Besoin de remonter le morale ? [PV] Szp8Besoin de remonter le morale ? [PV] 4kdkBesoin de remonter le morale ? [PV] 4kdk
Kingdom Hearts RPGConnexion
Kingdom Hearts Rpg
Nous sommes quatorze ans après les évènements de Kingdom Hearts 2. En tant d’années, les choses ont considérablement changé. Les dangers d’hier sont des soucis bénins aujourd’hui, et au fil du temps, les héros ont surgi de là où on ne les attendait pas. Ce sont les membres de la lumière qui combattent jour après jour contre les ténèbres.

Ce n’est plus une quête solitaire qui ne concerne que certains élus. C’est une guerre de factions. Chaque groupe est terré dans son quartier général, se fait des ennemis comme des alliés. Vivre dehors est devenu trop dangereux. Être seul est suicidaire. A vous de choisir.

La guerre est imminente... chaque camp s'organise avec cette même certitude pour la bataille.

-20%
Le deal à ne pas rater :
-20% Récupérateur à eau mural 300 litres (Anthracite)
79 € 99 €
Voir le deal

more_horiz

Sale affaire ! Franchement ! Montblanc a fait le choix le plus sage mais pour Yojimbo … Makoto n’aimait pas décevoir les gens qu’elle aime. Bon, elle ne connaît le bonhomme que depuis cinq minutes à peine mais il avait l’air réglo donc il était du genre à être aimé. Soit, tout ça pour dire que la première mission qu’on lui a confié était bien joyeuse, n’est-ce pas ? Surtout que pendant un moment, elle avait cru que le combat était inévitable ! Quoi ? « C’était là tout l’amusement » vous me dites ? Je vous comprends, Makoto aime se battre mais pas contre ses amis, ses frères d’arme ! Ou alors, un combat à l’amiable mais ici, rien ne ramenait à la plaisanterie… Bon, arrêtons d’être vague et reprenons le cours de notre histoire, voulez vous ?

Belle lame : c’est la seule remarque qu’elle s’était faite lorsqu’il pointa son arme vers elle. Voici la preuve qu’elle prend tout à la légère… En effet, la guerrière était un peu seul au monde face à des malabar qui était loin de la bleusaille habituelle. Et pour épicer le tout, la pièce n’en était plus une, juste une vaste étendu vide. Ça donne envie, on le conçoit, mais le sourire gaillard de la petite persistait. Au final, le samouraï fit disparaître sa lame sous ses yeux ébahie. Esprit encore enfantin, c’était un peu comme un magicien qui faisait apparaître un lapin de son chapeau.

« Si je dois trahir ma seconde famille pour une mort certaine, je préfère m’abstenir. Venez, Mademoiselle. »

Soulagement, il acceptait ! Il ne ferait pas honneur à sa réputation si le contraire serait arrivé. Il serait bien idiot alors que là, il a prit le chemin de la survie et du fric ! ça, c’est un mercenaire, un vrai ! En plus, il a la carrure pour, il faisait au moins trente centimètre de plus que Makoto. Elle se trouva minuscule lorsqu’il passa prés d’elle. Mais son attention se porta vite sur Natsu qui se mettait à bouger tout seul alors qu’il était complètement KO. Ha non, quel cruche, c’était un chien qui le portait ! Sur le coup, elle voulait rester planter là pour câliner la boule de poil, alors qu’une exécution allait se produite. Mais la dernière phrase de Yojimbo retint son attention et fit sombrer sa belle bouille dans une grimace un peu triste.

« Je vous demande pardon, Messire Rixak. Je n’ai guère le choix. »

Le ton utilisé pour dire cette phrase, c’était une horreur ! Un dépressif, un suicidaire ! Exagération ? Peut-être, mais c’est l’avis de Makoto. Mais soit, elle partit un peu démoralisé, sortant de cette pièce maudite pour se retrouver seule avec le mercenaire, et Natsu qui lui, semblait mal en point sur se moyen de transport. Même si il portait un masque, tout porté à croire que le moral était au plus bas. Le ton utilisé était d’un gris déprimant par rapport à la blancheur pur du reste du manoir. Tout en s’écartant de la porte, accompagnée du gentil chien-chien, elle observait le guerrier qui ouvrait la marche. Tout le monde aurait pu croire qu’il voulait un moment de solitude, un moment pour réfléchir et se faire une raison. Mais se serait mal connaître Makoto pour penser que elle pense ça. Alors, c’est en se dandinant naturellement, les main jointe dans le dos comme une ado surexcitée mais la queue stoïque malgré tout, qu’elle tenta un rapprochement ayant pour but final d’améliorer le moral.

T’avais l’air d’y tenir à cette mission, désolé d’avoir jouer les trouble fête …

Non Makoto, ce n’est pas des excuses de ta part qui l’aidera à aller mieux ! Mais apparemment elle le savait déjà. Elle jeta un coup d’œil au chien qui le lui rendit furtivement avant d’user de ses talents d’écureuil pour faire une roue. Oui, une roue… Vous savez, quand tourne sur soit même pour avancer, on commence sur les main et on finit sur les pied dans un mouvement de roue. Ben ça, elle fit ça pour se rendre devant le samouraï, avant de faire un petit salto arrière à peine les pieds touchant le sol. C’était sa façon d’utiliser son agilité animal, pour faire la mariole et se faire remarquer. Si Yojimbo était attiré par les belles minettes, ça aurait pu suffire à lui remonter le moral mais c’était trop flagrant, il était du genre sérieux. Et le sachant pertinemment, elle rajouta à cette pirouette des paroles sur un ton enjoué. Peut-être que ça, couplé à sa gueule d’ange qu’elle faisait exprès pour lui allait amélioré un tant sois peut cette dépression

Aller, Haut les cœurs !! Ta plus de fric à la fin, et ta même pas du te salir les mains ! Personnellement, j’aurais été heureuse !

