http://www.deezer.com/listen-3098619
Le crépuscule nimbait Nottingham de son aura mordorée, et les habitants de ce monde moyen-âgeux s'activaient chacun à leur manière. Les paysans se regroupaient chez eux et préparaient des repas odorants, les citadins prenaient leurs plus beaux atours et s'apprêtaient à profiter des festivités nocturnes, et les gardes du château veillaient avec une mécanique abrutie mais imposante sur le seigneur de ces lieux, le Shérif de Nottingham. Le soir arriva, et de multiples torches s'allumèrent dans les rues, points de lumière dansant comme d'espiègles lucioles. Les premières coupes de vin furent servis dans les étables et les tavernes. Mais pas hélas dans les tristes fortifications du château. Les gardes s'imposaient une hygiène de vie draconienne pour rester efficaces, seul le Shérif disposait d'une réserve de boissons à sa disposition, qu'il gardait jalousement.
Mais pour la première fois depuis longtemps, un pichet de vin fut débouché sur un rempart du château. Et c'était une silhouette fine et arquée qui têtait avec extase son contenu enivrant.
*Shérif, petit bourgeois oisif et idiot, tu sais pas encore quel mauvais tour le destin t'a joué... En te mettant sur le chemin du Capitaine Jack Sparrow.*
Jusque-là, la mission s'était déroulée sans difficulté. Jack s'était rendu dans ce monde inconnu, non sans angoisse. La dernière fois qu'il avait voyagé ainsi, il s'était cassé les dents avec Riku et Olette sur un Sans-coeur terrible. Cette fois-ci, il n'y eut pas de Sans-coeur... Juste une très mauvaise surprise : Sparrow s'était changé en chimpanzé ! Il avit toujours ses vêtements, ses armes, mais ce n'était non plus un homme, mais un chimpanzé qui se balladait dans Nottingham grimé en boucanier. Au début dépité, le Capitaine se douta finalement que la chose devait être temporaire, tous les habitants de ce monde n'étant rien de moins que des animaux à démarche et vêtements humains.
Après quelques emplètes en ville, le pirate avait profité de l'après-midi pour se rendre au château. Deux gardes rhinocéros gardaient la lourde porte d'entrée... Sparrow avait alors choisi le déguisement pour solution : Il avait trouvé un vieux manteau rapiécé dont il s'enveloppa pour cacher ses armes et son accoutrement, puis s'était taillé une canne noueuse avec une vieille branche. Adoptant une démarche de vieillard sanglotant, il s'approcha des gardes.
- Messires, aidez-moi !! Un jeune chenapan m'a volé ma bourse, en me frappant dans le dos !!
Il n'y eut pas de réaction.
- Et... Et il a insulté le Shérif !!
Ce fut comme une déclaration de guerre, et les deux rhinos coururent alors en direction des rues, bousculant presque Jack. Celui-ci ne perdit pas une seconde, et quand les soldats furent loin, et que personne ne pouvait le voir, il commença à escalader la porte, profitant des multiples entailles dedans. Il se hissa assez rapidement jusqu'au chemin de ronde, réussissant enfin à entrer dans le château. Sa canne entre les dents, il aperçut le Shérif qui contrôlait ses troupes dans la cour. Sparrow ne put s'empêcher de murmurer, sa canne coincée dans le bec.
- Fe te tiens, efpèfe de petfit faligaud !
Jack avait attendu quelques heures, perché sur le chemin de ronde comme une gargouille, toujours drapé dans son haillon. Puis il décida enfin de passer à l'action. Il courut agilement jusqu'à une tour dans laquelle il pénétra, à présent en quête des appartements royaux. Mais tandis qu'il progressait dans un escalier obscur et poussiéreux, il ne vit pas une marche brisée. Sa chute fit un ramdam qui ameuta vite trois rhinocéros, arrivant derrière Jack, écroulé sur le sol. Il pensa s'enfuir, mais ç'aurait été suspect. Le boucanier eut la présence d'esprit d'appliquer la leçon de tout à l'heure.
- Aîe, mon dos, mon dooooos !! Je souffre, quelqu'unn pourrait-il m'aider ? Aïe, aïe, aïe !!
Les trois rhinos le virent et s'esclaffèrent gaiement, montrant du doigt le pitoyable vieillard. Ils retournèrent alors au chemin de ronde, encore hilares, et Jack, au fond de lui, ne les blâma pas : Il aurait sans doute fait pareil à leur place.
