Cela ne faisait à peine que quelques année que Kuzfo était de retour chez son « chez soit » et même si il préférait cela à l’enfer, son passé le tourmente. Assis à cheval sur une branche d’arbre, il ressassait les mauvais souvenirs, se rendant encore une fois compte qu’il était seul, affreusement seul. Sa meute, bien qu’elle n’avait aucune valeur a ses yeux, a été décimé par les villageois, sa petite Cereza morte par cette même meute, même les oiseaux avaient peur de lui. Un jour normal parmi tant d’autre dans la vie de ce loup pas comme les autres. Sa seule distraction du moment était un vieux livre poussiéreux qu’il avait trouvé sur un cadavre de marchand. On ne pouvait éprouver que de la pitié pour lui, à moins que la peur ne prend le dessus et vous saisit, vous convainquant que cet être n’avait pas sa place dans se monde. Ce livre, qu’il dévorait sans grande conviction, parlait d’un combat, une lutte de touts les jours. Rien de bien intéressant, lui qui hait la violence, lui qui vivrait bien mieux sans. « Le Duel Barbare », il voyait déjà le genre de l’auteur. Tout en lisant, le temps passa et il restait comme figé dans le décor, essayant de se plonger dans l’histoire. Immobile, on pourrait presque le confondre avec la nature. Dans sa tête raisonnaient les coups de poing et les grognements sordides si bien décrits dans le livre. Le héro de l’histoire enchainait les victoires mais qu’est-ce que cela peu bien vous faire ? Quel intérêt de savoir se que raconte se livre que personne n’a jamais entendu parler ? Peut-être le fait que l’un de ses duels se déroule bien plus prés que prévu, plus prés que dans son imagination elle-même. Se n’est que lorsqu’il entendit un énorme rugissement qui ne se trouvait pas dans le bouquin qu’il réalisa qu’une chose se passait. Jamais il n’avait entendu un telle crie dans ses bois, lors de son voyage en Grèce, l’hydre aurait pu faire ça mais pas ici, pas dans son nid douiller ! Dressant tout d’un coup les oreilles, se relevant en abandonnant l’œuvre douteuse qu’il avait acquit, il se mit à chercher plus précisément d’où venait ce son.
Dans cette forêt, Kuzfo était la chose la plus puissante et bien qu’il ne fasse pas de concours de force, il était curieux de savoir qui pouvait être plus monstrueux que lui. Des bruits de combat, quasi inaudible de là où il était, se faisait cependant entendre dans le creux de ses oreilles. Le loup-garou descendit de son arbre d’un simple bond, se dirigeant sans réel crainte et sans se presser vers la source du problème. Au fur et à mesure qu’il approchait de la clairière, seul réel point de repère de ce coté là, la bête constata des bruits surnaturels, de la magie, peut-être ? Il arriva bien vite aux rebords de la vaste étendue, le cœur soudainement lourd. Vous n’avez jamais eu cette sensation étrange ? Vous approcher d’un endroit et vous être tout d’un coup mal à l’aise, perturbé ? C’était plus ou moins la même chose… Et quel fut sa surprise quand il vit une onde ténébreuse, débarquant de nul par, allant se fracasser contre les arbres pour presque l’envelopper ! Un simple habitant de se monde ne pouvait pas faire ça, pas un simple villageois, ni un loup et pas non plus un loup-garou. Après cette stupéfaction, il releva la gueule pour remarquer un truc immense se tenir fièrement dans la clairière. Ignorant totalement les effets de l’onde, apparemment immunisé par ses propres pouvoirs, il changea d’attitude du tout au tout et se rua vers un des arbres qui entourait le champ de bataille. Ce qu’il vit le choqua.