Ce n’était pas faux mais l’écureuil avait oublié un détail primordial. Le pauvre Rixak est seul et son sort est scellé. Mais elle ne pouvait réfléchir si loin, c’est à peine si elle avait vu se type. Pourtant, la mort de son vieux maître, sous ses yeux, aurait du la secouer un peu plus dans le niveau de la mortalité. Mais non, elle sautillait en continuant d’avancer, ne quittant pas Yojimbo des yeux.

Au fond … Sacrifier une vie pour un bien matériel, voila ce qui n’est que bagatelle !
more_horiz
    Partageons donc une autre bagatelle, la consolation...

    Le claquement des grandes portes maintenant closes résonnait encore dans sa tête. Comme s’il eut dit une parole de grande envergure sans l’avoir médité avant, se la répétant après coup dans la tête. Là, ce bruit lourd, sans gaieté. Un bruit presque décisif, cassant les espoirs, marquant la fin d’un chapitre. Mais ce n’était pourtant qu’un bruit.
    Il fut certes suivi d’autres bruits plus discrets, ceux des trois êtres marchant sans précipitation dans le Manoir limpide. Chacun des pas se faisait entendre pour ne déplaire personne. C’était ce genre de pollution sonore qui aidait Yojimbo à réfléchir.. Mais ce n’étaient pourtant que des bruits.

    Il maintenait sa main droite sur le pommeau de son wakizashi du même côté. Plus par méfiance que par prudence. Cette jeune personne était présente en toute insouciance mais avait sans peut-être le vouloir, tout chambouler, empêchant un combat extrême d’avoir lieu. Son inquiétude naturelle poussait Yojimbo à garder un œil averti sur les intentions de Makoto. Il avait en effet vécu plus d’une trahison, une supplémentaire ne le prendrait pas au dépourvu et il aurait la présence d’esprit d’abattre cette trahison.

    Une partie aigue de son esprit sollicitait la haine envers celle-ci, pour son intervention. Il n’eut guère de mal à identifier cette facette de lui, il portait le nom de Zanmato et son absence suffisait seule à pervertir peu à peu l’esprit détaché de Yojimbo. En une journée, il avait tenu trop longtemps cette arme unique et par conséquent, se trouvait être faible mentalement parlant, succombant facilement à l’envie de mépriser Makoto.
    Il avançait ainsi, accompagné de près par Daigoro portant Natsu de ses crocs.


    « T’avais l’air d’y tenir à cette mission, désolé d’avoir joué les trouble fête … »

    « … »

    Il ne se retourna par pour lui adresser ne serait-ce qu’un haussement désintéressé d’épaules. En cet instant, il se devait de garder son sang-froid… Toutefois, après avoir senti les regards insistants de son compagnon, il lui adressa une parole presque nonchalante.

    « Ce sont les ordres, vous y avez obéi, êtes restée fidèle. Vous n’avez pas à vous excus...

    Interrompu alors par un mouvement brusque venant de la femme-écureuil, une roue proche de la perfection suivi d’un salto impressionnant. Elle retomba sur ses pieds avec toute la facilité du monde. Il était bien étrange de constater qu’elle manquait cruellement de grâce tout en débordant de grâce. Ses mouvements n’avaient rien d’une kunoïchi, les guerrières du clan Bushido qui mêlaient grâce et furtivité. Makoto, elle, faisait des mouvements violents, presque rustiques mais tout en ajoutant une beauté dans ses gestes.

    « Aller, Haut les cœurs !! T’as plus de fric à la fin, et t’as même pas du te salir les mains ! Personnellement, j’aurais été heureuse ! »

    Le rônin laissa échapper de sous son masque un léger soupir amusé. Cela sembla enclencher chez elle une envie irrépressible de regarder Yojimbo dans les yeux qui, dubitatif, laissa ses sentiments parler à la place de sa pudeur et du froid que cela générait chez les autres.

    « Vous me rappelez ma fille ainée… Aussi insouciante qu’elle l’était. Sa témérité et son optimisme ne l’ont jamais trahi alors j’ose espérer que cela vous portera aussi bonheur et fortune. Les gens ont tort de penser que c’est là le pire des défauts. »

    Il s’était arrêté pour jauger une fois de plus la dame. A vrai dire, c’est elle qui l’avait forcé à couper sa marche. Elle n’avait décidément aucun respect pour l’intimité et l’espace vital des autres. Mais au lieu de lui en faire le reproche, il fit signe de vouloir reprendre la marche, ce qui sembla la convaincre. Cependant cette fois, il ne se plongea pas dans le mutisme et parla.

    « Ce jeune garçon aux cheveux rosés s’appelle Natsu. Contrairement à lui, je n’avais aucune raison sentimentale d’accepter ce contrat. Messire Rixak s’avère être un des amis de Natsu. Le connaissant, il ne va pas pouvoir se relever avant qu’on soit de retour au centurio, il a le mal de transport. »

    Yojimbo, au regard interrogatif de Makoto pointa Daigoro du doigt, le mal des transports paralysant Natsu, quels qu’ils soient.

