- Le palais de Justice lieu au combien magnifique, de ses hautes tours perçant le ciel noir de jais. Narguant la Seine de sa hauteur, surplombant la ville, les soldats patrouillaient à ses pieds. La lueur dansante des flammes, créant diverses ombres fantastiques sur les murs de cet antre de la paix. Deux gardes surveillaient l'entrée, quant aux autres soldats, tournant autours des murs du bâtiment guettant le moindre individu suspect. Une femme dont les yeux jaune à la fente noire brillaient dans les ténèbres de la nuit, se dirigea à pas lent vers eux. Barrant le chemin de leurs deux puissantes armes, deux lances ou hallebardes, la lumière blafarde de la lune, ne permettait guère de distinguer correctement les armes des individus qui lui faisaient face. Capuche sur la tête, yeux de serpent blanc dessinaient par dessus, sa peau toute aussi blanche, contrastant avec sa tenue noire, la faisait aisément passer pour une personne peu recommandable. Le premier soldat s'avança vers elle, arme à la main.
-Casse toi ! On à pas besoin de soucis en plus. La sorcière commença dès lors à sourire, ignorait-il à qui il s'adressait. T'as pas compris, casse toi ! Barre toi !
Le soldat s'arrêta quelques instants, il regarda la sorcière plus en détail, puis s'adressant à son comparse il dit :
-Hé ! Jean, tu trouves pas quelle ressemble à une sale sorcière ! Exposer son point de vue devant une inconnu, qui plus est, une supposée sorcière était fort stupide. Regarde moi son visage, c'en est une !
Le second n'avait toujours pas bougé, certainement que le sourire grandissant de la sorcière devait le tétaniser. Medusa s'avança alors, touchant le buste du premier.
-Monsieur, je vais oublier les choses que vous venez de dire à mon sujet. Le garde voulu répliquer mais un doigt, suivi d'un regard noir l'en empêcha. Je n'ai pas fini ! Medusa se rapprocha du fantassin, mit sa bouche à quelque centimètre de l'oreille du garde, puis elle lui chuchota. Je suis une envoyée du Consulat, je ne pense pas que vos supérieurs, à priori nous, apprécierais, comment dire... La façon d'où vous traitez un des leurs. N'est-ce pas ?
Le combattant se recula le teint blême, puis salua correctement et en bonne et due forme la sorcière. Elle s'avança dans le palais, ignorant les excuses que lui présentait le soldat. Ce n'est guère les dire d'un manant qui lui fera quelque chose. Elle continua son chemin dans le dédale des couloirs, le plafond était suspendu par des piliers de pierres blanches, d'où était inscrit divers dessins et textes. Le sol était fait avec une pierre toute aussi blanche brillant à l'éclat des chandelles, le tout parsemé de lignes jaunâtres. Une porte se dessina à l'angle du couloir, majestueuse, grande comme la première qu'elle dû passer pour entrer. Elle y entra, c'était une pièce vide. Le noir était presque complet, seul la douce et chaude lumière des flammes brulant dans la cheminée donnait un mince éclairage de la pièce, suffisant pour distinguait les vitraux, mais pas leurs motifs. Plusieurs ombres apparurent alors. Quelle chance, elle n'aurait pas à les chercher longtemps.
La première ombre fonça sur la sorcière, une flèche se dessina au sol, l'envoyant dans une direction opposée. Un second sans-cœur sauta vers elle. Une flèche noire sorti cette fois de sa peau, fendant l'air et pénétrant l'ombre. Un de moins. Un troisième, suivit rapidement par un quatrième et cinquième se ruèrent vers leur cible. Medusa leva les mains au ciel et dans un éclair une tornade de vecteur bloqua l'attaque des sans-cœurs, les envoyant dans les airs. Le tatouage de la jeune femme prit vie, un énorme serpent apparu, se ruant sur les sans-cœurs, les dévorant dans son passage.
Un dernier sans-cœur se trouvait dans son dos, un angle mort pour ses yeux de mortel. Il se hâta vers elle, griffe en avant. Son attaque eut l'effet escompté, quelques fines goûtes de sang tombèrent, le serpent de compagnie de la sorcière vengea sa maîtresse de son imposante masse.
La blessure infligé par le sans-cœur n'était pas grave, la douleur se faisait certes sentir, brulant sa peau, mais elle l'ignora, extérieurement, elle gardait toujours se masque de sadisme.
Elle quitta la pièce, son serpent regagnant sa place, son bras.
Un escalier s'enfonçant dans les profondeurs de la terre apparut cette fois. Elle s'avança à l'intérieur, comme attendu d'un endroit sous terre, elle tomba nez à nez avec les cachots. Aucun sans-cœur ne s'y trouvait et les quelques prisonniers présent ne l'intéressait guère, sa mission quant à elle finie.
Alors quelle présageait sa mission fini, se tournant vers les marches de granit par où elle venait, une dizaine de sans-cœur apparu. Du travail en plus. Soupirant, elle fit apparaître une centaine les envoyant se briser contre le mur, perçant les sans-cœurs sur son chemin. Ceux de dernières, disparurent dans les ténèbres pour venir l'attaquer une seconde fois dans son dos, la projetant contre un mur. Alors qu'un groupe d'ombres se hâtaient déjà pour la rouer de coups, deux serpents de la même taille imposante que le premier, firent leurs apparitions. Balayant la salle de leur longue queue, détruisant les faibles ombres qui avait osées lui tenir tête. Les ombres disparurent, sa mission cette fois-ci, belle et bien finie.