Le spectacle commençait. On était bien loin de l’intro mais pour Kuzfo qui venait de débarquer … Jamais il n’avait vu une telle chose, effectivement. Un dragon gigantesque aux allures apocalyptiques se tenait là, dans son coin de paradis, ou plutôt, son refuge par défaut. Même dans la mythologie Grec, il n’y avait pas se genre de créature ! Chimère, Manticore, Abomination, tout mais pas ça. Le premier reflex aurait été de fuir. Il n’est pas vraiment trouillard et pourrait, avec un peu de persévérance, battre la chose mais, comme on le répétera souvent, Kuzfo était fatigué des combats. Mais quand il tourna la tête, il vit un homme … Non, ce n’était pas un homme ! Disons un humanoïde car il y avait mille fois plus d’humanité dans l’unique œil de Kuzfo que dans les deux de ce bonhomme là. Cette aura ténébreuse émané de lui, encore un phénomène tout à fait nouveau pour lui. Cette journée promettait d’être riche en enseignement sur les capacités divers. La chose deux ou trois fois plus petite que le dragon intéressait bien plus le guetteur que l’autre animal. C’était presque avec fascination qu’il découvrait quelqu’un ou quelque chose pire que lui. Sans se vanter, il se trouvait quand même plus accueillant que se mec. Mais à peine débarqué que le duel s’engagea ou reprit. Restant stoïque face à cette pièce de combat, bien décidé à prendre ses jambes à son cou si ça tournait mal, il admirait la férocité de l’action. Il avait perdu la tête, cet homme semblait avoir perdu toute morale et toute raison. Le géant pacifique ne savait pas se qu’il voulait à se dragon mais il devait reconnaître, en temps qu’expert de la survie, qu’il se débrouiller bien, trop bien. Jamais un humain n’était battu avec tant de rage, de haine ! Il avait beau critiquer les forces et faiblesses des protagonistes mais avait oublié la pièce maitresse du spectacle. Après une attaque fulgurante dont résulta une explosion, il vit, de sa planque, un petit point tomber du dos de la bestiole. Il en maudit presque son œil manquant, car il était sur que ce n’était pas une simple écaille se détachant du mastodonte. Se petit truc tomba à terre et il distingua enfin une … une femme ? Une jeune femme, mignonne comme tout, une petite princesse, une chose fragile et concrètement sans défense. Mais pour Kuzfo, elle était bien plus que ça, beaucoup plus. Tellement plus qu’il se mit à trembler de tout son être et ce n’était pas l’onde qui en était la cause. Un fantôme, il venait de voir un fantôme. Il venait de voir la mort, la grande faucheuse, un passé funeste. Le loup n’était plus maitre de lui et semblait tétanisé, incapable de bouger comme de parler s’il le voulait. La seule chose que son corps lui permettait de faire, c’était son tic, touchant, tapotant son médaillon de ses griffes. Il n’avait jamais eu d’hallucination, pas d’apparition, jamais de trouble cérébrale et c’est ce qui le choqua à se point. Devant lui, en plein milieux de se combat acharné, gisait Cereza. En réalité, Cereza est belle est bien morte, l’ancienne amie de Kuzfo, l’être qui a été le plus cher à ses yeux. Cependant, il n’hésita pas à décrocher son pendentif et à l’ouvrir pour voir la photo. Plusieurs secondes passèrent alors que le combat semblait totalement disparaître de son esprit. Mit au même point de vu entre la photo et la jeune femme dans la clairière, même un aveugle aurait pu dire que la ressemblance était frappante, pire, que c’était la même jeune fille. Toute logique était partie bien loin pour lui. A l’heure actuel, Cereza serait une vieille femme, si elle avait eu la chance d’arriver jusque là. De plus, la couleur de cheveux n’était pas la même mais tout semblait si … merveilleux tout d’un coup. Son amie était là, en chaire et en os. Mais à force de fantasmer et de s’extasier, le temps passe encore et encore et bientôt, seul le vainqueur se tiendrait fièrement dans la clairière.
Quelque chose ressemblant très pour très à un tremblement de terre se fit sentir, faisant chuter Kuzfo de son arbre. L’infâme bête venait de s’écraser au sol avec une violence inouïe mais ça, le loup-garou n’y fit même pas attention. Son médaillon était bien plus intéressant, bien que momentanément perdu dans les feuillages. Un cœur rouge parmi les feuilles vertes était facile à retrouver et quand il le trouva, il voulu encore une fois admirer Cereza pour voir si ce n’était pas un mirage. Mais « mirage » ne serait pas la bonne description, ce serait plutôt un cauchemar, un vrai cauchemar. Le monstre, cette chose ayant vaincu le démon en personne, s’approchait de la petite d’un air menaçant, comme il l’a toujours eu jusque là. Et la petite, elle, était morte, morte de trouille fixant et suppliant presque du regard se barbare sans-cœur. Le contexte lui échappait mais c’était bien futile. Il n’allait pas, en aucun cas, laisser son amie mourir une deuxième fois. La fille, là bas, n’était plus celle qu’elle était, non. Pour Kuzfo, c’était Cereza et si l’autre la touche, dieu seul sait quelles atrocités il pourrait commettre à son égard.