    « Et à son réveil, je ne tiens pas à être présent, pour vous avouer ma crainte. Lui aurait gardé son honneur et serait resté là bas. Je ne suis, moi, qu’un vieux débris, vivant de l’avarice, pingre, bon qu’à dépecer ma proie pour en vendre la peau. »

    Un nouveau silence, plus solennel encore que le précédant, symbole de l’envie de se repentir de ce crime de lâcheté.

    « J’étais là lorsqu’il a essayé vainement de contrer les assauts de l’opposant. J’étais là lorsque dans un ultime espoir utopique il avait brandi sa lame d’épée. J’étais là lorsqu’il a crut à son salut lorsque nous nous sommes interposés. J’étais là lorsqu’il a su que son heure était belle et bien venue. J’étais là… Et je n’ai rien fait. »

    Il s’arrêta alors, presque violemment, se retourna vivement, bien plus qu’à son habitude comme s’il se sentait comme au bout de sa vie. La jeune Makoto était juste devant lui, il brandit sa main et attrapa la sienne comme pour la forcer à ouvrir les yeux sur la chose.

    « J’étais là et je n’ai rien fait. Alors quand sonnera le clairon, quand je sentirai mes jambes fléchir et mon cœur cesser de battre. Quand mon âme quittera mon corps et quand je cesserai de trembler… Qui sera là pour m’aider ? Pourquoi le mériterai-je ? »

    Elle n’en savait rien, bien évidemment… Elle était insouciante.

    Partageons donc une dernière bagatelle…
more_horiz
Un signe de soulagement, de joie ou qu’importe de positif, c’était ce qu’attendais cette grande enfant. Elle crut entendre se soupire, se soupire qu’elle-même pousse souvent face aux ennemie coriace. Aucun rapport avec l’affaire actuel, il n’y avait pas de combat, mais ça la rassurait jusqu’à entendre ses belles paroles qui frôlaient presque le compliment.

« Vous me rappelez ma fille ainée… Aussi insouciante qu’elle l’était. Sa témérité et son optimisme ne l’ont jamais trahi alors j’ose espérer que cela vous portera aussi bonheur et fortune. Les gens ont tort de penser que c’est là le pire des défauts. »

« … Merci, alors ! »

Que dire face à ça ? Elle devait déjà encaissé le faite qu’il avait une fille, voir des. C’est con à dire mais elle ne l’aurait pas cru avoir une famille, elle le voyait comme un vieux loup solitaire. Mais ça la flattée quelque part, comparer quelqu’un à son enfant, si celui-ci est aimé, ce n’est pas rien. Alors, tout en reprenant une marche normal sous le geste de son compagnon de route, elle se gratta derrière l’oreille tout en souriant, son visage ayant pris un peu de couleur. Et alors qu’elle allait reprendre une quelconque phrase, Yojimbo reprit et ça surprenait, lui qui semblait si silencieux aux premiers abord.

« Ce jeune garçon aux cheveux rosés s’appelle Natsu. Contrairement à lui, je n’avais aucune raison sentimentale d’accepter ce contrat. Messire Rixak s’avère être un des amis de Natsu. Le connaissant, il ne va pas pouvoir se relever avant qu’on soit de retour au centurio, il a le mal de transport. »

Euh… D’abord, le mal de transport ? Mais le samouraï compris vite sa mine perdue et pointa son chien qui portait le fameux Natsu. Ha, bien sur, si ça c’est un moyen de transport … Mais, passer cette réflexion, elle se rendait compte du choc que se malade allait se prendre de plein fouet. Elle-même, quand elle du se passer de Cheshire, elle était dans tout ses état mais alors, si c’était la mort d’un ami ! Elle compatissait intérieurement avant de revenir sur l’autre.

« Et à son réveil, je ne tiens pas à être présent, pour vous avouer ma crainte. Lui aurait gardé son honneur et serait resté là bas. Je ne suis, moi, qu’un vieux débris, vivant de l’avarice, pingre, bon qu’à dépecer ma proie pour en vendre la peau. »

*Deux idiots …*

Deux idiots ?! C’est la seule réflexion qu’elle s’était faite ? Mais Makoto ne le pensait pas sérieusement. Natsu serait resté et aurait mit en danger tout les mercenaire. Un acte qui serait fou, bien que teinté de bravoure, mais l’écureuil n’aurait pas fait pareille ? En faite, si. Et Yojimbo, il a juste fait le meilleur choix, même si sa motivation était l’argent. Pas la peine de dire de tel chose, c’est tellement dévalorisant. Le bruit de leurs pas résonnait dans se grande vide blanc, elle venait de remarqué qu’ils n’avaient même pas traversé la première salle. Une chose clochait avec le guerrier, plus que d’habitude. Un silence soudain, qui veut tout dire, même si Makoto ne comprenait pas trop. Puis il repris, et ce ne fut pas des plus joyeux.

