée... Ça l'énervait plus que tout qu'il la provoque. Pfff... Comme si deux rondouillard, c'était ce qu'elle avait de pire ! Il n'avait pas compris, c'est un jeu. Et dans un jeu, la difficulté est croissante... Après tout, commencer par le dernier niveau, ce n'est pas très marrant.

    D'ailleurs, elle était partagé entre l'envie malsaine de le massacrer... Et l'envie tout aussi malsaine de passer au niveau suivant. Au final, la seul différence entre les deux, c'est que sa deuxième envie lui procurerait plus de plaisir. Elle pencha pour la situation qui l'amuserait le plus... Le niveau deux ! Mais avant...

    Il fallait se renseigner. La bête n'est le gars le plus charmant qui soit et pour l'aborder, il faut une bonne raison... Mais lequel ? Un ennemi de la coalition ? Tout de suite, la grande princesse s'est dit "Un type de la lumière", mais la Coallition a beaucoup d'ennemi. Le mieux à faire c'était de l'interroger. En même temps, c'était la seule chose à faire. Pourquoi l'enfermer dans les cachots, que Belle est un peu de compagnie ? Non... Belle, la Coallition en avait besoin, ou du moins Ariez en avait besoin, oui... Besoin...

    Ohlala ! Mais pourquoi je vous dis ca moi ? On en est loin. L'important, c'est que la maitresse des lieux voulait jouer, et l'envie à toujours ce qu'elle veut, à plus forte raison sur son territoire...


    « Tu ne croyais quand même pas que j'enverrais mes meilleurs créatures dès le début ? Au cas où tu n'aurais pas compris... Ce qui n'est pas impossible vu ta tête d'andouille... C'est un jeu. Ces deux rondouillard n'étaient que le premier niveau de notre jeu. Combien de niveau y aura-t-il ? Oh... Mais ca, ca dépendras de toi ! Si tu survis, tu passe au niveau suivant ! Et tu n'as pas le choix, c'est moi qui décide ici ! Si tu meurt bah... Ta carcasse serviras à nourrir mes invocations. Mes j'espère que tu vas survivre et que l'on pourra encore jouer toi et moi !»

    D'un mouvement de la main, une partie de l'arbre fracasser par le rondouillard se mit à bouger. C'est tellement pratique la force psychique... Le morceau était assez gros et permit à la grande princesse de s'asseoir. Il est temps qu'elle apprenne à invoquer un trône ! Quelle idée...

    Juchée sur l'énorme morceau de bois, l'invocatrice se demandait ce qu'elle pourrait bien lui envoyer... Plus fort que deux rondouillard, mais pas trop fort non plus... Il ne faut pas que ce soit un sans-cœur non plus ! Bah oui, sinon c'est un peu répétitif... C'est ca le gros point faible de l'invokeuse. Tellement de chimère et autres créature dans se besace... Lequel choisir ?

    Passant une main sous son menton, Ariez trouva enfin la créature adéquate, elle écarta les bras avec un sourire démoniaque. À sa droite apparu un fière chevalier sans tête... Quand à la princesse, des yeux rouges observait le bel homme...


    « Au fait, tu dois sans doute le savoir, mais je suis Ariez, la grande princesse de ce monde ! Et toi quel est ton nom ?»

    Le cavalier sans tête, monté sur son fier cheval noir comprit que le combat allait commencer... En effet, la jeune femme lui fit une léger signe de la tête, ne me demandez pas comment il a put le voir. Le cheval partit au galop, et sa lame, était à la hauteur d'une gorge... La gorge de l'inconnu plus précisément ! Son regard et toute son attention état dirigé vers le combat... Les rondouillards tapent fort, mais on peut difficilement faire plus lent. Le cavalier lui, est rapide, il ne fait pratiquement qu'un avec sa monture et manie sa lame avec dextérité... Il faudra plus que de la force cette fois... Il faudra aussi bien l'utiliser !

    « Tâche de ne pas finir comme lui hihihi...»
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    Un silence…

    « Tu ne croyais quand même pas que j'enverrais mes meilleurs créatures dès le début ? Au cas où tu n'aurais pas compris... Ce qui n'est pas impossible vu ta tête d'andouille... C'est un jeu. Ces deux rondouillard n'étaient que le premier niveau de notre jeu. Combien de niveau y aura-t-il ? Oh... Mais ça, ça dépendras de toi ! Si tu survis, tu passes au niveau suivant ! Et tu n'as pas le choix, c'est moi qui décide ici ! Si tu meurs bah... Ta carcasse servira à nourrir mes invocations. Mais j'espère que tu vas survivre et que l'on pourra encore jouer toi et moi !»

    Ca m’a surpris… C’est fou ce que les gens peuvent être doués pour certaines choses, genre virtuose, cordon bleu… Fallait maintenant que je sache si y avait un mot pour définir quelqu’un qu’a un véritable talent pour casser les silences… Ouais, d’autant plus que là, après son discours, elle a fait un boucan de tous les diables en manipulant un arbre… Putain, merde quoi, elle ne pouvait pas s’asseoir à terre ? C’est pas comme si ce n’était pas confortable… Enfin tu me diras, ainsi, assise sur ce morceau de bois, elle n’avait pas l’air plus petite, au contraire…

    Mais ça m’énervait… Qu’elle brise le silence, passe encore, je l’aurais fait d’une façon bien moins distinguée si elle ne s’en était pas occupée… Mais dans sa petite réponse à ma remarque, elle sous-entendait des questions franchement pas classes de ma part… « Combien de niveau y aura-t-il ? » Mes fesses, comme si j’allais poser une question aussi conne… Me connaissant, j’aurais plutôt demandé, un sourire classe aux lèvres… Hey, ma jolie, combien de temps ça va durer ? Parce que j’ai un château à détruire moi…
    Putain ouais, ça claquait…
    Non franchement, elle aurait même répondu à ma question (la question version 1, complètement bidon qu’est même pas de moi), genre en me disant qu’il y aurait douze niveaux… Qu’est-ce que ça pourrait bien changer… Si je me mettais à décompter le nombre de monstres à dézinguer encore, sûr que j’allais perdre le fil et au final, ça m’embrouillerait plus qu’autre chose…

    Je la voyais se donner du mal à chercher le prochain bouboule à me lancer sur la tronche… Qu’est-ce que je peux être con, moi… Je l’attaquais maintenant et je foutais net la Coalition dans la merde… Mais évidemment, pour le sport, fallait que je sois con et que je la laisse faire ses courses et choisir entre la lasagne et la pizza Dr Oetker… Mais bon, je m’excuse avec l’inévitable façon de la tuer… Autant me casser direct si c’était pour faire ça…

    C’est pas la pizza qu’elle a choisi, tu t’es gouré… Elle a pris le poulet… Plus difficile à préparer qu’une lasagne ou qu’une pizza mais bon, le poulet, il n’a pas de tête… Métaphore foireuse ? Non sans dec’… Mais je t’emmerde, sale putain de polonais. Le truc qu’elle avait invité à la partouze à deux, puis à quatre, puis de nouveau à deux. Etait un type genre baraqué, bien grand… Il faisait quelques têtes de plus que moi… Z’avez compris ? Ma feinte… Je viens de faire une feinte ! Le gars, monté sur un putain de cheval… Noir, qui plus est… Mais si, désolé, la couleur a son importance, puis qu’est-ce que t’en sais toi ? T’es un cheval ? Non…


    « Au fait, tu dois sans doute le savoir, mais je suis Ariez, la grande princesse de ce monde ! Et toi quel est ton nom ?»

    « Ah ouais, donc tu me dragues… »

    Bam ! J’espérais que cette réplique allait bien l’énerver, la foutre en rogne histoire qu’elle m’envoie plus qu’un gars qu’est indubitablement incapable de réfléchir… J’ai bien sûr rigolé, en échauffant mon épaule. Le cheval s’est mis à galoper vers moi, en quelques secondes c’était déjà chaud… J’ai vu une lame brandie, j’ai eu qu’un seul réflexe, me jeter à terre en arrière (en avant, ce serait un peu chaud, dans le genre la lame qui allait me fendre le crâne), et tombant sur le dos, j’ai gentiment observé la lame découper ce qui aurait du être moi. Je me suis levé avec une acrobatie classe et me suis tourné vers mon adversaire…

    « Et merde… »

    Il était à nouveau là, tout près, me forçant à a nouveau tomber sur le sol… Mais cette fois, dès que je fus à terre, je fis une roulade pour m’éloigner du type et me lever simultanément… C’était la merde…

    « Tâche de ne pas finir comme lui hihihi...»

    Ca allait être dur… Ce fils de chien avait la sale manie de viser la gorge… Gorge… Gorge, gorge, gorge… Oh putain l’idée que j’ai eu… Et tandis qu’il galopait vers moi, j’ai baissé la tête et me suis mis à courir au plus vite que je le pus, et l’empêchant de me couper la gorge, je fis un coup d’épaule sur le cheval, le faisant ployer… Toujours sous l’élan de ma charge, je me suis tourné sur moi-même et ai envoyé un rude coup de pied à l’épaule de Mr Black…
    Ouais mais lui, il s’en est foutu, il brandit une nouvelle fois son épée et me fit une estoc au niveau du ventre et réussissant tout juste à me décaler, il me toucha salement, au niveau des côtés flottantes. Et tout en tombant, trop déséquilibré par tous les coups que je lui ai porté, j’ai lâché un grognement, sentant mon sang chaud couler. Je me suis relevé aussi vite que je le pus et lui ai asséné un coup de paume qui le projeta quelques mètres plus loin de son cheval. Et s’il avait quitté son cheval, ce connard n’avait pas lâché son épée, fatalement… J’étais dans la merde mais au moins, j’avais le cheval…
    Le cavalier s’est relevé, stoïque…


    « Invincible, hein ? Tu m’envoies ce genre de trucs à la tronche… Mais bon, moi aussi, je suis invincible ou immortel, c’est comme tu veux… La preuve… Je suis toujours vivant.»