Soudain remplit d’une vigueur, d’un courage, d’une détermination sans nom et sans faille, il profita de l’effet de surprise pour s’enterrer sous terre. Usant de son talent naturel à l’excavation, il creusa aussi vite que possible, ne produisant même pas un retournement de terre à la surface. Bien qu’aveuglé par la rage, il choisit cette stratégie, risquée dans le sens où il n’avait pas beaucoup de temps, car il n’était pas assez idiot pour foncer tête baisser contre un mec qui venait de descendre un dragon à main nue ! Lorsqu’il arriva juste entre le prédateur et sa proie, sachant exactement quand et où frapper de par ses sens développé, il bondit de la terre sans prévenir, soulevant des mottes comme si l’endroit cachait une mine qui avait explosé dans un grand fracas, un boum de tous les diables. Il avait posé le pied où il ne fallait pas… Surgissant du sol, il saisit la cheville du monstre, le soulevant dans son ascension pour le laisser pendre en l’air, la tête à l’envers, ce résultat étant vite atteint grâce au deux mètres cinquante du loup garou. Et tout en se redressant, il hurla, comme une bête enrager à son tour, un ultimatum qui, au fond, n’aura servit à rien.
Celui qui touchera à un seul cheveu de cette fille …
Sans attendre que l’autre ne se rendre compte de la situation, le géant le balança dans les airs d’un geste violent, voulant le faire monter le plus haut possible, sans retenu, sans crainte ! Une fois haut au dessus de lui, il remarqua que le barbare s’était déjà rétablie et était prêt, avec son regard de tueur, à riposter comme il se le devait dans sa chute. Réagissant bien plus vite, des symboles verts se dessinèrent sur les bras et la gueule colérique de Kuzfo.
…Sera Anéantis !!
Au même moment, son ombre surgit elle aussi du sol, usant de ses pouvoirs pour l’étendre en altitude et ainsi former une gueule noir, ornée de crocs acérer. Cette apparition bestiale chopa le pauvre bougre en plein vol, y mettant toute la puissance des mâchoires de Kuzfo dans cette morsure qui aurait coupé en deux n’importe quel humain. Sauf lui… Cette crapule ne grimaçait même pas et pourtant des filets de sang coulaient de sa blessure. En réponse, il ne broncha pas et posa les mains sur l’ombre, forçant dessus pour la faire disparaître en fumée, comme une simple boite en carton mouillée. Impressionné et tout d’un coup légèrement moins confiant, le défenseur de ses dames grimaça un instant avant de s’écarter d’un pas pour éviter le coup de pied vengeur qu’il allait recevoir en pleine face afin de ressaisir à nouveau sa cheville avec vivacité et le balancer loin de la petite. Sans même gouter la poussière, il su se réceptionner sans mal, à quelque mètre plus loin dans la clairière.