Une demi-heure plus tard, Sparrow avait réussi à s'approcher de la porte des appartements du Shérif, si proche et si loin de son but à la fois. Deux gardes surveillaient farouchement l'entrée, bien que piquant un peu du nez. Caché derrière un mur adjacent, Jack enragea de cet obstacle final qui semblait infranchissable. User d'un peu de magie paraissait la solution ultime pour réussir. Il récupéra dans ses poches la dernière bouteille de vin qu'il avait acheté, autour de laquelle il avait enroulé une feuille avec inscrit d'une écriture superbe "Présent à notre bien-aimé Shérif de Nottigham". C'était un passe-passe prévu en cas d'urgence. Sparrow ne devait pas rater son coup, c'était impératif. Il inspira un grand coup, puis le chimpanzé des sept mers fit rouler délicatement la bouteille en direction des gardes. Tout de suite après, il utilisa l'un des uniques sorts magiques qu'il connaissait, et son corps disparut pour se dissimuler en la bouteille. Il ne restait plus qu'à attendre d'être "servi" au Shérif pour lui dérober sa bourse...
- Tiens, une bouteille ?
L'un des deux soldats la ramassa et la montra à son compagnon.
- Peuh, un présent pour le Shérif...
- Bah, on est seulement deux à savoir. Pas besoin que l'expéditeur sache que le Shérif l'a pas eu, et le Shérif... Il a déjà sa réserve !
- Ouais, allez, on va se faire plaisir !
On entreprit de déboucher Jack, et ce fut trop pour ses nerfs.
- Non, non, nooooooon !!
Le charme fut rompu et le Capitaine apparut devant les gardes, séparé de la bouteille de vin. Un instant abrutis, les gardes lâchèrent tout de même la bouteille et dégainèrent leurs haches lourdes.
- Un sorcier, un compagnon de Robin des Bois !!
- On le désosse, c'est parti !!
Au moins, la faute n'était pas retombée sur les mercenaires. Mais Sparrow était résolu à ne pas périr en ce monde inconnu, en tant que chimpanzé. Le premier rhino lui porta un coup horizontal de sa hache, assez balourd. Jack esquiva avec aisance, de par une rapide roulade. L'autre attaqua aussi et voulut l'écraser avec ses pieds énormes. Mais le pirate sauva sa peau avec un saut rapide et agile, enjambant son assaillant massif.
*Mince, mince ! J'ai mon sabre et mon pistolet, mais Montblanc ne m'a pas envoyé ici pôur faire un carnage. Faut que je calme le jeu, et vite.*
- Attendez, calmez-vous, et vous gardez la bouteille, et ça aussi !
Il saisit vivement un dernier alcool dissimulé dans ses chausses. Les rhinos, la gueule pleine d'écume et le regard fou, ne semblaient pas avoir changé d'avis.
- Si on te tue, on les récupère de toute manière, sorcier !
- Non, si vous me tuez, je crie comme un goret, je réveille le Shérif, et il vous châtiera pour m'avoir laissé passer jusqu'ici, et vous n'aurez pas le pinard !
Cette fois-ci, l'argument porta. Les rhinos perdirent de leur fougue, abassourdis par cette situation inédite.
- On te laisse partir et on garde le pinard ?
- Vous me laissez entrer deux minutes dans la chambre du Shérif, je m'en vais, vous n'avez rien vu, rien entendu, et vous gardez le pinard.
- C'est hors de question ! On est là pour...
- Ta gueule, idiot ! On a pas le choix... Et en plus, on a le pinard !
- Oui, vous avez le pinard, je l'ai dit...
Un des rhinos ouvrit délicatement la porte, et Jack fut surpris de constater que la chambre baignait dans la lumière.
- Il a peur du noir. Bon, deux minutes, et tu urges. Si tu le réveilles, là on te tue.
Le chimpanzé fit un sourire qui se voulait rassurant. C'était plutôt une grimace d'appréhension. Il se glissa à pas de velours jusqu'au lit du Shérif, qui ronflait allègrement. La chambre était richement décorée, et une haute fenêtre donnait sur Nottingham. Les vêtements du Shérif étaient nonchalament posés sur une chaise, mais Sparrow ne vit pas la fameuse bourse à la ceinture. Cet avare devait la porter sur lui ! Jack voulut s'en assurer, et souleva de la manière la plus délicate possible la couverture du Shérif. Le bougre était en fait une espèce de lion en pyjama rose, avec effectivement sa ceinture et sa lourde bourse encore sur lui !
- RRRrrrr..; Grom, blamfff... Quelle belle forêt... Mais,.. Des mouvements dans les sous-bois... Qu'est-ce que c'est capitaine ? Capitaine ?
*L'abruti parle dans son sommeil, et il rêve d'une forêt... C'est peut-être ma chance.*
- Oh, mon seigneur, mon seigneur ! Que j'ai peur pour vous, que j'ai peur pour votre précieuse bourse !