    Bah… La balafre que j’aurai de sa lame rejoindrait simplement les dizaines d’autres éparpillées sur mon corps, m’en fallait tout de même plus… J’ai relâché le cheval, ça servait à rien de le maintenir au sol, au fond… Le Cavalier finirait tout de même par le récupérer… Et fallait toujours que je trouve une solution. En regardant autour de moi, j’ai vu ma solution pour trouver ma solution, vu que là, j’étais un peu court point de vue temps… Je me suis rué vers la dite Siriez et me suis assis à côté d’elle en rigolant…

    « Ouf, pas mal… Enfin… Je voulais te dire, vis-à-vis de ce que tu m’as dit plus tôt. »

    Et en faisant mine d’être peinard malgré la blessure, me suis assis en tailleur en équilibre sur l’arbre.

    « Tu sais, comme quoi c’est un jeu en plusieurs niveaux, que ça s’arrêtera quand tu le voudras bien… Je veux quand même que tu saches une chose, ma jolie. »

    J’ai glissé un regard discret vers le cavalier sur son cheval, immobile… Il oserait pas m’attaquer à proximité de la dame…

    « T’es bien mignonne mais faut bien avouer que si je participe au jeu, c’est parce que je le veux bien, fais pas genre que tu décides des règles parce que j’ai pas le choix. Au contraire, j’ai le choix donc j’accepte que tu décides des règles… Donc euh… Qu’est-ce tu me fais chier avec tes remarques pas sympas… Bon, je reviens tout de suite… »

    Ah ça y est, je l’avais ma solution… Ce serait court à partir de maintenant… Me suis levé pour me rapprocher du guerrier et sans attendre, un sourire aux lèvres, ai frappé le sol durement… Celui-ci s’est alors mis à trembler dans un périmètre conséquent… Et bon, je sais pas si vous connaissez l’instinct des animaux dans ce genre de cas mais ils deviennent complètement fous… Le cheval a hué et aussitôt, est tombé d’une façon super conne sur le sol… Le cavalier se détacha de sa monture et sans subir le malaise des ondes sismiques, brandit sa lame… J’ai foncé comme un malade vers un arbre, à l’opposé du cavalier et ai frappé le chêne d’un poing… Pour cette fois, j’ai utilisé tout un potentiel de force, sans pitié… Sans toute ma force, j’arriverais jamais à déraciner un tel arbre… Et bien heureusement, il céda sous mon coup… J’ai planté mes doigts à l’intérieur, en forçant bien (à votre question, oui, ça fait un mal de chien aux doigts) et équilibrant l’arbre de mon autre main, j’ai fait un grand saut et sans trop viser mon adversaire, ai lancé l’arbre sur sa « gueule » (quand je dis gueule, vous m’avez compris)…

    Un soupir, une respiration plus dure… L’effort était surhumain et je l’ai bien senti mais fallait le finir, ce chiant… Et tout en m’approchant du corps compressé par l’arbre, dont seuls les bras et jambes étaient visibles, j’ai parlé d’une voix forte à la fille.


    « Tant qu’à faire, je vais lui rendre un service à ton copain, en lui enlevant tout ce qu’est pas enlevé… Donc bon, regarde ailleurs, ça va pas être joli à voir… »

    J’ai trouvé l’épée non loin du corps et me suis occupé de démembrer le gars avec… Je me suis dit « Mon p’tit Jecht, t’es pas sûr qu’il va pas te dégager l’arbre et en sortir pépère… » Donc prudence est mère de prudence… Et tandis que je le découpais, j'ai vu le cheval s'approcher de son maître...

    « Casse-toi, le poney...»

    Une fois mon huitième travail accompli, je me suis remis devant mon « adversaire » et, l’épée en main, la tenant n’importe comment, n’ayant pas l’habitude des armes si légères. (A votre question, elle n’était pas entachée de sang… Ca m’a surpris mais en même temps, rien ne fonctionnait chez ce type… Si sa tête a été coupée, c’est qu’il est mort… S’il est mort, c’est que son cœur ne bat plus… Et le sang ne circule plus quand n’y a pas de cœur, c’est logique.)

    « Je m’appelle Jecht… Et je dois t’annoncer une terrible nouvelle… La Coalition, ton p’tit groupe de tarés ambitieux, c’est pas ce dont les gens ont besoin… Ça leur fait pas du bien, alors même si j’y comprends rien à tous ces trucs… Vous vous approchez beaucoup trop des sans-cœurs et votre ambition fera de vous les responsables de la mort de plein de gens… Et de la destruction des mondes. Et ça, ça me fait pas franchement marrer. C’est précisément pour ça que je cherche votre fin à vous… Et je vais tous vous tuer, donc à tes intérêts, file la queue entre les jambes et ne touche plus jamais aux sans-coeurs… Aux suivants !»


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    « Invincible, hein ? Tu m’envoies ce genre de trucs à la tronche… Mais bon, moi aussi, je suis invincible ou immortel, c’est comme tu veux… La preuve… Je suis toujours vivant. »

    C'était pas forcement faux, c'était même plutôt vrai ! Quoique non, il n'a rien d'immortel ou d'invincible, Ariez était d'ailleurs décidé à la prouver ! Quand soudain, le guerrier réussit ni une ni deux à atteindre la princesse. Rien ne la protégeait plus, elle avait peur, tétanisée et figée par la peur, elle observait l'homme avec inquiétude, se demandant ce qui allait lui arriver. Étrangement, il ne l'attaqua même pas !

    « Tu sais, comme quoi c’est un jeu en plusieurs niveaux, que ça s’arrêtera quand tu le voudras bien… Je veux quand même que tu saches une chose, ma jolie. T’es bien mignonne mais faut bien avouer que si je participe au jeu, c’est parce que je le veux bien, fais pas genre que tu décides des règles parce que j’ai pas le choix. Au contraire, j’ai le choix donc j’accepte que tu décides des règles… Donc euh… Qu’est-ce tu me fais chier avec tes remarques pas sympa… Bon, je reviens tout de suite… »

    Sa première réaction, fut d'être agréablement surprise. De toute sa vie, personne n'a jamais voulu jouer. Enfin si mais... Ses parents n'étaient pratiquement jamais là, il n'y avait que le majordome qui lui, jouait avec Ariez car c'était son boulot. De temps à autres des enfants venaient jouer avec elle, mais là encore, ces enfants étaient soit contraints, soit payé. Là, pour la première ou presque, quelqu'un jouait avec elle, acceptait d'être avec elle. Ça la remplissait de joie...
    Dans son nuage de béatitude, elle ne fit même pas attention au combat. Seulement, alors qu'elle se complaisait dans la joie, la phrase repassa dans sa tête. Comment ca la grande Ariez ne décide des règles ? Comment ca il a le chois ? Mais non ! C'est elle qui décide, ce type l'avait snobé ! A sa manière il lui avait dit, " C'est moi qui décide !". Malgré la colère, un sourire se dessina sur son visage, un sourire en coin, joueur et un poil malsain. La maitresse de ce monde avait tout contrôle, et elle réservait un horrible sort à l'inconnu... Ce qui sauva l'homme, c'est sa grande gueule. En effet, ce dernier commençait à se révéler bavard...


    « Je m’appelle Jecht… Et je dois t’annoncer une terrible nouvelle… La Coalition, ton p’tit groupe de tarés ambitieux, c’est pas ce dont les gens ont besoin… Ça leur fait pas du bien, alors même si j’y comprends rien à tous ces trucs… Vous vous approchez beaucoup trop des sans-cœurs et votre ambition fera de vous les responsables de la mort de plein de gens… Et de la destruction des mondes. Et ça, ça me fait pas franchement marrer. C’est précisément pour ça que je cherche votre fin à vous… Et je vais tous vous tuer, donc à tes intérêts, file la queue entre les jambes et ne touche plus jamais aux sans-cœurs… Aux suivants !»