« J’étais là lorsqu’il a essayé vainement de contrer les assauts de l’opposant. J’étais là lorsque dans un ultime espoir utopique il avait brandi sa lame d’épée. J’étais là lorsqu’il a crut à son salut lorsque nous nous sommes interposés. J’étais là lorsqu’il a su que son heure était belle et bien venue. J’étais là… Et je n’ai rien fait. »

Un homme a été abandonné, mais ça ne lui faisait rien de particulier. Montblanc avait dit que le client était un simili. Un simili est censé ne pas avoir de cœur, non ? Alors pourquoi ? Pourquoi tant de regret ? Soit c’était Yojimbo qui se fourvoyait, soit c’est Makoto qui n’avait rien compris, et elle commença à s’en rendre compte. Si le simili avait effectivement ressentit tout ça, un espoir à l’apparition des mercenaire, si il avait eu peur de mourir, cela faisait-il de lui un … humain comme les autres ? A penser cela, elle faillit oublier tout se qui l’entourait, ce n’est qu’à l’arrêt du mercenaire qu’elle releva la tête. Sa manière de faire était étrange, il semblait … Enfin, on ne pouvait pas trop remarquer son expression présente avec son masque, mais il semblait inquiet ou quelque chose comme ça. Et ça se confirma pour l’écureuil lorsqu’il prit sa main et rajouta.

« J’étais là et je n’ai rien fait. Alors quand sonnera le clairon, quand je sentirai mes jambes fléchir et mon cœur cesser de battre. Quand mon âme quittera mon corps et quand je cesserai de trembler… Qui sera là pour m’aider ? Pourquoi le mériterai-je ? »

« Moi, je serais là ! »

Cette voix enjouée venait casser cette espèce d’ambiance dramatique qui planait tout d’un coup au manoir. Elle prit son autre main, la serrant bien fort tout en le dévisageant avec un large sourire innocent. Puis elle reprit de se même ton enjoué

« Yojimbo, tu t’en fais trop … Ce n’est pas parce que tu a abandonné un homme, qui en plus est un simili, que ça fait de toi un mauvais homme au point de … Mourir seul, abandonné à ton tour ! »

Elle continua à parler, sans laisser le samouraï répliquer avant qu’elle ait vidé son sac. Mais pour avancer, elle se mit juste à coté de lui, passant un bras derrière lui pour l’enlacer, faisant de même avec sa queue avant de se mettre en marche. Un comportement déjà assez familier, extrêmement gênant pour d’autre et normalement pour elle, mais elle n’a aucune pudeur et la gêne lui est presque inconnue ! Et puis, Yojimbo, d’après les rumeur et surtout depuis qu’elle la rencontré, est quelqu’un appréciable alors il fait partit de ses ami. Il ne faut pas grand-chose pour être l’ami de Makoto, certes, mais les mecs sérieux dans son style, c’est assez rare. Mais lui, il est vraiment sympa, d’après l’écureuil !

« Tu a fais le bon choix ! Réfléchis un peu, si tu aurais honoré ton contrat, tu aurais sauvé une vie mais combien serait perdu si une guerre sidérale éclatait entre Montblanc et ses guignols en blouse ?! Je veut bien que Natsu parle comme ça, je ne le connais pas mais de se que j’ai compris, se Rixak là, c’était son pote ! Toi, tu n’as absolument rien à te reprocher »

Mais parlait-elle dans le vide ? Elle ne savait pas, elle était trop occuper à le serrer, à sautiller en marchant, bousculant amicalement son compagnon. Daigoro semblait bien s’amuser de cette situation. La petite a toujours était jouette et affectueuse, trop peut-être et elle en était consciente. Mais elle ne s’arrêta pas là pour autant, elle détacha sa queue de sa taille en ignorant toute forme de protestation du mercenaire, allant frotter son doux pelage contre son masque. Bon, c’était complètement stupide car il ne pouvais pas la sentir dans un sens mais ça montrait bien l’esprit fanfaron du moment et son désire qu’il ne déprime plus.

« Tu sais quoi ? On est ami maintenant ! Et je serais toujours là pour toi (si tu veux de moi, hé hé !). Qu’est-ce t’en dis ? »
more_horiz
    « Moi, je serais là ! »

    Il ne dit mot… Cette parole le surprit, suffisant d’ailleurs à le calmer. Cet excès des plus rares l’avait poussé à faire des choses sans l’approbation de son esprit et de son cœur. Il se rendit alors compte qu’il serrait la main de la jeune dame, peut-être trop fort, il n’en savait rien. Il n’avait plus l’habitude du contact humain. Il ne lâcha pas la petite main mais amoindrit son emprise pour que ne fut-ce plus qu’un toucher. Elle qui était si pure, semblait voir la situation avec une candeur absolue, elle s’empara alors de la main droite de Yojimbo, comme il venait de le faire sauf qu’elle ne paraissait pas en colère. Par la même occasion, le geste l’obligea à ne plus être en contact avec son Wakizashi. En temps normal, il aurait été troublé. Mais sa méfiance envers Makoto s’était éteinte pour laisser place à de la reconnaissance.

    « Yojimbo, tu t’en fais trop … Ce n’est pas parce que tu a abandonné un homme, qui en plus est un simili, que ça fait de toi un mauvais homme au point de … Mourir seul, abandonné à ton tour ! »

    Il voulut alors protester. Il connaissait la condition des similis pour l’avoir enduré quelques mois. Il n’avait pas toujours eu cet état. En effet, il se souvenait encore de l’année noire ou chaque jour était un jour qui le rapprochait de plus en plus de la condition d’humain. C’était à cela qu’il avait passé l’année noire, à récupérer les choses qui font d’une créature un humain. Et seulement à la fin, il obtint son cœur. Alors de fait, il éprouvait une certaine compassion envers les similis, connaissant la douleur qu’ils éprouvaient.

