- Il n’attendit que la fin de la phrase pour sortir précipitamment par la grande porte du Sommet des arts. Et dès qu’il posa le pied à l’extérieur, une imposante aile noire surgit de son omoplate gauche. Cette aile le fit voler par quelques battements à peine mais il précipita sa course, battant plus fort et plus rapidement. Vers le concessionnaire Shin-Ra. Arrivé, il ne fit pas profil bas et demanda directement à la responsable des vols une audience, dépassant quelques personnes par la même occasion.
« Le prochain vol vers La Fin des Mondes… »
« Je suis désolé mais c’est une zone à risque, le premier et unique vol ne part qu’à dix-neuf heures, demain… »
« Arrangez-vous pour qu’il soit prêt à décoller dans cinq minutes ! »
« Monsieur ! »
« Je me fiche de ce que vous avez à me dire ! Je veux prendre un vol pour la Fin des Mondes dans les cinq minutes, au moindre refus, à la moindre hésitation, je vous fais abattre, ainsi que tous vos collègues sur le champ ! »
Dans son état d’excitation, presque de peur, la plus grossière erreur était de le contredire ou de ne pas lui obéir. Il était terriblement nerveux à l’idée d’aller dans ce monde et pourtant si pressé. Il avait la sensation que s’il n’y était pas au plus tôt, jamais il n’aurait une pareille chance…
Dix minutes plus tard, un vaisseau était prêt à démarrer, sous contrainte. Il entra précipitamment dans l’engin et demanda directement à ce qu’ils partent. Il tentait bien de s’asseoir mais l’idée même de le retrouver lui infligeait un véritable tourment… Il n’espérait plus qu’une chose, être arrivé au plus tôt. Et faisant les cent pas, il envisageait les possibilités de rencontre… Il ne parvenait pas à respirer comme il l’aurait du, il ne parvenait pas à garder son calme.
Ce ne fut qu’une heure plus tard que le vaisseau s’arrêta dans les airs, au-dessus de cette vacuité immense qu’était ce monde. Une voix lui parvenu de par les Micros.
« Comme nous ne sommes pas préparés pour, veuillez prendre un parachute et sauter avec la plus grande prudence. Ne tirez la corde de votre sac que…
Il ne perdit pas de temps à écouter ces bavardages, appuya sur l’interrupteur qui ouvrit la porte et sauta au risque de s’écraser. Mais alors qu’il allait s’écraser au sol, l’aile repoussa et l’emmena déjà loin, en quelques secondes. Il portait d’une main ferme sa rapière tandis qu’il parcourait un océan vide, ou quelques rochers tombaient régulièrement. A pied, cela devait prendre une bonne heure de traverser cette plaine. Temps grandement diminué à vol d’oiseau. S’étendait alors devant lui, un vortex blanc. Pas d’hésitation, plus d’hésitation, il s’engouffra à l’intérieur.
« Qu’est-ce donc ? »
Il était maintenant au bord d’un gouffre dont les parois étaient faites de cristaux qui semblaient dénués de tout éclat, de toute valeur… Tragique… Mais l’heure n’était pas à la contemplation, il sauta alors dans le gouffre lugubre mais cette fois, était incombé de la lourde obligation de faire attention aux attaques sans-cœurs, l’endroit étant plus étroit. Hélas, il ne voulait user son bras à des bêtises et il tentait d’éviter le moindre sans-cœur apparaissant. Ce qui donna en fin de compte un résultat peu probant… Il était là, suivi par trois belles dizaines de sans-cœurs mais au moins, il avait atteint la fin de cette traversée. Ils allaient probablement le suivre longtemps et pas question de devoir subir des attaques sans-cœur au moment si attendu… Genesis concentra une énergie mystique dans sa paume gauche et la lança dans les airs. Juste après cela, il toucha son front du bout de ses doigts et en extirpa une sphère qu’il jeta à ses pieds. En dernier lieu, Genesis fit apparaître d’un geste de la main, le masque de la tragédie. Il l’effleura de son visage.
Du ciel, tomba Valefore et du sol, naquit un corbeau de plumage rouge… Certes il n’était pas bien grand mais il serait un soutien pour le grand rapace à ses côtés tandis qu’un autre guerrier faisait son apparition. Un cavalier noir, portant une longue épée. Son visage était à peine devinable.
« Bonne chance à vous… »
Et il fit volte-face, se dirigeant vers cette nouvelle sortie…
Une odeur toute nouvelle vint alors le taquiner pendant qu’il mettait pied à ce nouveau lieu. Et si ce monde n’était que dévastation, il semblait que cet endroit ait échappé à ce cruel dessein. Un champ de rose menait alors tout droit à une tour gigantesque. C’est là qu’il accomplirait sa mission même si celle-ci n’était qu’un prétexte pour venir jusqu’ici. Par prudence, il fit disparaître son aile.