    Et elle se mit à rire, quasiment plié en deux. Son rire franc était aigu, un rire qui s'avérait très désagréable. Les secondes passaient, et l'invocatrice n'en finissait pas de rire. Qu'est-ce qui l'a faisait rire ? Sa naïveté. Ce type qui devait au moins avoir la cinquantaine parlait comme un guerrier de la lumière d'à peine vingt ans. Peut-être qu'elle aurait du le prendre au sérieux ? Peut-être... Ce qui restait du cavalier sans tête et de sa monture partit en fumée. Une fumée noirâtre qui se dissipa dans l'air. L'arme du cavalier aussi d'ailleurs. Finalement son rire eut enfin une fin.
    Elle lâcha un soupire de soulagement tout en essuyant une larme aux bords de ses yeux. Car oui, aurais-je oublié de préciser qu'elle pleurait de rire ? Ariez se laissa ensuite tombé en arrière... Une grosse masse noire apparut alors, réceptionnant sa maitresse. Petit à petit, l'énorme masse noire se transforma en un trône. Entièrement noire, le trône laissait paraitre des yeux et une gueule au sommet du dossier. Deux oreilles s'y trouvaient aussi. Tout en bas du trône, une queue noire fouettait lentement l'air... Une chauve-souris apparut à son tour. Cette dernière tenait plus du chat rouge ailé que de la chauve-souris. Mais, bien vite, la petite créature rouge prit la forme d'un repose-pied. Ce qu'elle venait de faire avait deux objectifs.
    De un... S'asseoir confortablement, parce que le tronc d'arbre ca va deux minutes ! De deux... Se la jouer, se vanter, montrer à quel point on est supérieur ! A quel point elle était supérieure, et lui rappeler que c'est elle qui commande ici ! Et enfin, une utilité stratégique. La dernière fois, il aurait put l'attaquer directement, mais ce ne se reproduira pas ! En cas de danger, le repose-pied et le trône s'interposerait pour protéger Ariez et lui servirait de bouclier ! Peut-être même qu'il contre-attaquerait...


    « Écoute moi Jecht... Jecht, ca fait paysan comme nom j'trouve, bref. Les sans-cœurs sont notre contrôle, ensuite... Pourquoi je détruirait un monde qui est à moi ? Jamais je ne laisserait faire ca ! Puis franchement, je me fiche que sa fasse du bien aux gens ou pas... Si je veux quelque chose, je le prend. C'est aussi simple que ca. Je voulais un monde à moi, je l'ai eu ! Je voulais un château avec des majordomes, je l'ai eu ! Je voulais un peintre pour me faire des tableaux... Ah ca par contre, j'ai pas, mais ca viendra ! Si t'en connais un au passage, parle lui de moi ! Mais bref, on a un jeu à continuer ! »

    Une boule de feu apparut dans la main de la princesse, nonchalamment, elle jeta la sphère devant elle. Se dessina alors au sol un pentacle de flamme. Un geyser de flamme surgit du sol, dans une explosion de suie, de flammes et de fumé noir une bête de flamme appelé Ifrit apparut... Cette même bête bondit alors sur Jecht !

    « Il fait chaud non ? Huhu... Cette bête n'est ni un gros sans-cœur lent et idiot, ni un cavalier sans tête fragile et faiblard. Nan, ca c'est un monstre, un démon... Ça va être marrant...»
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    Elle riait…



    Salle gosse… Comme je l’avais déjà dit, elle avait besoin d’une correction, genre à l’ancienne. J’ai bien serré le poing, histoire de contenir mon envie de lui en foutre une, genre direct.Elle ne me regardait plus, tournait de l’œil sous son rire sardonique… Elle faisait franchement la conne, j’avais une épée en main, elle n’avait plus l’ombre d’une protection, pas l’ombre d’une chance d’esquiver ce que j’allais lui lancer en pleine gorge… Et encore moins de chance d’y survivre, la lame transpercerait son cou comme du beurre, et ainsi elle allait mourir heureuse.
    Mais bien sûr, je n’ai pas saisi l’occasion d’en finir… Et déjà, j’avais une impression, c’était plus fort que moi, je le sentais… Cette fille allait devenir dangereuse et j’allais regretter de l’avoir laissé vivre... Toutefois, fallait que je survive pour voir si mon intuition était bonne. Mais dans le genre, j’ai toujours eu un instinct un peu animal… Je sens quand on m’épie, quand on me ment, quand un malheur arrive.

    L’épée s’est alors dissipée, comme si elle pourrissait, elle devenait cendres… Dans le genre chiant, j’allais encore devoir foncer sur l’adversaire pour le battre et m’en ramasser plein la gueule.


    « Écoute moi Jecht... Jecht, ca fait paysan comme nom j'trouve, bref. »

    J’ai froncé mes sourcils… Je m’étais jamais posé la question, ça faisait con de pas savoir si mon nom est classe ou pas. Enfin je veux dire, je suis beau, fort, marrant mais ça sert à rien si je n’ai pas un beau nom… C’est comme si un loup s’appelait Franklin, ça aurait cassé le mythe.

    « Les sans-cœurs sont notre contrôle, ensuite... Pourquoi je détruirais un monde qui est à moi ? Jamais je ne laisserais faire ca ! Puis franchement, je me fiche que sa fasse du bien aux gens ou pas... Si je veux quelque chose, je le prends. C'est aussi simple que ça. Je voulais un monde à moi, je l'ai eu ! Je voulais un château avec des majordomes, je l'ai eu ! »

    Un petit soupir de ma part, ça avait quelque chose de super gonflant tout ce petit speach existentiel. Elle prenait vraiment le monde de haut et à ça, je ne pouvais que soupirer. C’était… Une salle gosse. Ouais, décevant, je m’étais simplement dit au début qu’elle avait du caractère, qu’elle s’emmerdait juste mais là j’étais fixé.

    « Mais bref, on a un jeu à continuer ! »

    Mais ce qu’elle m’avait dit changeait tout… Je ne souriais plus du tout depuis son rire (qui restera gravé dans le guinness book), au contraire, j’avais l’air soudain moins chaud à combattre… Faut dire que là, elle me faisait affronter des pions… Ouais, même s’ils pouvaient être puissants, ce n’était jamais que des pions, ce qui faisait de moi, un pion… Ce que j’avais été pendant quasiment toute ma vie… Putain…
    Je ne bougeais pas tandis qu’un gros truc informe prenait vie… Ca s’avérait être un mi-homme, mi-bélier, mi-démon… Une belle masse rouge avec une crinière de feu, avec un regard de haine, avec des muscles d’acier. Le truc se ruait vers moi…



    « Il fait chaud non ? Huhu... Cette bête n'est ni un gros sans-cœur lent et idiot, ni un cavalier sans tête fragile et faiblard. Nan, ca c'est un monstre, un démon... Ça va être marrant...»

    Ca m’énervait… Et c’était trop tard pour partir, il y avait un dôme et malgré ma force, je connaissais le principe de ces cages… Sans me mettre en garde, j’ai senti la puissante charge du démon, mêlant sa grande vitesse à sa force et surtout à sa chaleur… Son coup d’épaule me frappa à l’abdomen, m’arrachant un grognement de douleur. Et alors que j’aurais du être projeté, je fus arrêté par une force, celle du bras du démon, me retenant près de lui pour me bloquer l’accès au répit.

    Etonné, ouais c’est sûr. Je n’avais jamais combattu un truc comme ça, jusqu’à maintenant… Il ne se battait pas pour me détruire… Il se battait pour m’en mettre plein la gueule et me tuer. ‘Fin je veux dire, vous avez déjà combattu un truc qui vous en fout une et vous empêche de tomber pour vous en foutre une deuxième en profitant de votre état limité…

    Parce que ouais, j’étais limite, avec un tel coup au ventre, j’étais plié de douleur, serrant les dents… Il m’a enfin lâché le bras et d’un revers de ce même bras, m’a projeté hyper violemment vers des arbres… Et évidemment, fallait que je m’en choppe un…
    J’étais vraiment… Dans la merde.

    Pour avoir senti ses muscles, je pouvais déjà dire qu’il était plus résistant que moi… Et plus rapide aussi, vu sa charge de taureau. Il était aussi vachement plus redoutable vu qu’il était tout feu tout flamme… Et vu ses jambes, il ne devait pas sauter trop mal.


    « C’est vraiment la merde… »

    Ma seule issue pour le battre rapidement et pas trop m’en ramasser, étant de faire ma plus puissante attaque physique... Mais me faudrait du temps…
    Le bélier était à une bonne vingtaine de mètres, me regardant avec les yeux de Lucifer… Et en bon fils de pute, il a craché de sa gueule une sphère enflammée, qui faisait au moins ma taille… J’ai fait une roulade suivie d’un saut pour me sauver de cette couille jusqu’à ce que je me retourne, voyant une deuxième sphère de feu…
    L’explosion… Enfin bon, on peut même parler de déflagration, me toucha bien violemment, me projetant sur le terrain de combat… Mon corps entier me semblait en flamme…

    La chimère s’approchait, à pas lent, le dos voûté… Je ne parvenais pas à me lever sous la douleur… Tout me semblait brûlant en moi, mon organisme, mes muscles… Putain, j’avais vraiment honte de moi, même pas capable de lui filer un coup, à cet enfoiré… Me disais bien sûr que si je n’avais pas fait le con, si j’avais contré sa première charge, jamais rien de tout ça ne serait arrivé…

    Et merde, il était déjà là… J’ai pu lui adresser un regard. Et j’ai craché à ses sabots tout en riant. Le gros monstre s’en foutait royal, ce qui m’emmerdait brusquement…


    « T’étais pas loin de la vérité, tantôt… Quand tu m’as qualifié de paysan… Tu m’as juste un peu surestimé, tu vois, je serais bien content d’être né paysan… »

    Le Bélier n’attendit plus et me frappa d’un poing… Poing que j’avais alors arrêté de ma paume, sans trop de problèmes… J’étais différent, je le sentais et elle devait le voir vu la fumée rougeâtre qui émanait de tout mon corps, même de mon poing…

    « Mais bon, c’est pas le cas, tu me diras… J’aurais aussi voulu ne pas arriver dès le troisième niveau à cet état… Mais bon, ça non plus, ce n’est pas le cas. »

    Le démon essaya de frapper avec son autre poing et tout en esquivant, d’une vitesse supérieure à celle que j’avais jusqu’à ce moment, je l’ai frappé à l’abdomen de mon autre poing comme il me l’avait fait. C’était mon état berserker… Et si c’était la première fois qu’elle voyait ça, elle allait être surprise… Je ne sentais plus les brûlures, au contraire… Et tandis que le djin avait baissé la tête sous le coup, je lâchai son poing et le frappai d’un coup de pied dans les crocs, ce qui le fit tomber dans un râlement… Je m’assis sur son ventre… J’avais la chance de pouvoir maintenir mon état berserker sans perdre de ma raison, j’étais juste vénère.

