- Je me tenais là, dans une salle sombre mais éclairée par des flammes. Celles de la destruction que j'ai moi-même amenées en ce lieu lugubre.
Mais avant tout, laissez-moi vous expliquer comment les choses en sont arrivées là. On m'avait envoyé en tant qu'éclaireur dans un monde neutre du nom du « Château de la Bête » et la raison de ma venue n'était aucunement la destruction mais malheureusement... Même pour moi, les choses ne se passe pas toujours comme prévu. J'arrivai alors face à ce magnifique édifice et l'envie de le détruire me vînt très rapidement mais aussi celle d'en faire une seconde base pour Astral. C'est vrai, ce serait fort pratique surtout si on veut de nouvelles recrues ou des nouveaux pions, là tout dépend du point de vue. Il est parfois stupide d'arriver comme un fleur mais c'est ce que j'ai décidé et alors que la nuit m'entourait, je percevais la lumière qui passait par la porte que j'ouvrai lentement. Le hall d'entrée était grand et d'un style ancien, devant moi gisait un long tapis avec une rangée de statues sur chacun des deux côtés. La pièce était étrangement symétrique, trop rangée et surtout vide. Je ne voyait aucun signe de vie que ce soit en face de moi où se trouvait un grand escalier ou même ailleurs et c'est alors que j'ai décidé d'aller dans une des pièces avoisinantes. Au moment où je vous parle, j'ai déjà visité plusieurs salles mais dans cette toute première, j'avais négligé un détail que je n'aurais été le seul à faire. La porte se refermait derrière moi et apparaissait alors une pièce beaucoup plus petite que la précédente avec une cheminée dont le feu était encore allumé. L'odeur du bois brûlé venait jusqu'à mes narines et les craquements des bûches étaient la seul source de son en ce lieux lugubre. Mise à part ça il n'y avait rien à part quelques tableaux, des urnes ainsi qu'une horloge posé sur une petite table et je ne voyais donc plus l'intérêt de rester ici. Ma nouvelle direction était alors la salle à l'opposé qui elle était grande mais pas plus remplie pour autant mais c'est en faisant plusieurs pas qu'une brique ma tombait sur l'arrière du crâne. Ce n'était certes qu'une simple pierre mais l'effet de choc m'avait déstabilisé et plein de petites choses que je n'ai eu le temps d'analyser me sautaient alors dessus avant de s'enfuir lâchement. Mon premier réflexe était de prendre mon alliée de toujours: la Masamune. Je l'ai très souvent en main et je suis d'ailleurs le seul à pouvoir la manier c'est aussi pourquoi j'en prends soin même si elle semble incassable. Elle a rencontré de nombreux combattants, certains faibles et d'autres extrêmement fort comme Genesis que je n'ai pas vu depuis de longs mois mais ce n'est pas la raison de ma venue alors oublions-le au moins pour le moment. Je me demandai donc quels étaient ces étranges choses qui m'avaient agressées et honnêtement le fait de m'être fait avoir si facilement sans avoir la possibilité de riposter me rend particulièrement irritable. Maintenant bien sur mes gardes, je me retrouvai une nouvelle fois face à une porte dont je n'ai eu nullement peur d'ouvrir mais comme je l'imaginai c'était un piège. Cependant... J'ai eu la nette impression que cela n'avait rien à voir lorsque j'ai vu face à moi ce sans-cœur qui n'avait rien inoffensif. C'était le premier que je voyais dans ce château et il ne m'inspirait déjà pas confiance. Même si l'idée de fuir ne me serait jamais venue à l'esprit, il se trouve que les issues étaient condamnées. Il ne subsiste aucun suspens étant donné que je vous raconte ceci à un moment postérieur à ce combat mais je vais vous décrire ce qui s'est passé et avant tout l'apparence du monstre qu'était mon ennemi.