    Il voulut parler de la chose mais Makoto ne le lui en donna pas l’occasion et tout en parlant, elle fit une chose qui fit plus que surprendre le samouraï. Certes, dans les limites de la décence, l’enlaçant d’une main ainsi que de sa queue d’animal. Quel âge avait-elle… ? Vingt ans, tout au plus. Tout homme avait une faiblesse commune, la femme. Et s’il pouvait sans trop de mal ne pas succomber aux joies de la luxure, il ne devait pas en être autant des autres hommes. Elle était bien mignonne, agréable à regarder et semblait bien innocente. Heureusement, elle savait se défendre.


    « Tu as fait le bon choix ! Réfléchis un peu, si tu avais honoré ton contrat, tu aurais sauvé une vie mais combien serait perdue si une guerre sidérale éclatait entre Montblanc et ses guignols en blouse ?! Je veux bien que Natsu parle comme ça, je ne le connais pas mais de ce que j’ai compris, ce Rixak là, c’était son pote ! Toi, tu n’as absolument rien à te reprocher »

    Elle était d’une gentillesse qui en devenait presque amusante, serrant encore Yojimbo de son bras et de sa queue. Mais plus que sa gentillesse, son assurance se faisait remarquer. Il n’y eu pas de « Oui mais… », Elle savait ce qu’elle voulait, cela pouvait se voir dans ses yeux couleur châtaigne. Et si Makoto se trouvait être d’une douceur rare, pour aucune pièce de monnaie au monde, Yojimbo n’aurait voulu la contredire. De peur d’attiser sa colère ou pire peut-être, faire disparaître ce sourire.
    Il demeura dans le silence. Lorsque l’on à rien à dire, il est mieux de se taire. C’était une pensée qu’il entretenait souvent et cette fois-ci, ça se justifiait. Il avait déjà exposé ses peurs, ses tourmentes lorsqu’il l’avait prise par la main. La phrase qu’elle avait dite alors était d’une naïveté… Où peut-être pas en fait. Yojimbo lui, y voyait une forme d’espoir, de consolation, que de savoir qu’il ne mourrait pas seul.

    Il sentait la chaleur réconfortante de la jeune adulte mais bientôt, le contact de la queue cessa pour que cette dernière vienne frôler le masque affectueusement.


    « Tu sais quoi ? »


    Certes, Yojimbo ne parlait pas comme les jeunes de cette nouvelle génération mais il n’était pas idiot, sachant très bien qu’à cette question, il ne devait pas répondre. Cependant, cela lui arracha un rire certes discret mais bien là. Il ne connaissait Makoto que depuis une dizaine de minutes mais il éprouvait la sensation de ne plus pouvoir être surpris par ces réactions, ces gestes cajoleurs, ces déclarations.

    « On est ami maintenant ! Et je serai toujours là pour toi, si tu veux de moi, hé hé ! Qu’est-ce t’en dis ? »

    Et malgré son impression d’avoir tout vu, cette question eut un effet de choc en lui. Des amis, il n’en avait plus vraiment, hormis Daigoro. Natsu était un bon compagnon mais il était son contraire. Il respectait Montblanc comme l’on respecte celui qui vous sauve de la perte. Ses amis étaient morts depuis bien longtemps, il s’était fait un semblant d’une raison.

    « Je suis d’accord avec toi… Nous ferions mieux d’être amis, ainsi je n’aurais pas besoin de raison particulière pour venir à ton secours, si danger il y a. Ce ne sera plus la décision du mercenaire que je suis mais la mienne. »

    En soi, c’est ce dont il avait le plus besoin. Une occasion de sauver la vie sans devoir s’expliquer, sans devoir se rappeler que quand bien même, seul l’argent était le centre de ses intentions et de ses désirs. Il se sentirait ainsi plus humain malgré l’esprit pervers et malsain du Roi Asmodée.

    Yojimbo poussa les portes de la salle, ils étaient enfin arrivés au bout de celle-ci. Il laissa passer Makoto pour les refermer derrière lui, comme semblait le vouloir ce manoir ou tout était parfaitement en place. Il reprit sa marche, rattrapant Makoto qui avait pris un peu d’avance pour cette dernière salle. Après celle-ci, ils seraient à l’extérieur.
    L’air semblait changer. Il était toujours aussi neutre, aussi vide, comme si l’oxygène n’était pas présent mais il était bien différent. Cela devait être du au changement de maître… L’Organisation était la main gagnante. Bien heureusement, pour ce jour au moins, les mercenaires n’en avaient rien à craindre.


    « Aujourd’hui, un groupe a disparu. Si j’en crois mon instinct, une guerre se profile à l’horizon. Cette guerre éclatera entre des factions, que dis-je, entre toutes les factions. Nous allons bien devoir choisir un camp, nous les mercenaires. Nous n’aurons, pendant quelques temps, plus à suivre les directives de Montblanc, nous irons là ou on louera nos services. »

    Elle ne voyait sûrement pas ou il voulait en venir, ça n’était pas plus mal tandis qu’il y réfléchissait tout en parlant.