    « Tu vois, ma jolie, je suis né moins que rien… Et me voila à battre un démon, à pouvoir prétendre exploser ton chef et tous les autres… Comment j’en suis arrivé là ? Tu devrais le savoir… Toi qui veux tout ce que tu n’as pas… C’est par ma volonté ! »

    J’ai brandi mon poing recouvert de mon brassard en métal et après cinq secondes à charger un coup précis, j’ai frappé le démon au torse, le faisant hurler de rage… Il a disparu aussi tôt, tout comme mon état berserker… Faisant revenir à moi la douleur des blessures, je mis le genou à terre, respirant bruyamment.

    Fallait vraiment que j’arrête de faire le con… Quand j’y repense, quand je me revois ployer devant cette gamine… Non, plutôt mourir direct que de lui donner cette satisfaction, je me suis levé tant que mal, activant mon seul moyen de rester debout sans avoir l’air mourrant, un sort passif de stoïcisme… La douleur partait mais ça ne durerait que trois minutes…


    « C’est par ma volonté et non par envie… C’est ça, ce qui différencie ton vice du mien, ma jolie. C’est ce qui différencie ma défaite de la tienne, mon regard du tien, ma parole de la tienne, mon camp du tien… Et contre ça, t’as quoi ? Un trône, un pose pied, une couronne et tous les désirs du monde… Désolé, ma jolie, mais ça fait pas le poids contre le grand Jecht. »

    Ouais… Même si brusquement, j’étais plus du tout sûr de mon invincibilité… Même si les trois minutes défilaient trop vite… Même si j’allais probablement mourir… J’aurais au moins essayé de sauver cette jeunesse… Quel con. Je sentais déjà que j’allais regretter ce que j’allais dire.

    « Au suivant… »
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    Au... Suivant ?



    Bordel mais il est fait en quoi ce type ?! Ce type venait d'éclater une bête enragé, deux sans-cœurs de plusieurs centaines de kilos, un guerrier légendaire déjà mort et un démon de feu. Et pire encore, tous ca à la suite ! Pour tout vous dire, et bien qu'elle ne vous l'avouera jamais, Ariez tout princesse qu'elle est avait peur. Il la regardait, un air déterminé sur le visage, mais le pire c'était son état.
    Non pas que Jecht était en forme, bien au contraire. Son corps était brulés, brisé, entailler, couvert de cicatrices réveillés par le combat, des bleus, des bouts de vêtements déchirés et... C'est tout. Mais c'est déjà pas mal, dans son état, quelqu'un de normalement constitué serait mort, lui tenait encore debout et pire encore, il en redemandait...

    Vous vous dites surement que le combat tourne à l'avantage de la jeune fille… Et bah non, enfin si, un petit peu, mais pas totalement… Invoquer, encore et toujours invoquer, c'est pas aussi simple que ca. Appeler à son aide une centaine de sans-cœur, ca n'a rien de bien compliquer. Mais invoquer un démon venu du fin fond de l'enfer et le maintenir sous contrôle pour ne pas qu'il vous attaque, c'est déjà plus dur ! En plus, il ne lui restait que deux invocations en stock. Ce type commençait à devenir un véritable danger...

    Essoufflée, alors qu'elle n'a pas bouger d'un pouce, elle serrait les accoudoirs de son trône. Ses ongles noirs ont eu vite fait d'arracher un couinement au chat-trône. La jeune fille s'est levée, et posât une main sur sa couronne. Évidemment, cette dernière lévite au-dessus de sa tête, alors elle ne la sent pas. C'est devenu une habitude de vérifier si elle est toujours là...


    « Bon, je sais pas comment tu faits pour être encore debout, mais je vais faire en sorte que ca ne dure pas ! »

    Un étrange symbole violet apparut sous l'invocatrice. Un sceau de l'harmonie qui renforce Ariez. Sa prochaine créature, ne s'invoque pas comme ça, d'ailleurs, pour l'invoquer, il fallait briser le dôme, chose qu'elle fit. Jecht pouvait maintenant prendre ses jambes à son cou mais il n'irait pas loin... Elle leva sa main bien haut vers le ciel avant de l'abaisser machinalement. Le tonnerre gronda, les nuages, noircis, se dégagèrent cédant le passage à une énorme bête noire. Le vent l'accompagnait, l'entourant de rafales empêchant de bien le distinguer. Un rugissement effrayant accompagna son arrivée, et le monstre effectua un vol en piqué vers le sol. La chose arriva droit sur le sol, le vent qui l'accompagnait déstabilisant la princesse comme le guerrier. Ariez admirait sa créature, sa peluche, son compagnon et son plus terrible monstre... Et elle espérait que Jecht admirait aussi, ou plutôt craignait, redoutait... Le silence se fit. La princesse fixa sa bête. Le temps semblait s'être figé... Ses lèvres s'entrouvrirent et remuèrent doucement, mais le son mit quelques secondes de plus pour se répercuter sur toute la place, et enfin, sa voix sifflante retentit... La bête noire se mit à quatre pattes, laissant sa maitresse monter sur son dos.

    « Toi, je vais te faire mordre la poussière comme la Bête avant toi ! Le jeu est fini, tu ne m'amuses plus ! Bahamut... Écrase-le...»

    Les premiers signes de fatigues et de douleurs guettait la princesse... Elle se surprit même à cracher du sang. Ça faisait mal, elle n'est qu'une jeune fille après tout ! Puis cela montrait sa faiblesse à Jecht, qui lui était dans un pire état encore. Si ca s'était éternisé, elle se serait retrouver priver d'invocation, à la merci de ce rustre guerrier. Juché sur son dragon tout en noir, elle ne craignait plus rien. Le monstre rugit, faisant trembler les arbres ! Certains sont même tombés ! Seulement voilà, le dôme est brisé, Bête peut donc intervenir, espérons juste qu'il ne le fasse pas... Trop tôt.
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    « Toi, je vais te faire mordre la poussière comme la Bête avant toi ! Le jeu est fini, tu ne m'amuses plus ! Bahamut... Écrase-le...»

    Pas de chance… C’était donc Bahamut qui me montrait les crocs. Peut-être deux fois plus grand que moi mais ça n’avait plus rien à voir avec la brebis que je venais d’étaler. Là, c’était un nom que même moi je connaissais… Bahamut… Alias le roi des Dragons, la chimère aussi puissante au combat qu’en magie. Si j’avais été en forme, j’aurais souri en me disant que ça allait être un beau combat… Mais t’as rarement l’occasion d’être en forme quand tu te retrouves face au boss final, ‘fin je sais pas pour toi…

    L’avantage, c’était qu’après celui-là, elle n’aurait probablement jamais la force d’invoquer un cinquième monstre plus puissant encore. Faut pas déconner, elle serait sûre d’y passer si elle s’amusait à repousser ses limites.

    Et je crois que c’était le seul avantage qui m’était bien inutile… Que je gagne contre le lézard, y avait rien de moins sûr. Je pouvais espérer un miracle, genre la Bête qui aurait ramené ses fesses et puis quoi ? Je lui avais foutu une raclée sévère quand même et puis il ne serait pas suffisamment fort.
    Mais bon, dans l’absolu, j’avais pas envie de crever et c’est en sortant un petit sourire de nulle part que j’ai regardé la gonzesse s’asseoir sur le dos du mastodonte.

    La chimère se mit alors à gronder, à hurler d’un rugissement inimaginable, faisant trembler jusqu’à le sol… Et à peu près au même moment, mon sort de stoïcisme cessait, au comble de ma putain de malchance… Je perdis l’équilibre et m’étalai presque au sol. J’étais content d’être moi et de ne pas pouvoir me voir dans cet état parce que ça devait être pathétique. La douleur de tout ce que j’avais subi me revenait brusquement, autant dire que j’étais fini…

    Enfin, c’était sans compter l’erreur de la gamine… L’erreur que j’ai qualifié d’épouvantable et qui pourrait bien me faire remporter ce combat. C’était plus seulement un jeu pour elle, ce que je remarquais maintenant qu’elle était perché sur son monstre alors qu’elle restait hors du champ de combat naguère.