C'était un sans-cœur dont j'avais déjà entendu parler et il me semble que son nom est le Darkside. Sa taille colossale faisait que la pièce était trop petite pour lui mais sa capacité à se fondre dans la matière rendait ce détail superflu. Il avait la même couleur que ses semblables les plus faibles et au milieu de son torse se trouvait quelque chose qui illustrait bien le nom de ce type de créature. Ce qu'il y avait était un manque... Comprenez par là qu'il y avait un trou et celui-ci avait la forme d'un cœur ou plutôt la représentation que s'en fait un humain car l'organe ne ressemble en aucun cas à cela. J'ai par de nombreuses occasions ôté la vie et cette fois encore, cette envie me traversa l'esprit ce que je ne tarda pas à vouloir la mettre en œuvre. Mais l'heure n'était pas encore à l'offensive moi puisque l'adversaire avait déjà commencé en lançant des sphères qui semblait venir des ténèbres. Quelle ironie, je me faisait attaquer par ce qui me caractérise, en moi ne subsiste aucune lumière et pour le moment, je n'avais pas d'autres choix que d'esquiver en attendant une ouverture. Après seulement quelques secondes, une opportunité se présenta et avec mon arme dans ma main gauche, je chargeait sans atteindre lui assénant un coup violent. Mais c'était à ce moment que comme un débutant, je baissait bêtement ma garde et je reçu un coup puissant me projetant contre une étagère qui explosa sous le choc du contact. Cela faisait vraiment longtemps que je n'avais pas été surpris de la sorte et ça n'a eu pour effet que de renforcer mon envie d'en découdre.
-Pauvre créature... Si seulement tu savais à qui tu t'attaques...
J'avais été pris dans un piège et j'allais donc en faire de même. Ma main touchait le sol et de cette manière j'avais accumulé une grande quantité de feu qui explosera de la même manière qu'une mine anti-personnelle. Il ne reste plus qu'à attendre que le Darkside marche dessus mais en attendant, je le harcelait de coup aussi bien d'épée que de magie mais je dû vite me clamer car même moi, j'ai une endurance limité. Dissimuler ses limites aux adversaire les fait douter de leur efficacité et ainsi le moral baisse. Mais est-ce que face à un sans-cœur qui n'a pas de forme humaine cela à un réel effet? Autant essayer, cela ne coûte rien de plus.
-Maintenant, meurs!
Avec un sort particulièrement utile lorsqu'il est utilisé avec d'autres magie, j'attirai l'ennemi vers moi. Vous aurez compris qu'il s'agît du sort portant le nom d'Aimant et qu'entre nous deux se trouvait mon piège. A l'instant même où mon ennemi posa le pied dessus, un geyser de flamme sortait du sol pour consumer le corps de la victime. J'effectuai un coup certes lent, mais d'autant plus puissant pour l'achever et une fois disparut, les portes étaient maintenant ouvertes.
Je me tenais là, dans une salle sombre mais éclairée par des flammes. Celles de la destruction que j'ai moi-même amenées en ce lieu lugubre.
Au moment de partir, une petite voix m'arriva jusqu'aux oreilles mais je ne trouvais pas d'où elle venait.
-Là! En bas! Excusez-moi mais...
C'était quelque chose d'absolument étrange, une horloge me parlait et ce n'était pas un simple gadget mais visiblement une personne à part entière.
-Qui es-tu et que me veux-tu?
-Je... Je me nomme Big Ben et je voulais vous présenter mais excuses.
-Dépêche-toi...
-C'est moi, aidé d'amis qui vous avais cogné la tête avec une pierre. J'étais dans une petite pièce dans laquelle vous êtes entré et où vous n'avez rien fais mais j'ai eu un mauvais pressentiment en vous voyant... Excusez-moi encore une fois.
-Qui est le maître des lieux? Est-il dangereux?
-Le maître est une Bête qui oui est très dangereuse mais n'est pas méchante, s'il vous plait, ne lui faîtes pas de mal.
-C'est tout ce dont j'avais besoin... Tu es tellement minable dans cette forme et dans ta faiblesse que je ne vois même pas l'intérêt de te tuer mais saches que ton destin sera scellé au même moment que celui de ce monde. Astral... Retiens ce nom...
Je m'en allait alors sans me retourner avec tout ce que j'avais besoin de savoir pour le moment. Inutile d'aller voir cette Bête pour le moment, je vais retourner à la tour d'Asphodèle faire mon rapport pour que l'on discute par la suite d'une éventuelle invasion.