• Disséminé dans divers monde, il existe une multitude de manoir tous aussi impressionnant les uns que les autres. Mais si l'on devait un retenir qu'un seul ce serait sans doute le Manoir Oblivion. Ce lieux était autrefois paisible et accueillait des porteurs de la keyblade. Des drames eurent lieu et ce monde n'est devenu qu'un territoire hostile et lugubre. Bien sûr, le peintre ignore tout du passé de ce Manoir mais il a entendu parler du ʻ pouvoir ʼ qu'il avait. Cet endroit réagirait fortement aux souvenirs des personnes en parcourant les pièces. Nous faisant plonger au beau milieu de ses souvenirs les plus enfouit comme les plus récents. Si l'on ne prend pas garde, il est facile de s'y perdre et de ne plus être capable d'en ressortir. Ce Manoir... était la destination du Peintre des Rêves.

    Arrivant alors dans un décors apocalyptique, Ukiyo ne vit que désolation, tristesse et vide. Les nuages noirs et gris servait d'arrière-plan à travers lequel passaient quelques rayons de soleil d'un intensité remarquable. Mais ces rayons n'étaient pas pour autant réchauffant, presque froid à vrai dire. Il n'y avait qu'un chemin, un seul qui menait jusqu'au manoir. Les couleurs étaient plus que disgracieuses, une sorte de marron avec du vert. Il était presque certains que même en peignant cette scène sur une toile, le résultat ne serait pas magnifique comme à l'habitude des créations du peintre. Le plus désagréable était sûrement le puissant vent qui soufflait dehors au point de déséquilibrer un peu le jeune homme qui se dirigeait vers l'entrée. La porte n'était pas verrouillée et s'ouvrit avec facilité pour laisser place à une pièce immaculée de blanc. Des colonnes formaient deux rangées, une à gauche et l'autre à droite jusqu'à laisser apparaître un escalier suivit d'une nouvelle porte. La blancheur était éclatante au point de presque faire mal aux yeux. Le silence était vraiment accablant, les seules choses que l'on entendait étaient le frottement des vêtement ainsi que les bruits de pas d'Ukiyo. Ils résonnaient pour laisser place de nouveau à la quiétude des lieux. Mais pourquoi venait-il troubler ce calme? Pourquoi venir ici? Voulait-il savoir si ce qu'on lui avait dit était vrai? Non, il était persuadé que ce Manoir avait bien des pouvoirs mais ce qu'il voulait, c'est les déjouer. Retourner la puissance de ce château contre lui-même. Si les pièces que l'on visite sont le reflets de nos souvenirs, alors on ne peut aller dans des lieux inconnus. Toutefois, des bruits courent comme quoi une sorcière qui est en réalité une jeune fille avait le pouvoir de créer et détruire des souvenirs. Aujourd'hui, Ukiyo avait décidé de reproduire cet exploit bien qu'il ne sache réellement comment faire.

    Ce qu'il savait faire le mieux c'était créer, créer par la peinture des choses diverses et variées. Mais des souvenirs, jamais il ne put faire ça. Mais s'il réorganisait la constitution du manoir avec ses créations, que se passeraient-il? Rien qu'en voyant où se trouvait ce Manoir, à la lisière de la lumière et des ténèbres, on pouvait déjà imaginer son instabilité. Toute action risquerait donc d'être très dangereuse pas pour l'établissement mais bel et bien pour le visiteur. Il y a un autre risque qu'il ne faut vraiment pas négliger, ce territoire appartenait à un groupe très dangereux même s'il ne semblait pas encore occuper les lieux. Il fallait tout de même être très vigilent car leur arrivée pouvait être imminente. Mais le plus inquiétant à l'heure actuelle était sûrement qu'un tel lieux abandonné entre lumière et ténèbres ne puisse être rempli de sans-cœur. Il devait y en avoir un grand nombre et tous plus fort les uns que les autres. Mais pour le moment il n'y avait pas la moindre créature, pas la moindres menace qui se profile à l'horizon. Voulant étudier le lieux de plus près, le peintre s'approcha lentement d'une des paroi de la pièce. La touchant pour savoir sa matière, sa constitution. Ce n'était pas du plâtre et même en donnant quelque coup de pied dedans il n'y avait aucune trace d'un impact quelconque. La magie était imprégnée, elle faisait partie intégrant du manoir de l'oublie. Ukiyo restait encore sceptique quant à ce qu'il avait l'intention de faire mais avant tout, il devait avancer, ouvrir la première porte et être confronté à ce qu'il verra.