    Et malgré mon bon feeling pour le combat, je n’ai pas compris sa manœuvre… En quoi pourrait-elle me battre plus facilement ainsi ? Le dragon ne pouvait pas se mettre sur ses deux pattes et me combattre au corps à corps vu qu’il la ferait tomber… Ca le limitait déjà pas mal … J’avais profité de ce moment de rugissement pour le remarquer et aussitôt fini, je compris que c’était maintenant que je devais agir…

    Mais tu connais tout comme moi le souci, j’étais complètement HS, le mode berserk m’avait fatigué les muscles, un truc de malade et je n’étais plus qu’une vieille ruine… En fait, me restait plus qu’à récidiver. Cette même fumée rouge s’émanait alors de moi, comme plus tôt dans le combat. La douleur est aussitôt partie et il ne restait plus rien de la fatigue… Mais je ne me faisais pas d’illusion, la dernière fois, ça avait duré deux minutes mais pour ce coup, j’avais peut-être trente secondes. J’ai fait un bond vers un arbre qui s’était éffondré aussi sec au grondement du dragon, ai planté mes griffes d’acier dans le tronc et après m’en être emparé, fonçai vers mon adversaire quadrupède… J’étais plus rapide que d’habitude, ça avait son utilité mais le dragon m’envoya très vite des sphères de ténèbres qui se guidaient d’elles-mêmes jusqu’à moi. Et en bon maître des armes lourdes, j’ai balayé les sphères d’un coup de cette arme tout en continuant ma course. Et enfin arrivé devant la bête, je sautai pour lui asséner un coup que j’espérais fatal… Mais avant même que je n’ai pu l’harponner du tronc, il se releva, m’empêchant de voir ce qu’il foutait avec la gamine et levé, il frappa par deux fois… Un coup de poing surpuissant vint broyer l’arbre, le mettant en miettes dans mes mains, tandis que le deuxième me frappa violemment à l’abdomen et laissez moi vous dire que même toute l’adrénaline du monde ne sert à rien contre un coup comme celui-là. Il me projeta avec une force que j’atteignais à peine quand j’étais en forme. Et j’ai ainsi rencontré le sol, le choc avec ce dernier me démit l’épaule droite et c’est comme ça qu’elle m’a battu…

    Il ne me restait plus rien, sur cette herbe humide, je crevais de mal, de chaud. Plus d’état berserk, plus d’arme, plus la force de secouer mes muscles, vu l’abus du berserk. Mes cheveux retombaient sur ma face et mes yeux tandis que mon bandeau rouge s’était détaché de mon front. La fourrure accrochée à mon bras de métal était tachée de sang, mon habit… ‘Fin, mon short presque entièrement caché par cette sorte de cape, était partiellement brûlé. Ma salive avait le goût du sang. J’étais couché sur le dos et ma tête était étalée vers mon adversaire jonchée sur son dragon. Cette bête m’avait probablement détruit quelques côtes vues ma difficulté à respirer. Je crachai le sang accumulé dans ma bouche et pris la parole.


    « Merde… Il semblerait que… Je ne sois pas invincible, finalement. »

    Je comprenais bien ce qui allait se passer pour moi, comme pour mes deux opposants.

    « Tu as ma reconnaissance pour ça, tu m’as fait comprendre que je ne suis qu’un homme… Je ne suis pas invincible… Mais je suis navré de te dire que je reste invaincu. »

    Il y avait, en moi, une sorte de poche, un truc mystique… Un peu dans le même principe qu’un coffre et il était rempli de toutes les ténèbres que je refusais d’employer, si bien que j’arrivais à me garder de leur emprise. Comme vous le savez, je suis un corps de ténèbres, les ténèbres en moi étaient donc en quantité immense. Et à volonté, j’étais capable de rendre ce coffre poreux, laissant passer les ténèbres, les libérant pour qu’ils s’emparent de mon corps…
    Les plus grands mages appelaient ça : Transe.

    Et c’est pour cet état que j’ai laissé les ténèbres s’échapper de cette poche… Je n’allais pas devenir fou ou quoi… C’était comme si je devenais un autre gars.
    Sentant mes forces revenir, je posais une main sur le sol et m’en aidait pour me remettre debout tandis que la métamorphose opérait déjà. Des ondes noires s’échappaient de mon corps comme pour mon état berserk avec la fumée rouge.


    « Désolé, ma jolie, je voulais pas qu’on en arrive jusque là… Mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais crever… »

    Ce furent d’abord mes cheveux qui se sont peu à peu blanchis, je me suis baissé pour ramasser mon bandeau que j’accrochai à mon front comme à mon habitude alors que ma peau se brunissait peu à peu, je sentais mon corps devenir plus puissant, plus imposant tandis que toutes mes cicatrices disparaissaient.

    « Alors ce qu’on va faire… Faut savoir que je ne suis pas certain de pouvoir me contrôler, donc si ça se produit, fais moi le plaisir de courir très très vite chez toi, tu barricaderas les portes de ta piaule et t’appelleras tous tes copains pour qu’ils viennent me faire la peau. »

    C’était déjà la deuxième fois que je l’utilisais. La première, c’était quand ma femme s’était prise une balle perdue d’un militaire… Et déjà à ce moment, j’avais galéré pour redevenir le bon vieux Jecht. Je ne pouvais que compter sur la fatigue pour qu’elle me rattrape et me retransforme.
    J’ai respiré longuement, tentant de contenir les ténèbres… Il était probable que ce soit ma dernière bouffée d’air qui ne soit pas pervertie, alors bon…


    « Ca va commencer… »

    Et je laissai ma mutation s’achever… Ma protection en métal à mon bras gauche devint alors un bras immense, plus long que l’autre et dont l’énorme main était pourvue de griffes. Ma jupe de fourrure ainsi que celle de mon épaulière devinrent elles aussi une seconde peau. Et en mon dernier instant de pleine conscience, je pus voir mon corps changer du tout au tout… Et ce fut finalement le regard qui acheva la transformation. Ce n’était plus mon regard bien franchouillard que tout le monde aime mais un regard de meurtrier.

    Et avec ce regard de tueur, ce truc que j’étais censé être mais que je ne contrôlais pas fixait la gamine… Moi, je me sentais bien, plus puissant que jamais… Mais rien de tout ça ne me rassurait, c’était au tour de la gamine d’être dans la muise… Au fond, j’avais rien contre elle moi.

    Le tueur s’abaissa et frappa le sol de sa main gauche, une onde immense s’échappa alors de son corps, en continuité. Cette onde de couleur noire qui augmentait au fur et à mesure de la puissance que ce Jecht mettait dans le combat. Et même dans le début du combat, c’était gigantesque… Et tandis qu’il se relevait, autour de son poing gauche, un halo de ténèbres se formait…
    Cinq mètres le séparaient peut-être de son ennemi, déconcerté par Puissance, le premier sort de ténèbres que ce Jecht avait utilisé. Ainsi, Bahamut était paralysé, le Jecht en profita pour se ruer jusqu’à lui… Le dragon se reprit juste à temps, tentant de porter un coup de poing semblable au précédant mais son adversaire fit un bond avec un réflexe impressionnant. Et encore dans les airs et à quelques mètres du lézard, il fit trois coups de poings consécutifs de son bras droit, de taille normale. Lorsque les ondes de ceux-ci frappèrent de plein fouet le dragon, il récidiva avec son bras gauche, assénant au vide une onde immense affublée des ténèbres. Le dragon parvint cependant à se décaler et l’onde ne toucha que le sol à ses pieds… Cependant, le choc produis propulsa le dragon et sa maîtresse dans les airs…

    C’était un peu violent mais comme ça, j’aurais la conscience tranquille en voyant le dragon se faire tailler en pièce, la gamine ne serait plus touchée. Et comme pour m’emmerder, le tueur se propulsa vers Ariez, brandissant son poing pour la transpercer aussi vite… Et même avec toute la volonté du monde, je n’aurais pas pu l’en empêcher… Et alors qu’il allait frapper, Bahamut s’interposa vivement, se faisant perforer aussi vite et laissant Ariez tomber sans plus.

    Le dragon affligea un violent coup de poing à Jecht et avant que ce dernier ne tombe à terre, il s’empara de lui et se mit à voler vers les cieux tout en lui assénant des coups. Il continuait son envol, perçant les nuages, empêchant Jecht de frapper grâce à ses pattes. L’air se refroidissait et déjà, ils n’étaient plus en vue d’Ariez. Et subjugué par les frappes puissantes du dragon, le guerrier au regard d’assassin concentra sa puissance et la fit exploser autour de lui, laissant évoluer l’onde des ténèbres qui expulsa le dragon. Il s’empara à son tour de son adversaire et tandis qu’ils retombaient tout deux, il concentra et lui asséna sa plus puissante frappe, Brise-Roche… La frappe propulsa les deux créatures vers le sol, plus vite encore que quand elles montaient dans les cieux. Et bientôt, le Bahamut entra en collision avec la terre. L’immense corps reptilien produisit une onde qui tel un cratère, sépara le sol. Cette même aura de ténèbres de Jecht, au plus puissant de leur état, balayait les arbres les plus proches tel un cyclone. Le dragon dans un dernier cri de douleur disparut, me laissant seul avec ce type et avec la gamine qui nous regardait avec frayeur…

    Voila… Pour nous le combat était fini, et c’est sous cette pensée que je tentai de renfermer mes ténèbres dans cette poche en moi, pour redevenir humain et retrouver toute ma douleur… Et c’est exactement à cet instant, je vous le donne dans le mille… Que ma conscience, celle du bon Jecht franchouillard que tout le monde aime… S’est endormie…