    « Bientôt, j’aurai fait mon temps. Je ne désire pas tellement mourir au combat mais cela doit être mon destin. J’ignore par contre pour quel côté j’accorderai ma force. J’essaierai de prendre le tien, pour ne pas qu’on ait à s’affronter. Quoi qu’il en soit, avant de rejoindre ma famille, j’ai des affaires à régler. »

    Lorsqu’il prononça la dernière phrase, le ton de sa voix passa du sérieux au sévère, comme en parlant de l’inéluctable. Il savait ce qui l’attendait...
more_horiz
A cette question, qui était plutôt une affirmation pour l’écureuil, elle sentit le samouraï perturbé. Le simple fait d’être ami cause un tel choc aux être normaux ? Makoto est loin d’être normal mais en général, on est content d’avoir une amie, non ? Enfin, il avait ses raison d’être comme ça. Après tout, la mercenaire n’avait pas beaucoup … Non, plus d’ami du tout. Même au Centurio, elle était trop saoule pour se souvenir de ses connaissances. Mais ça, c’est une autre histoire !

« Je suis d’accord avec toi… Nous ferions mieux d’être amis, ainsi je n’aurais pas besoin de raison particulière pour venir à ton secours, si danger il y a. Ce ne sera plus la décision du mercenaire que je suis mais la mienne. »

A ses mots, la joie se lisait soudainement sur son visage, plus que d’habitude en tout cas. A un tel point qu’elle se détacha discrètement de lui, gigotant comme une enfant avec la folle envie de crier « C’est mignoooon ! ». C’est mignon déjà parce qu’il voulait l’aider au cas où mais aussi car il croit qu’elle aura besoin d’aide un jour, l’inconscient. Quoique, niveau gaffe, elle n’est pas la dernière.

Yojimbo passa devant pour ouvrir les portes, faisant remarquer à la folle furieuse à quel point la salle précédente était longue. C’était même étrange à quel point mais bref, Makoto ne se souciait pas de se genre de détail futile. Après être passé, il referma comme tout bon gentleman, décidément, quel homme se Yojimbo !! Alors qu’elle sautillait en avant, elle remarqua que c’était l’entrée. Ne lui demandais pas comment, toute les pièces se ressemble mais elle le sentait. Elle sentait aussi que l’ambiance avait bien chuté et qu’il faisait bien calme, elle aurait peut-être du sortir ce « C’est mignon » pour relancer une quelconque discutions. Alors elle jeta un œil au dessus de son épaule pour jauger le samouraï. Encore une fois, une chose n’allait pas, sans doute pour se simili. C’est vrai, à l’heure actuelle, il devait être étriper, égorgé, assassiner quoi. Malheureux mais pas de son ressort ! Alors qu’elle allait sortir une connerie monumentale pour détendre l’atmosphère, un truc du genre « T’aime les noix ? », son compagnon mercenaire reprit la parole.

« Aujourd’hui, un groupe a disparu. Si j’en crois mon instinct, une guerre se profile à l’horizon. Cette guerre éclatera entre des factions, que dis-je, entre toutes les factions. Nous allons bien devoir choisir un camp, nous les mercenaires. Nous n’aurons, pendant quelques temps, plus à suivre les directives de Montblanc, nous irons là ou on louera nos services. »

Guerre ? Quelqu’un a dit guerre ?! Un mot tellement apprécier de Makoto qu’elle en dressa les oreilles. La guerre, c’est bien des bastons à plein nez, non ? Mais elle abandonna bien vite cette pensée car si elle voulait une guerre, il n’y avait qu’à aider ce brave mercenaire en temps voulu. Enfin, elle était encore dans son petit monde à penser à tout et n’importe quoi alors qu’il parlait.

« Bientôt, j’aurai fait mon temps. Je ne désire pas tellement mourir au combat mais cela doit être mon destin. J’ignore par contre pour quel côté j’accorderai ma force. J’essaierai de prendre le tien, pour ne pas qu’on ait à s’affronter. Quoi qu’il en soit, avant de rejoindre ma famille, j’ai des affaires à régler. »

Encore des idées noire, ils devaient être opposé de se coté là. La vie n’est pas faite que de fausse joie, pardi ! Bon, au moins, il voulait toujours la protéger, c’était un point valable. Mais sa dernière phrase la perturba. Sa famille serait-elle morte ? Il venait de parler du faite qu’il allait quitter les vivants, avait-il fait le lien ? Pauvre homme, elle était compatissante et aussi bien décidée à l’aider. Pas forcément sur les revanche, si se ton sévère voulait bien insinuer ça, mais sur la famille … Makoto avait conscience que rien ni personne ne pouvait remplacer sa famille, elle en avait fait les frais avec son maitre. Mais n’y aurait-il pas une infime chance pour qu’elle soit considérer comme une seconde famille pour Yojimbo ? Elle le souhaitait en tout cas, car un mec sympa ne mérite pas ça. Alors, ne voulant pas rajouter une couche à son malheur, elle se contenta d’ignorer le point familial pour l’instant. Affichant un petit sourire compatissant, s’arrêtant un peu plus loin pour faire le tour de soit même telle une ballerine, elle reprit d’un air gentil et pour une fois peu turbulent.