- Que, quoi ? Que dites-vous capitaine ?
- Nous sommes attaqués, par Ronin des Noix !
- Quoi, QUOI ? Robin des Bois ?!! Il nous attaque ?!!
- Euh... Oui, oui, c'est Robin des Bois ! Il est accompagné de plusieurs hommes, nous devons quitter cette forêt !
- Oh oui, partons d'ici, partons vite !!
- Confiez-moi votre or, je vais le prendre avec moi, avec une escouade indépendante ! Nous allons le porter au palais !
- Mon or ? Non, je ne veux pas quitter mon précieux argent, nan nan nan !! Ouiiiiin !!
- Seigneur, soyez raisonnable, ils sont en supériorité numérique !! Si ils vous capturent, ils prendront votre or ! Si vous ne l'avez pas, ils vous laisseront en paix ! Mon escouade le protègera !!
- Magne-toi, macaque !
- Voyez, mon lieutenant me conjure de me dépêcher, il est temps ! N'avez-vous pas confiance en moi ?
- Non, je n'ai confiance en personne, non non, et non !!!
- Ils sont sur nous !! Je les entends crier "Rends-nous notre argent ! Nous ne voulons pas de ta vie, ignoble, on veut juste manger !" !
- Oh, tant pis, vite, prends-la bourse qui est à ma ceinture !!!
Jack s'exécuta, et mit vite la bourse dans sa poche la plus profonde. Il en sortit une autre, d'un poids équivalent, mais remplie uniquement de cailloux, et l'attacha à la ceinture du Shérif.
- Nous avons défait ces mécréants, je vous rends votre or sire. N'aviez-vous pas eu raison de me faire confiance ?
- Aaaaaaaaahh, mon or, mon or adoré...
****************
- Je ne te remercierai jamais assez, pirate. Bien sûr, ce n'est qu'une partie des richesses dont nous avons été dépouillés par ce maudit Shérif, mais les familles seront heureuses. Nous allons organiser une grande fête en l'honneur des mercenaires !!
- De rien, Petit Jean. Je crois que tu entendras à nouveau parler de nous à l'avenir.
Dernière édition par Jack Sparrow le Sam 17 Avr 2010 - 22:46, édité 1 fois
Sam 17 Avr 2010 - 21:54Le crépuscule nimbait Nottingham de son aura mordorée, et les habitants de ce monde moyen-âgeux s'activaient chacun à leur manière. Les paysans se regroupaient chez eux et préparaient des repas odorants, les citadins prenaient leurs plus beaux atours et s'apprêtaient à profiter des festivités nocturnes, et les gardes du château veillaient avec une mécanique abrutie mais imposante sur le seigneur de ces lieux, le Shérif de Nottingham. Le soir arriva, et de multiples torches s'allumèrent dans les rues, points de lumière dansant comme d'espiègles lucioles. Les premières coupes de vin furent servis dans les étables et les tavernes. Mais pas hélas dans les tristes fortifications du château. Les gardes s'imposaient une hygiène de vie draconienne pour rester efficaces, seul le Shérif disposait d'une réserve de boissons à sa disposition, qu'il gardait jalousement.
Mais pour la première fois depuis longtemps, un pichet de vin fut débouché sur un rempart du château. Et c'était une silhouette fine et arquée qui têtait avec extase son contenu enivrant.
*Shérif, petit bourgeois oisif et idiot, tu sais pas encore quel mauvais tour le destin t'a joué... En te mettant sur le chemin du Capitaine Jack Sparrow.*
Jusque-là, la mission s'était déroulée sans difficulté. Jack s'était rendu dans ce monde inconnu, non sans angoisse. La dernière fois qu'il avait voyagé ainsi, il s'était cassé les dents avec Riku et Olette sur un Sans-coeur terrible. Cette fois-ci, il n'y eut pas de Sans-coeur... Juste une très mauvaise surprise : Sparrow s'était changé en chimpanzé ! Il avit toujours ses vêtements, ses armes, mais ce n'était non plus un homme, mais un chimpanzé qui se balladait dans Nottingham grimé en boucanier. Au début dépité, le Capitaine se douta finalement que la chose devait être temporaire, tous les habitants de ce monde n'étant rien de moins que des animaux à démarche et vêtements humains.
Après quelques emplètes en ville, le pirate avait profité de l'après-midi pour se rendre au château. Deux gardes rhinocéros gardaient la lourde porte d'entrée... Sparrow avait alors choisi le déguisement pour solution : Il avait trouvé un vieux manteau rapiécé dont il s'enveloppa pour cacher ses armes et son accoutrement, puis s'était taillé une canne noueuse avec une vieille branche. Adoptant une démarche de vieillard sanglotant, il s'approcha des gardes.