    Le vainqueur s’approchait d’Ariez…

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Cela ne faisait à peine que quelques année que Kuzfo était de retour chez son « chez soit » et même si il préférait cela à l’enfer, son passé le tourmente. Assis à cheval sur une branche d’arbre, il ressassait les mauvais souvenirs, se rendant encore une fois compte qu’il était seul, affreusement seul. Sa meute, bien qu’elle n’avait aucune valeur a ses yeux, a été décimé par les villageois, sa petite Cereza morte par cette même meute, même les oiseaux avaient peur de lui. Un jour normal parmi tant d’autre dans la vie de ce loup pas comme les autres. Sa seule distraction du moment était un vieux livre poussiéreux qu’il avait trouvé sur un cadavre de marchand. On ne pouvait éprouver que de la pitié pour lui, à moins que la peur ne prend le dessus et vous saisit, vous convainquant que cet être n’avait pas sa place dans se monde. Ce livre, qu’il dévorait sans grande conviction, parlait d’un combat, une lutte de touts les jours. Rien de bien intéressant, lui qui hait la violence, lui qui vivrait bien mieux sans. « Le Duel Barbare », il voyait déjà le genre de l’auteur. Tout en lisant, le temps passa et il restait comme figé dans le décor, essayant de se plonger dans l’histoire. Immobile, on pourrait presque le confondre avec la nature. Dans sa tête raisonnaient les coups de poing et les grognements sordides si bien décrits dans le livre. Le héro de l’histoire enchainait les victoires mais qu’est-ce que cela peu bien vous faire ? Quel intérêt de savoir se que raconte se livre que personne n’a jamais entendu parler ? Peut-être le fait que l’un de ses duels se déroule bien plus prés que prévu, plus prés que dans son imagination elle-même. Se n’est que lorsqu’il entendit un énorme rugissement qui ne se trouvait pas dans le bouquin qu’il réalisa qu’une chose se passait. Jamais il n’avait entendu un telle crie dans ses bois, lors de son voyage en Grèce, l’hydre aurait pu faire ça mais pas ici, pas dans son nid douiller ! Dressant tout d’un coup les oreilles, se relevant en abandonnant l’œuvre douteuse qu’il avait acquit, il se mit à chercher plus précisément d’où venait ce son.

Dans cette forêt, Kuzfo était la chose la plus puissante et bien qu’il ne fasse pas de concours de force, il était curieux de savoir qui pouvait être plus monstrueux que lui. Des bruits de combat, quasi inaudible de là où il était, se faisait cependant entendre dans le creux de ses oreilles. Le loup-garou descendit de son arbre d’un simple bond, se dirigeant sans réel crainte et sans se presser vers la source du problème. Au fur et à mesure qu’il approchait de la clairière, seul réel point de repère de ce coté là, la bête constata des bruits surnaturels, de la magie, peut-être ? Il arriva bien vite aux rebords de la vaste étendue, le cœur soudainement lourd. Vous n’avez jamais eu cette sensation étrange ? Vous approcher d’un endroit et vous être tout d’un coup mal à l’aise, perturbé ? C’était plus ou moins la même chose… Et quel fut sa surprise quand il vit une onde ténébreuse, débarquant de nul par, allant se fracasser contre les arbres pour presque l’envelopper ! Un simple habitant de se monde ne pouvait pas faire ça, pas un simple villageois, ni un loup et pas non plus un loup-garou. Après cette stupéfaction, il releva la gueule pour remarquer un truc immense se tenir fièrement dans la clairière. Ignorant totalement les effets de l’onde, apparemment immunisé par ses propres pouvoirs, il changea d’attitude du tout au tout et se rua vers un des arbres qui entourait le champ de bataille. Ce qu’il vit le choqua.

Le spectacle commençait. On était bien loin de l’intro mais pour Kuzfo qui venait de débarquer … Jamais il n’avait vu une telle chose, effectivement. Un dragon gigantesque aux allures apocalyptiques se tenait là, dans son coin de paradis, ou plutôt, son refuge par défaut. Même dans la mythologie Grec, il n’y avait pas se genre de créature ! Chimère, Manticore, Abomination, tout mais pas ça. Le premier reflex aurait été de fuir. Il n’est pas vraiment trouillard et pourrait, avec un peu de persévérance, battre la chose mais, comme on le répétera souvent, Kuzfo était fatigué des combats. Mais quand il tourna la tête, il vit un homme … Non, ce n’était pas un homme ! Disons un humanoïde car il y avait mille fois plus d’humanité dans l’unique œil de Kuzfo que dans les deux de ce bonhomme là. Cette aura ténébreuse émané de lui, encore un phénomène tout à fait nouveau pour lui. Cette journée promettait d’être riche en enseignement sur les capacités divers. La chose deux ou trois fois plus petite que le dragon intéressait bien plus le guetteur que l’autre animal. C’était presque avec fascination qu’il découvrait quelqu’un ou quelque chose pire que lui. Sans se vanter, il se trouvait quand même plus accueillant que se mec. Mais à peine débarqué que le duel s’engagea ou reprit. Restant stoïque face à cette pièce de combat, bien décidé à prendre ses jambes à son cou si ça tournait mal, il admirait la férocité de l’action. Il avait perdu la tête, cet homme semblait avoir perdu toute morale et toute raison. Le géant pacifique ne savait pas se qu’il voulait à se dragon mais il devait reconnaître, en temps qu’expert de la survie, qu’il se débrouiller bien, trop bien. Jamais un humain n’était battu avec tant de rage, de haine ! Il avait beau critiquer les forces et faiblesses des protagonistes mais avait oublié la pièce maitresse du spectacle. Après une attaque fulgurante dont résulta une explosion, il vit, de sa planque, un petit point tomber du dos de la bestiole. Il en maudit presque son œil manquant, car il était sur que ce n’était pas une simple écaille se détachant du mastodonte. Se petit truc tomba à terre et il distingua enfin une … une femme ? Une jeune femme, mignonne comme tout, une petite princesse, une chose fragile et concrètement sans défense. Mais pour Kuzfo, elle était bien plus que ça, beaucoup plus. Tellement plus qu’il se mit à trembler de tout son être et ce n’était pas l’onde qui en était la cause. Un fantôme, il venait de voir un fantôme. Il venait de voir la mort, la grande faucheuse, un passé funeste. Le loup n’était plus maitre de lui et semblait tétanisé, incapable de bouger comme de parler s’il le voulait. La seule chose que son corps lui permettait de faire, c’était son tic, touchant, tapotant son médaillon de ses griffes. Il n’avait jamais eu d’hallucination, pas d’apparition, jamais de trouble cérébrale et c’est ce qui le choqua à se point. Devant lui, en plein milieux de se combat acharné, gisait Cereza. En réalité, Cereza est belle est bien morte, l’ancienne amie de Kuzfo, l’être qui a été le plus cher à ses yeux. Cependant, il n’hésita pas à décrocher son pendentif et à l’ouvrir pour voir la photo. Plusieurs secondes passèrent alors que le combat semblait totalement disparaître de son esprit. Mit au même point de vu entre la photo et la jeune femme dans la clairière, même un aveugle aurait pu dire que la ressemblance était frappante, pire, que c’était la même jeune fille. Toute logique était partie bien loin pour lui. A l’heure actuel, Cereza serait une vieille femme, si elle avait eu la chance d’arriver jusque là. De plus, la couleur de cheveux n’était pas la même mais tout semblait si … merveilleux tout d’un coup. Son amie était là, en chaire et en os. Mais à force de fantasmer et de s’extasier, le temps passe encore et encore et bientôt, seul le vainqueur se tiendrait fièrement dans la clairière.

Quelque chose ressemblant très pour très à un tremblement de terre se fit sentir, faisant chuter Kuzfo de son arbre. L’infâme bête venait de s’écraser au sol avec une violence inouïe mais ça, le loup-garou n’y fit même pas attention. Son médaillon était bien plus intéressant, bien que momentanément perdu dans les feuillages. Un cœur rouge parmi les feuilles vertes était facile à retrouver et quand il le trouva, il voulu encore une fois admirer Cereza pour voir si ce n’était pas un mirage. Mais « mirage » ne serait pas la bonne description, ce serait plutôt un cauchemar, un vrai cauchemar. Le monstre, cette chose ayant vaincu le démon en personne, s’approchait de la petite d’un air menaçant, comme il l’a toujours eu jusque là. Et la petite, elle, était morte, morte de trouille fixant et suppliant presque du regard se barbare sans-cœur. Le contexte lui échappait mais c’était bien futile. Il n’allait pas, en aucun cas, laisser son amie mourir une deuxième fois. La fille, là bas, n’était plus celle qu’elle était, non. Pour Kuzfo, c’était Cereza et si l’autre la touche, dieu seul sait quelles atrocités il pourrait commettre à son égard.

Soudain remplit d’une vigueur, d’un courage, d’une détermination sans nom et sans faille, il profita de l’effet de surprise pour s’enterrer sous terre. Usant de son talent naturel à l’excavation, il creusa aussi vite que possible, ne produisant même pas un retournement de terre à la surface. Bien qu’aveuglé par la rage, il choisit cette stratégie, risquée dans le sens où il n’avait pas beaucoup de temps, car il n’était pas assez idiot pour foncer tête baisser contre un mec qui venait de descendre un dragon à main nue ! Lorsqu’il arriva juste entre le prédateur et sa proie, sachant exactement quand et où frapper de par ses sens développé, il bondit de la terre sans prévenir, soulevant des mottes comme si l’endroit cachait une mine qui avait explosé dans un grand fracas, un boum de tous les diables. Il avait posé le pied où il ne fallait pas… Surgissant du sol, il saisit la cheville du monstre, le soulevant dans son ascension pour le laisser pendre en l’air, la tête à l’envers, ce résultat étant vite atteint grâce au deux mètres cinquante du loup garou. Et tout en se redressant, il hurla, comme une bête enrager à son tour, un ultimatum qui, au fond, n’aura servit à rien.