    La porte s'ouvrit d'elle-même lorsque le peintre l'effleura, il n'eût même pas besoin de la pousser qu'il pouvait passer. Ce qu'il y vit était tout à fait banal à première vue mais c'était bel et bien un lieu visité par Ukiyo durant ses voyages. Tout était exactement pareil, comme s'il entrait dans un tableau, l'objet capturant un instant bref pour une durée infinie. Certes il n'avait pas mémorisé chaque chose du jour qu'il revivait mais il y avait un magasin vendant de la nourriture chinoise dans lequel il avait volé pour se sustenter. Mais ce qui l'avait surtout marqué c'est qu'en sortant de la boutique, il vit un couché de soleil vraiment splendide. C'était une époque où il était en proie aux doutes et il avait vu ses rayons solaires comme un message de réconfort de la part d'Amaterasu. Il avait autrefois voulu immortalisé cette scène mais il s'était fait repérer par un marchand, il dut donc prendre la fuite. Fois-ci, il avait une seconde chance de réalisé son œuvre d'art. Oubliant presque ce qu'il était venu faire, Ukiyo s'installa sur une parcelle de pelouse à l'ombre et à l'abri du vent. Avant même de pouvoir peindre sur une toile, il fallait bien évidemment, une toile. Pour ça, le Peintre des Rêve le créa rien qu'avec son pinceau. Il ne s'arrêta pas là, il peigne avec Yomi tout l'attirail dont un peintre à besoin, des pinceaux, puisqu'il n'utilise pas Yomi pour ses œuvres, ainsi que de la peinture. On pouvait très nettement voir la passion qui brillait des les yeux d'Ukiyo à chaque mouvement. Les couleurs s'assemblaient pour commencer à donner des formes de plus en plus précise, plus en plus belles jusqu'à être que le peintre soit interrompu par un vulgaire:

    -Hé! Toi là!

    Ukiyo se retourna par réflexe et vit un marchand en train de courir vers lui ayant visiblement l'air en colère. Là encore il se souvenait de cette personne grâce à un signe distinctif; une grande cicatrice sous l'œil gauche. Par automatisme le peintre parti en courant sans rien prendre avec lui à part son pinceau Yomi bien évidemment. Il n'était pas très rapide certes mais par chance, celui qui le suivait était assez âgé et n'était pas au meilleurs de sa forme. Ne regardant pas derrière lui, il continuait sa course à travers les passants, en bousculant au passage. Il finit par se retrouver dans un cul de sac mais au moins il n'était plus suivit. Mais ce qui l'attendait était certainement bien pire, bien plus qu'un humain auprès duquel il aurait put s'expliquer. Non, ce qui se trouvait dans cette grande impasse n'était autre qu'un bon nombre de sans-cœur. Alors qu'une dizaine de crypto-ombres sortaient du sol, les créatures magiques du nom de Nocturne Rouge, Rhapsodie Bleue, Opéra Jaune et Requiem Vert étaient au nom de trois par type. Ceux qui allaient le plus poser problème était assurément les crypto-ombre qui avaient une bonne résistance et une attaque qui n'était pas des moindres. Il fallait donc enrayer la menace la plus forte en priorité. Ukiyo, Peintre des Rêves commença par créer un bouclier magique le rendant totalement invulnérable à la magie durant un certain temps. Il avait donc douze ennemis dont il n'avait pas à scruter pour anticiper leurs attaques. Il devait tout de même faire vite car même si sa maitrise en psychisme est exceptionnelle, ça ne fait pas de lui une personne invincible. Ukiyo avait déjà été confronté à ce genre de situation et n'avait donc pas peur. Juste un peu inquiets d'autant plus que l'environnement était plutôt clos. L'environnement... Justement, servons-nous en, chaque élément du décors peut être utilisé à bon escient si l'on fait un minimum attention à ce que l'on trouve. Mais on pouvait dire qu'il commençait très mal à s'être bloqué dans un coin face à la horde d'ennemis. Il y avait des poubelles au loin et de quelques gestes de son pinceaux, c'est comme s'il effaçait où elles se trouvaient pour les amener face à lui. C'était bien qu'un déplacement d'objet mais il faut savoir qu'Ukiyo voit toutes les choses à travers deux éléments, sa religion et sa passion. Dans ce cas là, c'est comme s'il supprimait une erreur sur une toile pour peindre autre chose. Maintenant que la poubelle était face à lui, de la même manière il déplaça un rocher qu'il laissa léviter dans les airs. Du peu d'élan qu'il puisse prendre, Ukiyo se mit à courir, sautant sur la poubelle pour bondir jusqu'au caillou et une nouvelle fois sauter et atterrir de l'autre côté du groupe de sans-cœur. Il relâcha son emprise sur la roche qui écrasa violemment deux crytpo-ombre qui disparurent sur le champ. Toujours avec Yomi dans sa main droite, le Peintre des Rêves dessina du ciel vers la sol des lignes a une vitesse folle et partout déclenchant ainsi la foudre. Il lança comme ça une dizaine de sort qui n'avait aucun impact sur les Opéras Jaunes. Trois crypto-ombre et 7 des sans-cœur volants était morts. La multitude de sorts lancés avait affaibli Ukiyo qui reculait toujours en faisant face à ses ennemis jusqu'à se cogner contre quelque chose de dur. C'était un mur invisible qui coinçait alors le peintre avec les sans-cœur. Il était comme dans une cage, sans entrée, sans issue, enfermé avec des monstres qui le considéraient comme leur repas.