- Messires, aidez-moi !! Un jeune chenapan m'a volé ma bourse, en me frappant dans le dos !!
Il n'y eut pas de réaction.
- Et... Et il a insulté le Shérif !!
Ce fut comme une déclaration de guerre, et les deux rhinos coururent alors en direction des rues, bousculant presque Jack. Celui-ci ne perdit pas une seconde, et quand les soldats furent loin, et que personne ne pouvait le voir, il commença à escalader la porte, profitant des multiples entailles dedans. Il se hissa assez rapidement jusqu'au chemin de ronde, réussissant enfin à entrer dans le château. Sa canne entre les dents, il aperçut le Shérif qui contrôlait ses troupes dans la cour. Sparrow ne put s'empêcher de murmurer, sa canne coincée dans le bec.
- Fe te tiens, efpèfe de petfit faligaud !
Jack avait attendu quelques heures, perché sur le chemin de ronde comme une gargouille, toujours drapé dans son haillon. Puis il décida enfin de passer à l'action. Il courut agilement jusqu'à une tour dans laquelle il pénétra, à présent en quête des appartements royaux. Mais tandis qu'il progressait dans un escalier obscur et poussiéreux, il ne vit pas une marche brisée. Sa chute fit un ramdam qui ameuta vite trois rhinocéros, arrivant derrière Jack, écroulé sur le sol. Il pensa s'enfuir, mais ç'aurait été suspect. Le boucanier eut la présence d'esprit d'appliquer la leçon de tout à l'heure.
- Aîe, mon dos, mon dooooos !! Je souffre, quelqu'unn pourrait-il m'aider ? Aïe, aïe, aïe !!
Les trois rhinos le virent et s'esclaffèrent gaiement, montrant du doigt le pitoyable vieillard. Ils retournèrent alors au chemin de ronde, encore hilares, et Jack, au fond de lui, ne les blâma pas : Il aurait sans doute fait pareil à leur place.
Une demi-heure plus tard, Sparrow avait réussi à s'approcher de la porte des appartements du Shérif, si proche et si loin de son but à la fois. Deux gardes surveillaient farouchement l'entrée, bien que piquant un peu du nez. Caché derrière un mur adjacent, Jack enragea de cet obstacle final qui semblait infranchissable. User d'un peu de magie paraissait la solution ultime pour réussir. Il récupéra dans ses poches la dernière bouteille de vin qu'il avait acheté, autour de laquelle il avait enroulé une feuille avec inscrit d'une écriture superbe "Présent à notre bien-aimé Shérif de Nottigham". C'était un passe-passe prévu en cas d'urgence. Sparrow ne devait pas rater son coup, c'était impératif. Il inspira un grand coup, puis le chimpanzé des sept mers fit rouler délicatement la bouteille en direction des gardes. Tout de suite après, il utilisa l'un des uniques sorts magiques qu'il connaissait, et son corps disparut pour se dissimuler en la bouteille. Il ne restait plus qu'à attendre d'être "servi" au Shérif pour lui dérober sa bourse...
- Tiens, une bouteille ?
L'un des deux soldats la ramassa et la montra à son compagnon.
- Peuh, un présent pour le Shérif...
- Bah, on est seulement deux à savoir. Pas besoin que l'expéditeur sache que le Shérif l'a pas eu, et le Shérif... Il a déjà sa réserve !
- Ouais, allez, on va se faire plaisir !
On entreprit de déboucher Jack, et ce fut trop pour ses nerfs.
- Non, non, nooooooon !!
Le charme fut rompu et le Capitaine apparut devant les gardes, séparé de la bouteille de vin. Un instant abrutis, les gardes lâchèrent tout de même la bouteille et dégainèrent leurs haches lourdes.
- Un sorcier, un compagnon de Robin des Bois !!
- On le désosse, c'est parti !!
Au moins, la faute n'était pas retombée sur les mercenaires. Mais Sparrow était résolu à ne pas périr en ce monde inconnu, en tant que chimpanzé. Le premier rhino lui porta un coup horizontal de sa hache, assez balourd. Jack esquiva avec aisance, de par une rapide roulade. L'autre attaqua aussi et voulut l'écraser avec ses pieds énormes. Mais le pirate sauva sa peau avec un saut rapide et agile, enjambant son assaillant massif.
*Mince, mince ! J'ai mon sabre et mon pistolet, mais Montblanc ne m'a pas envoyé ici pôur faire un carnage. Faut que je calme le jeu, et vite.*
- Attendez, calmez-vous, et vous gardez la bouteille, et ça aussi !