Celui qui touchera à un seul cheveu de cette fille …

Sans attendre que l’autre ne se rendre compte de la situation, le géant le balança dans les airs d’un geste violent, voulant le faire monter le plus haut possible, sans retenu, sans crainte ! Une fois haut au dessus de lui, il remarqua que le barbare s’était déjà rétablie et était prêt, avec son regard de tueur, à riposter comme il se le devait dans sa chute. Réagissant bien plus vite, des symboles verts se dessinèrent sur les bras et la gueule colérique de Kuzfo.

…Sera Anéantis !!

Au même moment, son ombre surgit elle aussi du sol, usant de ses pouvoirs pour l’étendre en altitude et ainsi former une gueule noir, ornée de crocs acérer. Cette apparition bestiale chopa le pauvre bougre en plein vol, y mettant toute la puissance des mâchoires de Kuzfo dans cette morsure qui aurait coupé en deux n’importe quel humain. Sauf lui… Cette crapule ne grimaçait même pas et pourtant des filets de sang coulaient de sa blessure. En réponse, il ne broncha pas et posa les mains sur l’ombre, forçant dessus pour la faire disparaître en fumée, comme une simple boite en carton mouillée. Impressionné et tout d’un coup légèrement moins confiant, le défenseur de ses dames grimaça un instant avant de s’écarter d’un pas pour éviter le coup de pied vengeur qu’il allait recevoir en pleine face afin de ressaisir à nouveau sa cheville avec vivacité et le balancer loin de la petite. Sans même gouter la poussière, il su se réceptionner sans mal, à quelque mètre plus loin dans la clairière.

En posture défensive, Kuzfo commença à analyser son adversaire, et il était grand temps. Baraqué mais la trace de la morsure était profondément encrée sur son torse, il ne semblait pas invincible mais comment a-t-il pu survivre ? Il a battu un dragon, certes, mais ce coup aurait du être mortelle. Et la fille ? Le loup-garou jeta un coup d’œil au dessus de son épaule, elle était toujours là … Elle semblait avoir peur et était épuisée, assez pour ne pas s’enfuir. Il arriverait à la protéger, il le fallait, même si il ne savait pas si elle avait peur de lui ou de son adversaire ou voir des deux. Mais quand le sauveur refixa à nouveau son opposant, celui-ci était en train de le chargé avec toute la colère qui avait en lui. Mais avant qu’il ne pu réagir, le barbare donna un coup dans le vide, le souffle de son poing se répercutant en plein dans le museau de la cible, faisant reculer Kuz’ qui se tint immédiatement la truffe. Au fond, c’était sur qu’il savait faire autre chose que taper avec ses poing, mais n’ayant pas vraiment fait attention au combat contre le dragon, il ne pouvait savoir. L’autre en profita de cette baisse de garde pour enfoncer son autre bras, celui munie de griffe, entre les cotes du chien, créant une blessure assez profonde et très douloureuse. C’était la première vrai blessure depuis le début du combat et quel mal de chien. S’il le voulait, il pouvait lui briser tout les os, ainsi, mais il ne fallait pas. Non, la mort aurait pu l’emporter n’importe quand dans sa vie mais pas à se moment là. Pas quand il allait retrouver un semblant de bonheur ! C’est pour ça qu’il ne céda pas, il ne s’écroula pas, ne laissant surtout pas le passage vers sa protégée. Malgré son couinement canin du au coup, il se ressaisit et pris entre ses griffe son autre poing qui allait le tabasser à nouveau, y mettant toute sa force pour résister à cette chose gorgée de force. Il y arriva grâce à cette aura noir qui commençait à émaner de son propre corps. C’était encore autre chose que l’onde de son ennemie, la simple canalisation ténébreuse qui lui donnait plus de peps ! Il lâcha son museau et attrapa l’autre membre pour le sortir de sa blessure, ensanglantée, tenant désormais ses deux mains dans un duel de force bestial. Dans les grognements et l’effort, notre Héros voulu en finir au plus vite et profita de sa force temporaire …

Ça se termine maintenant … Drain Sanguinaire !

Après avoir crier l'arrêt de mort, les symboles qui ornaient son corps changèrent de couleur, perdant leurs lueurs verte pour prendre un rouge sang menaçant. Les crocs du loup s'ouvrir pour plonger sur l'épaule du monstre, se plantant violemment dans un grognement sourd, faisant couler encore un peu plus de fluide. Le Drain Sanguinaire fit son effet et à force de faire couler ce liquide rouge, sa plaie aux cotes si cicatrisa. Soigné, il lâcha prise, comme doté d’une seconde vie et jeta les poings de son ennemie vers l’extérieur de son corps, le laissant totalement à découvert, afin de lui asséner, à la vitesse de la lumière, deux coups de griffe sur le torse. Il y mit tellement de force que l’autre décolla littéralement, se ramassant la poussière sur quelque mètre, restons modeste.

Enfin, il semblait être à terre, définitivement. Ce n’était pas le plus dur de ses combats mais sans doute le plus important de sa vie. Légèrement épuisé, à peine, le loup regardait le démon étalé reprendre petit à petit forme humaine. Il ne se posa pas de question et son sort lui importait peu. Il essuya le filet de sang coulant de sa gueule et vérifia une ultime fois si elle était là et elle l’était … Ses nerfs calmé et la canalisation ténébreuse ne faisant plus son effet, il commençait à se questionner sur la manière d’agir, pendant qu’il lui tournait encore un peu le dos. Mais c’était de trop pour son pauvre petit cœur, Kuzfo finit par se retourner lentement, pour pas l’effrayer d’avantage si elle l’était encore. Il ne put voir que son beau visage qui l’avait rendu heureux si longtemps et qu’il ne voyait plus que part son médaillon. Il s’avança, le regard plein de tendresse et sans aucune colère comme il avait juste avant, la rejoignant finalement avant de poser un genou à terre, face à elle. Il la regarda intensément, un peu partout pour vérifier si elle n’avait rien, si elle n’était pas blessée et peut-être aussi pour vérifier si elle existait vraiment ...

Hey… Ça va aller, ma grande ?

Sans-doute avait-il tilté, ce n’était belle et bien pas Cereza face à lui. Cela ne l’empêcha pas d’approcher une de ses grosses pattes de son visage, écartant une de ses mèches pour caresser d’un doigt son visage. Il avait un peu honte de se présenter comme ça, mais il ne pouvait qu’être adorable face à elle, essayant d’être le plus docile possible. Il ne faudrait pas lui faire peur, il n’y avait pas de raison pour mais Kuzfo avait tellement peu l’habitude …

Si tu n’as pas peur d’un vieux loup, je te ramène chez toi.

Il eu cette vision où il pourrait la prendre dans ses bras pour l’emmener, en faite, il avait cette folle envie depuis le premier moment mais que penserait-elle ? Il s’estimait chanceux qu’elle ne soit pas encore partit, qu’elle ne s’est pas encore échapper de sa douceur.
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    Hey… Ça va aller, ma grande ?

    Ma grande... Ma grande ? Ma grande?! Pour qui se prend ce clébard ? Savait-il à qui il parlait au moins ? A mon avis, il ne savait pas qu'une princesse se tenait devant lui ! Mais bon... L'état d'Ariez était pour le moins piteux, pour preuve, elle ne supportait même plus le poids de son propre corps. Sa frêle carcasse était trop fragile pour endurer tout ca. Tous les hauts de cœur que cet homme lui avait fait subir... Ne vous faites surtout pas d'idées, elle ne l'aime pas le moins du monde. Enfin, il a une tête sympathique mais cet homme lui faisait l'effet d'une montagne russe. Un coup c'était un vieux type sympa et marrant... Et l'autre un vieux guerrier endurci. Dire qu'à la fin c'est même devenu un monstre ! Nan, ce type était vraiment horrible pour le cœur si fragile et délicat de la jeune fille. Mais bon, elle ne sait pas plains sur le moment. Déjà parce que la bête noir qui se tenait devant elle venait de lui sauver la vie... Et aussi parce qu'elle venait de tomber d'une sacrée hauteur ! Fatiguée, épuisée et blessée... Vu son état, elle n'avait d'autre chois que n'être reconnaissante…

    Si tu n’as pas peur d’un vieux loup, je te ramène chez toi.

    La jeune femme se releva tant bien que mal. Par accoue, et ce sous l'œil inquiet du loup-garou. Cette bête au pelage couleur nuit avait un petit quelque chose de mignon, avouons-le. En même temps, l'invocatrice à toujours eu un penchant pour tout ce qui est monstrueux... Mais en plus d'être monstrueux il avait une expression pleine de tendresse et de gentillesse. Les petites jambes d’Ariez tremblaient comme des feuilles, le reste de son corps aussi. Et le regard soucieux du lycanthrope se faisait sentir, ce qui commençait à l’agacer énormément.