    Surprit d'être coincé, il reprit tout de même très vite sa concentration courant alors dans la tas usant de son pinceau tel son épée. Il parvint à tuer la premier Opéra Jaune avec quelque taillades mais se fit aussitôt attaquer par une crypto-ombre dans le dos. Hurlant de douleur, sans réfléchir il courut à peine quelque mètres pour se mettre hors de portée. C'est alors qu'il vit un arbres dont les branches passait au dessus du groupe de monstre. Il dessina alors des lianes tombant de celui-ci pour les stopper mais rien ne faisait, ils n'étaient pas ralentit du tout. C'est en voyant les feuilles poussées par le vent qu'il eût l'idée d'utiliser celui-ci contre eux. Il y avait beaucoup de débris autour d'eux, des branches, de la pierres alors Ukiyo dessina un tourbillon entrainant tout ces éléments à l'intérieur emprisonnant les sans-cœurs. Les trois Opéra Jaunes étant faibles sont parti en fumée au contact du tourbillon. Le peintre fini pour refermer le piège ne tuant que deux Crypto-ombre mais il vit une porte au loin. Il y courut remarquant qu'elle n'était pas fermée et il se retrouva dans un pièce blanche identique au hall d'entrée du Manoir.

    -Oh... Mes souvenirs c'est vrai...

    Il avait totalement oublié qu'il était dans le Manoir Oblivion, oublié que c'était ses souvenirs. Pourtant la scène qu'il venait de vivre restait assez banale mais ça montre bien l'étendue du pouvoir de ce lieu. La pièce dans laquelle il était n'avait toujours rien de spécial donc il ne voulu pas s'y attarder plus longtemps, ce qu'il espérait c'était ne pas retomber sir un nombre d'ennemis aussi grand. Ce lieu semblait accroitre considérablement la force des sans-cœur. Passant une nouvelle fois une porte, c'est dans la chambre de son enfance qu'il se retrouvait. Il ne voulut revoir ce qui s'y trouvait et passa directement à ce qu'il devait faire depuis le début; déjouer la force du Manoir Oblivion.

    Nos souvenirs sont une prison
    Mais aussi loin que nous regardons
    Notre seule limite est l'imagination

    D'un simple mouvement anodin
    Ce qui était ne sera plus rien
    Ce qui existera sera mien

    Ainsi par le présent des dieux
    Ce seul et unique lieu
    Deviendra ce que je veux.


    Ukiyo tenta de dessiner des choses qu'il imaginait, de dessiner un lieu entier tout en supprimant ce qui était mais cela ne fonctionnait pas. Il recommença encore et encore. Sa création resta à peine cinq secondes avant d'entendre un bruit sourd avec un tremblement. La pièce devint blanche comme les salles intermédiaires mais à peine une demi-seconde avant de reprendre la forme des souvenirs du peintre. Il tenta une nouvelle fois mais au moment où la salle détruisait ce que faisait Ukiyo, une terrible douleur parcourut son bras au point de devoir lâcher son pinceau. C'était beaucoup trop dangereux. Ce manoir était protégé par un puissant maléfice et certainement seul celui qui l'a mit en place pouvait le déjouer. Le mieux était de partir et de ne pas interférer avec la nature de cet endroit, ce qu'il fit aussitôt. Une fois dehors, il regarda une dernière fois cet étrange édifice puis parti jusqu'à laisser tout ça derrière lui.