Il saisit vivement un dernier alcool dissimulé dans ses chausses. Les rhinos, la gueule pleine d'écume et le regard fou, ne semblaient pas avoir changé d'avis.
- Si on te tue, on les récupère de toute manière, sorcier !
- Non, si vous me tuez, je crie comme un goret, je réveille le Shérif, et il vous châtiera pour m'avoir laissé passer jusqu'ici, et vous n'aurez pas le pinard !
Cette fois-ci, l'argument porta. Les rhinos perdirent de leur fougue, abassourdis par cette situation inédite.
- On te laisse partir et on garde le pinard ?
- Vous me laissez entrer deux minutes dans la chambre du Shérif, je m'en vais, vous n'avez rien vu, rien entendu, et vous gardez le pinard.
- C'est hors de question ! On est là pour...
- Ta gueule, idiot ! On a pas le choix... Et en plus, on a le pinard !
- Oui, vous avez le pinard, je l'ai dit...
Un des rhinos ouvrit délicatement la porte, et Jack fut surpris de constater que la chambre baignait dans la lumière.
- Il a peur du noir. Bon, deux minutes, et tu urges. Si tu le réveilles, là on te tue.
Le chimpanzé fit un sourire qui se voulait rassurant. C'était plutôt une grimace d'appréhension. Il se glissa à pas de velours jusqu'au lit du Shérif, qui ronflait allègrement. La chambre était richement décorée, et une haute fenêtre donnait sur Nottingham. Les vêtements du Shérif étaient nonchalament posés sur une chaise, mais Sparrow ne vit pas la fameuse bourse à la ceinture. Cet avare devait la porter sur lui ! Jack voulut s'en assurer, et souleva de la manière la plus délicate possible la couverture du Shérif. Le bougre était en fait une espèce de lion en pyjama rose, avec effectivement sa ceinture et sa lourde bourse encore sur lui !
- RRRrrrr..; Grom, blamfff... Quelle belle forêt... Mais,.. Des mouvements dans les sous-bois... Qu'est-ce que c'est capitaine ? Capitaine ?
*L'abruti parle dans son sommeil, et il rêve d'une forêt... C'est peut-être ma chance.*
- Oh, mon seigneur, mon seigneur ! Que j'ai peur pour vous, que j'ai peur pour votre précieuse bourse !
- Que, quoi ? Que dites-vous capitaine ?
- Nous sommes attaqués, par Ronin des Noix !
- Quoi, QUOI ? Robin des Bois ?!! Il nous attaque ?!!
- Euh... Oui, oui, c'est Robin des Bois ! Il est accompagné de plusieurs hommes, nous devons quitter cette forêt !
- Oh oui, partons d'ici, partons vite !!
- Confiez-moi votre or, je vais le prendre avec moi, avec une escouade indépendante ! Nous allons le porter au palais !
- Mon or ? Non, je ne veux pas quitter mon précieux argent, nan nan nan !! Ouiiiiin !!
- Seigneur, soyez raisonnable, ils sont en supériorité numérique !! Si ils vous capturent, ils prendront votre or ! Si vous ne l'avez pas, ils vous laisseront en paix ! Mon escouade le protègera !!
- Magne-toi, macaque !
- Voyez, mon lieutenant me conjure de me dépêcher, il est temps ! N'avez-vous pas confiance en moi ?
- Non, je n'ai confiance en personne, non non, et non !!!
- Ils sont sur nous !! Je les entends crier "Rends-nous notre argent ! Nous ne voulons pas de ta vie, ignoble, on veut juste manger !" !
- Oh, tant pis, vite, prends-la bourse qui est à ma ceinture !!!
Jack s'exécuta, et mit vite la bourse dans sa poche la plus profonde. Il en sortit une autre, d'un poids équivalent, mais remplie uniquement de cailloux, et l'attacha à la ceinture du Shérif.
- Nous avons défait ces mécréants, je vous rends votre or sire. N'aviez-vous pas eu raison de me faire confiance ?
- Aaaaaaaaahh, mon or, mon or adoré...
****************
- Je ne te remercierai jamais assez, pirate. Bien sûr, ce n'est qu'une partie des richesses dont nous avons été dépouillés par ce maudit Shérif, mais les familles seront heureuses. Nous allons organiser une grande fête en l'honneur des mercenaires !!
- De rien, Petit Jean. Je crois que tu entendras à nouveau parler de nous à l'avenir.
THE END
Dernière édition par Jack Sparrow le Sam 17 Avr 2010 - 22:46, édité 1 fois