« J’ai pas trop pigé la partie avec Montblanc et la guerre … Mais, Yo’, je croyais qu’on avait finit avec ta mortalité ! Je me rangerais de TON coté et à deux, rien ne pourra nous arriver… Parole d’écureuil que tu seras plus jamais seule, et que tu le veuille ou non, je t’aiderai avec ton « affaire à régler » »

Elle s’arrêta de tourner, tenant toujours sur une jambe en prenant une pose sympathique. Penchée un peu en avant, elle brandit l’index et le majeur, le bon vieux peace and love, en fermant presque les yeux. Une position de gamine qui faisait tout son charme. Elle se doutait qu’il ne serait pas d’accord avec tout, Makoto voyait déjà le phrase type du style « C’est une affaire que je dois régler seul » mais qu’importe. Il faut qu’il sache qu’elle est là maintenant ! En reprenant la marche à ses coté, elle enchaina sans trop réfléchir aux conséquences, essayant qu’il ne réplique pas trop suite à cette déclaration. Peut-être qu’elle allait le vexer ou juste le mettre en rogne, mais c’était à son tour de donner son point de vu sur la chose, de partager sa propre expérience.

« J’ai cru comprendre que ta famille … Voila, quoi. Moi aussi j’ai un peu vécu ça. Je suis née orpheline et la seule personne qui se rapprochait d’un parent pour moi fut assassiner… Je te dis ça car ça se voit que ça te turlupine. Alors j’aimerai te demander une chose ! »

Elle l’aurait bien demandé si elle ne faillit pas buter contre la porte de sortie. A son grand étonnement, ils étaient arrivés bien plus vite à la fin de cette salle là. Alors elle saisit la grosse poignée pour ouvrir à son tour, dévoilant l’éternel décor macabre derrière la blancheur pur du manoir. Mais elle se planta dans l’ouverture, se tournant vers lui sans vouloir le laisser passer. Les mains sur les hanche, un petit sourire anxieux et la queue baladant à gauche, à droite, elle s’apprêtée à faire la demande. Ce qu’elle allait dire allait être assez gonflé. Car, de 1 : ça ne se demande pas vraiment, et de 2 : c’est une demande trop prématuré, puisqu’ils viennent de se rencontrer. Makoto s’est fait un ami, assez rapidement, mais elle confondait peut-être vitesse et précipitation. Ce n’est pas un comportement normal, mais venant d’une personne originaire du pays des merveilles, qu’est-ce qui est normal ?!

« Je suis loin d’être ta fille … Mais je trouve que se serait assez chouette si j’avais la chance d’être comme elle, c'est-à-dire, de la famille … »

Elle réfléchit alors à se qu’elle disait et reprit immédiatement après, la tête baissée.

« Ouai, j’avoue être forte pour les demande à deux balle, sans queue ni tête … Yep, je le suis ! Forte ...»
more_horiz
    « J’ai pas trop pigé la partie avec Montblanc et la guerre … Mais, Yo’, je croyais qu’on avait finit avec ta mortalité ! Je me rangerais de ton coté et à deux, rien ne pourra nous arriver… Parole d’écureuil que tu seras plus jamais seule, et que tu le veuille ou non, je t’aiderai avec ton « affaire à régler » »

    Il fut bien tenté de sourire à cette déclaration. Et bien qu’elle n’ait pas pu voir ce rictus, il se l’interdit. Elle semblait ne pas avoir compris le point de vue de Yojimbo. Certes, il est vrai qu’il était fort étrange. Mourir serait pour lui l’occasion tant espérée de rejoindre ses ancêtres et sa famille. Il n’y avait pas de tristesse à voir là dedans et c’était un évènement qu’il espérait. Mais il ne lui dirait pas, par respect et par compréhension. Ils n’avaient pas grandi de la même façon, elle ne connaissait rien de ses croyances, de ses habitudes.

    Il se contentait d’avancer en même temps qu’elle, en l’écoutant, éprouvant un certain amusement et un plaisir à être à ses côtés. Elle s’arrêta pour faire une étrange pose, comme pour le distraire. Elle semblait vouloir lui dire quelque chose, sans même le laisser répondre.


    « J’ai cru comprendre que ta famille … Voila, quoi. Moi aussi j’ai un peu vécu ça. Je suis née orpheline et la seule personne qui se rapprochait d’un parent pour moi fut assassiner… Je te dis ça car ça se voit que ça te turlupine. Alors j’aimerai te demander une chose ! »

    Voila qui était une première nouvelle. Il était vrai que Makoto, bien qu’extravertie, n’avait pas révélé des choses personnelles depuis sa rencontre avec Yojimbo. Sans doute était-ce un privilège accordé à ses amis. Ainsi elle était orpheline. Ce fut une surprise puisque la première image reçue d’un orphelin reste celle d’un homme triste, ne s’assumant pas, discret.
    Elle avait alors prononcé vivement sa dernière phrase, voulant être entendue, assurée.
    Mais elle ne put poursuivre, étant déjà bloquée par la porte de sortie. Cette fois-ci, elle n’attendit pas Yojimbo et l’ouvrit bien vite, cependant, elle s’interposa pour bloquer l’accès. Pour la première fois, elle paraissait vraiment sérieuse…


    « Je suis loin d’être ta fille … Mais je trouve que se serait assez chouette si j’avais la chance d’être comme elle, c'est-à-dire, de la famille … »

    … Elle avait l’air honteuse, gênée, de demander une telle chose, l’affublant d’un air nouveau et touchant. Yojimbo ne savait que dire… Il sentit Daigoro, dubitatif.

    « Ouai, j’avoue être forte pour les demande à deux balle, sans queue ni tête … Yep, je le suis ! Forte ...»