    Pfff... Nan mais qu'est-ce que tu t'imagines toi ? T’as pas vu l'énorme dragon ? C'était Bahamut ! Le roi des dragons ! Et c’est moi qui l’ai invoquée ! Alors non, j'ai pas peur d'un vieux loup comme toi !

    Et sur ces paroles hautaines, elle lui tourna le dos, avant de partir dans le sens inverse. A ce moment là, un profond sentiment d'inquiétude s'est emparé du cœur d'Ariez. Jamais personne n'était venu à bout de Bahamut seul, et là, ce type venait de le tuer après avoir défait une ribambelle de ses féroces créatures ! Et là, se tenait un loup qui avait battu ce même type ! Pour ne rien arranger, elle chuta, n'ayant plus de force... Mais bizarrement, la gravité ne fit pas son œuvre à temps et le doux visage du l'invokeuse ne rencontra pas le sol, une patte velu l'intercepta avant. La fourrure était si douce, et bien qu'elle puisse sentir meilleur, elle avait ce parfum sauvage qu'on les bêtes, les fauves. Et durant la seconde où ses paupières furent closes, elle se sentait... En sécurité... Tous deux restèrent quelques instants ensembles. Avant qu'elle ne s'échappe pour se tenir droite devant lui. Sa tenue était abimée, sale et même déchirée ici et là. Mais sa, elle s’en fichait ! Ses yeux jetèrent un regard inquiet vers le haut, essayant de voir la couronne qui flottait au-dessus de son crâne. Maladroitement, elle chercha à l’aveugle sa couronne de ses doigts fins et délicats. Elle mit quelques secondes avant de mettre enfin la main sur sa précieuse couronne d’argent. En quelques gestes, elle fit mine de remettre en place son couvre-chef, qui n’avait pas changer de place…

    Fiou… Au moins j’ai pas perdu ma magnifique couronne ! Tu m'as sauvé ! Je te dois la vie alors heu…

    Un doigt hésitant sur le bout des lèvres et la façade naïve, comme si des petits points d'interrogations voletaient au dessus d’elle, elle trouva tout de même ses mots.

    Je t’invite chez moi ! Ouais, c’est bien ca. Tu peux habiter chez moi aussi longtemps que tu voudras… Quoique non, aussi longtemps que je voudrais !

    Elle croisa les bras, et attendis qu'il l'emmène chez elle. De longs instants passèrent avant qu'Ariez ne se rende compte devant l’air ébahi du poilu que ce qu'il ne la connaissait pas ! Elle mit un peu de temps avant de s'en rendre compte. Bah oui, en tant que princesse, elle considère que le monde tourne autour d'elle et qu'il est inconcevable de ne pas la connaitre ! Surtout que ces derniers temps elle ne côtoie que des domestiques qui la connaisse…

    Au cas où tu ne saurais pas je suis Ariez ! La grande princesse de ce monde ! Tu vois le grand château là-bas ? Et ben c'est là que j'habite. Ce type que tu vois à terre là-bas, il n’est pas encore mort… Enfin je crois…

    La princesse approcha de l’homme à terre avant de lui donner un coup de pied dans les cotes, une petite réaction lui montra qu’il était vivant… Presque mort, mais pas encore ! Tant mieux, ce type derrière ses allures de grosse brute sans cervelle cachait quelque chose… Bah oui ! Qu’est-ce qu’il foutait là d’abords ? Pourquoi il discutait avec la bête et surtout … De quoi il discutait avec lui ? Bref, il y avait trop de zone d’ombre pour laisser les choses comme ça ! Ariez contourna la bête noire à pied joins avant de sauter sur son dos et de s’accrocher à lui à la manière d’un sac à dos. A l’oreille, elle lui murmurât quelques mots…

    Je t’invite chez moi ! Alors va chez moi et ramène moi par la même occasion ! Tu sais où il est mon grand château au moins?

    La petite reine lui indiqua le chemin à suivre pour atteindre le château et lui dit, juste avant qu’il ne parte…

    Ah… Et tant que tu y es… Ramène le aussi… J’ai quelques petits truc à lui « demander »…

    Sur la fin, sa voix était devenue différente, ou plutôt le ton employé… Elle n’avait plus cette malice, ce ton naïf et enfantin qui la caractérisait d’ordinaire. Ariez était devenu haineuse, son orgueil sur-dimensionné de princesse n’avait pas vraiment aimé se faire donner des leçons et battre par un type comme lui… Elle n’aurait aimé avec personne d’ailleurs ! Quand au loup-garou, il ne demanda pas le pourquoi du comment, attrapa Jecht, puis le porta sur son épaule comme un sac patate direction le château, toujours avez Ariez sur le dos.

    C’est quoi ton nom au fait ?

    Kuzfo...

    C’est sur ces mots, qu’elle s’endormit…

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Missions accomplies.

Car ouais, ça nous fait quatre missions dans un seul rp.

Comme c'est un combat improvisé, je note de manière improvisée... (ça ne veut rien dire)... Et comme j'ai tout lu, ça ne m'embête pas. Je vais vous coter tous les trois comme je note les errants.

Pour Jecht et Ariez, c'est une mission experte.

Pour l'ours, une mission Atroce (tu n'as fait qu'un seul rp mais contre un gars en Transe).

Jecht et Ariez, un superbe duel que voila, des dialogues qui sont excellents... Ariez t'as tout compris de ton personnage, Jecht t'as bien géré dans tout l'ensemble.

Je te reprocherais, Ariez, un manque d'originalité... Ifrit et Bahamut, tu les as déja utilisés dans le même ordre avec la Bête... Certes, tu n'en as pas beaucoup du genre, qui sont puissants et classe... Mais bon, t'as Bélias et Leviathan.
Bélias qui aurait pu faire un putain d'adversaire pour Jecht et Leviathan qui l'aurait forcé à adopter une stratégie.

Par contre, l'utilisation des trucs moches... Nago et Gil, ainsi que Ahriman... Ça c'est bien.

Jecht même chose... Je m'attendais à la même stratégie absolument imprévisible que tu avais adopté contre Riff. Tu lui sautes dessus, il esquive, tu prends le banc juste à côté, lui lance à la gueule. Là je trouvais ça parfois un peu lent de ton côté. Je t'excuse puisque tu décrivais absolument tous les combats mais bon... Ta meilleure tactique, c'est peut-être de te délivrer de Bahamut en délivrant plus de puissance et l'expulser ainsi... Et ça vole pas haut.

Et un autre problème, c'est que tu te surestimes un peu, Jecht... Rien qu'un peu mais bon.. Un combat amical contre un Lieutenant, deux sans-coeurs de rang 2-3, le cavalier de rang 3, Ifrit de rang 4 et Bahamut de rang 5... Plus Kuzfo, général mais là c'est hors-concours puisque c'était sous Transe...

Ça paraît beaucoup mais tu es quand même Commandant de 295 xp. Et puis ce n'est pas si grave puisque ton adversaire aussi, s'est surestimée.

Ariez... Deux rangs 4, deux rang 2, trois rang 3, un rang 5, un rang 1... Pour un total de neuf invocations. En soi, je crois que tu as plus fait d'effort que Jecht... Pour 115 xp.

Je ne vais pas dire qu'il n'est pas normal qu'il soit à terre, complètement déchiré et presque mort alors que tu n'es que exténuée... Même si sincèrement, je crois qu'après Bahamut, tu aurais du succomber (mais ce n'est pas de ta faute)... Puisque Jecht, même si ce dernier est tout ce que j'ai dit, a utilisé deux fois le mode Berserk et a fini son combat contre un Général.

Donc, pour les points positifs... C'est tout le reste... Tout le reste est génial du tout au tout...

Si ce n'est que putain, Jecht... Ramène ton arme la prochaine fois, c'est un peu ce que j'espérais pour un Jecht contre des monstres, qu'il les balaie avec son arme.

Ariez, 60 xp, 600 munnies et... Ben en fait, comme c'était pas vraiment un combat mais un jeu, je ne peux mettre qu'en Symbiose. 5 PS en symbiose.

Jecht, 60 xp, 600 munnies et... Comme tu me l'as demandé, cinq PS en défense même si je trouve ça un peu stupide.

Passons à Kuzfo Yajuu qui est arrivé à la bonne fin... Ton ennemi a 300 xp, en Transe, certes mais complètement démoli. Cependant, c'était un beau combat avec une manière d'utiliser les compétences, judicieuses et originales... Je crois que je m'attendais à plus de sauvagerie dans ce combat d'ours et c'est probablement ce qui m'a vraiment manqué. Sinon, je pense que "légèrement affaibli" c'est pas assez, ça aurait pu être le niveau au-dessus, genre une baigne de plus.

Il n'empêche que c'est très bon, une bonne émotion dans les mots et un très bon style pour le premier rp de ton personnage.

Et il y a une surestimation... Je crois que tu dis que ton pouvoir des ombres aurait coupé n'importe qui en deux et que ça a fait des blessures conséquentes à Jecht... Ta Prise de l'ombre est au rang deux, et contre une défense de Transe, même affaiblie, c'est absolument dérisoire... (Même s'il n'a pas de Psychisme.)

Ah et tu as complètement ignoré le sort Puissance de Jecht que tu as pourtant décris avant de le combattre.

Kuzfo Yajuu, 55 xp, 500 munnies, 2 PS en force, 2 PS en défense et 1 PS en Dextérité.
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