En posture défensive, Kuzfo commença à analyser son adversaire, et il était grand temps. Baraqué mais la trace de la morsure était profondément encrée sur son torse, il ne semblait pas invincible mais comment a-t-il pu survivre ? Il a battu un dragon, certes, mais ce coup aurait du être mortelle. Et la fille ? Le loup-garou jeta un coup d’œil au dessus de son épaule, elle était toujours là … Elle semblait avoir peur et était épuisée, assez pour ne pas s’enfuir. Il arriverait à la protéger, il le fallait, même si il ne savait pas si elle avait peur de lui ou de son adversaire ou voir des deux. Mais quand le sauveur refixa à nouveau son opposant, celui-ci était en train de le chargé avec toute la colère qui avait en lui. Mais avant qu’il ne pu réagir, le barbare donna un coup dans le vide, le souffle de son poing se répercutant en plein dans le museau de la cible, faisant reculer Kuz’ qui se tint immédiatement la truffe. Au fond, c’était sur qu’il savait faire autre chose que taper avec ses poing, mais n’ayant pas vraiment fait attention au combat contre le dragon, il ne pouvait savoir. L’autre en profita de cette baisse de garde pour enfoncer son autre bras, celui munie de griffe, entre les cotes du chien, créant une blessure assez profonde et très douloureuse. C’était la première vrai blessure depuis le début du combat et quel mal de chien. S’il le voulait, il pouvait lui briser tout les os, ainsi, mais il ne fallait pas. Non, la mort aurait pu l’emporter n’importe quand dans sa vie mais pas à se moment là. Pas quand il allait retrouver un semblant de bonheur ! C’est pour ça qu’il ne céda pas, il ne s’écroula pas, ne laissant surtout pas le passage vers sa protégée. Malgré son couinement canin du au coup, il se ressaisit et pris entre ses griffe son autre poing qui allait le tabasser à nouveau, y mettant toute sa force pour résister à cette chose gorgée de force. Il y arriva grâce à cette aura noir qui commençait à émaner de son propre corps. C’était encore autre chose que l’onde de son ennemie, la simple canalisation ténébreuse qui lui donnait plus de peps ! Il lâcha son museau et attrapa l’autre membre pour le sortir de sa blessure, ensanglantée, tenant désormais ses deux mains dans un duel de force bestial. Dans les grognements et l’effort, notre Héros voulu en finir au plus vite et profita de sa force temporaire …
Ça se termine maintenant … Drain Sanguinaire !
Après avoir crier l'arrêt de mort, les symboles qui ornaient son corps changèrent de couleur, perdant leurs lueurs verte pour prendre un rouge sang menaçant. Les crocs du loup s'ouvrir pour plonger sur l'épaule du monstre, se plantant violemment dans un grognement sourd, faisant couler encore un peu plus de fluide. Le Drain Sanguinaire fit son effet et à force de faire couler ce liquide rouge, sa plaie aux cotes si cicatrisa. Soigné, il lâcha prise, comme doté d’une seconde vie et jeta les poings de son ennemie vers l’extérieur de son corps, le laissant totalement à découvert, afin de lui asséner, à la vitesse de la lumière, deux coups de griffe sur le torse. Il y mit tellement de force que l’autre décolla littéralement, se ramassant la poussière sur quelque mètre, restons modeste.
Enfin, il semblait être à terre, définitivement. Ce n’était pas le plus dur de ses combats mais sans doute le plus important de sa vie. Légèrement épuisé, à peine, le loup regardait le démon étalé reprendre petit à petit forme humaine. Il ne se posa pas de question et son sort lui importait peu. Il essuya le filet de sang coulant de sa gueule et vérifia une ultime fois si elle était là et elle l’était … Ses nerfs calmé et la canalisation ténébreuse ne faisant plus son effet, il commençait à se questionner sur la manière d’agir, pendant qu’il lui tournait encore un peu le dos. Mais c’était de trop pour son pauvre petit cœur, Kuzfo finit par se retourner lentement, pour pas l’effrayer d’avantage si elle l’était encore. Il ne put voir que son beau visage qui l’avait rendu heureux si longtemps et qu’il ne voyait plus que part son médaillon. Il s’avança, le regard plein de tendresse et sans aucune colère comme il avait juste avant, la rejoignant finalement avant de poser un genou à terre, face à elle. Il la regarda intensément, un peu partout pour vérifier si elle n’avait rien, si elle n’était pas blessée et peut-être aussi pour vérifier si elle existait vraiment ...
Hey… Ça va aller, ma grande ?
Sans-doute avait-il tilté, ce n’était belle et bien pas Cereza face à lui. Cela ne l’empêcha pas d’approcher une de ses grosses pattes de son visage, écartant une de ses mèches pour caresser d’un doigt son visage. Il avait un peu honte de se présenter comme ça, mais il ne pouvait qu’être adorable face à elle, essayant d’être le plus docile possible. Il ne faudrait pas lui faire peur, il n’y avait pas de raison pour mais Kuzfo avait tellement peu l’habitude …
Si tu n’as pas peur d’un vieux loup, je te ramène chez toi.
Il eu cette vision où il pourrait la prendre dans ses bras pour l’emmener, en faite, il avait cette folle envie depuis le premier moment mais que penserait-elle ? Il s’estimait chanceux qu’elle ne soit pas encore partit, qu’elle ne s’est pas encore échapper de sa douceur.
Jeu 18 Nov 2010 - 20:11