    Il n’attendit plus, une force incroyable s’empara du samouraï, il n’avait pas prédit de tel mouvement. Il attrapa Makoto par les épaules, sans la moindre violence et l’attira vers lui sans qu’elle ne résiste, jusqu’à ce qu’elle soit collée à lui. Il lâcha l’emprise qu’il avait sur elle pour ne plus qu’exercer un contact affectif… Il venait de faire une chose qu’il n’avait plus faite depuis fort longtemps… Prendre une personne dans les bras, bien qu’il fut trop grand pour la prendre par la taille.

    « Ce que tu me demandes m’honore, Makoto… Ce que tu me demandes m’honore vraiment… »

    En quelques secondes à peine, tous les sentiments qu’il avait pu éprouver pour Makoto avaient disparu pour être remplacé par de plus forts encore. Et s’il avait pu éprouver le plaisir de la regarder, il la considérait maintenant avec tout le respect qu’un père peut avoir pour sa fille.
    Il ne l’appellerait jamais « ma fille » et il ne serait jamais son père. Leur lien de parenté était spirituel mais authentique…


    « C’est ce que je veux, moi aussi, Makoto… »

    Sa voix, bien que de cette même évidence de stoïcisme, était plus chaleureuse que jamais.
    Il attendit alors qu’elle se détache elle-même de cette ancienne étreinte pour lui adresser un mot chargé d’un petit rire de soulagement.


    « Bien… Ce que je désire le plus à présent, c’est de quitter ce maudit endroit. Partons, s’il te plait. »

    Parlez-lui de sa famille, de ses ancêtres, qu’il voulait rejoindre au plutôt, quelques minutes avant cela. Il vous dira qu’ils peuvent attendre car c’est là, une nouvelle raison de vivre.

more_horiz
Elle imaginait le pire pour sa réaction. Il la prendrait peut-être pour une attardée ou va croire qu’elle se fou de lui. Mais elle était sincère, la preuve est qu’elle n’est jamais gênée alors que là … Mais Yojimbo fit un geste qui étonna fortement la gamine. Un geste tendre qu’il n’avait pas l’habitude de faire, un geste que Makoto n’avais pas prévu dans son planning des possibilités. Elle se laissa aller contre lui, touchée par cette affection soudaine, mais comme perdue dans ses pensées, ne réagissant plus.

« Ce que tu me demandes m’honore, Makoto… Ce que tu me demandes m’honore vraiment… »

A ses mots, l’étonnement sur son visage s’effaça pour laisser place à un large sourire béa. Elle se décida enfin à l’enlacer à son tour, se blottissant contre son armure. Il acceptait, ou c’était tout comme. Makoto avait enfin une famille, une vraie, pas la simple fraternité de son camp, non, quelqu’un qui sera là pour elle et inversement.

« C’est ce que je veux, moi aussi, Makoto… »

La façon dont il disait ça était tellement touchante qu’elle resserra encore son étreinte, sans rien dire. Ils se connaissaient à peine mais c’est comme si ils avaient passé une éternité dans se manoir. Yojimbo était un type bien, combien de fois ne l’a-t-on pas dit ? Mais lui c’était un poil différent… Il remplacera peut-être le père qu’elle n’a jamais eu, il pourrait lui apprendre plein de truc aussi ! Mais soit, l’important était qu’elle avait enfin quelqu’un à aimer, quelqu’un présent pour supporter toute ses connerie et autre crise de câlin intempestif ! Elle finit par se détacher gentiment de lui, pour le regarder une fois de plus dans son ensemble, le même sourire de joie au lèvres.

« Bien… Ce que je désire le plus à présent, c’est de quitter ce maudit endroit. Partons, s’il te plait. »

« Ok, mon grand … »

Elle reprit son cher samouraï par la taille, de la même façon que l’autre fois, dans le manoir, et se mit en marche à ses coté, quittant définitivement cet enfer blanc. Le transporteur était toujours là, attendant les deux mercenaires pour cette mission expresse qui a un peu duré en longueur. A cet instant, elle se demandait comment sa nouvelle vie aller se dérouler. Les bonnes rigolades au Centurio avec Yojimbo, les missions en duo, un duo qui risquait de faire mal selon elle ! Mais surtout, il y aura peut-être quelqu’un pour elle, pour qu’on lui souhaite la bonne nuit avec un chaleureux câlin comme celui qui venait de se faire, juste avant de dormir. Là pour elle mais elle pour lui aussi. Malgré sa nature joyeuse et délirante, cet espèce d’amour lui manquait terriblement. C’est pourquoi il était temps d’embarquer dans le vieux cargo pour rejoindre une bon canapé du bar ou mieux encore, un lit douillet. Adieu décors macabre et embrouille entre blouson noir ! Une fois au vaisseau, elle sauta dedans d’une mouvement agile avant de tendre la main à son nouveau « presque-père ». Makoto le hissa à l’intérieur, péniblement mais c’était le geste qui comptait. Comment peut-on porter une armure aussi lourde ? Enfin, elle s’assit à une simple place passagère, à coté de l’autre guerrier. Alors elle se lâcha pendant que le vaisseau décollait.

« Punaise, j’ai jamais aimé ses siége … Au Centurio, je paye la tournée générale pour fêter notre « union » ! Arf … ça gratte … Yojimbo, gratouille moi la queue, s’teuh plaiiiiit ! En plus elle est douce, tu vas te ré-ga-ler !! Ho, une libellule ! Ne l’écrasez pas ou je vous coupe la tête !!»

Makoto toute crachée, voila le futur du pauvre mercenaire. C’est un peu pour le meilleur et pour le pire, le meilleur est à envisager !
more_horiz
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum